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Tableau L’incendie du parlement : mise au point de l’Assemblée nationale

Québec, le 4 juillet 2014 - À la lumière de l’article paru ce matin dans le quotidien Le Soleil, concernant le don de l’œuvre de l’artiste Martin Bureau, L’incendie du parlement, par son propriétaire et ancien député Marc Bellemare, l’Assemblée nationale souhaite préciser les faits.

L’acquisition de l’œuvre contemporaine par l’Assemblée nationale a été faite en vertu de sa politique de gestion de la collection d’objets patrimoniaux. Les offres de donation d’objets patrimoniaux sont analysées sur le principe de « valeur patrimoniale », selon lequel toute acquisition constitue un ajout significatif à la conservation et à l’interprétation de l’histoire politique du Québec et permet sa mise en valeur. L’œuvre de Martin Bureau répondait à ce critère.

En effet, l’Assemblée nationale a accepté l’œuvre à la lumière du libellé de sa vignette, rédigée par l’artiste lui-même, et qui se lit comme suit : « Montrant l’intérêt de l’artiste envers la critique des systèmes établis, le tableau L’incendie du Parlement exprime le souhait d’une démocratie durable, par l’évocation de sa précarité. » L’Assemblée nationale a décidé d’accepter ce don, puisque l’acquisition respectait sa politique de gestion de la collection d’objets patrimoniaux. L’identité du donateur n’est donc pas un critère, bien qu’il soit arrivé à plusieurs reprises que l’Assemblée accepte des dons d’œuvre de parlementaires ou d’anciens parlementaires.

L’Assemblée a également accepté l’œuvre, partant du fait qu’elle se voulait une réflexion sur la démocratie, sa précarité et la nécessaire vigilance que doit lui porter notre société, tel que l’évoque l’artiste dans sa vignette, ce qui s’inscrit directement dans la mission de l’institution. Le tableau présente la fragilité des institutions démocratiques et met en relief la nécessité de les préserver et d’en prendre soin. L’Assemblée nationale souhaitait par ailleurs souligner l’importance de soutenir les jeunes artistes contemporains québécois.

Toutefois, le message qui est véhiculé à propos de cette acquisition, par le donateur et l’artiste, n’est pas celui sur la base duquel l’Assemblée a consenti à acquérir l’œuvre. Cette dernière se dissocie de tout message associant aussi bien l’œuvre en soi que la démarche d’acquisition à un événement politique précis. La preuve en est que l’Assemblée avait déjà consenti à acquérir l’œuvre, avant même d’apprendre que le donateur était l’ancien député Marc Bellemare.

L’Assemblée se désole du fait que cette acquisition, qui met en valeur l’art contemporain et qui interpelle la collectivité en proposant une réflexion sur l’état de notre démocratie, soit l’objet d’une récupération politique et d’un dénigrement du travail des députés. Par souci de respect pour notre institution et tous les parlementaires, et afin d’éviter que la situation se transforme en tribune politique, c’est à regret que l’Assemblée nationale se voit dans l’obligation d’annuler le dévoilement de la toile de l’artiste Martin Bureau. L’Assemblée honorera toutefois son engagement d’acquérir l’œuvre.

Source et renseignements :

France Pelletier
Assemblée nationale du Québec
Téléphone : 418 643-1992, poste 70271
Courriel : fpelletier@assnat.qc.ca