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Point de presse de M. Richard Legendre, député de Blainville

Version finale

Le mercredi 17 mai 2006, 15 h 11

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures onze minutes)

M. Legendre: Je vais essayer de... Est-ce que vous aviez besoin d'une précision d'ordre plutôt technique?

Des voix:

M. Legendre: C'est qu'il y avait trois bureaux coordonnateurs de prévus sur le territoire du Centre de santé et services sociaux du territoire de la Montagne sur l'île de Montréal. Donc, trois bureaux coordonnateurs qui étaient prévus lorsqu'il y a eu les appels d'offres qui ont été lancés, et qui étaient divisés de façon géographique, ces trois bureaux coordonnateurs là, basé uniquement sur le critère des territoires. Et ce qui a été fait après la date limite, c'est que le territoire en question a été divisé en deux bureaux coordonnateurs, de façon territoriale, de façon géographique, libérant un bureau coordonnateur qui a été accordé à l'organisation qui s'appelle Gan Unifié de la communauté juive. Et ce bureau coordonnateur là, notre compréhension, c'est qu'évidemment il est sur l'ensemble du territoire en question. Donc, il y a comme deux bureaux coordonnateurs qui ont été alloués sur une base territoriale, géographique, si vous voulez, et un bureau coordonnateur qui a été alloué sur une base confessionnelle. Alors, c'est pour ça que, moi, j'ai dit assez clairement que la ministre a fait une exception.

M. Ouellet (Martin): Est-ce que vous le voyez, là, le... Est-ce que vous pouvez conclure que la communauté juive a bénéficié d'un traitement, sinon de faveur, un traitement particulier, dans ce cas-là?

M. Legendre: Bien, ce qu'on a compris, c'est qu'il y avait eu des démarches, des représentations empressées, selon les mots de la directrice de cabinet de Mme Théberge, par des représentants de la communauté juive. Moi, en période de questions, aujourd'hui, j'ai demandé à savoir c'est qui, c'était qui, et, d'après ce que j'ai compris des réponses de la ministre, elle dit qu'il n'y a pas eu de représentation particulière, parce que là elle me répondait qu'il y a eu 375 CPE qui ont fait application, qui ont fait des représentations empressées. Ce n'était pas ça, là, ils faisaient des soumissions, ce n'est pas ça, les représentations empressées, là. Visiblement, il y a eu des démarches qui ont été faites. Et ce qu'on trouve très inquiétant, c'est que la ministre avait été claire à approuver le rapport qui avait été fait par son groupe de travail, qui disait: On ne choisira pas les bureaux coordonnateurs sur une base confessionnelle, on va le faire uniquement sur une base territoriale. Alors, elle ne fait pas ce qu'elle a dit qu'elle ferait, là.

M. Ouellet (Martin): Vous avez fait aussi un parallèle avec un... vous voyez un peu un parallèle avec le cas des écoles juives.

M. Legendre: Bien, c'est-à-dire qu'en plus les gens n'étaient pas au courant de ça, là. Quand on dit que ça a été fait après la date limite, là, il faut réaliser, là, les différentes organisations faisaient des présentations avant le 3 avril, basé sur un certain nombre de territoires, ils connaissaient les territoires, ceux qui faisaient application, et donc c'est comme si ça avait été fait après la date limite sans que les gens soient au courant, un peu fait à la cachette, là.

M. Ouellet (Martin): Oui, c'est ça. Si je résume, donc vous dites...

M. Legendre: Donc, oui, on se pose des questions. Je ne sauterai pas aux conclusions, mais on se pose de sérieuses questions sur...

M. Ouellet (Martin): Mais il y a eu des pressions politiques de la part de la communauté juive pour avoir un traitement de faveur qui s'est fait en catimini, là.

M. Legendre: Bien, ce qu'on comprend, c'est qu'il y a eu... puis là, ce n'est pas moi qui l'invente, là, c'est la directrice de cabinet qui a dit: On avait dit non, puis il y a eu des représentations empressées. Ce n'est pas une soumission, ça, des représentations empressées, là. Alors, oui, je pense qu'il y a eu des démarches là parce qu'il y a un changement de façon de faire, là. Ce n'est pas sur une base territoriale, je regrette, là. Il y avait trois territoires, A, B, C, puis là c'est devenu A, B. Et il est resté une exception qui, elle, a été choisie sur une base bon confessionnelle.

M. Robitaille (Antoine): Diriez-vous qu'il y a d'autres exceptions comme celle-là?

M. Legendre: Bien, la question se pose, oui. La question se pose, parce que là, est-ce que d'autres vont faire des demandes, parce que ces règles du jeu là n'étaient pas là du tout, là, c'était uniquement sur une base territoriale. Puis je vais vous dire, il y a eu tout près de 400 demandes, là, pour 164 bureaux coordonnateurs, puis ce n'est pas rien, là, c'est pour obtenir les budgets puis, dans certains cas, il y a des CPE, il y a des groupes qui ont perdu dans ce choix-là et qui donc n'auront pas leur rôle de bureau coordonnateur.
Alors, les règles du jeu, c'est important, extrêmement important que ce soit les mêmes pour tout le monde partout à travers le Québec et là, il y a une exception qui a été faite.

M. Ouellet (Martin): Puis ce n'est pas toutes les communautés qui ont leur entrée aussi puissante au gouvernement, au Parti libéral, est-ce que vous voyez un copinage...

M. Legendre: Bien là, on a posé la question puis on n'a pas eu de réponse, là.

M. Robitaille (Antoine): Il y en a qui étaient outrés par votre question dans les rangs gouvernementaux, qu'est-ce que vous répondriez si...

M. Legendre: Ils vont s'en remettre.

M. Robitaille (Antoine): ...on vous dit... si on vous traite d'antisémite parce que vous posez la question?

M. Legendre: Pas du tout, pas du tout, nous autres, on était d'accord avec le rapport qui a été fait par le groupe de travail. Puis savez-vous quoi? La ministre aussi, la ministre, elle l'a appuyé sans réserve ce rapport de travail dans lequel on disait: On ne doit pas choisir les bureaux coordonnateurs sur une base confessionnelle, parce que justement, comme on est en service familial et qu'il y a une souplesse, là, en service familial, c'est à coup de cinq ou six enfants par responsable de service de garde; responsables de services de garde qui peuvent choisir les enfants qui viennent chez eux et qui donc peuvent justement répondre aux besoins spécifiques de chacun des endroits. Mais quand il s'agit des bureaux coordonnateurs, là, nous, on aurait souhaité évidemment que la ministre s'en tienne à ce que le groupe de travail avait présenté.

M. Séguin (Rhéal): ...qu'il y a des gens de la communauté non juive qui seront exclus de ces garderies-là?

M. Legendre: Ça, on ne le sait pas. Actuellement, là, on n'a pas de réponse à ça, parce que ma compréhension, c'est que ce bureau coordonnateur va être sur, disons, l'ensemble du territoire, là, du CSSS de la Montagne, donc qui vont coordonner des responsables de services de garde qui vont être aussi sur le territoire des deux autres bureaux coordonnateurs - je ne sais pas si vous me suivez toujours, là - mais à ce moment-là, qu'est-ce qui ferait la différence? Ma compréhension, c'est que ce serait réservé spécifiquement à la communauté juive. Autrement, je ne vois pas comment on va faire le partage parce que sur un territoire donné, là, il va y avoir le bureau coordonnateur, appelons-le A, puis l'autre qui va être le bureau coordonnateur B puis de façon transversale, au-dessus de tout ça, le bureau coordonnateur du Gan Unifié.

Mme Rich (Kristy): ...made the argument that this is a geographic area which is very heavily populated by Jewish community?

M. Legendre: Yes, absolutely. If it was the case, then when there was the plan of having three «bureaux coordonnateurs» on the entire territory, it would have... you know, it would have worked. Why are we saying that, you know, that «two bureaux» will take care of an 100 % of the territory but we also need another «bureau» who will take care of a specific clientele on that territory? Something... When the working comity has said, «We are not going to use the criterion of religion or any other criteria but to select based on territorial criteria. So, it's a change in the criterion for this specific case.

Mme Rich (Kristy): Are you trying to parallel between the Jewish schools situation? Can you explain that?

M. Legendre: In the sense that nobody new about that, and it's like changing the rules of the game after the fact.

Mme Plante (Caroline): Do you think that other groups might want the same kind of treatment?

M. Legendre: Well, the groups were applying based on certain criteria, they didn't know about these criteria. And we don't know, on that particular territory, how many applied, but for sure they knew that there were three different geographical territories. And in fact, after the fact, there is only two now.

Mme Plante (Caroline): I mean, are they other religious groups?

M. Legendre: I don't know. No, we don't know.

M. Dougherty (Kevin): Sir, you suggest that there is lobbying involved. Can you elaborate on lobbying?

M. Legendre: I'm not suggesting that there was lobbying. I'm just quoting the directeur de cabinet de Mme Théberge who said that there were «représentations empressées». There were, I guess...

M. Dougherty (Kevin): Urgent representations.

M. Legendre: Yes, there were pressing representations or may be that you can call lobbying. But, I don't know to translate it specially but, you know, that's what I read this morning.

M. Grant (John): The Minister says that she applied the rules strictly and properly. Are you saying that se did not in fact do it?

M. Legendre: In this case, I don't think so. To be quite frank, I don't think so, because it wasn't chosen on the basis of that particular territory. There were three, three «bureaux». Now, there is two based on territory and one based on the fact that it was given to the Jewish community. Ça va? Merci. Thank you.

(Fin à 15 h 21)

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