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Point de presse de M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le mardi 12 avril 2016, 12 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures dix-huit minutes)

M. Péladeau : Bonjour, messieurs dames. Alors, écoutez, c'est une très belle soirée que nous avons eu l'occasion de vivre hier à Chicoutimi, sur la rue Racine. Nous sommes très heureux d'accueillir une femme, une femme exceptionnelle, une femme qui a un parcours professionnel très intéressant, une femme de la nouvelle économie, une femme entrepreneure, une femme qui est bien au fait des enjeux locaux de sa circonscription, mais une femme également qui est bien au fait des enjeux nationaux, une femme qui va venir encore renforcer nos collègues, notre députation à l'Assemblée nationale. Nous serons très heureux de l'accueillir, et je pense que tous les citoyens, les citoyennes, évidemment, ceux et celles de la circonscription de Chicoutimi, mais également tous ceux et celles du Québec vont pouvoir bénéficier de sa grande expertise, de son engagement et de ses profondes convictions.

Le Modérateur : Merci. M. Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Péladeau, êtes-vous surpris, en fait, de l'ampleur de la victoire, quand même? On sait que c'est un château fort...

M. Péladeau : Écoutez, je pense que Mireille a mené une très belle campagne, elle était proche des citoyens. J'ai eu l'occasion de l'accompagner à plusieurs reprises, donc, on fait des rencontres de citoyens à notre fameuse Place du royaume, on fait des médias, et ça m'a donné l'occasion de bien saisir la profondeur de son expertise et le sens de son engagement en politique. Il faut compter aussi sur le fait que mes collègues de l'aile parlementaire ont été nombreux à se déplacer et également à accompagner Mireille durant la campagne. C'est un travail d'équipe et c'est une victoire d'équipe. On peut également compter sur le parti, le parti, qui a été très actif.

Je tiens à remercier le directeur général, Alain Lupien, qui a fait un travail exceptionnel, un parti qui a travaillé et de Montréal, et de Québec, et de l'ensemble des régions, tout en comptant, évidemment, sur les bénévoles de Chicoutimi, ainsi que ceux et celles qui ont travaillé pour l'ensemble de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, parce qu'ils étaient nombreux en provenance de la circonscription de mon collègue Sylvain Gaudreault, Jonquière, et ainsi que du Lac-Saint-Jean, d'Alexandre Cloutier.

M. Vigneault (Nicolas) : Est-ce que vous pensez que ça peut se transposer ailleurs? Le Parti libéral est quand même allé chercher un 30 % dans le contexte où il y a l'effet Sam Hamad, il y a Nathalie Normandeau. Est-ce que vous pensez aller faire des gains ailleurs, là? Quand même, il y a eu une certaine bataille dans le contexte.

M. Péladeau : Écoutez, c'est une partielle à la fois et, pour l'instant, il n'y en a pas d'autre de prévue, à moins que Louis-Hébert se libère. Mais, en attendant, il n'y en a pas de prévue, et puis c'est vers 2018 que nous nous engageons, et certainement que le scrutin d'hier et ses résultats sont de bon augure.

Le Modérateur : M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que la victoire d'hier vient de solidifier votre leadership?

M. Péladeau : Écoutez, moi... Bon. Il y a eu un certain nombre d'interprétations qui ont été faites. J'ai toujours travaillé très étroitement et je vais continuer à le faire avec mes collègues du caucus. Je pense que nous avons eu une très bonne session parlementaire. Nous allons continuer à travailler pour défendre les intérêts des Québécois et des Québécoises. Nous allons continuer à interpeller le gouvernement, qui, encore une fois, fait la preuve de l'absence complète de politique économique. Regardez, dans la politique énergétique, dans cette grande annonce qui était censée, justement, engager le Québec dans les années 2020, bien, on a dit, et à juste titre, que c'est beaucoup de baratinage et peu de moyens.

M. Laforest (Alain) : Mais ma question, c'est : Est-ce que ça vient solidifier votre leadership? Vous n'aviez pas le moyen de perdre Chicoutimi, là.

M. Péladeau : Bien, je pense que c'est une éclatante victoire, alors tous mes collègues s'en réjouissent, et j'ai senti, auprès des militants et des militantes hier soir, mais également auprès des sympathisants durant la campagne... et nous en avons rencontré des centaines et des centaines... Alors, oui, c'est une atmosphère extrêmement intéressante.

M. Laforest (Alain) : Par ailleurs, il y a un groupe, ce matin, qui s'est formé, là, et qui ne croit pas que le gouvernement va aller de l'avant avec la mise en place des recommandations de la commission Charbonneau. Comment vous voyez ça, qu'un comité de citoyens se mette en place pour surveiller le gouvernement, là?

M. Péladeau : Bien, écoutez, nous avons surtout et avant tout trouvé curieux que le chef du Parti libéral du Québec ait confié la responsabilité au député de Louis-Hébert, Sam Hamad, de faire le suivi des recommandations de Charbonneau. Alors, ce à quoi nous assistons, essentiellement, ce matin, c'est de ces préoccupations, ces inquiétudes légitimes de la population. Et nous avons vu le premier ministre Charest, hier, se réfugier derrière la dissidence de Renaud Lachance. Alors, vous comprenez que l'environnement dans lequel le Parti libéral du Québec a plongé le Québec suscite énormément d'inquiétudes et de préoccupations, et il ne faut pas se surprendre que des citoyens qui sont attentifs et qui souhaitent qu'il y ait une intégrité, qui souhaitent qu'il y ait de la transparence en politique, bien, prennent les moyens pour y arriver.

Le Modérateur : Merci. M. Bellerose.

M. Bellerose (Patrick) : M. Péladeau, bonjour. Quelle lecture faites-vous du score de la CAQ à 12 % hier dans Chicoutimi?

M. Péladeau : Bien, écoutez, j'ai compris que mon collègue François Legault avait mentionné qu'ils avaient peut-être des difficultés au niveau des régions, et certains également diront que... bon, je ne sais pas si c'est une problématique d'organisation, mais c'est peut-être aussi une problématique de discours. Il faut comprendre que les orientations de M. Legault changent assez fréquemment. Alors, est-ce que ça peut créer une certaine confusion de la part des électeurs et des électrices? Bien, ce n'est pas impossible. Et, lorsqu'on dit qu'on va couper alors que les régions sont préoccupées de développement économique, bien, je ne pense pas que nous nous engageons dans la bonne direction. C'est probablement un certain nombre de ces éléments-là qui peuvent effrayer les électeurs et les électrices des régions du Québec.

M. Bellerose (Patrick) : Ce matin, dans La Presse, il y a une lettre ouverte de la Fédération canadienne des contribuables, qui propose de créer un processus de révocation des députés quand ils sont accusés de malversation ou de mauvaise gestion extrême. Est-ce que le principe... Qu'est-ce que vous pensez du principe, de l'idée?

M. Péladeau : Je n'ai pas eu l'occasion de lire en détail, mais, si vous me le dites de cette façon-là moi, je ne suis pas, en principe, en désaccord. Évidemment, il faut voir, là, les modalités, mais, si un député, un représentant du peuple était trouvé coupable, donc, d'infraction grave, bien, oui, je pense que c'est tout à fait légitime qu'un processus de cette nature-là peut s'ouvrir.

Le Modérateur : Merci. M. Robillard, LaPresse canadienne.

M. Robillard (Alexandre) : M. Péladeau, quand M. Couillard dit qu'il n'est pas responsable des pratiques du PLQ avant 2013, est-ce que vous comprenez qu'il pointe en direction de Jean Charest?

M. Péladeau : Bien, ce que je comprends, c'est qu'il essaie de faire oublier à la population du Québec qu'il a été ministre de 2003 à 2008. Peut-être qu'il serait intéressant de savoir s'il a rencontré ses objectifs de 100 000 $. Et ses objectifs étaient-ils de 100 000 $, ou de 150 000 $, ou de 125 000 $, ou de 175 000 $? C'est la confusion générale du côté du chef du Parti libéral du Québec.

Et je réitère ce que j'ai dit depuis plusieurs mois : C'est la responsabilité du premier ministre, c'est la responsabilité du chef du Parti libéral de faire en sorte de faire toute la lumière sur le financement de son parti politique. C'est bien trop facile, évidemment, d'essayer de tourner la page en disant que c'est l'héritage... D'ailleurs, c'est un peu contradictoire parce qu'à plusieurs reprises, il s'est dit aussi dans la foulée de cet héritage du Parti libéral. Là, maintenant que l'héritage ne fait plus son affaire, bien là c'est à géométrie variable. De toute façon, avec le chef du Parti libéral du Québec, c'est toujours à géométrie variable, c'est en fonction de l'actualité, c'est en fonction des éléments qui surgissent et c'est un gouvernement de relations publiques. Malheureusement, trop souvent, il est 48 heures en retard, et on l'a constaté encore aujourd'hui.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce que ses déclarations sur sa responsabilité dans la gestion des pratiques du PLQ vous mènent à croire qu'il essaie de faire porter le chapeau à M. Charest?

M. Péladeau : Oui. On peut aisément comprendre qu'il veut, excusez-moi l'expression, botter en touche, mais ce n'est pas un nouveau venu en politique, là, il a été membre de ce gouvernement et il a également accueilli à l'intérieur de son Conseil des ministres des dizaines de membres qui faisaient également partie du Conseil des ministres. Pensez-vous qu'il est en mesure d'ignorer ce passé? Et il sait très bien... Il a simplement à demander à sa direction générale de faire le nécessaire pour obtenir qui a contribué au financement du Parti libéral du Québec. Il ne souhaite pas le faire parce qu'il a certainement des choses à cacher.

Le Modérateur : Merci. Mme Lajoie.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour, M. Péladeau. Sur les JO à Québec, vous en pensez quoi de cette idée des Jeux olympiques à Québec? Et est-ce que le gouvernement doit contribuer financièrement?

M. Péladeau : Écoutez, j'ai eu l'occasion, donc, de m'exprimer là-dessus un petit peu plus tôt la semaine dernière. C'est une occasion exceptionnelle, c'est une occasion qui, justement, pourrait mettre en valeur cette belle et grande capitale nationale qui est la nôtre. Mais cette belle et grande ville du Québec, cette belle et grande ville historique... Alors, il s'agit d'un événement qui devrait faire l'objet pour le moins d'une analyse sérieuse. Honnêtement, j'ai bien apprécié la démarche du maire Labeaume. J'ai bien apprécié également celle du président du CIO, qui dit : Bien, pourquoi ne pas regarder ça un petit peu plus en détail?

Maintenant, vous savez, bon, qu'il y a eu les évolutions concernant, donc, les perspectives budgétaires. Nous avons qu'est-ce qui s'est passé à Sotchi et nous voyons aussi, semble-t-il, un peu plus de réalisme de la part, donc, des organisateurs et du CIO. Donc, ce n'est pas une mauvaise perspective, au contraire. Et, si tout devait se faire, je dirais, de façon raisonnable et réaliste, en fonction de nos moyens... Parce que le Québec et Québec disposent d'atouts majeurs, donc, évidemment, un hiver et des montagnes, des athlètes exceptionnels. Vous savez, les athlètes québécois, à l'intérieur, donc, de l'équipe canadienne, durant les Olympiques d'hiver, arrivent toujours en premier. Donc, ce sera, pour nous, l'occasion de célébrer notre talent, de célébrer notre beauté et de célébrer notre créativité et notre fierté.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais qu'est-ce que vous voulez dire par «raisonnable», et jusqu'à quelle hauteur le gouvernement du Québec doit s'impliquer financièrement?

M. Péladeau : Écoutez, il est beaucoup trop tôt. C'est prématuré de répondre à cette question.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais il faut qu'il s'implique, selon vous.

M. Péladeau : Oui, mais, justement, engageons-nous dans le processus d'analyse, et c'est ce que j'ai mentionné la semaine dernière. Et là, tout d'un coup... tout à l'heure, je parlais, tiens, qu'il est toujours en retard, le premier ministre. Bien là, il aurait dit, là, qu'il est peut-être favorable, alors que, bon, on voit, là aussi, je dirais, que la fierté des Québécois fait en sorte que... bien, peut-être qu'il était en mesure de saisir ce qu'on lui a dit par le biais de ses conseillers, mais cette fierté des Québécois, elle a toujours existé, et je sais qu'elle va continuer à exister, et c'est d'autant plus vrai, encore une fois, que le talent de nos athlètes, leurs performances, bien, nous souhaitons la célébrer et c'est une des raisons pour lesquelles nous sommes aussi fiers de nos athlètes.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, selon vous, il faut qu'il soit clair sur ses intentions à l'égard des JO dès maintenant. C'est ce que je comprends?

M. Péladeau : Oui, soit clair dans la perspective d'une analyse sérieuse.

Le Modérateur : Merci. M. Croteau, La Presse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, M. Péladeau. Il y a des militants du NPD qui souhaitent créer un parti provincial du NPD et aligner des candidats dès la prochaine élection. Est-ce que c'est une idée... Est-ce que c'est quelque chose qui serait susceptible de bouleverser de manière importante l'équilibre des partis à l'Assemblée nationale, à vos yeux?

M. Péladeau : Bien, écoutez, je pense que ce n'est pas la première fois dont on parle de cette initiative et de cette perspective, alors... et je pense que, durant les 20 dernières années, nous avons entendu ce genre de possibilité. De là, rien n'a accouché, donc, honnêtement, c'est un peu hypothétique, là, comme question, si éventuellement...

M. Croteau (Martin) : Ce n'est pas quelque chose que vous trouvez très menaçant à ce stade-ci, là.

M. Péladeau : Pas une question de menace, une question très hypothétique. Et honnêtement ce n'est pas parce que quelqu'un dit quelque chose que ça va nécessairement advenir.

M. Croteau (Martin) : Merci.

M. Péladeau : Je vous en prie.

Le Modérateur : M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. Péladeau. Mme de Santis a dit tout à l'heure, puis je ne veux pas la mal citer, là, elle a dit... elle a reconnu...

M. Péladeau : 150 000 $, c'est des pinottes?

M. Lacroix (Louis) : Oui, ça, elle a dit ça vendredi passé.

M. Péladeau : Ah! excusez-moi.

M. Lacroix (Louis) : Là, elle était sur un autre dossier, qui est le même, dans le fond. Elle a dit que... elle a reconnu, en fait, qu'il y avait des gens au Parti libéral qui, dans le passé, avaient eu un comportement douteux. Ce sont ses mots, ses paroles à elles. Elle a reconnu, donc, qu'il y avait des gens qui avaient eu un comportement douteux, mais que, là, c'était à l'UPAC de s'occuper de ça. Qu'est-ce que vous pensez de cette déclaration?

M. Péladeau : Bien, écoutez, c'est le festival, encore une fois, de la phrase échappée. Si elle considère qu'il y a eu des comportements douteux, bien, c'est peut-être sa responsabilité de faire en sorte... sans faire une dissertation, mais donner certainement davantage de détails, parce que, oui, éventuellement, il est plausible et fort probable, après l'arrestation, donc, de Nathalie Normandeau pour abus de confiance, fraude, complot et corruption, qu'il y ait des situations de cette nature-là aussi qui adviennent, et c'est la raison pour laquelle j'invite de nouveau le premier ministre, le chef du Parti libéral du Québec, à faire toute la lumière sur son financement afin de chasser le cynisme ambiant qu'il a lui-même créé et pouvoir faire en sorte, comme garant de la démocratie, de cesser que son gouvernement soit paralysé par ce genre de circonstances.

M. Lacroix (Louis) : Et, sur un autre sujet — je vais revenir sur les Olympiques — est-ce qu'à votre avis ce ne serait pas une bonne façon, justement, des Olympiques, de trouver des activités à faire au Centre Vidéotron, dans le fond, de remplir le Centre Vidéotron?

M. Péladeau : Bien, je présume que les infrastructures vont être utilisées et que le Centre Vidéotron est une infrastructure, évidemment, importante. Mais je ne crois pas que ça soit parce que le Centre Vidéotron existe qu'il va y avoir des Olympiques ou l'inverse.

M. Lacroix (Louis) : Non, mais ça peut être profitable pour le Centre Vidéotron, là, et ses administrateurs, dans le fond. C'est une bonne chose.

M. Péladeau : Bien, vous savez que la ville de Québec a un intérêt, également, à l'intérieur, donc, de la perspective financière, mais je présume qu'ils vont être en mesure d'apprécier adéquatement, donc, les tenants et aboutissants de votre proposition, M. Lacroix.

Le Modérateur : M. Boivin, dernière en français, je crois.

M. Boivin (Simon) : Bonjour, M. Péladeau. M. Charest a dit qu'il avait dirigé un gouvernement honnête et intègre. Est-ce que vous le croyez quand il dit ça?

M. Péladeau : Non, pas du tout.

M. Boivin (Simon) : Pourquoi?

M. Péladeau : Bien, écoutez, là, oui, je suis d'accord qu'il y a une présomption d'innocence, mais il y a quand même eu une arrestation importante, et nous avons eu, durant, donc, son règne, l'occasion de voir un certain nombre de circonstances qui se sont produites, je pense à Tony Tomassi, qui a été lui-même, donc, condamné, et là, après avoir boqué, excusez-moi l'expression, là, pendant des mois et des mois, un, d'une part, pour la création, donc, d'une unité particulière, et ensuite pour la commission Charbonneau, bien, nous nous devons de nous rendre à l'évidence, après les accusations qui ont été portées, il y a certainement quelque chose qui s'est produit.

Alors, moi, c'est ma conviction, c'est mon sentiment, et nous espérons bien, évidemment, que l'UPAC va continuer à faire son travail et que les tribunaux vont avoir l'occasion de se pencher sur les accusations qui ont été portées par... contre Nathalie Normandeau, contre Marc-Yvan Côté et contre d'autres représentants du Parti libéral du Québec.

M. Boivin (Simon) : ...le travail de l'UPAC va remonter jusqu'à M. Charest?

M. Péladeau : Ça, je ne peux pas vous le dire, je ne suis pas policier. On va les laisser faire leur travail.

Le Modérateur : Merci. M. Bélair-Cirino, une dernière.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bonjour. Serait-il plausible que Mme Normandeau, Marc-Yvan Côté aient commis des gestes illégaux — puis, bon, on sait que M. Côté en menait large au Parti libéral du Québec — sans que le chef Jean Charest soit au courant?

M. Péladeau : Bien, ça ne m'apparaît pas plausible, pour employer, donc, le qualificatif que vous avez utilisé, peu plausible.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous demandez que le Parti libéral fasse toute la lumière sur son financement, peut-être certaines irrégularités, de quelle façon?

M. Péladeau : Bien, écoutez, regardez, là, tout à l'heure, ce matin, en lisant Le Journal de Montréal ou Le Journal de Québec, j'ai lu l'article de Mme Lajoie qui parle d'un cocktail qui s'est tenu, je pense, à La Baie, où Mme Normandeau était invitée. Et le Directeur général des élections ne souhaite pas donner les noms des participants à ce cocktail qui auraient... Mme Lajoie, peut-être que vous pouvez me rafraîchir la mémoire... 200 000 $?

Mme Lajoie (Geneviève) : 48 000 $.

M. Péladeau : Pardon?

Mme Lajoie (Geneviève) : 48 000 $.

M. Péladeau : 48 000 $. Alors, pourquoi nous ne sommes pas en mesure de pouvoir connaître ceux et celles qui ont contribué à ce cocktail de financement? Le premier ministre et le chef du Parti libéral du Québec les connaissent, les détiennent, ces informations. Pourquoi ne veut-il pas les rendre publics? Dans ce cas-là et dans bien d'autres cas, il a la clé, il a la capacité, le pouvoir de faire en sorte d'éclairer les citoyens et les citoyennes du Québec. Donc, qu'il s'accomplisse pour, encore une fois, faire en sorte que ce cynisme qui existe depuis maintenant... depuis de nombreuses années et trop longtemps puisse être chassé et que les citoyens et les citoyennes redécouvrent la confiance qu'ils peuvent avoir à l'endroit de ceux et celles qui les représentent ici, à l'Assemblée nationale. Merci.

(Fin à 12 h 36)

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