(Quinze heures trente minutes)
M. Drainville
:
Merci. Courte déclaration, donc. Ce à quoi on a assisté aujourd'hui, c'est
assez incroyable. C'est assez incroyable que, dans une démocratie comme la
nôtre, une entreprise qui est un partenaire d'affaires de l'État, qui est un
partenaire d'affaires du gouvernement, soit obligée d'aller dans un point de
presse pour demander, pour quémander une rencontre avec le chef de l'État qui
est partenaire d'un projet. Alors, ça, pour nous, c'est quelque chose d'assez
inédit.
Alors, vous avez une entreprise qui est
liée par un contrat, une entreprise qui respecte les lois, qui respecte les règlements
et qui est obligée, donc, de s'adresser au grand public pour obtenir une
rencontre avec un premier ministre qui refuse même de leur parler. Ça vous
montre à quel point on est rendu loin dans ce dossier-là et à quel point la
gestion du gouvernement est totalement arbitraire, à quel point ce gouvernement-là
nuit à l'économie. Parce que mettez-vous à la place d'un investisseur ou d'un entrepreneur
qui voit une chose comme celle-là, là, mettons que ça crée énormément
d'imprévisibilité puis d'instabilité même dans l'économie du Québec.
Alors, nous, ce qu'on demande, on demande
trois choses. Premièrement, on demande que le gouvernement du Québec respecte
sa signature. Deuxièmement, on demande que le gouvernement s'engage à ne pas
s'ingérer dans les décisions qui seront prises, notamment au niveau des
certificats d'autorisation. Et troisièmement, on demande que le gouvernement
accepte de rencontrer l'entreprise pour essayer de dénouer l'impasse parce
qu'il faut bien comprendre que, si ce dossier-là ne se règle pas à l'amiable,
ça risque d'être les bons contribuables qui nous écoutent qui risquent de payer
les frais, qui risquent de payer pour les pots cassés. Alors, on demande au
premier ministre de cesser de faire passer son orgueil en premier et de revenir
au gros bon sens, de s'asseoir avec l'entreprise puis de trouver un terrain
d'entente qui est basé sur le respect de la règle de droit, qui est basé sur le
respect du contrat.
Alors, respect du contrat, pas d'ingérence
politique dans les décisions des fonctionnaires, et, troisièmement, une
rencontre avec l'entreprise pour essayer de régler ça comme des adultes plutôt
que comme le fait actuellement le premier ministre qui s'entête puis qui laisse
passer son orgueil puis son entêtement avant l'intérêt des contribuables puis
l'intérêt des citoyens du Québec. Voilà.
M. Hicks (Ryan) :M. Drainville, what do you think about the way the Premier
is handling this? Because it seems like he is really digging his heels in on
this issue.
M. Drainville
: Well, he has been very
stubborn. He is being very stubborn. It is quite amazing. What we have
witnessed today is quite amazing. You saw an entrepreneur who is a business
partner in a project with the Government, you know, you got an entrepreneur who is a business partner with
the Government in a particular
project, who has had to come out publicly to beg for the Government and the Premier to sit down with
him and come up with some kind of resolution.
So the Premier is being
stubborn. We think that his emotions are having the best of him instead of
being led by the respect for the law, the respect for the contract, some common
sense. His emotions are dictating his behavior.
So we are asking for
three things. We are asking for the Government to respect its signature, we are asking the Government to commit itself not to interfere
in the process of authorization, and finally we are asking for the Government to sit down with the company and
come up with some kind of resolution of this issue, based on the respect for
the rule of law, the respect of the contract that was duly signed between the
entrepreneur and the State of Québec.
M. Hicks (Ryan) : Is there any kind of middle ground that you can see?
M. Drainville
: Well, that is for the
partners to define what resolution could be settled or agreed upon. But on
thing is for sure : a contract was duly signed and the contract must be
respected. So M. Couillard
likes to say that the rule of law is the rule of law and the rule of law must prevail.
Well, the rule of law dictates that contracts should be respected, and this
particular contract should be respected. Ça va? Merci beaucoup, tout le
monde.
(Fin à 15 h 36)