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Point de presse de M. André Boisclair, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le jeudi 1 février 2007, 16 h 34

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures trente-quatre minutes)

M. Boisclair: Bien, bon après-midi, mesdames et messieurs. Nous sortons d'une riche et féconde discussion au caucus du Parti québécois.

Des voix: ...

M. Boisclair: Est-ce que vous souhaitez que je prenne encore quelques instants? Ça va? C'est beau?
Bien. Alors, merci pour votre présence. Nous sortons d'une riche et féconde discussion, et je veux vous dire, d'entrée de jeu, que je suis ému, que je suis touché par la solidarité des membres du Parti québécois. Je suis impressionné en particulier par la force des députés du caucus.
Je veux vous dire qu'au sortir de cette discussion je n'ai aucun doute sur la capacité de l'équipe du Parti québécois de représenter les aspirations du peuple québécois. Les Québécois ne souhaitent plus M. Charest au pouvoir. M. Charest a trompé leur confiance, et je pense qu'il est clair dans l'esprit des Québécois que celui-ci ne mérite plus leur confiance.
Le Parti québécois intensifie ses efforts de préparation électorale. Nous serons encore plus présents, plus d'attaque dans des débats qui préoccupent les citoyens dans leur vie de tous les jours, et en particulier nous avons convenu d'intensifier nos efforts dans l'actualité régionale. Reconnaissons-le, nous vivons dans une situation où les régions sont particulièrement malmenées par le gouvernement de M. Charest.
Ceci étant, j'ai aussi fait un tour de l'actualité du jour et je veux vous dire que je suis particulièrement préoccupé par la nouvelle des accommodements prétendus raisonnables à la Société de l'assurance automobile du Québec. Et je veux vous dire que, si j'étais premier ministre du Québec, voici ce que je ferais aujourd'hui, maintenant: je m'assurerais de convoquer un forum de sous-ministres et dirigeants, bref des administrateurs publics de haut niveau, pas une réunion d'une heure, mais une réunion substantielle, qui devrait à mon avis avoir cinq points à son ordre du jour.
D'abord, il presse que le gouvernement du Québec répertorie les pratiques qui sont en cours. Je pense qu'il est clair que le gouvernement du Québec doit définir les lignes directrices pour son administration. Je pense que le gouvernement du Québec doit rappeler les principes fondamentaux contenus à la Charte québécoise des droits et libertés à l'effet, entre autres, que le principe d'égalité entre les hommes et les femmes est un principe incontournable et qu'il faut traduire dans la réalité. Que ce principe soit inscrit dans les textes de loi, c'est une chose, mais le gouvernement a la responsabilité de s'assurer que ce principe soit aussi traduit dans des politiques gouvernementales et des politiques de gestion de l'administration publique. Je m'assurerais d'établir aussi une procédure de référence et d'évaluation pour les administrateurs avant d'implanter de nouvelles pratiques et je m'assurerais de créer une structure de référence au bénéfice de tous les décideurs publics, une espèce de code de référence qui devrait être mis en oeuvre pour soutenir aussi les administrateurs dans les décisions qu'ils ont à prendre.
J'ai été aussi particulièrement préoccupé par l'annonce du ministre de la Santé d'aujourd'hui. Nous constatons que le gouvernement libéral abandonne ses engagements pour plus de 350 000 aînés. Nous constatons aussi que les mesures annoncées aujourd'hui sont essentiellement financées par des coupures, des compressions qui ont lieu à la sécurité du revenu, et, sur cette question, je voudrais laisser la parole à Louise Harel.

Mme Harel: Merci, André. Donc, à l'égard des personnes les plus en difficulté, vous vous rappelez que, le 7 avril 2003, M. Charest avait contracté un engagement écrit à l'effet que l'ensemble des aînés qui reçoivent du supplément de revenu garanti auraient la gratuité, il le disait, de manière urgente dans le mandat. Également, M. Charest a contracté l'engagement que les personnes assistées sociales bénéficieraient, pour celles qui sont aptes au travail, de cette gratuité.
Qu'est-ce qu'on constate avec l'annonce de Philippe Couillard aujourd'hui? D'abord, que le gouvernement renie sa promesse à l'égard de 350 000 aînés qui reçoivent modestement du supplément de revenu garanti qui, en fait, fait comme équivalent, par mois, de 847 $. Alors, on constate que ce sont des personnes envers qui M. Charest avait contracté cet engagement et qui certainement, aujourd'hui, doivent constater que finalement elles ont été abandonnées par ce gouvernement qui leur avait beaucoup promis.
Et également vous constaterez que les personnes assistées sociales aptes au travail, parce que celles qui étaient en difficulté, si vous voulez, et qu'on appelle soutien financier, avaient déjà la gratuité, mais pour celles qui sont aptes au travail, alors elles autofinancent... En fait, ce qui leur est donné d'une main leur a été enlevé de l'autre, puisque les médicaments, par mois, leur coûtaient 16 $ et que la non-indexation de leurs prestations depuis 2004 jusqu'à maintenant équivaut à 21 $ par mois. Alors, c'est donc dire que ce qui est reporté... Aussi, M. Charest convenait que c'était urgent dans cette lettre qu'il signait pendant la campagne électorale, là, c'est reporté au 1er juillet et en plus c'est autofinancé par les personnes qui reçoivent de la sécurité du revenu.
Alors, je pense que, dans ces deux éléments-là, ce qu'on constate, c'est que finalement, une fois de plus, le gouvernement de M. Charest renie la promesse qu'il avait faite à nos concitoyens parmi les plus démunis.

M. Boisclair: Bien, nous sommes disponibles pour répondre à vos questions.

Journaliste: Est-ce que la réunion a été dure pour vous?

M. Boisclair: Ça a été une bonne réunion qui nous a permis à la fois de faire le point sur la situation politique, mais surtout très rapidement la conversation a ouvert sur la préparation électorale. Donc, déjà, nous avons entamé une discussion de façon très sérieuse sur la plateforme électorale. Je pense que les gens au Parti québécois sont dans un mode solution, les gens au Parti québécois ont le goût de se battre, ont le goût d'être plus d'attaque et très rapidement, au-delà du constat politique et de l'actualité des derniers jours, ont fait le choix, pendant cette réunion, de concentrer essentiellement leurs efforts sur la préparation électorale.

Journaliste: Qu'est-ce que vous retenez des critiques qui ont été formulées, même encore ce matin, par des gens qui rentraient, qui disaient que vous ne parliez pas assez de souveraineté, que vous vouliez resserrer les liens avec les syndicats? Qu'est-ce que vous avez retenu de ça?

M. Boisclair: J'ai retenu plusieurs leçons, mais l'essentiel de ces conversations vont demeurer entre nous. Et il y a une chose que je retiens, et j'en ferai ma marque de commerce, mais très certainement un message de tous les députés présents dans l'équipe qui ont participé à la discussion: de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Et je pense que ce que je retiens des discussions, vous aurez l'occasion vous-même de le voir, de le comprendre et de le mesurer dans les prochains jours.

Journaliste: M. Boisclair, dans quelle mesure les attaques de Bernard Landry à votre endroit ont aidé le caucus à se souder derrière vous?

M. Boisclair: J'ai toujours eu la conviction que je pouvais compter sur la solidarité de M. Landry, je n'ai pas perçu d'attaque dans son propos et je suis heureux de voir que les gens au Parti québécois, bien au-delà des interventions de l'un et de l'autre, ont fait le choix de s'investir à plein dans la prochaine campagne électorale.

Journaliste: ...M. Boisclair, pour corriger le tir, pour améliorer la performance du Parti Québécois?

M. Boisclair: J'ai commencé aujourd'hui.

Journaliste: Vous vous donnez combien de temps?

M. Boisclair: J'ai commencé aujourd'hui, puis le travail va se poursuivre tout le long de l'élection, mais je n'ai pas d'échéancier.

Journaliste: Si vous ne réussissez pas, est-ce que vous laissez la place à un meilleur?

Journaliste: M. Boisclair, est-ce que votre aile parlementaire veut aussi prendre ses distances des groupes syndicaux ou est-ce qu'elle questionne cette approche?

M. Boisclair: Non, je pense qu'au contraire... Puis ça a été une occasion, on l'a fait dans un contexte très, très serein, mais de rappeler un peu ce qu'est l'histoire du Parti Québécois, de la question qui a été longuement débattue dans la société québécoise, qui est celle de la loi antiscab. Il y a des gens même qui ont rappelé l'effort des syndiqués à Corvée-Habitation, qui a été une grande réussite. Et je pense qu'il y a un désir très clair des gens du Parti québécois à la fois d'être fermes dans l'idée que nous allons représenter l'ensemble des Québécois et des Québécoises, mais très certainement de faire en sorte que les gens du milieu syndical se sentent confortables au Parti québécois. Et c'est dans ce contexte-là que déjà, depuis plusieurs semaines, des discussions sont en cours avec les représentants des centrales syndicales.

Journaliste: ...les accommodements raisonnables. On vous a reproché d'avoir fait preuve de mollesse dans le dossier des accommodements. Là, vous arrivez soudainement avec cette proposition sur la société d'automobile. Aujourd'hui, M. Dumont, que vous avez accusé justement d'être le roi Dagobert, dit: À l'endroit ou à l'envers, moi au moins, je les mets, mes culottes. Donc, vous considérez que vous n'aviez peut-être pas eu le temps de vous faire une tête sur les accommodements. Là, vous changez de cap, vous corrigez le tir, si on peut s'exprimer ainsi?

M. Boisclair: Je ne vois pas ça du tout en ces termes. Je suis le premier à avoir écrit publiquement une lettre ouverte sur ces questions au mois de novembre. Je suis intervenu sur ces questions à plusieurs reprises. Non seulement dans le débat qui a cours, mais, si vous suivez un peu puis vous regardez dans l'histoire, à l'époque du débat sur la convergence culturelle de Julien Harvey, je suis quelqu'un qui est intervenu dans ce débat-là à plusieurs reprises. Je l'ai fait moi-même comme ministre de l'Immigration. On se souviendra qu'à l'époque on m'avait demandé d'enlever les crucifix gravés dans la pierre de certains édifices gouvernementaux. On se rappelle aussi que dans certains cas j'avais dû intervenir pour soutenir, au nom de l'accommodement raisonnable, des personnes handicapées qui cherchaient un meilleur accès à des services publics. L'accommodement raisonnable, ce n'est pas juste une affaire d'immigration, là.
Donc, à plusieurs reprises, dans ma carrière d'homme politique et de député, je suis intervenu sur cette question. Je l'ai fait rapidement l'automne dernier, de façon claire, tranchée, limpide, à l'occasion d'une lettre ouverte publiée dans les journaux. Je suis intervenu dans ces débats publics encore avant de partir pour la France. Je l'ai fait à l'occasion de la convention de M. Curzi. Je le refais ici, aujourd'hui. Je pense que je remplis correctement ma charge sur cette question.

Journaliste: M. Boisclair, Gérald Larose a déclaré hier que la situation actuelle au PQ fait qu'il faut, à toutes fins utiles, oublier la possibilité d'un référendum au cours d'un prochain mandat. Quelle est votre réaction?

M. Boisclair: Au contraire, moi, je veux qu'il soit clair que nous sommes... Puis je pense que tous les députés l'ont dit, chacun à leur façon, qu'il est clair qu'en ce moment le défi, c'est de lancer un appel à tous les souverainistes de revenir au Parti québécois, que nous sommes le parti politique qui, au Québec, pourra le mieux incarner cet espoir porté par des millions de Québécois puis qu'il n'y a pas, sur cette question, de changement de stratégie. Et je veux être ferme sur cette question: nous maintenons le cap sur notre objectif de tenir un référendum sur la souveraineté du Québec à l'intérieur de notre mandat, le plus rapidement possible. C'est d'ailleurs dans ce contexte que je suis allé en France, pour faire le point sur le débat de la souveraineté au Québec, pour présenter le nouveau visage du Parti québécois. C'est un travail qui a été entrepris de longue haleine chez nous, je n'ai pas du tout l'intention de changer de cap sur cette question.

Journaliste: Est-ce que vous avez demandé à tous les députés s'ils vous appuyaient toujours?

M. Boisclair: La beauté de la chose, c'est que je n'ai même pas eu à le faire.

Journaliste: Bien, c'est parce que vous semblez comme en fait vous comporter comme s'il ne s'était rien passé de particulier. Pourtant, j'imagine que ça a brassé dans cette réunion-là.

M. Boisclair: Mais les gens au Parti québécois sont, quoi qu'on en dise puis comment on peut parfois caricaturer le Parti québécois, les gens au Parti québécois, je pense, sont fiers de leur chef. Et les députés, malgré des critiques, que je ne nie pas, que j'accepte bien, que j'ai bien entendues, sont en mode solution. Et les gens m'ont, chacun à leur façon, offert des commentaires, des conseils de façon très généreuse. Je les ai écoutés avec beaucoup d'attention. Et puis on regarde en avant, on regarde en avant puis on a hâte aussi de voir, là... Dans les prochains jours, on rencontre... Demain, on est avec les candidats; samedi, je suis avec les présidents de comté et les présidents régionaux; cette discussion-là va aussi se poursuivre.

Journaliste: M. Boisclair, vous avez dit, au coeur de la tourmente, si on peut appeler ça ainsi, que vous avez téléphoné à votre père, vous avez téléphoné à votre frère, vous avez téléphoné à Jacques Parizeau. Est-ce qu'à un moment donné ou à un autre, compte tenu des critiques qui venaient de toutes parts, vous avez songé à laisser tomber, à démissionner?

M. Boisclair: Jamais, pas un seul instant.

Journaliste: Mais vous ne voyez pas des attaques dans ce qu'a dit M. Landry quand il parle de déconfiture, de problèmes de chute dans les sondages? Il dit: Moi, je suis parti à 70 %, lui, il a 60 %. Il y a des sous-entendus qui pèsent lourd. On ne peut pas tous se tromper dans la lecture des choses qu'on lit et qu'on entend.

M. Boisclair: Je fais entièrement confiance à mes députés, aux députés de notre équipe. Je fais confiance aux militants du Parti québécois. Je suis convaincu que je pourrai compter sur la solidarité de M. Landry à l'occasion de la prochaine campagne électorale.

Journaliste: ...allait trop loin dans le sens de soulager le capital, comme vous l'avez mentionné.

M. Boisclair: Je pense qu'il faut être ferme que le Parti québécois qui sera présent à la prochaine campagne électorale sera un Parti québécois qui ne sera pas le même que celui de 2003 et que nous sommes, au Parti québécois, très préoccupés par la situation de l'économie. Le produit intérieur brut croît à un rythme anémique au Québec; le revenu personnel, le revenu disponible des Québécois croît moins rapidement au Québec qu'il ne croît dans le reste du Canada; les investissements privés non résidentiels sont en chute libre. Donc, à cet égard, nous aurons un propos moderne sur le développement de l'économie québécoise, et il est clair qu'il y aura un plan de développement de cette économie, un plan d'enrichissement des Québécois.
Cependant, au même moment où nous allons faire des efforts importants pour être encore plus compétitifs au Québec, nous allons exiger davantage des entreprises et du secteur privé sur les questions environnementales. C'est dans ce contexte, je pense, qu'on pourra voir, au Québec puis dans la plateforme du Parti québécois, apparaître un nouveau pacte qu'on souhaite entre le secteur privé et le secteur public sur des questions d'environnement. Nous devons, au Québec, faire en sorte d'être plus compétitifs, de créer plus de richesse chez nous, mais qu'en contrepartie nous avons, bien entendu, les Québécois, souhaité qu'on soit plus rigoureux sur les questions environnementales et, entre autres, sur la question des changements climatiques où je me suis engagé à faire une loi sur les changements climatiques.

Journaliste: ...sur les questions sociales, le parti devra changer d'attitude, être moins social-démocrate, moins interventionniste, moins généreux en termes de dépenses publiques?

M. Boisclair: Bien, faisons attention. Il y a de la place, au Québec, pour plus de justice, et je pense que c'est le maître mot qui nous a tous ralliés, parce que, dans les faits, il y a encore des milliers de Québécois qui vivent des situations d'exclusion. Et la façon pour nous d'actualiser nos valeurs sociales-démocrates, ce sera alentour d'un propos sur un réinvestissement en éducation et de le voir au sens très large, à la fois d'un soutien à la petite enfance jusqu'à la formation sur le marché du travail et à l'éducation aux adultes.

Journaliste: ...vous demande de livrer, de présenter votre plateforme électorale avant les élections. Il reste à savoir à quelle enseigne le parti loge. Allez-vous le faire?

M. Boisclair: Cette plateforme sera rendue publique à l'occasion de notre conseil national. Elle sera adoptée par nos membres comme le veut la tradition.

Journaliste: (Question inaudible)

M. Boisclair: Non, au conseil national qui a lieu avant la campagne électorale, là, comme le veut la tradition, comme ça a toujours été le cas au Parti québécois.

Journaliste: Mr. Boisclair, what has it been like to be you over the last week?

M. Boisclair: It's been quite challenging. But, you know, there's always a flip side to a difficult time, and a flip side is that, you know, I've seen people coming from all over Québec telling me to continue, and to stand up, and stand proud, and I feel that I've been able to gather many people around me during the leadership race, in the past months also, and I'm happy to see that all the members of my caucus are behind me, and we had obviously some real discussions. We didn't do any work avoidance, we did the work we had to do today. But the members of my caucus are now focussed on the next electoral campaign, and we're very preoccupied by some of the debates going on today in the media, in particular about the decision that was taking by the Minister of Health, where we see that once again the Québec Government has let down more than 350,000 elders who were entitled to the respect of the commitment of Mr. Charest.

Journaliste: ...sovereignty, how far are you willing to go, Sir? What would make you so different now, compared to what you have been in the past?

M. Boisclair: Well, I think that I put the same passion and the same energy in the defence of sovereignty that I've put in the past months. On many occasions, people ask me: You know, you should change your strategy, you should review why do you talk so openly about sovereignty. I did so because it is my deepest conviction, and my conviction hasn't changed, and it's part of the principles of the Parti québécois. And I can be very accommodating on different debates, but on fundamental issues, on the need for sovereignty for Québec and on the need for change for the Parti québécois, I stand firm.

Journaliste: One of the criticisms that we've heard most often the past few days or even the past few months is that you don't listen as much as you should to the people around you. What did you say to the members today that would convince them that that's not true?

M. Boisclair: You know, if it's not true, I've been listening for many hours here, today. And Quebeckers know and the people with whom I work closely, in particular the members of my caucus and the members of the party, know how much I'm happy when I engage and dialogue with people. And you'll see that during the next electoral campaign. I go toward people and I'm concerned by what they live in their everyday life. I'm concerned about their reality, and I'll be there to listen to Quebeckers and to try, with my words and with the support of my caucus and of the party, to give them hope. And, if I want to give hope to the people, it's clear that I first have to engage in a real dialogue. And this what electoral campaign will all be about. And you'll see me talking to people and listening to people.

Journaliste: ...what message did you take away from your caucus today about how you need to be better, and concretely what will you do differently?

M. Boisclair: Well, you'll see that in the coming days, you know. We had a private conversation in the caucus about... One thing has to be clear, everybody told me, you know: Just beware, before saying anything and announcing anything, just make sure that, you, yourself, in the everyday life, you... «incarné», you incarnate... just make sure that you incarnate yourself by what you do, and what you say, and the announcements you make, that you incarnate more «prudence» in the way you do things. I think that it has to be clear that we... You'll see, in the coming weeks, in the coming months, how we want to readjust our strategy. But I won't here be announcing a new strategy. Just see how we do things in the coming months. There's no particular announcement I have to do here, today, on a new strategy and a new way of doing things at the Parti québécois. Just see us go.

Journaliste: ...in politics for many, many years, and you always acted a certain way. You were you. Is it really possible to change André Boisclair?

M. Boisclair: You know, I think that it's part of life. And one of the beautiful things in life is that we do adapt and we do change. And Quebeckers, in their everyday life, change every day because they learn. And learning is a fantastic process in the human life. And every day I learn and, because I learn, I change. And I'll continue to learn, but I'll continue also to lead. It's not because I still have some things to learn that I don't want to lead and I cannot lead. I want to lead. So, I've been also firm on some principles, during these debates. And obviously I've listened for hours. And we had an interesting discussion with the members of the Parti québécois. But still I'm firm on the fact that sovereignty will be in the heart of our debates, in the Parti québécois, and we will talk about sovereignty in the next electoral campaign.

Journaliste: Do you feel that PQ members are asking you to change you, to change the person?

M. Boisclair: I think they've learned to work with me as I am, with my qualities and some of my defaults also. But the fact is I'm not different from anybody. I learn, and I enjoy learning, and I'll continue to learn. But my concern is also to lead. Learning is one thing, but I need to lead and I have all the support I need from the members of my caucus to be able to lead. It's a fantastic responsibility I have, and we are ready for the next electoral campaign. You'll see a Parti québécois, in the coming days, more aggressive, more present in the media. I intend to spend some more time here in Québec City, to be able to have more meetings with the press. So, we'll be more present and also, with the members of my caucus, we'll be more supportive of the difficult realities of the Quebeckers in the regions. I think that the situation in the regions of Québec is difficult now and we want to echo this reality. Merci beaucoup.

(Fin à 16 h 57)

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