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Point de presse de M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le mardi 9 février 2016, 12 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures vingt et une minutes)

M. Péladeau : Bonjour, messieurs dames. Bonne rentrée parlementaire à vous également.

Alors, bien, nous constatons qu'il y a, je dirais, deux perspectives, deux philosophies. Il y a ceux qui croient que nous devrions protéger notre économie, nous devrions protéger nos entreprises, nous devrions protéger nos sièges sociaux, et il y a ceux et celles qui croient que nous ne devrions pas le faire. Or, il se trouve qu'ils sont nombreux, les pays qui considèrent qu'effectivement nous devrions nous engager pour protéger nos entreprises, alors que ce soit la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, mais pensons également au Canada. Le Canada a déjà posé des gestes pour faire en sorte de protéger ces entreprises. Pensons à PotashCorp, pensons à MacDonald, Dettwiler. Alors, la tradition, au Québec, c'est que nous constatons que nous avons pris des mesures, des mesures pour protéger nos entreprises.

Plusieurs personnes ont dit que la transaction de Steinberg avait été une erreur. Mais, lorsque nous constatons ce que Steinberg est devenue, surtout le parc immobilier, c'est-à-dire à l'origine aujourd'hui d'une des plus grandes entreprises dans le domaine immobilier... Souvenez-vous que Steinberg, c'était également... à l'époque on appelait ça Ivanhoé, maintenant c'est Ivanhoé Cambridge. Bien, aujourd'hui, la Place Ville-Marie, elle appartient aux Québécois par le biais de la Caisse de dépôt. À l'époque, elle appartenait à Trizec. Alors, elles sont nombreuses, ces illustrations.

Pensons à... le cas inverse, Provigo. Qu'est-ce qui est advenu de Provigo? Bien, son siège social a disparu, et il y a quelques fonctions, dorénavant, qui existent, des fonctions de commercialisation, des fonctions de marketing. Mais nous savons fort bien que toutes les décisions sont dorénavant prises, à juste titre, et c'est comme ça que ça fonctionne dans le cadre affaires, les décisions sont prises au siège social.

Et je ne pourrais m'empêcher de parler de cette transaction de Vidéotron. Si Vidéotron avait été achetée par Rogers, c'est le siège social de Vidéotron qui serait disparu. Or, il se trouve que, plusieurs années plus tard, ce ne sont pas des emplois qui ont été perdus, au contraire, ce sont des milliers d'emplois qui ont été créés, des emplois rémunérateurs.

Alors, je suis certainement bien placé pour constater que, oui, dans un environnement extrêmement concurrentiel dans les États, bien, on se doit de faire en sorte de poser les jalons, de poser les mesures appropriées pour, un, d'une part, évidemment, retenir nos entreprises, mais également faire en sorte de les accueillir.

Le premier ministre a hier procédé à l'annonce d'une création d'emplois importante, Cinesite. Mais il faut savoir que Cinesite est venue s'installer au Québec parce que c'est le gouvernement de Mme Marois, par le biais d'Investissement Québec, qui a fait en sorte de proposer… Et pour ceux et celles qui ont écouté l'entrevue que la directrice générale, la P.D.G., donnait ce matin, elle a clairement indiqué que le Québec était en concurrence avec l'Ontario pour l'installation de leurs activités. Et aujourd'hui, si ces emplois sont créés ici, au Québec, c'est parce qu'il y a eu, justement, cette mesure d'accompagnement auprès des entreprises.

Alors, évidemment, vous pouvez vous en douter, cette session parlementaire qui s'ouvre, c'est la session qui va nous permettre de continuer, dans le fond, à illustrer la faiblesse, une faiblesse, je dirais, quasiment congénitale de la part du gouvernement libéral au niveau de l'économie. M. le premier ministre considère qu'on doit laisser aller les forces du marché. Or, il se trouve que ce n'est pas la bonne façon d'agir. Donc, nous allons marteler, continuer à marteler la philosophie qui est celle du Parti québécois, celle du développement économique, celle de l'accompagnement de nos entrepreneurs et celle de la stimulation de la création de nos PME.

Nous allons continuer évidemment aussi à défendre les familles, à défendre l'existence des CPE, qui est une grande institution, qui est une grande réussite pour le Québec. J'étais, comme vous le savez, dimanche, dans ce grand regroupement à Montréal, mais qui s'est multiplié partout en région. Les Québécois sont inquiets. Ils sont inquiets des mesures d'austérité et ils voudraient savoir qu'est-ce qu'il va en devenir des CPE. Et nous constatons que, depuis plusieurs années maintenant, ce que nous favorisons, ce sont les garderies privées, au détriment de cette belle et grande institution que constitue le CPE. Alors, nous, au Parti québécois, nous y croyons. Nous croyons au CPE, parce que le CPE, c'est le début du continuum dans lequel les citoyens et les citoyennes ont l'occasion de pouvoir s'épanouir, et ce continuum, c'est celui de l'éducation.

Alors, le caucus du Parti québécois, l'équipe du Parti québécois et le chef du Parti québécois vont continuer à défendre les intérêts des citoyens et des citoyennes du Québec.

Le Modérateur : Merci beaucoup, M. Péladeau. On va y aller avec le micro de droite. Louis Lacroix, Cogeco. Une question et une sous-question; merci beaucoup de respecter cette consigne. M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. Péladeau. Sur Anticosti, M. Couillard a affirmé qu'il est écoeuré, là, qu'on lui en parle.

M. Péladeau : Oui, on vous a entendu ce matin, M. Lacroix, oui.

M. Lacroix (Louis) : Effectivement. Mais il continue, en fait, à vouloir essayer de faire en sorte qu'il n'y ait pas de forage, en fait, de fracturation hydraulique sur l'île d'Anticosti. Est-ce que c'est une erreur, à votre avis?

M. Péladeau : Écoutez, le résultat des courses, M. Lacroix, là, c'est bien écrit, là, dans le Globe and Mail du week-end, tu sais. Le fait de renier une signature, une signature qui a été signée par l'État, l'État québécois, entraîne une incertitude, une instabilité au niveau économique. Et ce n'est pas moi qui le dis, là, ce sont les analystes financiers de Toronto, les analystes de Bay Street.

Alors, croyez-vous que, lorsque c'est écrit dans le Globe and Mail... Moi, j'ai appris un petit peu les affaires en lisant le Globe and Mail et je sais évidemment que toutes les personnes d'influence le lisent. C'est un grand journal et c'est certain que c'est dorénavant répandu. Alors, le résultat des courses de cette déclaration malheureuse du premier ministre, qui, peut-être dans l'euphorie des réunions internationales, bien, l'a amené à créer une grande incertitude économique, et ce n'est certainement pas comme ça que nous allons construire le Québec de demain.

M. Lacroix (Louis) : Et l'autre question, c'est que, lors de son passage à Paris, M. Couillard avait annoncé une aide de 25 millions de dollars pour venir en aide aux pays d'Afrique. C'était 5 millions sur cinq ans, puisés à même le Fonds vert. Or, vérification faite, il n'y a aucun programme du Fonds vert qui permet de l'aide internationale.

M. Péladeau : Écoutez, vous me l'apprenez, M. Lacroix, mais je vais vous dire bien honnêtement, je n'en suis pas surpris parce qu'avec le gouvernement libéral de Philippe Couillard nous allons de cafouillage en cafouillage, et vous venez d'en donner une nouvelle illustration. Il a fait une belle déclaration, la semaine dernière, sur le Fonds vert, qu'il fallait mettre de l'ordre, mais pourquoi... Ça fait deux ans qu'ils sont au pouvoir. Pourquoi ils ne l'ont pas fait, ce geste de mettre de l'ordre dans le Fonds vert? Il y a un ministre qui est responsable, le ministre Heurtel. Que faisait-il pendant ces deux dernières années? Bien, là aussi, ça a été le festival du cafouillage, excusez-moi de réitérer, mais je pense que nous sommes obligés d'en convenir ensemble.

Le Modérateur : Merci. M. Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Péladeau. Comment vous expliquez que votre message ne passe pas?

M. Péladeau : Bien, écoutez, soyons honnêtes, là, c'est certain qu'il y a eu, et je l'ai mentionné la semaine dernière, de la turbulence. Est-ce qu'il y a des éléments qui font en sorte qu'on pourrait les qualifier de distractions? Oui, je pense qu'on doit être honnête.

Maintenant, est-ce que ça va nous empêcher de faire notre travail? Est-ce que ça va nous empêcher de défendre les citoyens et les citoyennes du Québec? Est-ce que ça va nous empêcher de défendre les régions qui sont en train d'être démantelées? Est-ce que ça va nous empêcher de continuer à défendre nos CPE qui, eux aussi, sont en train d'être démantelés? Le Parti québécois est un grand parti, est un parti progressiste, un parti qui va à la défense des Québécois et des Québécoises. Le Parti québécois ici, au Parlement, dans l'aile parlementaire, constitue une équipe forte, et le chef, le caucus et le Parti québécois vont continuer à faire en sorte de défendre les intérêts des citoyens et des citoyennes du Québec.

M. Laforest (Alain) : Ceux que vous courtisez, Québec solidaire entre autres, disent que vous êtes un frein actuellement au Parti québécois.

M. Péladeau : Écoutez, moi, ce que j'ai comme information, c'est que, par le biais de OUI Québec, nous avons des discussions. Nous avons des discussions avec tous les partis souverainistes et nous souhaitons continuer dans cette perspective. Je l'ai dit, nous n'avons pas le monopole, au Parti québécois, de la souveraineté. Je persiste à penser, et je vais continuer de travailler dans cette direction, que nous devons regrouper les forces souverainistes au Québec. Merci.

Le Modérateur : Merci. M. Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Péladeau. Deux choses. Est-ce que vous pensez que Mme Anglade devrait exiger des conditions écrites dans le dossier RONA, concernant la transaction, et quelles seraient-elles, selon vous? Et autre aspect, est-ce que vous pensez que M. Couillard s'est ingéré dans le processus réglementaire d'émission des certificats concernant Anticosti quand il dit qu'il va tout faire lui-même pour empêcher la fracturation hydraulique?

M. Péladeau : Donc, deux questions. La première... bien, je vais répondre à la seconde et puis je vais revenir à la première.

Écoutez, les déclarations malheureuses du premier ministre risquent de se retrouver devant le tribunal. Je ne sais pas si on va l'appeler à témoigner. Est-ce qu'il va être susceptible de recevoir un subpoena pour des déclarations malheureuses? Mais c'est certain que... et on sent jaillir la poursuite judiciaire. Je ne le souhaite pas, mais en même temps aussi les dirigeants de ces entreprises ont une responsabilité, une responsabilité fiduciaire à l'endroit de leurs actionnaires, mais également à l'endroit, aussi curieux et ironique que ça puisse paraître, à cet actionnaire qui s'appelle le gouvernement du Québec. Il les représente en entier.

Alors, j'ai bien peur, tristement, que ça finisse devant les tribunaux et que, le cas échéant, peut-être que le premier ministre soit appelé à témoigner ou éventuellement on lui fera signer des affidavits. En tout cas, le processus judiciaire, nous verrons bien, nous ne le contrôlons pas, mais c'est certainement inhabile, inapproprié et susceptible effectivement, donc, de créer des tensions à cet égard.

Rappelez-moi votre première question, M. Robillard.

M. Robillard (Alexandre) : RONA, des conditions pour la transaction, est-ce que le gouvernement doit exiger des conditions par écrit?

M. Péladeau : Oui. Bien, écoutez, là, à cet égard, vous le savez, le gouvernement précédent, au moment où il y a eu la transaction de Provigo, a proposé et obtenu des engagements. Qu'en est-il devenu de ces engagements-là? Ces engagements-là ne sont pas éternels, ils sont toujours limités dans le temps, et, tristement aussi, c'est le processus de vérification. Comment pouvez-vous vous donner véritablement les outils d'adéquatement vérifier les déclarations ou les engagements et les obligations qui sont pris contractuellement? Ça, il y a une continuité dans l'entreprise. Malheureusement, des fois, en ce qui concerne les gouvernements qui passent et repassent, sont faits, sont défaits, cette continuité n'existe pas, et évidemment les entreprises, elles, le constatent très bien.

M. Robillard (Alexandre) : QS dit qu'il n'y a pas de convergence possible tant que vous ne condamnerez pas les paradis fiscaux. M. Khadir a dit que vous aviez manqué de loyauté envers la nation québécoise, puisque Québecor et ses filiales ont eu recours à... en tout cas, à tout le moins, il y a eu des activités et des actifs dans des paradis fiscaux. Qu'est-ce que vous répondez à ça?

M. Péladeau : Écoutez, sur cette question, j'ai été clair, net et précis, je l'ai mentionné, j'ai eu de longues entrevues et je ne reviendrai pas là-dessus. Ce que j'ai dit, je l'ai fait et ce que j'ai dit, je ne l'ai pas fait. Donc, là-dessus, là, c'est terminé.

Maintenant, est-ce qu'il y a certains adversaires politiques qui sont intéressés à mon passé? C'est clair que moi, j'ai fait des choses dans la vie. J'ai dirigé des entreprises, j'ai créé des emplois, j'ai fait des acquisitions. Est-ce que le monde est parfait? Bien sûr que non. Mais, sur les paradis fiscaux, je l'ai dit et je le répète, je n'en ai pas créé. J'en ai acquis dans les entreprises que Québécor et certaines de ses filiales ont également effectués. Alors, ça, c'est clair, net et précis.

Maintenant, je peux vous dire quelque chose : Je suis fier du travail que j'ai effectué comme dirigeant chez Québécor. J'ai créé des emplois, des milliers d'emplois, et aujourd'hui Québécor est un fleuron, et j'ose espérer et je suis convaincu, parce que je l'ai engagée dans... je l'ai engagée, l'entreprise, dans la bonne direction, notamment avec le sans-fil, notamment avec l'économie numérique, et je persiste à penser qu'elle va continuer à créer des emplois avec le modèle que j'ai mis en place.

Le Modérateur : Merci. M. Bellerose, Huffington Post.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Péladeau. J'aimerais vous entendre sur le vérificateur qui a été nommé aujourd'hui pour étudier le cas du Centre jeunesse de Laval et les autres mesures mises en place par le gouvernement.

M. Péladeau : Bien là, écoutez, on est obligés, là aussi, de faire en sorte, là, de constater qu'il s'agit d'une illustration supplémentaire du cafouillage du gouvernement libéral et disons-le clairement, là. Tu sais, ça a pris deux ans et la médiatisation de certains événements pour que le gouvernement agisse. D'ailleurs, le gouvernement n'agit que lorsque c'est médiatisé. À cet égard, bien, je dois vous féliciter parce que vous faites un très bon travail.

Mais est-ce que c'est le rôle des médias de faire en sorte d'avoir une politique à l'intérieur d'un pays, d'une nation? Moi, je pense que non. Je pense que le gouvernement est élu par les citoyens et les citoyennes pour s'engager dans son développement, en tout cas, certainement au niveau économique, notamment, et on a vu que le trio économique, bien, c'était du flafla, et on a vu que nous sommes très, très, très loin, là, des fameux 250 000 emplois que le trio économique proposait ou promettait durant la campagne électorale. Vous savez, depuis avril 2015, c'est zéro emplois qui ont été créés au Québec.

Alors, que le gouvernement libéral de Philippe Couillard s'attelle à la tâche, qu'il mette ses préoccupations aux bons endroits, c'est-à-dire le développement économique du Québec.

M. Bellerose (Patrick) : Tantôt, vous avez parlé, à la réponse de M. Laforest, de turbulences. Est-ce que les turbulences ont nui à votre message dans les dernières semaines?

M. Péladeau : Bien, je pense qu'on ne doit pas se le cacher, là, effectivement... Nous allons continuer à travailler Est-ce que le facteur de distraction nous empêche de le faire? C'est sûr qu'il y a une espèce de déliquescence, une dilution du message. Mais je peux vous dire quelque chose : nous allons persister à travailler, le chef, l'équipe et le parti.

Le Modérateur : Merci. M. Lecavalier, Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Péladeau. Le ministère de l'Environnement doit faire des études hydrologiques qui sont externes à l'EES sur Anticosti. Or, M. Couillard, lui, il dit que la porte est quasiment fermée pour les forages hydrauliques sur Anticosti. Est-ce qu'à votre avis les fonctionnaires vont avoir toute la latitude et la neutralité pour faire cette étude-là?

M. Péladeau : Moi, à cet égard, je pense que nous sommes obligés, donc, de faire référence aux dispositions contractuelles qui existent. Les dispositions contractuelles que je comprends, c'est qu'il y a une phase exploratoire dans laquelle effectivement... Donc, il y avait trois puits forés avec fracturation, ensuite qu'il allait y avoir un BAPE et que, par la suite, le BAPE déterminerait les termes et conditions, s'il y a lieu, de l'exploitation.

Ce que vous dites là, essentiellement, effectivement, c'est une intrusion politique à l'intérieur d'une disposition contractuelle, et ça sera aux parties, le cas échéant, de faire valoir leurs droits, s'ils pensent qu'ils ont été brimés, devant les instances appropriées. Et, en cette matière, bien, ce sont les tribunaux.

M. Lecavalier (Charles) : M. Péladeau, j'aimerais aussi revenir... Est-ce que c'est normal, à votre avis, que le MTQ prévoie faire des surplus avec l'argent qui est versé par le Fonds vert dans son fonds...

M. Péladeau : Le PQ ou le gouvernement?

M. Lecavalier (Charles) : Le MTQ. Le ministère des Transports.

M. Péladeau : Ah! O.K. Pardon. J'avais compris le PQ. Le PQ n'a pas des surplus avec le Fonds vert. Écoutez, je reviens à ce que je vous ai dit tout à l'heure, là aussi, tu sais, le gouvernement avait deux ans pour mettre de l'ordre dans cette matière et puis il n'a pas été capable d'effectuer son travail, malgré le fait... et je suis là pour en témoigner parce que, donc, avant d'être élu chef, je participais à la Commission de l'administration publique, et le Vérificateur général a déposé un rapport qui, effectivement, était très problématique au niveau du Fonds vert, de l'imputabilité des dépenses. Et ça, ça fait déjà plus d'un an.

Alors, qu'est-ce que fait le gouvernement? Il ne fait que du surplace. Et je suis obligé de réitérer ce que je disais à votre collègue, ce sont les médias qui soulèvent ces points-là et ce sont les médias qui font en sorte de déclencher l'action politique du gouvernement ou l'action gouvernementale. Ça n'a pas de sens. Alors, ce gouvernement doit être imputable à l'égard des citoyens. Il est élu pour gouverner. Qu'il gouverne. Et les soi-disant promesses qui étaient celles qui ont été faites ne se réalisent pas. Mais aussi et surtout la réputation de saints et de grands gestionnaires, bien, c'est tout l'inverse que les citoyens et les citoyennes sont obligés de constater et de conclure.

Le Modérateur : Merci. M. Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Péladeau, évidemment, vous martelez le message de l'économie et les affaires. Dans le cas de RONA, on ne peut pas empêcher toutes les entreprises de faire des transactions non plus. Votre plan de match, ce serait quoi? Jusqu'où le gouvernement, finalement, doit aller pour, en quelque sorte, préserver les sièges sociaux ici? Est-ce que c'est un fonds? Est-ce que, par exemple, c'est des interventions directes du gouvernement, des mesures?

M. Péladeau : Écoutez, il y a plusieurs mesures. Le gouvernement de Mme Marois, par le biais, donc, du ministre des Finances, mon collègue le député de Rousseau, Nicolas Marceau, avait proposé, donc, de former un comité. Le comité a rendu un rapport. À l'intérieur de ce rapport, il y a plusieurs propositions. Ça ne veut pas dire que le gouvernement est tenu également à l'ensemble, il peut également aussi s'engager... Mais je pense que... Notamment, il y en a une concernant le changement législatif sur la Loi des sociétés par actions. Il existe... Et là aussi, tu sais, lorsque je disais en ouverture que les pays veulent défendre leurs entreprises, il y a des environnements législatifs qui sont plus perméables à cette philosophie. Et il y a cette fameuse... Et d'ailleurs, Alimentation Couche-Tard, un jour, l'a rencontré, mais dans certains États américains, il y a une législation qui s'appelle : Just say no. Donc, le conseil d'administration n'a pas à se justifier de dire oui ou non.

La problématique, c'est qu'aujourd'hui le Québec... Et je comprends très bien les administrateurs de RONA, compte tenu de l'offre à laquelle ils devaient faire face, qu'ils soient favorables, parce que, vous savez quoi, sinon, ils ouvraient la porte, là aussi, à une poursuite judiciaire parce que ça aurait causé un préjudice aux actionnaires. Alors, il se trouve, comme vous le savez, que le gouvernement du Parti québécois a pris une position significative dans RONA qui a été suivie également par une position tout aussi significative, voire même plus importante, de la part de la Caisse de dépôt. C'est plus de 20 % que les institutions québécoises détenaient dans RONA. Bien, c'est certainement un poids politique et légal à l'intérieur de cette configuration qui leur permet de faire en sorte de protéger nos sièges sociaux.

Et, vous savez, il n'y a pas que le Québec qui fait ça, là. Il y a ce qu'on appelle, en France, la théorie des noyaux durs; en Angleterre, c'est la même chose, en Grande-Bretagne, des pays aussi dont on sait qu'on les qualifie de temps en temps de néolibéraux. Mais c'est comme ça que ça fonctionne. On doit prendre les mesures pour défendre nos intérêts économiques, et nos intérêts économiques passent par le maintien et, encore une fois, l'accueil de nouveaux sièges sociaux. Nous l'avons fait dans le passé, au Parti québécois, et nous allons continuer à le faire parce que nous persistons à penser que c'est de cette façon que nous allons nous enrichir. Ce n'est pas avec une philosophie de laisser-aller, qui est celle du Parti libéral.

M. Vigneault (Nicolas) : Dans le cas des centres jeunesse, comment vous évaluez la décision du gouvernement? Est-ce qu'on s'est traîné les pieds là-dedans? Comment vous l'évaluez?

M. Péladeau : Bien oui, comme dans bien d'autres choses.

Le Modérateur : Merci. M. Salvet, Le Soleil.

M. Salvet (Jean-Marc) : Bonjour, M. Péladeau. Est-ce que la convergence que vous avez appelée de vos voeux est indispensable dans votre stratégie de retour au pouvoir et d'éventuellement déclencher un référendum? Et est-ce qu'elle peut se passer de Québec solidaire?

M. Péladeau : Moi, je persiste à penser que les forces souverainistes doivent se rassembler et je persiste et réitérerai le fait que je vais y travailler personnellement, à l'intérieur également d'un environnement qui n'est pas uniquement composé de formations politiques, qui est également composé, donc, de groupes de la société civile. Je vous ai parlé tout à l'heure du OUI Québec, Mme Carbonneau qui en est la présidente, et il y en a beaucoup d'autres également qui font en sorte que nous avons comme idéal celui d'enrichir l'avenir des Québécois et des Québécoises, et cet enrichissement passe par la souveraineté.

M. Salvet (Jean-Marc) : Ce n'est pas indispensable, mais souhaitable, donc. Mais est-ce que M. Khadir n'a pas jeté du sable dans l'engrenage hier, dans votre engrenage?

M. Péladeau : Vous savez, moi, je vais persister à travailler dans cette direction.

M. Salvet (Jean-Marc) : Sur l'Institut de la souveraineté...

Le Modérateur : Merci. Dernière, M. Salvet.

M. Salvet (Jean-Marc) : Pardon, juste l'Institut de la souveraineté. Certains s'attendaient à ce qu'il soit lancé plus tôt que ça l'est. Est-ce qu'il aura le temps? Est-ce que les études... Vous les prévoyez pour quand, les premières études, le dévoilement des premières études là-dessus?

M. Péladeau : C'est une façon indirecte de... Quand est-ce que...

M. Salvet (Jean-Marc) : Bien non, c'est parce que certains pensent que... Non, mais le compte à rebours, dit-on, pour la...

M. Péladeau : Bien, je vais vous répondre, M. Salvet. Non, mais ne vous en faites pas, je vais vous répondre. Je faisais une petite blague pour détendre l'atmosphère. Oui, je continue à travailler sur la création de l'institut, et, lorsqu'il sera créé, évidemment, il va en faire l'annonce.

M. Salvet (Jean-Marc) : Je pose la question parce que certains disent que le compte à rebours de la campagne électorale est déjà commencé. Dans deux ans, le 1er janvier 2018, déjà, on sera un peu en campagne électorale. Est-ce que les études seront déjà prêtes à ce moment-là? Y en aura-t-il suffisamment aussi?

M. Péladeau : Ça sera à l'institut, évidemment, donc, d'élaborer son plan de match, là, excusez-moi l'expression, et, lorsque l'institut sera créé, bien, c'est l'institut qui annoncera l'annonce de sa création.

M. Salvet (Jean-Marc) : Merci.

Le Modérateur : Alors, M. Caron.

M. Caron (Régys) : Oui. Bonjour, M. Péladeau. Le gouvernement Couillard essaie d'enterrer le projet Anticosti, il y a eu la transaction RONA qu'on a laissé passer. Les libéraux se sont toujours prétendus comme étant le parti de l'économie. Est-ce qu'il n'y a pas là une fenêtre qui vous est offerte pour devenir le parti de l'économie au PQ?

M. Péladeau : Oui. Oui, vous avez tout à fait raison, et nous... Outre, effectivement, donc, ce qui s'est passé avec RONA, qui est évidemment un événement extrêmement important, je pense qu'on doit être honnête et de constater que, tu sais, nous nous sommes engagés de façon significative dans ce domaine, là, durant la session précédente. J'ose espérer que vous vous souviendrez des interventions du chef du Parti québécois et de mes collègues également à l'Assemblée nationale sur le fiasco de la transaction de la série C par le ministre Jacques Daoust, et ça fait l'unanimité du côté des commentateurs économiques, là.

Alors, on l'a constaté, la Caisse de dépôt, qui sont des experts... Eux connaissent ça, la finance; eux connaissent ça, l'économie. Ils ont fait la transaction au bon endroit et ils ont fait la transaction exactement là où nous avons souhaité que le gouvernement le fasse avant que cette transaction-là soit annoncée par la Caisse de dépôt. Alors, on ne peut pas dire qu'on a fait un copier-coller de la Caisse de dépôt. C'est plutôt la Caisse de dépôt, parce que ce sont des experts, qui ont retenu effectivement la structure que nous avions proposée.

M. Caron (Régys) : Je vais peut-être vous demander un petit acte d'humilité, M. Péladeau. Le gouvernement est en avance dans les sondages, il y a un taux d'insatisfaction élevé, vous n'arrivez pas à en profiter. Quelle note vous donneriez-vous, sur 10, comme chef de l'opposition, M. Péladeau?

M. Péladeau : Ah! Bien là, je ne me donnerai pas de note, mais je constate comme vous que les sondages, là, ne sont pas favorables, mais je vous réitère ce que j'ai dit à vos collègues, je vais continuer à travailler, et l'équipe du Parti québécois va continuer à travailler, le caucus va continuer à travailler, et le Parti québécois également.

Le Modérateur : Merci. Dernière question en français, M. Bélair-Cirino.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bonjour, M. Péladeau. Le gouvernement du Québec s'était engagé à investir 57 millions de dollars dans l'exploration et l'exploitation des ressources d'hydrocarbures sur Anticosti, M. Couillard répète que ce projet ne portera pas sa signature. Dans la mesure où ce projet est mort-né, est-ce qu'il n'est pas souhaitable que le gouvernement rompe ce contrat-là et paie les pénalités aux investisseurs comme Pétrolia et Junex?

M. Péladeau : Bien, c'est au gouvernement de décider s'il entend faire ça, et je présume que, si c'était le cas, bien, il va y avoir une négociation ou éventuellement, comme je le mentionnais un petit peu plus tôt, donc, un débat judiciaire, mais il est faux de dire qu'il aura trouvé ça sur sa table. Il l'aura trouvé, mais vous savez fort bien que cette transaction origine du gouvernement de M. Charest.

Alors, ça, on le voit fréquemment. Le premier ministre, là, est rendu maître... c'est un Ponce Pilate, il s'en lave les mains, il a comme tendance à oublier le passé. C'est comme... il blâme le Parti québécois de l'augmentation de la dette, mais j'ose espérer que vous vous souviendrez que... les Québécois et les Québécoises vont se souvenir que l'augmentation de la dette, elle est due au gouvernement de Jean Charest. C'est 60 milliards de dette que le gouvernement Charest a ajouté à la dette de l'État. Alors, ce n'est certainement pas le gouvernement de Mme Marois, qui a été là pendant 18 mois, qui a créé les affres dans lesquelles, justement, le Parti libéral nous a plombés.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que la Caisse de dépôt et de placement et Investissement Québec devraient revoir leurs critères d'investissement, mettre peut-être au haut de la liste la défense des intérêts économiques du Québec plutôt que le rendement des investisseurs?

M. Péladeau : Bien, il y a deux institutions, donc, auxquelles vous faites référence, deux institutions qui ont un cadre différent l'une de l'autre. Je vais commencer, donc, par Investissement Québec. Nous attendons toujours le plan stratégique d'Investissement Québec. Durant la session parlementaire précédente, vous vous en souviendrez, le ministre de l'Économie titulaire de l'époque, Jacques Daoust, avait soi-disant reçu une copie du plan stratégique d'Investissement Québec. Il dit qu'il ne faisait pas son affaire, qu'il allait travailler dessus. C'est sûr qu'il l'a déposé parce que sinon il aurait commis un geste illégal. Tu sais, la loi est claire, là, il faut que tu déposes le plan stratégique, et il l'a déposé, je pense, le jour même de l'échéance ou la veille.

Alors, c'est facile de dire qu'il ne faisait pas son affaire, mais qu'est-ce que nous attendons pour en avoir un? Il n'y en a toujours pas un. Est-ce que ça va être Mme la ministre Anglade qui va le déposer? J'ose espérer qu'effectivement ils vont rencontrer les expectatives des Québécois et des Québécoises à cet égard, parce qu'il n'y en a pas de stratégie, il n'y en a pas de vision et il n'y en a pas de politique économique.

En ce qui concerne la Caisse de dépôt, vous le savez probablement, donc il y a deux missions : évidemment, faire fructifier l'épargne des Québécois qui y cotisent via le Régime des rentes, mais également... et ce n'est pas le Parti québécois, là, c'est Jean Lesage qui a considéré qu'il avait une mission également très importante, c'est-à-dire de participer au développement économique du Québec.

Est-ce que, dans la transaction de RONA, on a laissé passer une transaction financière au détriment de la protection des intérêts économiques du Québec? Évidemment, poser la question, c'est y répondre. En ce qui me concerne, oui, je pense que oui, nous avons mis l'accent sur la transaction financière, alors que nous aurions dû protéger le siège social de RONA parce que ce n'est pas… Peut-être que le ministre Bachand a eu… moi, je ne l'aurais pas qualifié de cette façon, là, mais a dit que c'était un actif stratégique. Peut-être, ce n'est pas stratégique dans le sens où c'est une activité qui est stratégique, mais c'est stratégique dans le sens que c'est un siège social. Et un siège social, nous devons prendre les mesures pour les protéger. Pourquoi? Parce que c'est là où le pouvoir décisionnaire est pris. Et Dieu sait, on l'a répété, on l'a répété, et nous allons continuer à le répéter, bien, c'est des grandes rémunérations. Ce sont également des conseils, des professionnels. Ce sont l'action philanthropique et caritative. Ce sont les agences de publicité. C'est tout ça, l'existence d'un siège social, et cette disparition entraîne évidemment aussi le démantèlement de ces activités aussi importantes, qui sont rémunératrices, qui nous permettent justement d'avoir des bonnes rémunérations afin de payer des impôts pour financer les missions publiques de l'État et plus particulièrement la santé et l'éducation.

Le Modérateur : Merci. Vraie dernière en français, M. Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, M. Péladeau. À l'automne, vous aviez dit que vous aviez encore des croûtes à manger, vous avez parlé des turbulences un peu plus tôt cette année. Qu'est-ce que vous espérez que les Québécois vont découvrir sur vous cette session-ci?

M. Péladeau : Bien, j'ose espérer que vous étiez là, M. Croteau. Je comprends qu'on peut utiliser cette expression, mais c'était un de vos collègues qui l'avait utilisée. Il me l'a mis dans la bouche. J'ai dit : Oui, pourquoi pas?

Maintenant, on ne se cachera pas, là, que moi, je n'ai pas fait de la politique pendant 25 ans. Tu sais, j'ai fait de l'entreprise pendant 25 ans. Pendant 25 ans, j'ai été entrepreneur. J'ai travaillé au Québec, au Canada, aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Autriche, en Scandinavie, en Amérique du Sud. Alors, est-ce que j'ai ce parcours suffisamment... la longévité, tu sais, et la connaissance et l'expérience en matière politique? Je ne me prends pas pour un autre, là, non, je ne l'ai pas, mais je sais que je me suis engagé pour le développement économique du Québec, et c'est là où je vais continuer à persister d'aller, parce que c'est comme ça que je crois que nous allons enrichir les Québécois. Et nous constatons aujourd'hui, avec le gouvernement libéral, que, dans cette philosophie du laisser-faire et du laisser-aller, et les chiffres de l'emploi sont là pour en témoigner, nous en perdons, nous nous appauvrissons, et ce n'est certainement pas le modèle que moi, je veux faire la promotion.

M. Croteau (Martin) : Vous êtes-vous fixé un objectif personnel dans votre courbe d'apprentissage comme politicien, puisque vous y faites référence vous-même?

M. Péladeau : Bon, vous me faites rire. L'apprentissage, l'apprentissage, je ne pense pas, là, qu'il y ait des courbes pavloviennes de dire, bien là, deux... honnêtement, c'est un peu théorique, votre question, là. Des courbes d'apprentissage, je ne sais pas qui c'est qui pourrait éventuellement m'en procurer une.

Le Modérateur : Mme Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Péladeau. A new session, a turning of the page, so to speak. How will you go forward in terms of strategy when you admit that there have been turbulence, there have been distraction and that you are not experienced politician, but more of a businessman?

M. Péladeau : How am I react?

Mme Johnson (Maya) : How will you go forward in trying to stay on messaging concentrate on the issues when there have been distractions?

M. Péladeau : Well, you know what, I will stick to the point. I will continue to work and I will continue to repeat the message because, you know, I engaged myself in politics because I believe that, you know, we should enrich our society. We should give the proper place to our entrepreneurs, we should give all the incentives to make sure that businesses, head offices will remain and will participate for all Quebeckers, you know, to make sure that we will be richer.

So I have been in business, I have been, I would say, even in turmoil, you know, previously. I stick at the point, I concentrate and I will continue the same philosophy I used to use previously.

Le Modérateur : Merci, Mme Johnson. M. Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) : Hello. Would you say you are in turmoil now as well?

M. Péladeau : I have been working very hard to stick to the point and I will continue to do this.

M. Authier (Philip) : What we are seeing is a trend since you became leader of the PQ of people confidence, even some members of your own party tell pollsters they have lack of confidence in you and your leadership. How do you respond to that?

M. Péladeau : Well, first, I would say that, you know, I'm finding out that, you know, I've got political adversaries. I guess that that's a little bit normal in politics. I guess that, you know, we're not all sharing the same perspective. So some people are interested in my previous career. People would like, you know, to raise things that were not perfect. I guess that I will not wait for my adversaries, you know, to highlight the thousands of jobs I created, the knowledge that I have regarding business, banking transaction, the way economy works, the way the marketplace works. So I wish they would do so, but obviously, you can easily imagine, I don't count on them to make sure that they will emphasize on this.

M. Authier (Philip) :I'm talking about the voters. Consistently, public opinion is…

M. Péladeau : It's the second…

M. Authier (Philip) :Question of confidence.

M. Péladeau : Well, you know what, the Parti québécois have a long history, and it's an history of debate, it's an history of having different opinions and it's an history of democracy. So we're open for democracy and we're open for different opinions. This is what, at the end of the day, is important for me. Merci.

Le Modérateur : Mme Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Bonjour, M. Péladeau. You've been very vocal about the cuts to the daycares and what the CPEs are going through. Today, Mr. Couillard said that at least 60% of Québec families will have access to less than $9 a day daycare.

M. Péladeau : 60%?

Mme Fletcher (Raquel) : I believe, yes.

M. Péladeau : Of?

Mme Fletcher (Raquel) : Of families.

M. Péladeau : Families? O.K.

Mme Fletcher (Raquel) : Families. That was the number, right? Yes, that was the number. Do you think that that's a fair compromise? What is your take on that?

M. Péladeau : Well, first of all, I will tell you, I will doublecheck the 60% and I'm surprized of it. And you know what? I'm not believing all, you know, the Premier Couillard sayings because he's been saying a lot of things. He said that, you know, taxes will not, you know, raise. Unfortunately… And we are just facing this issue right now, because families in Québec, families with kids that are going at the kindergarten, are facing increases. He said that there will not going to be any brutal raise. What do you think, citizens of Québec, that, you know, they will fill their tax forms, will see. I think it's 264… 242 ou 264?

Une voix : 434.

M. Péladeau : 434, the line in the income tax form, they will know it.

Le Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde.

(Fin à 12 h 57)

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