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Point de presse de M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le jeudi 14 avril 2016, 8 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-huit minutes)

M. Péladeau : Merci beaucoup, messieurs dames. Merci d'être avec nous ce matin. Écoutez, depuis quelques jours, les illustrations s'additionnent, se multiplient concernant donc, essentiellement, je dirais, la volonté du premier ministre... excusez-moi, du ministre de la Santé, donc, de s'engager dans ce qui est convenu dorénavant... il y a plusieurs façons de le qualifier, il y a l'hospitalocentrisme ou il y a le médicalocentrisme. Mais nous sommes là et nous constatons qu'il n'y a aucune discussion possible, aucune perspective différente qui est envisageable que celle qui systématiquement, donc, est mise en valeur par le ministre de la Santé.

Il y a eu les pharmaciens qui sont sortis pour dire qu'il ne respecte pas son entente. Il y a eu la FIQ concernant les propos déplorables qu'il a tenus sur la clinique SABSA. Il y a eu le Commissaire à la santé, Robert Salois, qui a été éjecté, donc, de sa position, de son poste, le seul qui était en mesure justement de pouvoir donner une appréciation indépendante, transparente du ministre... du système de santé, et il y a donc une question qui, donc, est soulevée depuis hier. Les seuls médecins qui sont salariés, puisqu'ils ne rentrent pas dans le moule du ministre de la Santé, bien, on veut les intégrer dorénavant à l'intérieur du système de rémunération qui est applicable, c'est-à-dire la rémunération à l'acte. Alors que des citoyens et des citoyennes, des experts, des chercheurs se sont interrogés, alors que des systèmes de rémunération différents existent dans d'autres pays, notamment en France, ici, au Québec, avec le ministre de la Santé, nous n'avons pas le droit, même pas le droit de nous interroger sur des modes de rémunération différents des médecins.

Alors, nous constatons tristement que, malgré tous les efforts qui ont été faits au niveau de la rémunération, ce sont des centaines et des centaines de millions de dollars, la grande majorité, pour ne pas dire la presque totalité de l'augmentation des budgets en matière de santé, a été consacrée à la rémunération des médecins. Est-ce qu'aujourd'hui les Québécois et les Québécoises sont mieux servis? Est-ce que les Québécois et les Québécoises ont davantage accès à leur réseau de santé? La réponse est non.

Le Modérateur : Merci beaucoup, M. Péladeau. M. Laforest, micro de droite.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Péladeau. Est-ce que vous considérez que vous avez commis une erreur en allant faire un point de presse à côté d'un bureau de scrutin à Saguenay?

M. Péladeau : Écoutez, honnêtement, je ne savais pas que... Bon, premièrement, bon, moi, je me suis rendu là où je devais me rendre. Ce n'est pas moi qui ai décidé l'endroit. Les informations que nous avons, à l'heure actuelle, sont à l'effet que le directeur du bureau de scrutin avait autorisé la tenue du point de presse. Alors, c'est le commentaire que je peux vous faire, M. Laforest, à l'heure actuelle.

M. Laforest (Alain) : Donc, c'est une erreur de votre équipe ou c'est une erreur du directeur du bureau de scrutin?

M. Péladeau : Bien, je ne connais pas suffisamment la loi, là, parce qu'en même temps aussi, est-ce que je suis une affiche ou est-ce que je représente, donc, une position d'un parti politique? Ce que j'en comprends, là, c'est que ce n'est pas clair non plus, l'interprétation. Alors, est-ce que le Directeur général ouvre une enquête pour préciser ces éléments-là? Nous le verrons, mais chose certaine, je ne savais d'aucune façon que j'enfreignais la loi, si je l'ai enfreint, et, d'autre part, bien, nous avons obtenu l'autorisation des responsables du bureau de scrutin.

M. Laforest (Alain) : Comment vous qualifiez les liens qu'il y a actuellement entre Premier Tech et le Parti libéral?

M. Péladeau : Bien, écoutez, nous allons faire confiance aux différentes institutions, aux organismes qui vont se pencher sur cette question. Il y a le Commissaire au lobbyisme, je pense, qui a également décidé d'ouvrir une enquête. Il y a le Commissaire à l'éthique et à la déontologie, qui, lui aussi, va faire son travail. C'est possible que l'UPAC aussi enquête sur cette question.

Alors, ce n'est pas à moi, parce que je n'ai pas les outils nécessaires, de faire en sorte que nous puissions en savoir davantage. J'ai confiance aux organismes, j'ai confiance aux institutions pour que la vérité puisse, donc, surgir et être dorénavant disponible aux citoyens et aux citoyennes du Québec.

Le Modérateur : Merci. M. Robillard, micro de gauche.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Péladeau.

M. Péladeau : Bonjour, M. Robillard.

M. Robillard (Alexandre) : La CAQ accuse le gouvernement d'avoir favorisé Premier Tech dans le marché des fosses septiques qui déphosphatent. Est-ce que vous partagez leur inquiétude?

M. Péladeau : Écoutez, effectivement, donc, les différents éléments qui sont venus à notre connaissance peuvent soulever des interrogations. Maintenant, il y a des questions qui sont très techniques en cette matière. Est-ce que... lorsque les normes ont été proposées, le fait, effectivement, aussi, en même temps, qu'il y ait un membre de la direction au bureau des normes, ça soulève des interrogations.

Encore une fois, je suis obligé de dire que nous n'avons pas les moyens, mais les faits qui aujourd'hui surgissent font en sorte que c'est tout à fait légitime de nous interroger sur cette question, dans cet environnement, disons-le, quand même malsain, là, entourant, donc, les déclarations qui ont été faites, et des révélations faites par Radio-Canada concernant le député de Louis-Hébert, et la façon dont le premier ministre a traité avec, vraiment, une indifférence assez particulière tout ce dossier-là.

M. Robillard (Alexandre) : Mais donc vous pensez que l'entreprise pourrait avoir été favorisée par le gouvernement?

M. Péladeau : La façon dont, effectivement, donc, les faits sont dévoilés, ça donne ouverture à une interrogation. Encore une fois, moi personnellement et notre caucus n'avons pas les moyens de faire le nécessaire pour en savoir davantage. Je répète le fait que c'est vrai que c'est problématique de constater qu'il y a un membre de la direction de l'entreprise qui siège sur le bureau des normes, qui a fait en sorte justement que ces normes-là soient acceptées et donc en conséquence...

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce que c'est normal qu'il y ait juste une entreprise qui puisse offrir ce service-là au Québec?

M. Péladeau : Vous savez, je ne suis pas un expert en matière de gestion des déchets et puis je vais certainement confiance aux gens qui ont le temps et les moyens d'en savoir davantage.

M. Robillard (Alexandre) : Sur le dossier olympique, si vous le permettez, est-ce que vous êtes à l'aise avec la proximité de Gestev avec le maire de Québec dans le cadre de sa visite exploratoire en vue, là, d'une potentielle candidature de Québec?

M. Péladeau : Bien, c'est la décision du maire. Je pense que Gestev est une entreprise qui oeuvre dans ce milieu, dans l'organisation des événements, depuis de nombreuses années. Je connais personnellement, donc, son dirigeant. Je pense que ça fait 20 ans qu'il fait ça. C'est un gars avec une grande expertise. Je me souviens aussi...

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce qu'à ce stade-ci du processus ça ne pourrait pas créer une perception de favoritisme, étant donné qu'il n'y a encore rien en marche, qu'il y a déjà une entreprise qui soit aux côtés du maire pour un projet qui pourrait voir le jour?

M. Péladeau : Bien, écoutez, le maire prend ses décisions, mais, en même temps, je présume qu'il va vouloir prendre ses...

M. Robillard (Alexandre) : ...officielle.

M. Péladeau : Il va prendre ses décisions en fonction des expertises qui sont disponibles. Alors, je ne sais pas. Est-ce que lui a octroyé un contrat? Est-ce que... Je n'ai pas les détails de l'entente, mais je sais que les deux se connaissent depuis...

M. Robillard (Alexandre) : ...de Québec?

M. Péladeau : Bien, probablement qu'effectivement c'est quelque chose sur lequel il devrait s'interroger, effectivement, oui. Mais je ne sais pas s'il y a une rémunération ou non entre les deux, là.

Le Modérateur : Merci. M. Caron, micro de droite.

M. Caron (Régys) : Bonjour, M. Péladeau. Quelle question soulève en vous la décision du gouvernement de revenir sur sa position concernant les élections scolaires? Il y a un an, on nous annonçait que les élections scolaires seraient éliminées. Aujourd'hui, le premier ministre émet avoir un doute, là, en disant qu'il voudrait que les élections scolaires se tiennent en même temps que les élections municipales. Est-ce que, selon vous, le gouvernement sait où il va en matière d'éducation?

M. Péladeau : Bien, poser la question, c'est y répondre, M. Caron.

M. Caron (Régys) : Mais qu'en pense le chef de l'opposition?

M. Péladeau : Oui, mais effectivement, vous savez, à cette tribune, je l'ai mentionné à plusieurs reprises, les cafouillages du gouvernement sont si nombreux, là, que bientôt ils vont être de l'épaisseur d'un bottin téléphonique. C'est aussi simple que ça.

C'est vrai pour l'éducation, mais c'est vrai pour bien d'autres situations. On a parlé hier des seuils d'immigration. Vous avez assisté, donc, au débat au salon bleu : Non, on n'avait pas dit ça, alors que c'est clairement établi qu'après le congrès du Parti libéral, à plusieurs reprises, le premier ministre a dit qu'il souhaitait hausser le seuil à 60 000. Et là, donc, sa ministre de l'Immigration revient, une autre position de recul. Ce n'est pas compliqué, c'est épais comme un bottin téléphonique.

M. Caron (Régys) : …quelles sont les conséquences, d'après vous, après deux ans d'un gouvernement, d'une situation comme ça où on a un projet de loi où le gouvernement a annoncé diverses positions pour revenir au statu quo? Les conséquences pour le milieu de l'éducation, ça peut être quoi, d'après vous, présentement?

M. Péladeau : Bien, elles sont dramatiques, M. Caron, les conséquences, parce qu'entre-temps, là, alors qu'on a perdu notre temps ici, à l'Assemblée nationale… Et ils ont fait perdre énormément de temps.

La seule bonne chose, quand même, malgré tout, ça a été l'occasion de pouvoir donner la parole aux intervenants. Et qu'est-ce qui est sorti de cette prise de parole? Que le gouvernement ne comprend toujours pas. C'est que ce ne sont pas les structures qui sont en cause, c'est le fait que nous devons investir dans l'éducation et nous devons avoir comme perspective la réussite scolaire. Les intervenants qui sont venus en commission parlementaire l'ont dit à plusieurs reprises, c'est ce que nous disons au Parti québécois depuis toujours.

Alors, eux, ils font de la structurite. Honnêtement, c'est une récupération, je l'ai dit à plusieurs reprises, en français et en anglais, «hot potato», c'est une patate chaude. C'est une patate chaude que le Parti libéral a décidé de voler, entre guillemets, à la CAQ pour essayer, dans une perspective électoraliste, d'aller chercher leurs électeurs. Mais ce n'est certainement pas ce que les citoyens et les citoyennes du Québec souhaitent. Ce qu'ils souhaitent, c'est un réinvestissement à l'intérieur de l'éducation. C'est vrai pour les citoyens, mais c'est vrai aussi pour tous les organismes, pour tous ceux et celles qui considèrent que le plus important investissement dans une collectivité, c'est celui que nous faisons à l'intérieur de l'éducation. Et les décennies passées sont là pour en témoigner.

M. Caron (Régys) : Autre sujet, M. Péladeau, il y a un membre de votre cabinet qui vient de quitter, Mme Fournier, qui s'en va à la… qui est tentée par la course à la chefferie du Bloc. C'est une autre personne qui quitte votre cabinet. Est-ce que vous êtes en train de faire le vide autour de vous?

M. Péladeau : Là, vous avez répondu à la question, M. Caron, dans votre question en tant que telle. Donc, effectivement, Catherine Fournier, qui est une proche collaboratrice, j'apprécie énormément ses efforts parce que nous avions… et nous allons continuer à le faire évidemment auprès des jeunes, au niveau des écoles, au niveau des cégeps, des universités. Elle a, et vous le savez, je pense même que c'est Le Journal de Québec ou un autre média qui avait mentionné le fait qu'elle avait été, comme on dit… fait un appel du pied concernant éventuellement la possibilité pour elle de s'engager dans la course à la direction du Bloc.

C'est sorti il y a déjà, je pense, un mois, un mois et demi, et elle réfléchissait, et, dans cette perspective-là, nous avons dit : Écoutez, bien, c'est tout à fait légitime de votre part, Catherine, de vous intéresser à ce projet qui est le vôtre. Elle est très engagée politiquement. Elle partage notre option politique, mais, chose certaine, c'est inconciliable avec sa position au cabinet. Elle a pris définitivement... bien, pas définitivement, mais elle a décidé de réfléchir pour, justement, l'objectif qui est le sien, et, dans ces circonstances, il nous apparaissait inconciliable qu'elle puisse poursuivre au cabinet tout en étant éventuellement engagée dans une course à la direction d'une autre formation politique.

Le Modérateur : Merci. M. Vigneault, à gauche.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur l'aide médicale à mourir, M. Péladeau, évidemment, le fédéral va déposer son projet de loi aujourd'hui. Déjà, on comprend qu'on n'ira pas aussi loin que ce qu'avait proposé notamment le jugement de la Cour suprême, là, sur, par exemple, l'accessibilité à l'aide médicale à mourir, notamment pour les mineurs. Est-ce que le fédéral devrait calquer la loi québécoise ou aller plus loin, selon vous?

M. Péladeau : Bien, écoutez, c'est l'affaire du gouvernement Trudeau.

M. Vigneault (Nicolas) : Trouvez-vous...

M. Péladeau : Moi, je considère que les fédéraux ne devraient pas s'immiscer dans nos compétences, celles du Québec, là, comme on a vu récemment, donc, le premier ministre débarquer à Montréal pour le métro puis... Alors, ce n'est certainement pas moi qui va commencer à m'immiscer dans les compétences fédérales.

Maintenant, ce que je souhaite de mon option politique, c'est de les récupérer, ces compétences fédérales, pour que nous puissions justement maîtriser et contrôler notre destinée et faire en sorte que nous allions nous enrichir à l'intérieur de ces importantes compétences du fédéral.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais, pour vous, c'est une loi essentielle, l'aide médicale à mourir...

M. Péladeau : Écoutez, comme parlementaire ici, à Québec, j'ai voté pour, donc j'ai soutenu ma collègue qui est à l'origine... qui a fait l'unanimité, vous le savez, ici, à l'Assemblée nationale, la députée de Joliette, Véronique Hivon.

Le Modérateur : Merci. M. Bélair-Cirino.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bonjour, M. Péladeau. Est-ce que le Vérificateur général du Québec devrait faire enquête sur les coïncidences évoquées par la Coalition avenir Québec, notamment sur les relations entre Premier Tech, Roche et l'octroi d'un décret, là, qui venait changer la donne dans l'industrie des fosses septiques, selon vous?

M. Péladeau : Écoutez, je ne suis pas un grand spécialiste de la définition des missions de l'organisme, mais, à première vue, je ne crois pas que le Vérificateur général, qui, lui, est responsable, donc, de voir le budget et la réalisation du budget... donc, c'est un vérificateur. Il y a d'autres organismes qui sont en mesure de pouvoir faire ce travail. On a parlé, donc, du Commissaire au lobbyisme, on a parlé éventuellement du Commissaire à l'éthique.

Je ne connais pas tous les pouvoirs du Vérificateur général, mais, dans ma définition, un vérificateur — Vérificateur général, mais il est vérificateur — c'est de déterminer si les états financiers sont exacts, et sont conformes à la réalité, et sont conformes aux principes comptables généralement reconnus, comme on appelle dans le jargon financier. À première vue, je ne vois pas si le Vérificateur général a une compétence en cette matière.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais, selon vous, le Commissaire au lobbyisme devrait, à tout le moins, avoir ce dossier-là en tête lorsqu'il va...

M. Péladeau : Certainement, je l'ai mentionné tout à l'heure, et effectivement il semble que c'est un sujet sur lequel il aurait porté son intérêt.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que Catherine Fournier bénéficie de votre appui dans la course à la direction du Bloc québécois?

M. Péladeau : Je n'ai pas l'intention de faire quelque appui que ce soit, de soutenir quelque candidat que ce soit dans la course à la direction du Bloc québécois.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Alors, vous estimez que ce parti politique là a toujours un avenir à Ottawa?

M. Péladeau : Certainement.

Le Modérateur : Merci. M. Boivin.

M. Boivin (Simon) : Oui. Bonjour, M. Péladeau. Il y a un chroniqueur ce matin qui fait état des nombreuses participations...

M. Péladeau : Est-ce qu'il est dans Le Soleil?

M. Boivin (Simon) : Oui. Vous l'avez probablement donc lu en premier — qui fait état des nombreuses participations de l'entreprise Québecor dans les activités de la ville de Québec et qui note que, d'un côté, ça a des beaux avantages parce qu'il y a une multitude d'activités qui peuvent avoir lieu et devenir des succès?

M. Péladeau : Je n'ai pas lu ce chroniqueur-là, je ne me suis peut-être pas rendu dans les pages sportives.

M. Boivin (Simon) : Non, un peu plus tôt, vous allez voir, mais... parce que la deuxième partie de son commentaire est à l'effet que cette participation massive dans...

M. Péladeau : C'est M. Bourque?

M. Boivin (Simon) : M. Bourque, voilà.

M. Péladeau : Je n'ai pas lu sa chronique ce matin.

M. Boivin (Simon) : ...dans de nombreuses activités peut aussi donner à l'entreprise une influence très grande sur le pouvoir politique, compte tenu de l'ampleur de sa participation dans les activités de la ville. Est-ce que ça peut devenir un sujet de préoccupation, à votre avis, dans la vie publique?

M. Péladeau : Bien, écoutez, bon, la première chose que je dois vous dire, vous le savez très bien, et je tiens à le réitérer, là, parce que peut-être qu'on a comme tendance à penser... de l'oublier, on fait une grande distance entre le Dr Couillard et le fait qu'il soit médecin, et il prend même le temps, lui, de dire... je regarde, on a écouté et lu surtout, donc, l'entrevue du premier ministre samedi dernier dans LaPresse, alors que, s'il y a quelqu'un qui a... s'il y a un groupe, là, de citoyens qui ont bénéficié de sa présence, c'est les médecins qui ont vu leur rémunération augmenter de façon significative.

Donc, je ne suis plus à la direction de Québecor depuis maintenant... ça va faire quoi, deux ans, là, bientôt, oui, deux ans, alors... Maintenant, est-ce que Québecor est une importante entreprise au Québec? Je pense que dire l'inverse, ce serait tromper la population, là. Est-ce que Québecor est présente partout au Québec? Bien, certainement. Est-ce que Québecor est présente à Québec? Certainement. Vous savez, ils sont propriétaires des Remparts, ils gèrent l'amphithéâtre. D'ailleurs, j'ai été heureux de constater que le ministre de la Capitale-Nationale et ainsi que certains députés hier, durant l'étude de crédits, ont salué le fait que dorénavant Québec avait un amphithéâtre, que ce n'était pas uniquement pour le hockey, mais que notre capitale nationale avait besoin d'un amphithéâtre moderne. Alors, c'est comme si vous demandiez à SNC... bon, SNC va disparaître.

C'est certain que les entreprises travaillent ici, et ce que nous souhaitons, c'est en avoir davantage, des entreprises, davantage de sièges sociaux. C'est ça qui est important. Ça génère de l'activité économique, ça génère des emplois rémunérateurs. Et moi, je souhaite que nous les gardions, et c'est la raison pour laquelle, comme je l'ai dit, bien, il n'est pas question que je vende les actions de Québecor qui ont été léguées par mon père.

M. Boivin (Simon) : Vous avez bien compris que la question, ce n'était pas celle-là.

M. Péladeau : Vous avez compris celle-là...

M. Boivin (Simon) : Oui, puis vous aviez compris que la question, ce n'était pas celle-là. La question était à savoir : Est-ce qu'il peut venir un moment où l'empreinte d'une entreprise à l'intérieur d'une ville devient telle qu'elle a aussi un levier particulièrement important vis-à-vis du pouvoir politique, peut-être trop important?

M. Péladeau : Bien là, je pense, excusez-moi l'expression, il ne faut pas capoter, là. Québecor est actif dans un certain nombre d'activités, comme SNC dans d'autres activités. Donc, je présume qu'elles vont se cantonner à l'exercice des ces activités, à l'expertise qui est la leur, puis ils ne sortiront pas de là, là.

Le Modérateur : Merci. On y va en anglais. Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. I know you already addressed it in French and I just wanted you to clarify your remarks about Premier Tech and this suspicion of the Government having given them a monopoly. Can you speak to… what you are thinking about that?

M. Péladeau : You are referring to Premier Tech?

Mme Fletcher (Raquel) : Yes.

M. Péladeau : Well, you know, we've been seeing few things for the last few days, and it raises concerns, it raises questions, it raises, you know, the fact that maybe we should go a little bit further in the investigation. There are some institutions that are available for doing this. As a member of the National Assembly, as you know, we have limited means. So then, therefore, we have a full confidence that the different institutions will move forward and be able, you know, to find out what are the wherewithals of all this situation.

Mme Fletcher (Raquel) : So what are you suggesting? Will you be pushing for that or... How are you…

M. Péladeau : Absolutely. I guess that... It's been raised publicly, so then, therefore, I guess that, you know, since it's been raised publicly, then I guess that he would go forward with a deeper investigation.

Mme Fletcher (Raquel) :OK. Thank you.

Le Modérateur :Merci beaucoup. Ah! Mme Johnson.

M. Caron (Régys) : ...

Le Modérateur : M. Caron, on est anglais. M. Caron, s'il vous plaît.

M. Caron (Régys) : Le micro était libre, là.

Le Modérateur : Allez-y pour une dernière.

M. Caron (Régys) : J'aimerais revenir sur la présence de Gestev avec le maire de Québec, M. Péladeau. En quoi ça sert l'intérêt public que Gestev, qui est là pour ses intérêts, soit avec le maire de Québec, qui, lui, est censé défendre l'intérêt public?

M. Péladeau : Bien, écoutez, posez la question à M. le maire.

M. Caron (Régys) : Non, mais vous êtes le chef de l'opposition. On parle d'une candidature de Québec...

M. Péladeau : Bien, je ne suis pas responsable de l'administration municipale. Il y a un maire, il s'appelle Régis Labeaume. Posez-lui la question. C'est simple comme ça, là. Qu'est-ce que vous voulez que je dise, moi?

Le Modérateur : Merci. Mme Johnson.

Mme Johnson (Maya) : Bonjour, M. Péladeau. What is your stands on Uber? Should it be declared illegal for the time being until there is a bill adopted? And what do you think of the Government's idea of having Uber's drivers buy temporary permits?

M. Péladeau : Well, first of all, you know, we should say that it was appropriate that we have a commission. It is appropriate that, you know, we have been able to listen to all the stakeholders of this issue. I think, you know, the Government is moving forward.

The thing is that it is quite not easy to understand. We understood that Robert Poëti, the previous Transport Minister was against it or, if he was not against, he was certainly, you know, to legislate on how those things will move forward. He was replaced, I guess that, you know, everyone was surprised for that, because he did a good job. And then, the new minister is there, raising the same question, having the commission, listening to the stakeholders. We will wait until, you know, he will deliver a project, we will find out.

What we said in the caucus position, that actually the situation is illegal and it should not be tolerated. So then, therefore, we need to make sure… and certainly Québec, all the different cities and there… elsewhere, will not going to be in a singular position, a specific situation. Those situations have been raised and dealt other cities. We are talking about, you know, Canadian cities, but European cities… So there is a lot of, I would say, pieces of information that are available to make sure that, you know, we will be able to move forward, have an appropriate type of legislation where we are not going to create social chaos like the one that unfortunately, you know, we have been seeing elsewhere, but which we are not so far away, even here, in Québec.

Mme Johnson (Maya) : Are temporary permits a solution possibly?

M. Péladeau : Well, you know, we wait until the Government will deliver something. You know, they were supposed to deliver in March, and today, you know, we are hearing that maybe it is going to be May. Is it going to be May? Is it going to be June? Which year? 2017? 2018? You know, with this government, you know, they talk a lot, but they deliver not so much.

Le Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde.

M. Péladeau : Merci. Au revoir.

(Fin à 8 h 50)

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