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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin

Version finale

Le mardi 11 juin 2013, 15 h 53

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures cinquante-quatre minutes)

Mme David: Bonjour. Je voudrais dire quelques mots aujourd'hui sur cette fameuse histoire du turban porté ou pas porté par 200 jeunes sikhs québécois qui voudraient bien jouer au soccer cet été avec leur turban. Alors, il y a la fédération québécoise qui dit non, la fédération canadienne qui dit oui et qui, finalement, suspend la fédération québécoise de soccer.
Cet après-midi, j'ai appuyé deux motions en Chambre. L'une portée par les libéraux, qui invitent la fédération québécoise et la fédération canadienne à entrer en dialogue pour régler la question. Je l'ai appuyée parce qu'il me semblait que c'était la seule chose à faire, effectivement, rendus où on est rendus. J'ai cependant appuyé aussi une motion du gouvernement péquiste dénonçant la décision de la fédération canadienne qui, dans le fond, ne reconnaît aucune autonomie à la fédération québécoise.
Mais, quoi qu'il en soit, la position de Québec solidaire, c'est la suivante: C'est très malheureux que juste au moment où la saison commence, au moment où on est presque en été, une fédération dise à 200 jeunes: Bien, vous avez le choix, vous allez enlever le turban ou alors vous ne pourrez pas jouer au soccer, sachant très bien que l'immense majorité de ces jeunes vont garder leur turban et donc ne joueront pas au soccer.
En fait, c'est comme si on prenait des enfants en otage de décisions qui ne sont pas prises par des adultes, au sens large, dans tout le débat sur la laïcité et sur les accommodements religieux, un débat qui a commencé il y a plusieurs années, que le Parti libéral n'a jamais voulu mener à terme. On va peut-être, l'automne prochain, finalement débattre de ces questions-là, mais, pour ça, il faudrait que le gouvernement péquiste, franchement, là, revienne à l'essentiel.
On doit discuter de laïcité au Québec, pas faire le tour de toutes les valeurs québécoises - qui sont souvent des valeurs universelles, en passant - parler de laïcité, se mettre au clair là-dessus. Est-ce qu'on veut une charte de laïcité? Nous, nous disons oui, mais nous allons plus loin: inclure, dans la Charte des droits et libertés de la personne, des articles affirmant clairement que la laïcité fait partie, justement, des valeurs québécoises et puis ensuite avoir un débat serein, calme, que les partis n'instrumentalisent pas simplement pour des raisons partisanes ou électoralistes.

Ça prend un débat que j'appellerais au-dessus de la mêlée, un débat où chacun et chacune d'entre nous va être amené à, dans le fond, être interpellé dans ses valeurs, dans sa conception du vivre ensemble, un débat le plus serein possible pour qu'au terme de ce débat on soit capables de décider ensemble qu'est-ce qu'on fait dans le sport, qu'est-ce qu'on fait dans les services publics, qu'est-ce qu'on fait avec le patrimoine religieux, avec les prières avant une instance décisionnelle comme un conseil municipal. C'est un débat difficile, émotif par essence. J'invite donc les partis politiques à ne pas faire de partisanerie sur cette question et à donner l'exemple d'un débat le plus calme et le plus serein possible.

(Fin à 15 h 57)

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