(Douze heures dix minutes)
M. Dubé
: Alors, bon
vendredi à tout le monde. Alors, pour faire le point sur l’interpellation qu’on
devait avoir avec le ministre des Finances, qui a été changée pour une
interpellation avec le président du Conseil du trésor et qui a été changée, à
la dernière minute, avec le ministre de l’Agriculture, alors je crois qu’il est
important de vous préciser que non seulement on n’a pas eu nos réponses sur les
questions que nous avons posées quant au bilan économique du gouvernement. Je
peux vous dire qu’on avait des questions qui étaient très précises.
J'ai beaucoup de respect pour le
vice-premier ministre, toute son expérience parlementaire, mais je dois vous
dire que je considère, et je pèse mes mots, très clairement que c’est un manque
de respect envers les institutions financières du Parlement que de ne pas être
capable d’envoyer soit son ministre des Finances ou le président du Conseil du
trésor pour répondre à des questions économiques. Je ne vous rentrerai pas dans
le détail, à moins que vous me posiez des questions.
J’ai été très, très clair pendant les...
toutes les questions que j’ai posées sur le premier bloc, c’est-à-dire 2012‑2013,
l’année qui s’est passée. J'ai demandé comment ça se fait que le gouvernement,
d’un côté, peut dire qu’ils vont respecter la cible de 1,5 milliard, alors
qu’on sait très bien que l’estimé qui est sorti ne dit pas ça. Est-ce qu’ils
sont en train de changer les chiffres? J'ai posé des questions très précises,
je n'ai pas eu de réponse.
Deuxièmement, j'ai posé des questions sur
les trois premiers mois de l’année. Vous savez qu’on a 1,8 milliard. J'ai
demandé de donner des détails sur le taux de croissance des dépenses, celles
qu’on appelle les dépenses de programmes. Vous connaissez ma phobie pour les
organismes et toutes les choses qui sont à l’extérieur du périmètre comptable.
Aucune réponse là-dedans. Je peux vous dire que les citoyens aujourd’hui sont
en... ont raison de se questionner sur la crédibilité financière des chiffres
qui nous sont présentés et de l’intérêt de ce gouvernement pour l’économie et
les finances publiques.
Je dois vous dire — et je
terminerais là-dessus, pour cette première partie là — que ce matin,
si le gouvernement avait été sérieux et voulait montrer que l’économie et les
finances publiques, ça l’intéressait, il y aurait eu au moins le ministre des
Finances ou le président du Conseil du trésor à cette rencontre-là, plutôt que
la foire agricole qu’on a eue dans les dernières minutes. Ça, c’est mon premier
point.
Le deuxième point, avant de peut-être
passer aux questions, j’aimerais vous revenir sur un dossier qui m’est très
cher, le dossier de Rabaska, dans mon comté. Hier, on a eu droit, à
l’Assemblée, encore une fois, à une foire. Il y a eu M. Breton, qui, maintenant
on le voit, a encore une influence incroyable sur M. Blanchet qui est le
nouveau ministre de l’Environnement. Écoutez, M. Blanchet a dit clairement
durant l’assemblée qu’il n’avait pas eu de demande des propriétaires du terrain
et du bail sur l’éventuel port en eau profonde, qu’il n’avait pas eu de demande
de renouvellement.
Moi, je ne croyais pas
ça. J’ai appelé les gens de Rabaska — c’est dans mon
comté — j’ai appelé les gens de la chambre de commerce, j’ai fait mes
demandes. On m’a même fourni des courriels que j’ai soumis et que j’ai vérifiés
moi-même, pour me rendre compte que non seulement, depuis quelques mois, il y
avait des négociations en cours entre les deux parties, c’est-à-dire entre des
fonctionnaires du gouvernement et avec les gens de Rabaska, pour trouver une
solution à renouveler le fameux bail sur le port en eau profonde...
Alors, on peut appeler
ça des demi-vérités ou des mensonges, trouvez le mot qui fait votre affaire,
mais M. Blanchet n’a pas dit la vérité hier. Et ce qui me... trouve insultant
pour les gens de mon comté, pour les gens d’affaires, c’est qu’à la fin de l’assemblée
on a vu M. Breton les deux bras dans les airs puis qui dit : J’ai gagné
mon point. Bien, je m’excuse, il n’a pas encore gagné.
Puis je vous dirais
mieux que ça. Je demande aux citoyens, à la Chambre de commerce de Lévis, à
tous les entrepreneurs de dire… de demander à M. Blanchet de revenir sur sa
décision. Le dézonage de ces terrains-là n’est pas encore fait. Si l’Assemblée
nationale a été induite en erreur sur des mauvaises informations, qu’il se
rétracte. Mais on ne laissera pas faire... Pour le bien-être économique non
seulement de mon comté, mais du Québec, on ne peut pas traiter les entreprises
de cette façon-là. Il ne faut pas se surprendre, d’un côté, qu’on a le bilan
économique qu’on a en ce moment avec le Parti québécois, où l’économie ne cesse
de péricliter, puis, en même temps, on traite les entrepreneurs comme si
c’était du poisson pourri.
Ce n’est pas
acceptable, et je demande clairement au ministre Blanchet de mettre M. Breton
de côté. C’est une question illogique, il faut parler d’économie. Ces
terrains-là auraient pu facilement rester, pour quelques périodes, encore
dézonées, qu’on trouve peut-être une autre alternative. Si ce n’est pas un
projet gazier, ça peut être n’importe quelle faveur économique ou secteur
économique qui pourrait être mis dans ce port en eau profonde là. Regardez
juste le dynamisme qu’on voit à Québec avec les bateaux de croisière, etc.,
c'est un port en eau profonde, c'est la seule place qu'on peut avoir un
agrandissement. C'est purement de l’idéologie. Je demande à M. Breton d'être
mis de côté et que M. Blanchet prenne une position très claire, qu'il aille
rencontrer les gens de la Chambre de commerce de Lévis puis qu'il regarde les
alternatives. Alors, je vais être prêt à prendre vos questions.
M. Laforest (Alain)
:
Sur la politique économique que le gouvernement veut ou va présenter lundi, est-ce
que vous fondez de grands espoirs? Parce que là… Est-ce que vous croyez que ça
va régler les problèmes économiques?
M. Dubé
: Bien, je vais
vous demander : Est-ce que c’est le ministre de l’Agriculture qui va venir
la présenter? Je vous dirais que j'ai des grands doutes. Si ça leur a pris 13
mois à déposer une politique économique, alors qu'elle devait être faite, selon
leur promesse électorale, dans les semaines qui ont suivi, je peux vous dire
que j'ai des grands doutes. Regardez dans quel état… On ne sait même pas aujourd’hui,
là, quand on regarde le mois d’octobre… On est peut-être en récession puis on
ne le sait pas. Alors, écoutez, une politique économique, puis c’est d’ailleurs
M. le ministre de l’Agriculture qui l’a dit ce matin… Imaginez, ils vont
déposer une politique économique avec certains concepts, certaines, peut-être,
mesures, certains programmes. Ça va prendre combien de temps avant d’avoir un
effet?
Alors, j’ai énormément
de réserves, et vous savez que, nous, on en a déposé une qui est très, très
précise sur ce qu’on peut faire en innovation, les liens qu’on peut faire avec l’université.
Je vais vous la redonner avec plaisir puis, d’ailleurs, j’espère que le Parti
québécois va s’inspirer des mesures qu’on a déjà déposées, mais je peux vous
dire que mes attentes sont tout à fait réalistes, surtout avec le manque
d’intérêt que j’ai vu et autant du ministre des Finances que du président du Conseil
du trésor pour les questions d’économie ou de finances publiques.
M. Ouellet (Martin)
:
L’absence, justement, du président du Conseil du trésor et du ministre des
Finances aujourd’hui, vous avez parlé de manque de respect, mais est-ce que
c’est de l’arrogance, à votre avis, ou ils ne semblent pas vous prendre au
sérieux? L’interpellation, au fond, c’est… Quel est l’intérêt de
l’interpellation aujourd’hui? D’abord, parler avec le ministre de l’Agriculture,
malgré tout le respect qu’on peut devoir à M. Gendron, il reste que c’est un
exercice totalement futile.
M. Dubé
: Aujourd’hui,
ça a été un exercice totalement futile et c’est pour ça que je dis : Pour
les citoyens… puis mettons deux choses de côté, là. Mettons le respect des
institutions parlementaires de côté. Ce que je vous dis, les citoyens voient
tous les indicateurs économiques, depuis plusieurs mois, qui ont tourné au
rouge. On demande, comme il est notre droit comme parlementaires de questionner
les gens qui ont la responsabilité de l’économie et des finances publiques, de
venir nous expliquer pourquoi on est en train de connaître une si mauvaise
année. Qu’ils n’aient pas de respect envers nous pour répondre aux questions,
mais ils doivent assumer qu’ils montrent aux Québécois qu’ils n’ont aucun
intérêt pour la chose économique. S'ils avaient vraiment l'intérêt, comme Mme
Marois le dit, il me semble que je serais devant les parlementaires puis je viendrais
expliquer ce qu'on fait.
Ça a été une foire
agricole. Je vous le dis, je n'en revenais pas. À un moment donné, je n'ai pas
perdu mon calme, mais je sentais que la pression montait un petit peu. C’en
était ridicule. C’en était ridicule. Alors, je pense que, oui, ce n'est pas
respectueux pour les parlementaires, mais je vous dirais, pour les citoyens qui
ont vu ça ce matin, là, je pense que c'est un petit peu déplorable. Il y a des
gens qui doivent se poser de sérieuses questions de ce gouvernement-là en ce
moment.
M. Corbeil (Michel)
: Sur
Rabaska, est-ce que vous avez en tête des projets industriels de remplacement?
Vous nous mentionnez le tourisme, en effet les paquebots, mais…
M. Dubé
: Je pense que
ceux qui sont le mieux placés… Je suis content de votre question, parce que
vous avez vu que, depuis hier, la Chambre de commerce de Lévis a déposé déjà un
deuxième communiqué ce matin. Il est certain qu’avant de dire qu’il y a un
autre projet, les propriétaires du terrain, le consortium… Vous savez, dans ça,
il y a non seulement des partenaires québécois ou canadiens, mais il y en a
européens avec Gaz de France. Ces gens-là ont investi jusqu’à date 60 millions
dans le projet. Ils ont investi dans des terrains pour une conversion de
terrains agricoles, puis c'est 10 ou 12 millions dans les terrains. Ils
ont investi du temps dans les BAPE. Il y a eu 700 rapports qui ont été
présentés au cours des cinq dernières années. On ne va pas dire à des gens
comme ça, parce que M. Breton est idéologue puis dit : On ne peut pas faire
de genre de projet là… On ne peut pas, du jour au lendemain, décider sans même
avertir les gens qu'on ne signera pas le bail. On ne peut pas faire ça.
Alors, avant de regarder d'autres projets,
je voudrais juste… On a besoin d'avoir une discussion, et c'est pour ça que je
pense que ça serait préférable que M. Blanchet s’assoit avec les propriétaires,
avec les gens de Rabaska, puis leur dire : On peut-u trouver une entente?
Il y a 60 millions d’investis. La première question qu'on doit se poser :
Est-ce que les gens de Rabaska vont poursuivre le gouvernement pour se faire
dédommager? Si jamais il ne renouvelle pas le bail, le 60 millions, là,
ils l'ont investi. Alors… Puis je crois qu’il y a une première chose.
Maintenant, ce que les gens de la chambre
de commerce disent clairement : On a la chance d'avoir d'autres projets.
Je vous en donne un exemple, O.K.? Nous, on a dit, de la coalition, dans le
projet Saint-Laurent, que le gros… un des gros enjeux du cabotage, du transport
maritime sur le Saint-Laurent, c'est d'avoir des ports en eau profonde. Le
problème, en ce moment, c'est que les grands… de plus en plus, les grands
bateaux qui viennent d’Europe, qui viennent d’Asie porter les conteneurs, ont
des problèmes parce qu’ils sont de plus en plus lourds. On parle des
500 000 tonnes. Ce sont des bateaux incroyables. Ils sont obligés soit
d’arriver à Sept-Îles ou de changer de bateau.
Si on était capable
d'avoir un port en eau profonde qui serait ici, pas nécessairement un projet de
gaz, mais un projet où des gros conteneurs, transporteurs de conteneurs,
pourraient être à Québec ou à Lévis, je pense qu'on aurait une activité
économique. Ils ne peuvent pas monter à Montréal, ces bateaux-là, mais ils
peuvent arrêter à Lévis. Et je crois qu’avant de dire qu’on met ces terres-là
de côté il faut regarder les autres alternatives, puis je vous en donne une puis
je suis certain que les gens de la Chambre de commerce de Lévis, à qui j’ai
parlé plusieurs fois dans les derniers jours, vont vous en donner, des
exemples. Ils ne laisseront pas faire ce dossier-là. Ce n'est pas M. Breton qui
va venir dire qu’est-ce qu’on va faire à Québec.
M. Corbeil (Michel) : Ça
pourrait être aussi pour transborder d’autres types d’hydrocarbures.
M. Dubé
: Bien, je ne
dirais pas des autres hydrocarbures. Je ne les connais pas, les projets. Moi,
je vous en donne un qui est 100 % pour l’environnement, je vous donne
l’exemple des conteneurs. Ça fait qu’entre quelque chose qui était pour le gaz
naturel puis quelque chose qui est pour les hydrocarbures, ce que je vous dis,
c'est qu’il y en a un que je vous donne, qui est un beau projet. Il y en a pour
les bateaux de croisière. Ce matin, là, quand je suis parti de Lévis puis je me
suis en venu à Québec, il y avait quatre bateaux de croisière devant. Ils n’ont
même plus de place pour les mettre. Rappelez-vous, le Queen Mary, ils l’ont mis
à l’autre bout l’autre jour. Il y a un besoin d’activité portuaire à Québec et
à Lévis. On ne doit pas aller laisser ce projet-là…
M. Corbeil (Michel)
:
Vous parlez toujours de M. Breton dans le dossier Rabaska . C'était une
promesse électorale. C'était un engagement électoral du Parti québécois, pas de
M. Breton.
M. Dubé
: Oui, mais ce
n'est pas la première fois qu’ils reviennent sur des engagements électoraux,
là. Alors, ça… un qui pourrait revenir, si jamais c'est M. Breton qui le
pousse. Ce que je dis, c'est qu’on l’a vu hier — vous étiez là,
là — à l’Assemblée, il a levé les bras en disant : Bravo, je
n’ai pas perdu mon 10 ans de travail. Ça, c'est de l’idéologie mal placée.
On parle d’économie puis on a besoin d’avoir des entrepreneurs qui investissent
au Québec. Et on n’a pas besoin de Daniel Breton à Québec pour se mêler de… Il
n'est plus ministre de l’Environnement. Je m’excuse, c'est M. Blanchet qui est
ministre de l’Environnement.
M. Corbeil (Michel)
:
Est-ce que je peux vous poser une question sur votre avenir personnel? Est-ce
que vous avez l’intention de vous représenter à la prochaine élection?
M. Dubé
: Vous pouvez
me le poser aussi souvent que vous voulez. J’ai dis… Je ne sais pas d’où
viennent ces rumeurs-là. Je vous ai dit clairement que je me présenterais comme
député de Lévis aux prochaines élections et j’ai très hâte.
M. Ouellet (Martin)
: À
la CAQ?
M. Dubé
: À la CAQ.
Très clair. Y a-tu d’autres questions? Très clair. Et tous ceux qui disent le
contraire sont là pour déstabiliser, puis on n’acceptera pas d’être
déstabilisé. On a un parti qui croit… Je crois très fort en ce qu’on fait en ce
moment, puis on va continuer, puis vous allez voir qu’on va gagner.
M. Harrold (Max) : M. Dubé, the Government says it is obsessed with jobs and job creation. What do you…
M. Dubé
: The Government is?
M. Harrold (Max) : The Government, the
PQ government says it is
obsessed.
M. Dubé
: They’re saying that?
M. Harrold (Max) : They say it is obsessed.
M. Dubé
: Ah! They are obsessed, I think, the wrong way.
M. Harrold (Max) : What do you need to see on Monday, in their economic strategy, that
wouldn’t convince you of that?
M. Dubé
: Oh! I don’t think I’m going to be convinced, first. OK? Because
that we were treated this morning by the Minister of
Agriculture, I don’t think they’re serious about economy and business. They are
not.
So
whatever they will show on Monday, I hope they’re going to be very clear and
will have indicators, they will have serious programs that can give to Québec a
very, very serious electroshock for the coming months.
They should have done that a year ago. We have lost one year, we have totally
lost one year; in fact, 13
months. So we’re going to be looking at it on Monday, but I’m saying what I’ve
been seeing in the last 13 months, I’m very, very, very… I’m going to be very
prudent in my words, but I don’t think these guys are serious. They’re not
serious.
M. Lyons (Shawn) : The suggestion we’ve heard of Mr. Paradis before and it’s floating
around that the Government is making all sorts of announcements now because
they’re getting ready to possibly call an election. But if the economy is in as
bad shape as you suggest it is, why would any government want to call an
election right now?
M. Dubé
: Well, you know, what’s wrong is that the third question that I
asked think morning, and sorry if I just put that, I asked for the last year
what we call «le PQI détaillé, le Plan québécois des infrastructures». This is the list of investments that, as a parliamentary, we
should be looking at when we vote the budget. This is a $90 million program
over 10 years. We haven’t seen those investments. The Government has promised
that we would see that detailed list. Remember, we have been talking about that
many times.
This morning, I asked
whoever was there: Where’s that list? The problem is they will do exactly what
the Liberals did the last time. They will go in election, and they have started
a month ago, and they’re saying: OK, now there is a new hospital there, there’s
going to be a new investment there. We don’t know about that. So they are not
thinking economy, they’re talking about promises, and they’re going to buy the
vote by projects, and they’re doing exactly the same game as the Liberals, with
Mr. Charest, did a year ago.
So
they’re not talking about economy, they’re talking about electoral promises,
with a budget that they don’t have and they’re not sharing with the other
parliamentaries. I don’t think that’s acceptable, and that’s the reason I asked
the question this morning.
Mme Montgomery
(Angelica)
: Do you think that there’s
an interest in going into election before there is an announcement of… a formal
announcement that we’re in recession?
M. Dubé
: Definitely. I think there are many reasons why they don’t want to
be facing, first, that they have not respected their promises on the target of
$1.5 billion. That’s the first question I asked this morning. So when Mister…
when Mr. Marceau, sorry, and Mr. Bédard are saying they have respected the 1.5,
it’s not true, and, right now, the Vérificateur général is auditing those numbers, and I think probably they don’t want the
auditor to finish his work before we go in elections. That’s on last year’s
numbers.
On
this year’s numbers, after three months, they have a $1.8 billion deficit and
they’re still promising a zero deficit for the coming year. So this is another
reason why don’t want to go and see, month by month, the government going down, because they don’t
want the population to find out
that not only they didn’t do the job that they promised last year, they’re not
doing the job this year. OK?
And
right now, what are they going to do? They’re going to promise a big program on
Monday saying: OK, we’re going to invest in electricity, we’re going to invest
in innovation. And people will say: Well, again, promises? And when are you going
to see the impact of those measures? Sometime. So, are… the Quebeckers will be looking at those promises
again and realizing that, last year, they were promising of health tax, and all
those promises to meet the budget, they have not done anything of that. Do you
think that they want to wait, and wait, and wait for the people to see they
haven’t done the job? I think your question is very, very good. They don’t want
the people to know that they have been lying about a lot of promises and they
are not delivering what they were supposed to do.
M. Lyons (Shawn) : …the Chief Economist with RBC this morning, and he disputes the
idea that Québec is about to
head into recession, saying the last quarter was bad specifically because of
the construction strike, but… things are sluggish, but not a recession. So are
you sort of getting the opposite of what the PQ is doing? Are you crying wolf
and saying things are much worse than they are?
M. Dubé
: Ask business people right now, ask business people in Lévis, and
everywhere that I’m touring, the Québec, right new. I tell you, I’m quite sure that we are in a recession
very, very quickly. Thank you.
(Fin à 12 h 28)