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Point de presse de M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le mercredi 20 avril 2016, 8 h 43

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-trois minutes)

M. Péladeau : Bonjour, messieurs dames. Nous saluons — et nous présumons, évidemment, puisque l'information semble venir directement, donc, de l'entourage du chef du Parti libéral, donc — l'ouverture du chef de donner accès, donc, à tout son financement, le financement du Parti libéral depuis les 20 dernières années.

Je vous prends à témoin parce que je sais que vous êtes assidus tous les matins — ou dans l'après-midi, pour le mardi — et je vous prends à témoin pour vous souligner que c'est à plusieurs reprises, probablement au moins une dizaine, que j'ai réclamé du chef du Parti libéral du Québec qu'il passe, justement, aux actes, qu'il puisse redonner confiance aux citoyens et citoyennes à l'égard de ses représentants ici, à l'Assemblée nationale, que la question du financement du Parti libéral du Québec a pollué l'environnement politique depuis des nombreuses années et que la seule et ultime façon de pouvoir faire en sorte de redonner confiance aux citoyens à l'égard de ceux et celles qu'ils élisent ici, à l'Assemblée nationale, c'est de lever l'opacité qui, justement, est sur le Parti libéral du Québec depuis de nombreuses années. Et j'anticipe, évidemment, votre question et sachez que, si la condition du chef du Parti libéral est que le Parti québécois fasse de même, je vous réponds que, oui, nous ferons de même.

Le Modérateur : Merci, M. Péladeau. Micro de gauche, M. Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Péladeau, évidemment, il y a eu aussi des objectifs de financement du côté du PQ à l'époque. Est-ce que ça, ça vous fait peur dans le contexte actuel?

M. Péladeau : Nous n'avons peur de rien. Nous allons travailler dans la transparence. Le Parti québécois a toujours été un parti dont l'immense majorité du financement était un financement populaire, et depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui c'est le cas.

Maintenant, est-ce qu'il y a eu des éléments qui sont susceptibles de soulever des questions, des problématiques? Il y en a eus, certainement. Maintenant, est-ce qu'on peut, justement, faire en sorte de les évacuer? C'est ce que nous souhaitons faire. Et je persiste à penser et à croire intimement que le financement du Parti québécois a toujours été un financement populaire.

M. Vigneault (Nicolas) : On a parlé récemment, bien sûr, d'un événement, un cocktail à vous qui a amassé des dizaines de milliers de dollars, beaucoup d'argent. Est-ce que vous avez fait des vérifications de ce côté pour vous assurer que tout était fait dans l'ordre et de façon légale?

M. Péladeau : Toute la liste des contributeurs et des donateurs à ma campagne à la direction, pour l'ensemble de la direction, est publique. Elle est disponible sur le site du DGEQ, vous pouvez la consulter. Et même, durant la campagne, vous vous souviendrez que de nombreux articles ont été publiés mentionnant les personnes qui ont contribué à ma campagne. Donc, c'est en toute transparence que cet exercice a été effectué.

Le Modérateur : Merci. M. Laforest, micro de droite.

M. Laforest (Alain) : M. Péladeau, bonjour. Si je comprends bien, bon, vous acceptez d'ouvrir vos livres pour les 20 dernières années, M. Legault accepte d'ouvrir ses livres pour les 20 dernières années. Un conseiller politique de M. Couillard a laissé entendre qu'il ouvrirait ses livres sur les 20 dernières années, mais je n'ai pas entendu d'engagement encore de personnes du côté des libéraux, là.

M. Péladeau : Bien, écoutez, encore une fois, je vous réfère un petit peu au préambule que je viens de faire. C'est que... Je pars du principe que, donc, dans son entourage immédiat... et ce n'est pas moi qui va vous montrer parce que vous avez beaucoup plus d'expérience en cette matière, M. Laforest, là, comment on veut passer des messages. Alors, c'est dans son entourage que nous avons passé le message et...

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que ça prend aujourd'hui?

M. Péladeau : Bien, ça prend effectivement une affirmation claire, nette et précise de la part du chef du Parti libéral qu'il va s'engager à faire ce que son entourage immédiat a procuré comme information à votre collègue, là, du Journal de Montréal.

M. Laforest (Alain) : Si on trouve quelque chose dans votre parti, vous allez faire quoi?

M. Péladeau : Bien, nous allons rembourser tous les dons qui seraient illégaux ou qui ne seraient pas conformes à la loi, pas une autre façon, éventuellement, donc...

Le Modérateur : Merci, M. Laforest. M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous vous attendez à trouver des surprises dans les comptes... dans le financement du Parti libéral? À votre avis, est-ce que vous vous attendez à des révélations importantes?

M. Péladeau : Écoutez, moi, je ne m'attends à rien. Moi, je m'attends surtout et avant tout de restaurer la confiance entre le citoyen et puis ses élus. Et malheureusement, depuis de nombreux mois, pour ne pas dire de nombreuses années, bien, cette confiance est entrée en déliquescence, et nous devons la rétablir. C'est un principe fondamental de la démocratie, que le citoyen ait confiance. Et, si éventuellement il y a des soupçons ou des éléments qui donnent à penser que cette confiance est mise à mal, bien, je pense que c'est la responsabilité...

Vous vous souviendrez — là aussi, je l'ai répété à plusieurs reprises devant vous — c'est le chef du Parti libéral, comme premier ministre, qui a la responsabilité, qui est le garant de la démocratie. Il doit montrer le chemin, et, à cet égard, je l'invite, encore une fois, à faire le nécessaire pour que cette confiance revienne aussi importante qu'elle l'a été à une certaine époque.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous avez beaucoup questionné là-dessus aussi, là. Est-ce que vous vous attendez à trouver des trésors au Parti libéral?

M. Péladeau : Je ne m'attends à rien. Je m'attends à ce que la lumière soit faite. Je m'attends à ce que la confiance soit restaurée.

Le Modérateur : Merci, M. Lacroix. M. Gagnon.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Legault a dit tout à l'heure, lui, qu'il s'attend à un musée des horreurs avec Marc-Yvan Côté. Est-ce que c'est votre cas?

M. Péladeau : Bien, écoutez, c'est sûr qu'avec Marc-Yvan Côté on doit partir du principe que, puisqu'il a été banni à vie du Parti libéral du Canada, puisqu'il a été appelé à être témoin à la commission Gomery, il doit certainement y avoir des raisons de croire, des raisons valables de croire que ces gestes ont été posés de façon légitime et évidemment aussi avec les éléments qui ont amené cette décision. Il y a Marc-Yvan Côté. Est-ce qu'il y en aura d'autres? Ce sera alors, à ce moment-là, au Directeur général des élections de faire le travail et ce sera, là aussi, je pense, le rôle des médias et autres groupes de la société civile et organisations de faire le nécessaire pour que nous puissions en connaître davantage.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, je comprends bien que tous les partis vont ouvrir leurs livres, mais, au fond, bon, en cette époque où le cynisme règne, est-ce que les partis ne devraient pas plutôt fonctionner toujours à livre ouvert, comme ça, pour restaurer la confiance, comme vous avez dit?

M. Péladeau : Bien, vous savez — et ça me fait toujours, effectivement, un grand plaisir, là, de refaire un petit peu, si je puis dire, le film, le film à l'envers du financement politique au Québec depuis les dernières décennies — c'est quand même le gouvernement de M. Lévesque qui a, le premier, mis en place, donc, un système de financement populaire, un système de financement public. Ensuite, mon collègue Bernard Drainville et mon ancien collègue Stéphane Bédard sont à l'origine du projet de loi n° 1, et tout ça aussi a fait en sorte que les contributions, dorénavant, sont limitées à 100 $.

Alors, est-ce qu'on a mis les jalons, les éléments pour, justement, faire en sorte que ce financement soit le plus transparent possible, que les organismes soient appelés à avoir une influence autrement que par, justement, le suivi rigoureux des nouvelles dispositions législatives? Honnêtement, j'ai tendance à penser qu'aujourd'hui, avec les mesures, ça va être solide, ça va être solide et que les Québécois et les Québécoises, les citoyens et les citoyennes pourront retrouver la confiance qui est nécessaire dans un jeu sain et avec la pérennité de notre démocratie.

Alors, si ça requiert également que nous travaillions à livre ouvert... Tu sais, vous savez, d'une certaine façon, c'est déjà le cas, puisque toutes les contributions doivent être dorénavant, donc, déposées auprès du Directeur général des élections.

M. Gagnon (Marc-André) : Sur un autre sujet, on voit que le gouvernement poursuit son virage vert et qu'il veut imposer, donc, l'installation de bornes de recharge pour les véhicules électriques dans les nouvelles habitations. Qu'est-ce que ça vous dit?

M. Péladeau : Bien, je trouve que c'est une bonne nouvelle. Je trouve que c'est une mesure intéressante. En même temps, si vous voulez aller sur l'électrification des transports, je ne peux faire autrement que de réitérer, je pense, le manque d'ambition et le manque d'audace du gouvernement. Et voici une mesure qui, évidemment, va prendre énormément de temps à s'implanter. C'est une petite mesure, mais je suis d'avis que ce sont avec des petites mesures, éventuellement, qu'on est en mesure de pouvoir rencontrer les objectifs. Mais les mesures doivent être accompagnées de moyens, et, tristement, durant, donc, ce grand spectacle, là, qui a été celui de l'annonce de la politique d'électrification des transports, justement, nous avons eu droit uniquement à un spectacle, et les moyens n'étaient pas présents et ils ne le sont toujours pas pour nous engager véritablement vers l'électrification des transports.

Le Modérateur : Merci, M. Gagnon. Mme Richer.

M. Péladeau : Bonjour, Mme Richer.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour. Au sujet du financement, là, des partis politiques pour les fouilles archéologiques, là, que vous proposez, quels mécanismes il faudrait prévoir? M. Legault parlait…

M. Péladeau : Des fouilles archéologiques!

Mme Richer (Jocelyne) : Bien, on parle d'il y a 20 ans. Quels mécanismes il faudrait prévoir? Le DGE, comme M. Legault disait?

M. Péladeau : Oui, je… Bon, on aura l'occasion, évidemment, donc, de détailler davantage, le cas échéant, mais, pour l'instant, effectivement, me vient à l'esprit le Directeur général des élections, qui a, comme vous le savez, compétence en la matière. Est-ce que le directeur général a des pouvoirs pour s'adjoindre, donc, des compétences supplémentaires? Je pense qu'il les a, et donc, en conséquence, il peut faire appel à des experts, je ne sais pas, des comptables et éventuellement des gens qui sont spécialisés dans l'investigation ou des éléments de cette nature-là, des juricomptables, là, qui, justement, ont comme expertise de faire en sorte d'aller un petit peu plus loin à la face même des documents qui peuvent être présentés par les partis politiques.

Mme Richer (Jocelyne) : Est-ce que vous croyez que le Parti libéral en sortira nécessairement plus égratigné?

M. Péladeau : Écoutez, moi, je ne peux tirer quelque conclusion anticipée ou prématurée à cet égard-là, mais je persiste et je réitère le fait que c'est la responsabilité du chef du Parti libéral, du premier ministre, le garant de la démocratie de faire toute la lumière, de faire toute la transparence sur le financement de sa formation politique.

Mme Richer (Jocelyne) : Dans un autre dossier, sur le départ éventuel de Couche-Tard comme siège social au Québec, on a vu des déclarations, là, du président ce matin. Est-ce que c'est quelque chose que vous craignez, que le gouvernement devrait prévoir et essayer de trouver des mécanismes pour éviter ça?

M. Péladeau : Bon, la situation que relate le président, Alain Bouchard, ce matin est une situation que je connaissais personnellement et qui est connue également des marchés financiers. D'ailleurs, il a utilisé, là, on appelle ça, dans le jargon financier, une clause «sunset», c'est-à-dire qu'à un certain moment c'est comme le coucher du soleil, les droits que vous avez disparaissent, c'est connu.

Est-ce que nous avons du temps, comme collectivité, de prendre les mesures nécessaires pour faire en sorte, justement, qu'on puisse être le plus solidement ancrés afin de maintenir le siège social d'Alimentation Couche-Tard ici, au Québec? Oui, je pense que la fenêtre de cinq ans est disponible. Encore faudrait-il avoir, du côté du gouvernement, donc, qui, théoriquement, devrait être au pouvoir jusqu'en 2018, de comprendre les tenants et aboutissants du marché financier.

Vous savez, on l'a dit à plusieurs reprises, nous avons proposé, le gouvernement Marois, donc, une politique de maintien des sièges sociaux au Québec. Ce qu'a fait le gouvernement du chef du Parti libéral du Québec, c'est de la prendre et de la mettre au panier, c'est relégué aux oubliettes. Pourtant, encore une fois, on ne peut pas dire que ce document-là était un document partisan, c'était un document qui avait été confectionné par ceux et celles qui, justement, connaissent les tenants et aboutissants des marchés financiers. Nous n'avons aucune expertise, à l'heure actuelle, au gouvernement à cet égard, donc on devrait être attentifs, consulter, aller chercher, justement, des gens, des hommes et des femmes qui s'y connaissent en cette matière, puisque nous avons cinq ans devant nous.

Et j'ai déjà eu l'occasion aussi de faire valoir ma perspective ou mes idées en cette matière. Vous savez, ce n'est pas sorcier, là, ça existe partout dans le régime capitaliste. Il y a la théorie des noyaux durs, il y a des conventions d'actionnaires, il y a des institutions qui existent, qui font en sorte que, si vous partagez le capital à plusieurs, avec un pacte pour maintenir les activités économiques, tous ces éléments-là existent. Malheureusement, le chef du Parti libéral du Québec ne les connaît pas. Ce n'est pas parce qu'il a siégé sur Amorfix, ce n'est pas parce qu'il a siégé sur Canadian Royalties qu'il est capable de comprendre comment fonctionnent les marchés financiers. Alors, je l'invite... parce que c'est tristement le cas aussi autour de lui. On ne peut pas dire…

Et, encore une fois, je fais un petit aparté et je vais revenir. Tu sais, vous avez vu que le gouvernement fédéral a des doutes sérieux pour la transaction dans Bombardier. Ce que j'ai cru comprendre, c'est que le gouvernement fédéral ne veut pas se faire avoir comme Québec s'est fait avoir dans cette transaction-là. Alors, oui, il y a des moyens, justement, par pacte d'actionnaires, qui fait en sorte de protéger la base qui va maintenir un contrôle; pas un contrôle absolu, c'est-à-dire 50 % plus une action, mais un contrôle de fait, avec une position suffisamment importante au sein du capital pour maintenir le pouvoir décisionnaire auprès des gens qui, justement, vont avoir un intérêt capitalistique important.

Le Modérateur : Merci. En anglais. M. Hicks.

M. Péladeau : Good morning.

M. Hicks (Ryan) : Good morning. On finances going back 20 years, so you say that you're ready to open up the PQ's books?

M. Péladeau :Absolutely.

M. Hicks (Ryan) : And what kind of process do you think should happen moving forward?

M. Péladeau : Well, there's «le Directeur général des élections» who is responsible for all this. I guess that he should have all the means to make sure that he will be able to go and to move forward with the proper investigation tools that will give him the capability to be, you know, in agreement, to be in a position, you know, to have a final conclusion on the... where… with also the financials of the different parties.

M. Hicks (Ryan) : Do you think that, moving forward, all parties should have to be more proactive, more transparent with their party finances so that, in another 20 years or 10 years, we're not in this situation again where someone has to go back and audit all those books?

M. Péladeau : You're absolutely right, and this why I've been saying, you know, so many times here, in the morning, the afternoon and the evening, that the Liberal Party and the Leader of the Liberal Party have the responsibility to restore the confidence between, you know, people that have been elected and, you know, the population. He is the one who should protect democracy and therefore, if he wants to achieve this objective, he needs to be transparent and then, therefore, open his books to make sure that we will be in a position to restore this confidence.

M. Hicks (Ryan) : Should the Government do something to put some kind of mechanism in place to force parties to be more transparent?

M. Péladeau : Well, you know, all the evolution of the legislation for the last few years, and I refer… you know, «p.l. n° 1», regarding, you know, the limitations and, you know, the ceiling, in terms of contribution, to $100. It is certainly a right… a very strong way, you know, to move in this direction. And then, therefore, you know, we will be in a position, I guess, you know, to say that the finances of the different political parties are now basically, you know, on grounds, related to popular financing.

Le Modérateur : Merci. Mme Johnson.

Mme Johnson (Maya) : Bonjour. This could potentially be a risky venture. If you find things in the books that are questionable, if there's so-called dirty money, what will your party do about it?

M. Péladeau : You know, it's pretty simple, you know. We will reimburse all the elements that can open, and with the… I don't know if we can call this an investigation, but certainly, you know, responsibility from the Directeur général des élections, you know, to flag the different issues. We will certainly have, you know, a capability to discuss with him and to understand and to explain the different situations. And I guess that he will do his own homework and, at the end of the day, you know, he will have decisions regarding specific situations that can raise doubt. And it's not clear, it's a gray zone, but we will certainly be happy and in complete agreement to participate and fully cooperate with him.

Mme Johnson (Maya) :So, if there were illegal donations made to the Party Québécois, you are saying that you would be willing to reimburse that money?

M. Péladeau : Yes.

Mme Johnson (Maya) :And today, this whole discussion about political party financing is coming on the very day that Mme Nomandeau's case is in court. Do you think that this move will help fight cynicism about the political class and political party financing?

M. Péladeau : Well, I will repeat the fact that, you know, I consider the Leader of the Liberal Party of Québec and the Premier to be fully in charge to restore democracy. And then, therefore, you know, moving in this direction would be a good move, and then, you know, we will certainly, you know, be in a better position to fight and to get rid of the cynicism that has been unfortunately here for too long.

Le Modérateur : Merci. Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. What you make of the Premier… that he'll open his books if the other two parties open theirs? Do you think he's deflecting?

M. Péladeau : Well, first of all, we should say that, you know, it's been said by someone, you know, very close to him, you know, so will be… and I guess that, you know, you'll ask him the... today or, you know, we'll do our own job elsewhere. Then, you know, he needs to affirm, he needs to reaffirm what had been written in the paper this morning that is supposed to be coming from, you know, a close source of the Premier. So, that's the first thing. And then, the second thing is that, if he was to move in this direction and if he wants this to be conditional to the fact that other parties, you know, should do the same… I just said earlier that, you know, we will do the same.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. And how important is it, in terms of priorities for your party but also for the Liberal Government, that they act on this and they do this quickly?

M. Péladeau : Well, you know, we've been living for too many years in doubt, in situation where, I guess, you know, most of the citizens lost confidence in the way they are represented because they are not sure that the people that are elected are working for them, are working for what they consider the highest interest of the society, and maybe some will think that they work for their friends and certainly not, you know, what was I had in mind when I entered politics, and I guess that should be shared for all people, for everyone who decided, you know, to move and to participate in the important game of democracy.

So then, therefore, I guess that, if we were to be in the relation… with a transparent relation with the citizens, that will help our own work and will certainly not, you know, have kind of a distraction effect that, you know, we unfortunately have. We can think of Nathalie Normandeau, you know, we had this a few weeks ago, we had Sam Hamad. Today, you know, we will have the presentation of the evidence in front of the court, so I guess that you will be interested in this matter, and then, therefore, unfortunately, because of this, unfortunately, we don't have the proper efforts to work on what I consider more important, which is education, which is health, which is, obviously, the economy situation, which is, you know, stalling, been stalled for the last year. Don't forget that, you know, we didn't… Québec didn't create any jobs for the last 12 months. Merci.

(Fin à 9 h 5)

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