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Conférence de presse de M. Michel Bissonnet, président de l'Assemblée nationale, M. Yvon Vallières, whip en chef du gouvernement, et de M. Michel Morin, whip en chef de l'opposition officielle

Dévoilement d'un sondage sur la connaissance et la perception des citoyens québécois à l'égard de l'Assemblée nationale et des députés

Version finale

Le mardi 8 juin 2004, 15 h 31

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Quinze heures trente et une minutes)

M. Bissonnet: Bonjour. Je suis accompagné à cette conférence de presse des deux whips, le whip de l'opposition officielle, M. Michel Morin, député de Nicolet-Yamaska, le whip du gouvernement, M. Yvon Vallières, député de Richmond, et avec nous M. Frédéric Martin, notre jeune directeur dynamique des communications à l'Assemblée nationale.
Il y a quelques minutes, je présentais aux députés les résultats d'un sondage sur la connaissance et la perception des citoyens à l'égard de l'Assemblée nationale, de l'institution et des députés, et sur les moyens de communication utilisés pour les rejoindre. Comme nous venons tout juste de recevoir les résultats, vous comprendrez que nous devrons les analyser davantage pour mieux les intégrer à la stratégie de communication de l'Assemblée. Je jugeais cependant important de vous les livrer le plus rapidement possible et surtout avant l'ajournement des travaux parlementaires.
L'Assemblée n'a jamais mené un tel sondage. Comme je vous l'ai dit précédemment, l'Assemblée n'a jamais mené un tel sondage. Donc, dans un souci de saine gestion, et avant de développer davantage nos communications, il nous est apparu important de procéder à ce sondage pour savoir qui est notre clientèle-cible, quel message doit-on lui livrer, et quels moyens de communication devons-nous prendre pour mieux les rejoindre. Le sondage servira de base principale pour élaborer une stratégie de communication visant à rapprocher le citoyen de l'Assemblée et des députés. La contribution des députés est essentielle. Je les ai invités à me formuler leurs commentaires personnellement et par l'intermédiaire de leur whip, et les députés indépendants aussi ont été invités à ce point de rencontre, ce midi.
La méthodologie du sondage. Nous avons fait des appels d'offres sur invitation, en mars dernier. Léger Marketing a été retenu. SOM et CROP avaient également soumissionné. Il y a eu trois groupes de discussion Focus Group à Montréal, Québec et Sherbrooke, sondages téléphoniques auprès de 1 002 Québécois, personnes âgées de 18 ans ou plus et pouvant s'exprimer en français et en anglais. 103 répondants avaient entre 18 et 24 ans, marge d'erreur maximale de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20. Le coût du sondage est de 20 000 $ pour le sondage plus les trois groupes de discussion.
Les faits saillants. Notoriété et perception de l'Assemblée, 66 % des répondants connaissent l'Assemblée, c'est une bonne nouvelle, mais encore 30 % ne la connaissent pas. Le rôle de l'Assemblée est associé à l'adoption de projets de loi par 52 %, la moitié, beaucoup plus qu'au mot «député», c'est un sur sept, 14 %. La moitié des 18-24 ans et des étudiants, 44 %, ne connaissent pas l'Assemblée. C'est inquiétant. Donc, il y a un travail à faire du côté des jeunes.
Importance pour l'Assemblée de poursuivre ses efforts chez les jeunes: tournées du président, simulation parlementaire, nous avons six Parlements ici à l'Assemblée, j'ai entrepris une tournée des écoles polyvalentes, j'en ai fait 13 au mois de février, et je crois que cette tournée a été pour moi, en tout cas, une façon d'être près des jeunes, et je pense que les jeunes des écoles secondaires et polyvalentes sont très ouverts à notre institution, à la démocratie, au rôle du député et rôle du Parlement également.
L'importance de faire connaître l'Assemblée à des groupes qui la connaissent moins: accueil des communautés culturelles. Mme Harel l'année dernière a commencé à accueillir des communautés culturelles, et j'ai poursuivi dans la même veine, donc, ça fait au moins 20 à 25 communautés culturelles que nous recevons à l'Assemblée dans le but de permettre de connaître leur Parlement, leur institution et en font des citoyens de premier ordre, comme tous les Québécois.
42 % des répondants sont intéressés aux activités de l'Assemblée. Le mot auquel l'Assemblée est la plus souvent associée est le mot «débat», 27 %, et 7 % des gens l'associent au mot «député», 67 % associent à une incitation positive et 31 % de façon négative. Perception positive du travail du député, 59 % de façon générale ont une perception positive du travail du député, 56 % en tant que représentant des intérêts des citoyens. Ça baisse à 37 % qui perçoivent positivement le travail de leurs députés lors de la période de questions. Alors, évidemment, il y a l'importance du décorum et de la discipline en Chambre.
Les besoins d'information. La moitié des 1 000 ont déjà regardé le canal de l'Assemblée nationale et regardent surtout la période de questions, à 57 %; conférences de presse, 38 %; 9 % consultent le site Internet - c'est beaucoup, car la moitié des Québécois ne sont pas branchés et qu'il faut faire une démarche pour y accéder; deux citoyens sur trois, 67 %, estiment important d'être informés sur les activités des travaux de l'Assemblée, veulent principalement être informés sur les dossiers sur lesquels leurs députés travaillent, deux sur trois, soit 66 %; les citoyens, des 1 000 qui ont été consultés préfèrent être informés sur l'Assemblée par les journaux, 50 %, et par le canal de la télévision de l'Assemblée nationale, trois sur 10; 39 % des jeunes, 18 à 24 ans, préfèrent Internet.
En résumé, ne connaissent pas leurs députés, 70 %; mais aimeraient en savoir davantage sur lui et le perçoivent positivement, trois sur cinq; connaissent le rôle de l'Assemblée, sauf les jeunes, et estiment important d'être informés, malgré leur intérêt limité - c'est le rôle, le travail du député qui intéresse le plus la population - consultent le canal de l'Assemblée et le site, désirent être informés sur l'Assemblée par le biais des journaux, du canal et par Internet - surtout les jeunes - désirent de l'information synthétisée et vulgarisée; 34 % ont manifesté l'intérêt qu'un animateur anime les journées à l'Assemblée nationale par notre canal de télévision. Il faudra donc revoir nos outils de communication et publications avec en tête le citoyen. C'est lui qui est le plus important dans tout ça, c'est le citoyen. Alors, on est à votre disposition, avec mes collègues, les deux whips du gouvernement, de l'opposition officielle et de M. Frédéric, si vous avez des questions à nous poser.

Mme Lessard (Véronique): M. Bissonnet, vous comptez faire quoi, alors, pour approcher les citoyens de l'Assemblée nationale et des députés?

M. Bissonnet: Ce qui est très important, c'est qu'on consulte les citoyens pour la première fois. Et évidemment, la priorité, quand, comme moi, je suis concerné, c'est le citoyen. Alors, il faut rapprocher le citoyen de l'institution de l'Assemblée. Et pour ça, avec le sondage que nous avons, nous allons l'analyser et nous allons prendre les moyens pour rendre nos moyens de communication avec plus d'efficacité. Alors, c'est évidemment, on a le sondage aujourd'hui, on l'analyse et, évidemment, pour moi, le citoyen, c'est très important. Donc, il y a 50 % qui disent qu'ils regardent les débats à la télévision, mais il faut penser aussi qu'il y a juste 75 % qui sont câblés à travers le Québec. Alors, et pour vous donner un exemple, dans la région de Québec, dernièrement, le poste de l'Assemblée nationale était au canal 10 et on nous a demandé de changer de canal, on voulait nous envoyer au canal 42, alors que la majorité des citoyens fonctionnent, à ce qu'on me dit, entre le canal 2 et 36. Donc, on a voulu nous insérer au canal 42, nous avons fait des représentations à Vidéotron et nous avons obtenu le canal 11. Donc ce qui va faire au Québec, selon nous...  nous préparons un mémoire pour soumettre au CRTC, pour que nous ayons un poste, un numéro de poste unique à travers le Québec et d'obliger aussi les cablodistributeurs à donner un accès de priorité au canal de l'Assemblée nationale. Et, évidemment, ça fait partie, ça, des demandes que nous allons faire au niveau du CRTC.
Mais, au niveau de notre stratégie de communication, c'est pourquoi nous avons demandé ce sondage pour savoir où les citoyens se retrouvent, qu'est-ce qu'ils regardent, On ne le sait pas. Alors c'est avec ce sondage pour la première fois et c'était budgété depuis 2002-2004 dans les stratégies de l'administration. Donc je trouvais valable qu'on ait un sondage pour nous éclairer et prendre les moyens de stratégie de communication moderne les plus appropriés pour rejoindre le citoyen.

Mme Lessard (Véronique): Et, pour les jeunes, vous avez dit que c'était inquiétant, est-ce qu'un numéro de poste unique au Québec va faire en sorte que les jeunes vont s'intéresser davantage à ce que vous faites ici?

M. Bissonnet: Non. C'est-à-dire que les jeunes... Mme Harel, l'année dernière, avait commencé à faire une tournée des cégeps et des universités. Alors, quand je me suis présenté à la présidence, j'ai voulu continuer ce programme pédagogique et j'ai plutôt choisi les polyvalentes et je vais vous donner deux exemples. Je suis allé à l'école Chanoine-Beaudet, à Saint-Pascal de Kamouraska, pour rencontrer tous les élèves de secondaire III, secondaire IV. Et dans cette école il y a un gouvernement scolaire avec une première ministre, des ministres, et le conseil des ministres était de 16 jeunes, quinze filles et un garçon. Et je leur ai dit... je leur ai parlé premièrement de la démocratie, de notre institution, du rôle du député, du rôle du président et de nos activités pédagogiques pour les inciter, ces élèves de polyvalente, d'aller au Parlement des jeunes qui est secondaire III, secondaire IV. C'est un Parlement qui a commencé l'année dernière. Donc j'ai reçu cette semaine une lettre de tous les membres du conseil des ministres qui m'ont tous écrit un mot pour apprécier la participation qu'ils ont eue avec moi à leur école au mois de mars. Et je leur ai dit: «Quand vous viendrez à l'Assemblée nationale, vous viendrez me saluer.» Alors ils sont venus me saluer, et c'est un exemple.
L'autre exemple, au collège Saint Paul à Varennes, 950 jeunes assis dans un gymnase par terre, d'une rigueur et d'une discipline remarquables, ont écouté mes propos, et nous avons eu une période de questions, 24 questions qui ont été posées par les étudiants. Et, sur les 13 écoles que j'ai faites, je suis certain que le Parlement des jeunes, l'année prochaine, ils ne seront pas 80, ils vont être plus, et, ce matin, j'ai informé tous les députés de l'Assemblée nationale qu'ils ont un rôle à jouer au niveau de leurs écoles, soit pour les mettre en relation avec notre département des activités pédagogiques... Ici, on a un M. Tremblay qui est dévoué, et nous avons des succès, c'est une fierté de l'Assemblée nationale du Québec. Moi, quand je vais à Paris puis je rencontre le président de l'Assemblée nationale française, je leur parle de nos six parlements écoliers, je leur parle du Parlement des sages, on nous regarde puis on nous écoute. Puis, quand on leur donne notre cédérom, qui a été fait par l'Assemblée nationale, où il y a 10 heures de production, où vous pouvez visiter l'Assemblée, vous avez les commissions parlementaires, les grands débats de notre histoire... exemple, le débat sur l'acquisition du droit de vote des femmes en 1944: vous avez le projet de loi, vous avez celui qui l'a présenté. Donc, on est à l'avant-garde.
Pourquoi, chez les étudiants du collégial et chez les étudiants universitaires, il y a 44 % qui ne comprennent pas l'Assemblée nationale et qui ne sont pas au courant des travaux à l'Assemblée nationale? C'est inquiétant, et nous allons regarder de quelle façon on pourrait avoir une stratégie de communication pour essayer de les rejoindre.

M. Delisle (Norman): M. le Président, je sais que vous faites beaucoup d'efforts pour maintenir à l'Assemblée nationale, surtout pendant la période des questions, un climat relativement acceptable. Mais pensez-vous que l'image du député serait améliorée si, justement, le climat pendant la période de questions était un peu moins délétère, un peu plus serein?

M. Bissonnet: Moi, je dois vous dire que j'ai assisté à quelques reprises à la période de questions en Ontario - pas dans le gouvernement actuel, mais l'ancien gouvernement - et j'ai trouvé que nos députés, à l'Assemblée, étaient plus disciplinés qu'eux. J'ai remarqué les débats à la Chambre des communes dans les six derniers mois, et je vais vous dire que nos débats, à l'Assemblée nationale, ont beaucoup plus de rigueur; la discipline, elle est plus maintenue. Évidemment, j'ai demandé, moi, aux deux leaders au cours du mois de décembre une tentative d'expérience, parce que, quand vous êtes président de l'Assemblée nationale, on reçoit des e-mails, on reçoit des téléphones, et les gens nous disent tout le temps: Ça s'applaudit beaucoup, tout le monde s'applaudit, et, pendant qu'on applaudit, bien, il y a moins de temps pour les questions. Alors, j'ai convoqué les deux leaders et je leur ai fait valoir le point de vue du citoyen. Moi, je suis ici, là, comme président et je représente les électeurs de ma circonscription, mais moi, je suis près du citoyen. Alors, quand les citoyens me donnent des informations, ils m'envoient des e-mail comme ça, j'en tiens compte.
Donc, moi, je veux que l'Assemblée nationale ait plus de rigueur, qu'il y ait plus de discipline, parce que, si vous voulez, l'autre jour j'ai présenté deux projets de loi qui ont été adoptés par les jeunes du Parlement écolier de sixième année vers le 13 mai et c'était un Parlement extraordinaire. Lorsque j'ai présenté ces deux projets de loi, j'ai été obligé de remettre à l'ordre, de demander la collaboration de mes collègues pour les présenter pour que tout le monde puisse entendre les deux projets de loi que les étudiants du Parlement écolier ont adoptés au mois de mai.
Alors, moi, je trouve que ça va bien. Il y a de la place à l'amélioration. Mais, je trouve que... En tout cas, je trouve, moi, depuis que j'ai accédé à la présidence, je mets beaucoup de rigueur, j'y mets beaucoup de... Et c'est une bonne collaboration. Je sens que j'ai un respect de tous les députés à l'Assemblée nationale et je leur accorde le même respect également. Je pense que ça s'est amélioré, mais il y a toujours place à plus d'amélioration.

M. Brunet (Claude): Mais quand on regarde la perception des citoyens, 20 % des citoyens... enfin des sondés perçoivent l'Assemblée nationale comme un cirque, 10 % comme étant de la chicane, c'est-à-dire qu'un citoyen sur trois a une vision plutôt négative des travaux.

M. Bissonnet: J'ai constaté ça comme vous qu'il y en avait 20 % qui trouvaient que c'était un cirque, 11 % trouvaient que c'est de la chicane, mais il y en a 67 % qui trouvent ça de façon positive, parce qu'ils parlent de débats, ils parlent de députés, ils parlent de loi, puis ils parlent de démocratie. Mais écoutez, il faut améliorer ça et c'est pour ça qu'en tant que président, moi, je fais mon grand possible et j'ai la collaboration de tout le monde. Moi, je fais un travail comme président. J'aime mon travail, mais je veux qu'il y ait plus de discipline, c'est sûr.

M. Brunet (Claude): Dans quelle mesure l'attitude des députés est responsable de la perception des citoyens?

M. Bissonnet: C'est bien évident, je ne peux pas vous dire. Évidemment, il y a 50 % qui... Je dois vous rajouter que ceux qui regardent la télévision, 50 % qui la regardent, ça, c'est ceux qui la regardent une fois par semaine. Ceux qui la regardent deux à trois fois par semaine, c'est à peu près 32 %. Donc, il faut comprendre probablement que les 32 % sur les 1 000 qui ont été consultés sont probablement des auditeurs plus assidus que ceux qui regardent ça une fois par semaine. Il y a la question aussi du canal, du canal, c'est qu'à Montréal, nous sommes au 54 dans l'est puis dans l'ouest, on est au 59. Alors, pour ceux qui ont la télévision, souvent, comme je l'ai dit tantôt, on va de 2 à 36 alors, pour aller au poste 54, pour aller au poste 59, il faut qu'on sache où sont ces postes.

M. Brunet (Claude): Mais, ma question, c'est: Est-ce que c'est un préjugé que les gens ont à l'égard de l'Assemblée nationale, associer ça à un cirque et à de la chicane ou ils ont raison quand ils voient le travail des députés de l'Assemblée?

M. Bissonnet: Je ne pourrais pas vous répondre mais, moi, ça fait 23 ans que je suis ici et, si je me compare avec la Chambre des communes puis si je me compare à ce que j'ai vu en Ontario, je trouve qu'on est en avance, mais il faut s'améliorer. Alors, je reçois des e-mails qui me disent ça aussi, ça, c'est évident, mais j'essaie d'améliorer ça. Je vais demander aux whips s'ils veulent rajouter quelque chose.

M. Vallières: Je vais peut-être rajouter, parce que d'après moi, un des défis qu'on a par rapport à la perception des gens, c'est très certainement, en plus de la période fantastique de questions de 45 minutes qui est très suivie, il y a tout le travail, l'ensemble du travail du député. Je pense qu'un des défis de l'Assemblée, c'est de faire connaître l'ensemble de ce que font les députés, que ce soit en commission parlementaire, en circonscription également et que, en tout cas, pour un, moi, je souhaite qu'on puisse, comme institution, être plus souvent en région. Je vois des commissions parlementaires, c'est assez rare qu'elles se déplacent en commission. On pense également à toute la nouvelle technologie qui est à notre disposition comme la vidéoconférence qui probablement pourrait être un outil pour mettre aussi les gens en région directement en relation avec les membres de commissions parlementaires quand ils travaillent mais, un des défis, c'est très certainement de s'assurer que l'ensemble du travail du député est correctement vu et ce n'est pas nécessairement facile d'y arriver.
On compte évidemment sur les médias pour le faire mais aussi sur des outils modernes de communication avec la population dont Internet et autres, et je pense que là-dessus, bien, quand M. le président parle de préparer un plan qui viserait à rejoindre la population, bien, je pense que les outils, comme on a, vont très certainement, compte tenu de la perception que les gens ont, nous servir à cibler aux bons endroits pour obtenir le maximum d'efficacité par rapport aux objectifs qu'on veut bien poursuivre tous ensemble.

M. Bissonnet: Michel.

M. Morin (Nicolet-Yamaska): Bien, moi, je pense aussi, nous avons entre les mains un outil de travail, ce que nous n'avions pas, puis cet outil de travail là va nous permettre à partir de maintenant de regarder... d'abord, premièrement, on va avoir une connaissance des faits, ce qu'on n'avait pas. Puis, en même temps, on a une connaissance à partir du sondage aussi des perceptions puis, quand on connaît un peu, quand on connaît les perceptions ou ce que les gens pensent, on peut améliorer des comportements, on peut aussi travailler sur de l'information. On peut essayer de rejoindre mieux nos populations et, si vous remarquez dans le sondage, ceux et celles qui ont eu affaire à leurs députés, la perception et la confiance envers ces députés-là atteint, je pense, c'est tout près de 70... 79 %. C'est même très bon. Ça veut dire que, plus on se fait connaître, plus on est proche de nos gens, plus le travail est connu, des députés, bien, meilleure est la perception. C'est à nous de faire ça par exemple. Et il y a place à amélioration, je peux vous le dire.

M. Bissonnet: Alors, notre Direction des communications nous préparera un projet de communications que je vais recevoir probablement à l'automne et nous les transmettrons, nous ferons un comité avec les deux whips puis avec un député indépendant pour regarder ça. On a rien qu'à penser au niveau Internet où aujourd'hui... ça se fait beaucoup aux États-Unis, beaucoup. Du moment que le citoyen qui voudrait être intéressé, lui, de s'abonner à Internet, il voudrait savoir son député... À chaque fois qu'il parle, qu'on lui transmette par réseau ses interventions. S'il est intéressé à l'environnement, s'il est intéressé au taxi, à ce moment-là, à chaque fois qu'il y aura un discours à l'Assemblée, à la période de questions, en commission parlementaire, sur le taxi ou sur l'environnement, il aura dans son Internet, par courrier électronique, il aura les rapports des discussions des députés, qui ont faites sur ces sujets-là.
Et, pour revenir à votre question, je vais y revenir, parce que, pour moi, c'est une priorité que le maintien de l'ordre à l'Assemblée nationale. Personnellement, je suis satisfait. Il m'arrive occasionnellement de rappeler à l'ordre quelques députés, ça ne m'arrive pas très souvent, mais en général, ce que je peux vous dire, c'est que la moyenne des questions principales à l'Assemblée nationale, avant le 4 juin 2003, était d'une moyenne de 7, actuellement, nous avons une moyenne de 10 et plus. La semaine dernière, neuf, 10, 12 et 12 questions principales. Donc, pour arriver à 12 questions principales, 12 ou 11, 10 questions principales, il faut que l'Assemblée nationale, qu'il y ait plus de rigidité puis qu'il y ait plus d'ordre, ça, j'en conviens ça. À ce moment-là, il y a eu à une amélioration sur les applaudissements, mais, avec le temps, on y arrivera toujours. Mais il est normal qu'à l'occasion les formations politiques puissent applaudir leurs représentants, mais moi, je ne veux pas que ça se fasse à toutes les occasions.

M. Chouinard (Tommy): M. Bissonnet...

M. Brunet (Claude): ...libéraux qui applaudissent systématiquement leurs interventions devraient...

M. Bissonnet: Je ne ferai pas de commentaire là-dessus...

M. Brunet (Claude): ...calmer un peu leurs ardeurs.

M. Bissonnet: ...moi, j'ai demandé... Parce que, vous savez, à l'Assemblée nationale, on a nos députés. Ils sont les représentants de nos citoyens qui, eux autres, s'applaudissent. Et dans les galeries, ils ne peuvent pas, ce sont des citoyens comme des députés, Alors, dans les galeries, ceux qui nous viennent visiter, ils ne peuvent pas applaudir. Alors, moi, je demande un peu plus de décorum et ceux qui me transmettent leurs informations par e-mail, la plupart du temps, ils en veulent sur les applaudissements: Qu'est-ce qu'ils ont à s'applaudir?

M. Delisle (Norman): M. Bissonnet...

M. Bissonnet: ...et je l'ai transmis à M. le leader. Mais écoutez, ça avance tranquillement, ça avance tranquillement.

M. Normand (Gilles): ...il n'y a pas eu une entente...

M. Bissonnet: Non, non, il n'y a pas eu d'entente. Il y a une formation qui a décidé de tenter l'expérience, et ils l'ont tentée, et, depuis, l'expérience se maintient. Il y a des applaudissements quelconques, mais ça permet d'avoir plus de questions principales à l'Assemblée nationale. Ça, c'est sûr.

M. Chouinard (Tommy): M. Bissonnet, avec 70 % des répondants qui ne connaissent pas le nom de leur député et 56 % des gens qui se disent peu ou pas intéressés par les activités de l'Assemblée nationale, qu'est-ce que ça vous indique sur l'état de santé de notre démocratie?

M. Bissonnet: On est chanceux d'être en démocratie au Québec, s'il y a un pays qui a une grande démocratie, c'est le Québec.

M. Chouinard (Tommy): Vous pensez que ces statistiques-là...

M. Bissonnet: Et je pourrais vous dire qu'il y a 80 % dans ce sondage-là qui savent que l'Assemblée nationale, on peut la visiter. Alors, évidemment, ce sont des statistiques, mais, comme je vous dis, c'est avec une bonne stratégie bien ciblée de communication qu'on peut les intéresser davantage. Mais il y a des moyens. Ils nous ont dit dans ce sondage-là que 50 % veulent que ce soit dans les journaux. Alors, c'est des choses qu'il faut regarder.

Mme Lessard (Véronique): M. Bissonnet, en terminant...

M. Vallières: ...sur la question a une nuance à apporter par rapport au niveau de connaissance du nom du député. Je veux dire, moi, ça fait 26 ans que je suis député à l'Assemblée nationale, et on serait surpris, si on demandait le nom du député, souvent les gens diraient: Ah, son nom, non, mais je le connais. Donc, c'est très exigeant comme question, là. Ça fait que, un, si le pourcentage n'est pas très élevé, je pense que, entre autres, dans les comtés de région, je pense qu'il y a un phénomène où la connaissance du député est un peu plus élevée que dans d'autres. Mais je pense que c'est au fil du temps. Et même à l'époque des envois sans adresse, où on envoyait trois, quatre fois par année des envois aux citoyens... puis je suis certain que, deux mois après, vous passez, vous demandez: Connaissez-vous le nom du député, puis ils vous auraient dit: Non, dans plus de 50 % des portes dans mon propre comté. Alors... mais c'est quand même un objectif à atteindre de s'assurer que les gens les connaissent mieux, et l'ensemble des moyens qu'on peut mettre à la disposition des gens, bien, c'est la communication. Mais, moi, je pense que, par les moyens modernes d'aujourd'hui, on est en mesure d'y arriver davantage que par le passé, entre autres.

Mme Lessard (Véronique): Mais il y a quand même sept Québécois sur 10 qui ne connaissent pas votre nom, il y en a neuf sur 10 qui ne vont pas vous consulter, qui ne font pas appel à vos services. On dirait que vous voulez passer l'éponge puis dire: Bah, finalement, avec une stratégie de communication, ça va bien aller.

M. Bissonnet: M. Michel Morin va...

M. Morin (Nicolet-Yamaska): Peut-être juste rajouter quelque chose à mon collègue de Richmond. Au niveau de la perception des députés, tantôt, on a présenté à nos députés des trois partis... on leur a présenté ça. Il y a eu quelques bonnes suggestions. Entre autres, on appelle les députés par le nom de leur comté. Bien, peut-être que ça pourrait être intéressant de regarder ça avec eux, puis on va regarder ça avec le présidence aussi, s'il n'y aurait pas lieu de... mettons, le comté de Nicolet-Yamaska, Michel Morin.

M. Bissonnet: Je vais vous donner juste un petit exemple.

M. Morin (Nicolet-Yamaska): Ça pourrait être un élément peut-être de connaissance qui améliorerait entre autres la connaissance. Peut-être. Mais ce n'est pas la solution à tous les maux, là.

M. Bissonnet: On a attiré mon attention: lorsque Marc-Yvan Côté était ministre des Transports à Québec et ministre de la Santé, il semblait avoir une certaine notoriété, il était le député de Charlesbourg. Quand on demandait qui était le député de Charlesbourg, c'était 34 %. Je vous donne ça à titre d'exemple. Et souvent, moi, comme député là, comme président, il peut m'arriver... J'ai 125 députés, il peut arriver que le nom, je le connais, je sais le nom mais ça m'arrive à l'Assemblée quand je préside: Oup! Alors... Mais il faut améliorer la stratégie de communication et c'est centré sur le citoyen et c'est ce que nous voulons faire.

Mme Rich (Kristy): Can you explain how you felt when you read these numbers and saw the general disinterest there is in the National Assembly.

M. Bissonnet: When we see that there are 70 % of the people who... There is 50 % of the people who are following the debates in the National Assembly but there are 70 % of the people, seven out of 10, they mention that they are interested to know better, to know forward with the works of the National Assembly. So, this is the positive point and there's 59 % of the people who think that the work of their members, their MNA, are doing positively.

Mme Rich (Kristy): But when you look... This is just for example, the people who don't know the National Assembly, especially among youth who don't know, is that disappointing to you?

M. Bissonnet: This is... Well, this is the pole that have been done but there are 44 % of the students who don't know the National Assembly. There is a problem there. And we are going to... I start this year to do the secondary schools as a «tournée» of the Speaker of the House here and I think that we have to think about what we have to do to get more... a communication strategy to get toward our students to get them more in application on their National Assembly and their institution. But it is very difficult to understand.

Mme Rich (Kristy): What do you think it says about the need for reform to the National Assembly, to the way that MNAs are elected and the way people feel that they are represented?

M. Bissonnet: Well, this, I cannot answer truly to that. They want to make a reform of election but it is going to come in the years coming.

Mme Rich (Kristy): Do you think it's not very simple but just to say, we need to communicate better, because don't you think that it requires more than that?

M. Bissonnet: Well, you need to communicate with every citizen. This is the main platform of the National Assembly or the institution of the Parliament. We have to find the way to get a better communication with all our citizens and we have to take the right communication to interest them to our work, and to our democracy, and to our Parliament. Thank you. Alors, merci beaucoup.

(Fin à 16 heures)