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Point de presse de Mme Danielle St-Amand, porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille

Version finale

Le mardi 7 mai 2013, 15 h 26

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt-sept minutes)

Mme St-Amand: Alors, bonjour. Je suis accompagnée aujourd'hui des gens du Rassemblement des garderies privées du Québec: Mme Gagliardi qui est la présidente, Mme Julie Plamondon qui en est la porte-parole, et Mme Josiane Larouche qui est parent.

Mme Laroche (Josiane): Laroche.

Mme St-Amand: Laroche, je m'excuse, qui est parent. Alors, vous le savez, le gouvernement a fait des coupures de 15 millions dans les garderies privées conventionnées, et, évidemment, les discussions sont rompues maintenant. On sait que l'Association des garderies privées du Québec a déjà annoncé cinq jours de grève. Maintenant, les gens du rassemblement ont mis en ligne une pétition hier.
Ces coupures-là qui viennent évidemment inquiéter beaucoup les parents du Québec, on parle de diminuer la qualité des services qu'ils offrent... que nos services de garde offrent. Et aussi, bien, je veux juste vous rappeler que c'est plus de 40 000 places, là, on parle de 41 000 quelques places ici qui sont concernées, donc c'est très, très inquiétant. Alors, à cet égard-là, évidemment, je vais laisser la parole à Mme Plamondon pour qu'elle puisse vous dire quelques mots.

Mme Plamondon (Julie): Bonjour, c'est un plaisir de vous rencontrer aujourd'hui. Je suis porte-parole du Rassemblement des garderies privées du Québec. On a toujours travaillé avec les gouvernements provinciaux en matière des services de garde. On a toujours fait tout ce qu'il y avait en notre possible pour travailler avec nos membres pour améliorer la qualité des services de garde. Et malheureusement, avec les coupures de cette année, on ne peut rien faire. Comme on dit: Trop, c'est trop.
Alors, avec la coupure de 15 millions, oui, il y a eu des négociations, mais les négociations étaient juste d'un côté. On nous demandait de couper 15 millions dans notre réseau, et 15 millions, on ne pouvait rien faire. Alors, quand elle dit qu'elle voulait travailler avec nous, c'était tout simplement... elle voulait qu'on lui dise comment faire pour couper 15 millions dans nos services de garde. Alors, c'est... on oublie ça.
Présentement, les services de garde sont déjà sous-subventionnés par rapport aux CPE, alors, pour la subvention de fonctionnement, c'est quelque chose que nous travaillons depuis plusieurs années pour améliorer. Il y avait eu une entente avec le dernier gouvernement, et on est en train de bafouer tout ça. Et on ne peut pas accepter que nos enfants du Québec qui sont dans nos garderies privées conventionnées à 7 $ par jour, comme dans un CPE, que la politique familiale bafoue tous ces enfants-là en nous coupant des subventions de fonctionnement. Et on parle de subventions de fonctionnement.
Alors, on dit non aux coupures et on ne veut pas... on voudrait négocier mais en étant honnêtes. Alors, les subventions, on ne peut pas rien faire pour... parce qu'on ne veut pas couper la qualité. Nos parents, ce ne sont pas des citoyens de seconde classe. Et, Mme la ministre, si elle veut bien... elle nous a dit aujourd'hui en Chambre qu'elle voudrait se rasseoir, alors, si c'est pour se rasseoir pour nous dire comment faire pour couper notre 15 millions dans notre service de garde, bien, on oublie ça. Alors, les parents sont de notre côté. Alors, je vous souhaite une belle journée.

Mme Laroche (Josiane): Bien, nous, en tant que parents, nous ne voulons que le bien-être de nos enfants, puis, dans le fond, avec les coupures, nos enfants sont vraiment affectés. Dans le fond, ils vont avoir des services moindres, puis nous, on ne le veut pas. Puis on comprend les propriétaires, qu'ils n'ont pas le choix de couper face aux coupures, et nous, on ne tolérera pas ça, puis c'est... Nous, dans le fond, nous, le message qu'on veut passer, c'est: Un enfant, c'est un enfant, puis, qu'il soit dans un CPE ou dans une garderie privée, bien, l'important, c'est qu'il ait les besoins... tous les besoins sont importants, qu'il soit dans un CPE ou dans une garderie privée.

Mme Prince (Véronique): Est-ce que vous êtes quand même... oui, allez-y.

Une voix: Non, allez-y.

Mme Prince (Véronique): Bien, je me demandais, est-ce que vous êtes prêts à faire certaines coupures? Est-ce que vous avez offert, par exemple, à la ministre: On est prêts à aller jusqu'à un certain montant, mais pas 15 millions?

Mme Gagliardi (Bambina): Il faut comprendre l'injustice des coupures qu'elle nous demande, c'est-à-dire que dans les CPE, présentement, il y avait 222 millions en surplus. Ça, c'est de l'argent qui a été gagné par le passé. Sur ces 222 millions, elle va chercher 31 millions. Le reste, c'est de l'argent quand même qui devait aller aux services aux enfants, qui restent dans les coffres du CPE. C'est de l'argent du gouvernement que le gouvernement n'a pas le courage d'aller retirer, et elle demande à nous d'aller chercher 15 millions sur le budget futur, sur le budget de nos opérations, sur la qualité de nos services. C'est deux poids, deux mesures. On ne peut pas accepter deux poids, deux mesures. On est des partenaires, on est des partenaires égaux.

M. Lavallée (Jean-Luc): Mais êtes-vous prêts à faire votre part quand même? Parce que c'est ce que la ministre dit: Pourquoi ça serait seulement aux CPE de faire leur part?

Mme Gagliardi (Bambina): Quelle nous mette une proposition sur la table qui est aussi alléchante que celle des CPE.

M. Lavallée (Jean-Luc): Elle a quand même réduit son niveau de compression de 18 à 14,9 millions.

Mme Gagliardi (Bambina): Elle l'a fait pour les CPE aussi. Elle l'a fait pour les CPE aussi, mais les CPE...

M. Lavallée (Jean-Luc): Justement, là, 3 millions, ce n'est pas suffisant, il faut qu'elle descende encore plus bas. Est-ce qu'il y a un niveau acceptable de compression pour vous?

Mme Gagliardi (Bambina): C'est la façon qu'elle va chercher l'argent. Elle va chercher l'argent - et je le répète - sur la qualité qu'on va offrir dans nos services. Pendant des années, on s'est battu. On veut garder cette qualité-là pour nos enfants, pour nos parents, et ce n'est pas ça qu'elle fait pour les CPE. Les CPE, elle continue à leur dire: C'est correct, continuez, c'est beau. En plus qu'elle envoie un message très erroné aux CPE en disant: Faites-en plus, de surplus, parce que je vais venir vous le chercher éventuellement.
Pour tous ces parents des comités de parents de ces CPE-là qui ont bien géré pendant des années en mettant de l'argent de côté, en gérant bien leurs entreprises, là, d'un coup, du jour au lendemain, elle dit: Non, ce n'est plus comme ça que ça marche. Il faudrait envoyer des messages cohérents. Elle envoie deux messages qui sont tout à fait différents, soit dans le privé, soit dans les CPE. Des fois, on se demande si elle n'habille pas Paul pour déshabiller Pierre ou l'expression, là. C'est exactement ça.

Mme Prince (Véronique): Est-ce que c'est zéro que vous acceptez pour l'instant ou il peut y avoir...

Mme Gagliardi (Bambina): Pour l'instant, s'il n'y a pas quelque chose d'équitable sur la table... Ce n'est pas à nous à lui dire comment venir récupérer 15 millions, c'est à elle à nous dire de façon équitable comment elle le veut, cet argent.

M. Lavallée (Jean-Luc): Mais est-ce qu'il y a un niveau de compression qui est acceptable ou il n'y en a aucune que vous tolérez?

Mme Gagliardi (Bambina): Je viens de le dire, monsieur. Si elle nous met quelque chose sur la table qu'on considère équitable, on va l'étudier en toute bonne foi.

M. Lavallée (Jean-Luc): L'argument de la ministre Léger, c'est de dire: Les garderies privées reçoivent aussi des subventions, donc, de l'État québécois, donc des contribuables. Alors, pourquoi ne feraient-elles pas, elles aussi, leur part?

Mme Gagliardi (Bambina): Pendant des années et encore maintenant, nous sommes sous-financées. Nous payons nos taxes, nous payons nos impôts, nous ne récupérons pas sur la TPS comme le font les CPE. Donc, nous, on contribue déjà à l'État, monsieur, plus que les CPE.

M. Lavallée (Jean-Luc): Mais vous faites des bénéfices. La ministre dit que vous avez 160 millions de bénéfices dans la dernière...

Mme Gagliardi (Bambina): D'après les chiffres que la ministre elle-même sort dans les crédits, nous faisons de 10 % à 12 %. N'importe quelle banque va vous dire qu'on fait de la saine gestion, et on va continuer à faire de la saine gestion, parce que, nous, on n'a pas de subventions de récupération qui vont être mises dans nos coffres si on fait faillite.

Mme Laroche (Josiane): Puis je tiens à dire quelque chose. Moi, je suis parent puis je suis éducatrice aussi, puis nous, dans le fond, un enfant, comme je l'ai dit tantôt, bien, c'est un enfant, puis nous, les éducatrices, dans notre garderie, sont qualifiées. Ça fait que, dans le fond, la propriétaire, ça lui coûte le même prix que dans un CPE. Ça fait que pourquoi qu'elle, elle aurait moins qu'un CPE?

Mme Prince (Véronique): Là, vous avez cinq jours de grève qui s'en viennent?

Mme Gagliardi (Bambina): Non, ce n'est pas nous, madame. C'est... Nous sommes le Rassemblement des garderies privées.

Mme Prince (Véronique): Mais alors, c'est quoi, vos revendications?

Mme Gagliardi (Bambina): Nous, présentement, nous sommes avec Mme St-Amand ici gentiment, mais on a mis une pétition en ligne. On souhaite que tous les parents du Québec qui ont des enfants en garderie, en service de garde ou qui appuient notre cause, à l'appuyer, cette pétition, la signer. Nous demandons un débat public sur le financement des garderies privées. Il est temps qu'on fasse un débat là-dessus.

Mme Prince (Véronique): Est-ce qu'il y a d'autres moyens de pression qui pourraient s'en venir?

Mme Gagliardi (Bambina): Oui, madame, effectivement. Nous sommes... On y va graduellement, c'est ça.

(Fin à 15 h 35)

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