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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et M. François Bonnardel, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Le mardi 24 mai 2016, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures dix-neuf minutes)

M. Legault : Oui, bonjour tout le monde. Bien, d'abord, je voudrais commenter le projet de loi n° 100. On sait qu'aujourd'hui commencent les consultations sur le projet de loi concernant l'encadrement des taxis au Québec. Or, le projet de loi qui a été déposé par le gouvernement Couillard est un projet de loi anti-innovation, anticoncurrence, anticonsommateur et c'est un projet de loi, là, qui... dans le fond, on dirait que ça a été présenté par les Pierrafeu.

C'est un projet de loi, d'abord, qui fait une hypothèse qu'on est obligés de racheter les permis pour être capables de mettre ensemble les taxis traditionnels et les opérations de covoiturage comme Uber. C'est faux. C'est de mal comprendre la situation, c'est d'avoir ignoré ce qui se fait dans plusieurs autres grandes villes partout dans le monde. On a des villes ailleurs où les permis de taxi ont gardé une valeur. C'est possible de donner certaines exclusivités aux taxis traditionnels, comme les passagers qu'on prend aux aéroports, les passagers qu'on prend à la porte des hôtels, les passagers qui hèlent un taxi sur la rue, c'est possible de donner cette exclusivité aux taxis traditionnels puis laisser les Uber de ce monde faire du transport par covoiturage d'un point A à un point B réservé via des applications qui sont modernes. Donc, c'est possible aussi d'avoir une période de transition.

Donc, moi, j'invite Philippe Couillard à reconnaître qu'il a fait une erreur, et de répondre entre autres aux jeunes du Parti libéral, et de revoir complètement le projet de loi n° 100, de négocier avec Uber, de trouver une façon, bien sûr, où tout le monde paie ses taxes et ses impôts dès le premier sou qui est versé par le consommateur, mais qui permet la coexistence des taxis traditionnels et des... du covoiturage comme Uber.

Donc, le projet de loi n° 100, ce que ça montre, dans le fond... Parce qu'on a deux vieux partis, le Parti libéral et le Parti québécois, qui acceptent ce projet de loi n° 100 qui, dans le fond, vient faire cesser les activités d'Uber. On voit qu'on a, au Québec, deux vieux partis qui ont des vieilles façons de penser, qui sont anti-innovation et surtout qui ne défendent pas le consommateur. Parce qu'on va tous comprendre qu'en limitant le nombre de permis puis le nombre d'applications pour le voyagement des passagers, bien, on vient artificiellement élever le prix qui est payé par le consommateur. Donc, on demande au gouvernement libéral puis au PQ d'enfin penser au consommateur, parce que, pour l'instant, il semble qu'il y a juste la CAQ qui pense au consommateur.

Là-dessus, je vais laisser François Bonnardel vous dire quelques mots sur Uber, sur ce qu'on va faire au cours des prochains jours.

M. Bonnardel : Bonjour, tout le monde. Comme vous le savez, le Parti libéral du Québec a décidé de bâillonner ses propres jeunes, de bâillonner ses jeunes, à savoir que le Parti libéral a refusé d'entendre, donc, sa Commission-jeunesse pour entendre ce que les jeunes avaient à dire sur les technologies du XXIe siècle. C'est sûrement une première dans l'histoire de l'Assemblée nationale de bâillonner ses propres jeunes. On va déposer... donner une deuxième chance au Parti libéral cet après-midi, parce qu'on va déposer une motion qui va demander d'entendre, donc, encore une fois, les jeunes libéraux pour discuter, donc, du covoiturage, discuter des technologies du XXIe siècle. Il y a quelques groupes qui se sont désistés depuis la semaine passée pour être entendus. Donc, pour nous, je pense que c'est important de les entendre, et nécessairement il y aura du temps du côté gouvernemental, du côté des oppositions pour questionner les jeunes, donc on souhaite que le Parti libéral, tout comme le Parti québécois et Québec solidaire, donne son appui à notre motion pour être capables d'entendre les jeunes libéraux cet après-midi... pas cet après-midi... bien, en commission parlementaire dans les prochains jours sur le projet de loi n° 100. Merci.

M. Legault : Peut-être juste avant de prendre les questions, un point aussi sur l'exploitation et l'exploration à l'île d'Anticosti. On apprend ce matin qu'un des partenaires du gouvernement du Québec, Maurel & Prom, menace de se retirer du dossier si Philippe Couillard refuse de préciser s'il est prêt à aller de l'avant avec l'exploitation des hydrocarbures si l'exploration est positive. Et il y a un coût important, là, pour les contribuables québécois. D'abord, Maurel & Prom a le droit de se retirer du dossier. Ça obligerait le gouvernement du Québec à compenser la différence, là on parle de 13 millions de dollars. Et il y a un risque, évidemment, que, si Maurel & Prom se retire, que Pétrolia aussi se retire, que Corridor se retire et qu'on se retrouve avec des centaines de millions de dollars de compensation à payer par le gouvernement du Québec.

Moi, je demande aujourd'hui à Philippe Couillard de dire clairement que... si l'exploration amène un succès potentiel financièrement, qu'il dise tout de suite qu'il est ouvert à exploiter les hydrocarbures sur l'île d'Anticosti. Je pense qu'actuellement M. Couillard, depuis Paris, envoie un très mauvais message à tous les investisseurs au Québec. Il vient leur dire, finalement, que le Québec n'est pas ouvert aux investissements. C'est très mauvais pour le développement économique du Québec. Et M. Couillard doit préciser sa pensée. Je l'ai entendu tantôt, face aux questions des journalistes, tout ce qu'il a dit, c'est : On va respecter le contrat et on va respecter les lois environnementales du Québec. Ce n'est pas suffisant. Moi, je veux que Philippe Couillard nous dise clairement, si l'exploration, que ça soit en pétrole ou en gaz à l'île d'Anticosti, montre que c'est payant d'exploiter à l'île d'Anticosti, je veux qu'il nous dise tout de suite puis qu'il dise aux investisseurs : Je suis prêt à faire de la fracturation hydraulique à l'île d'Anticosti, je suis prêt à ce que le Québec fasse de l'argent, je suis prêt à ce que le Québec ait son propre pétrole plutôt que d'importer une dizaine de milliards de pétrole de l'étranger d'une façon très hypocrite. Donc, moi, je demande à M. Couillard, là, de mettre fin à l'incertitude économique qu'il a créée autour du projet de l'île d'Anticosti.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions, à commencer par Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, M. Legault. Qu'est-ce que vous allez conclure si le Parti libéral refuse d'entendre les jeunes libéraux en commission parlementaire?

M. Legault : Bien, écoutez, on voit, là... les jeunes libéraux, ce n'est pas un hasard, là... Je regarde les jeunes que, moi-même, je connais, à peu près tous les jeunes, entre autres à Montréal, utilisent les services d'Uber. Pourquoi? Parce que ça coûte moins cher. Et ce qu'on fait, dans ces cas-là, c'est que, plutôt que d'utiliser l'auto soit du jeune ou du parent, bien, on utilise un covoiturage qui n'est pas cher.

Donc, je comprends les jeunes libéraux d'être fâchés de voir ce manque d'ouverture, ce manque de modernité de la part de Philippe Couillard puis du Parti libéral. Je pense que c'est très révélateur. On ne peut pas faire des grands discours sur l'innovation puis, quand il se présente une innovation extraordinaire comme le covoiturage Uber ou comme les hôtels, les chambres Airbnb, de dire : On fait une loi qui, dans le fond, vient, en pratique, interdire ces applications. Donc, moi, je pense que c'est révélateur sur un Parti libéral qui est à l'âge des Pierrafeu.

M. Croteau (Martin) : Mais qu'est-ce que vous allez conclure si le parti refuse d'entendre la Commission-jeunesse? Parce que vous allez, si je comprends bien, soumettre une motion en Chambre là-dessus aujourd'hui. Qu'est-ce que vous allez retenir ou conclure si jamais le gouvernement refuse de l'appuyer, cette motion?

M. Legault : Bien, je vais conclure, là, que la CAQ va travailler très fort pour récupérer les jeunes du Parti libéral. On va s'y mettre dans les prochaines semaines. Si les jeunes du Parti libéral ne sont pas écoutés au Parti libéral pour parler d'innovation, bien, ils sont les bienvenus à la CAQ. Et je vais essayer d'en contacter un certain nombre au cours des prochaines semaines pour qu'ils comprennent que, dans le fond, ils ne sont pas au bon parti puis, s'ils veulent faire des changements, bien, ça passe par la CAQ.

La Modératrice : Merci. Annie Morin, Le Soleil.

Mme Morin (Annie) : Si je comprends bien, votre proposition à vous, c'est : On ne rachète pas de permis puis on donne des exclusivités aux taxis. Est-ce que c'est...

M. Legault : Exactement, puis ça existe ailleurs dans le monde, entre autres à Toronto, Edmonton, on dit : Les passagers qui sont pris dans les aéroports, dans les hôtels, le hélage de taxi, là, quand un passager arrête un taxi sur le bord de la rue, ça, c'est pour les taxis traditionnels, mais on peut avoir des applications comme Uber, où on peut réserver son taxi pour aller du point A au point B pour un prix qui est convenu d'avance, payé d'avance. Évidemment que les taxes et les impôts doivent payés par les compagnies comme Uber, mais ce n'est pas vrai que le prix des permis va baisser à zéro si on donne ces exclusivités-là.

C'est sûr que, si on laisse entrer Uber, probablement que le prix ne restera pas à 200 000 $. Mais actuellement, là, ça n'a pas de bon sens, dans le fond, qu'on ait des permis qui coûtent 200 000 $. 200 000 $ pour avoir le droit de chauffer un taxi, ça n'a pas de bon sens. Pourquoi on a ça? Parce que le gouvernement limite le nombre de permis. Et c'est qui qui paie le 200 000 $ indirectement? C'est le consommateur. Donc, est-ce qu'on peut penser un peu au consommateur au Québec?

Mme Morin (Annie) : Quel serait le système pour contrôler ces zones d'exclusivité?

M. Legault : Bien, moi, je pense qu'on peut très bien s'assurer, dans les aéroports, les grands hôtels, que ça soit clair que les seuls taxis qui sont admis sur ces sites, ce sont des taxis traditionnels. Moi, je pense que... Ça s'est fait ailleurs. On n'essaie pas de réinventer la roue, là. Philippe Couillard, ce qu'il nous dit, là, c'est que ce que les autres villes ont fait, c'est impossible à Montréal, c'est impossible au Québec. Pourquoi on serait plus niaiseux que les autres puis pas capables de travailler à la fois avec des taxis traditionnels puis du covoiturage comme Uber? Pourquoi les autres sont capables de le faire puis pas nous? Pourquoi on est fermés à l'innovation? Pourquoi on est anticonsommateur? Pourquoi on est anticoncurrence? Il me semble que c'est une simple loi, là : plus il y a de l'offre, plus on a de chances d'avoir des bas prix, un meilleur service, que le consommateur soit gagnant.

Mme Morin (Annie) : Oui, mais Uber, c'est des voitures incognito. Ça prendrait des enquêteurs pour s'assurer qu'il n'y a pas des gars d'Uber qui viennent à l'hôtel?

M. Legault : Ça existe ailleurs. On s'assure qu'il y ait une certaine surveillance puis on s'assure de la sécurité. Mais c'est sûr que, si demain matin on dit à un chauffeur à temps partiel qui veut faire 10 heures par semaine il faut qu'il paie un plein permis, bien, dans le fond, ce qu'on vient de dire, c'est qu'on n'en veut pas, des applications d'Uber, puis c'est ça, évidemment, que souhaite Guy Chevrette, c'est ça que souhaite Martine Ouellet, mais je suis surpris, moi, de voir le Parti libéral refuser ce que les jeunes libéraux demandent, c'est-à-dire s'ouvrir au XXIe siècle.

La Modératrice : Simon Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Bonjour, M. Legault. Dans le dossier des Transports, on sait que l'UPAC mène un certain nombre d'enquêtes au ministère des Transports, là, on s'attend à ce que la Vérificatrice générale aille jeter un oeil aussi. Est-ce qu'à votre sens c'est suffisant? Est-ce que ça vous rassure sur ce qui doit être fait pour que les manières de procéder soient changées aux Transports ou s'il faut aller plus loin?

M. Legault : Bon, moi, ça me rassure de voir la Vérificatrice générale s'impliquer dans le dossier, voir l'UPAC s'impliquer dans le dossier, mais ce qui m'inquiète, c'est que ça a pris un article de Louis Lacroix pour qu'on passe à l'action. Moi, je trouve inacceptable, un manque de gestion flagrant de la part de Philippe Couillard d'avoir été tenu, pendant au moins trois semaines, dans l'ignorance par son directeur de cabinet, par son secrétaire général. Moi, je n'en reviens pas, là, que, pendant 21 mois, Robert Poëti ait été au courant de ces choses inacceptables au ministère des Transports puis que jamais Philippe Couillard s'est assis avec Robert Poëti pour dire : Aie! Qu'est-ce qu'on fait? Quels sont les grands changements? Il me semble qu'avec ce qu'on a connu avec la commission Charbonneau, M. Couillard aurait dû s'impliquer.

On a un premier ministre qui se comporte en spectateur, en touriste, qui ne s'implique pas dans la gestion des dossiers, qui s'implique seulement quand les dossiers deviennent publics. Quand il y a un gros problème, quand il a un feu qui éclate, là il s'implique puis il met la Vérificatrice générale, un inspecteur général. Mais là il y en a combien, de dossiers comme ceux-là que, quelque part dans l'appareil, on est au courant, mais qu'on attend d'avoir ça dans les journaux avant d'agir? Moi, ça m'inquiète de voir qu'on a un premier ministre qui est toujours en réaction, qui n'est pas en train de changer les choses, pourtant, entre autres, dans un ministère qui en a bien besoin. Puis, comme le disait Kathleen Lévesque, là, on le sait depuis le mois de décembre, qu'il y a des problèmes. Comment ça se fait que ça a pris une lettre de Robert Poëti?

M. Boivin (Simon) : On dit souvent qu'aux Transports il faut dépolitiser l'administration pour éviter que des politiciens promettent des bouts de route en échange de votes à une élection. En même temps, il appert que, quand on laisse l'administratif à lui-même, bien, il y a des gens... des sous-ministres qui considèrent qu'ils n'ont pas d'ordres à recevoir de ministres et qu'on trouve des façons de faire qui sont tout aussi questionnables. Il est où, le bon équilibre, là, entre l'indépendance que doit avoir la fonction publique par rapport au politique dans le contexte actuel?

M. Legault : Bien, pour moi, là, c'est primordial que les personnes élues, donc le premier ministre et les ministres, soient imputables, hein? Les fonctionnaires ne sont pas imputables, ils n'ont pas été élus, ils se voient déléguer des responsabilités. Par contre, les ministres ont la responsabilité de mettre en place ce qu'on appelle en anglais des «check and balance», là, c'est-à-dire s'assurer, via un inspecteur général, une vérificatrice générale, que des vérifications soient faites sur une base ponctuelle, sur une base au hasard. Mais moi, je pense que le ministre doit être responsable. Mais là on a un premier ministre qui ne se sent pas responsable, qui dit : Dans le fond, là, moi, je laisse ça à l'UPAC, à l'inspecteur général puis au Vérificateur général. Qu'a proposé Philippe Couillard pour s'assurer que, dans la gestion, on travaille correctement?

Robert Poëti a mentionné que, selon lui — puis je suis assez d'accord avec lui — il y avait un conflit d'intérêts quand l'inspecteur de chaque région se rapporte au directeur de la région, ça nous met dans une situation où il vérifie le travail de son patron. Moi, je pense que l'inspection devrait venir d'une façon un peu plus centralisée. Bon, c'est ce qui est maintenant proposé avec l'inspecteur général, mais pourquoi a-t-on attendu deux ans avant d'agir? Pourquoi a-t-on attendu l'article de Louis Lacroix avant d'agir?

La Modératrice : Merci. Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Oui, bonjour, M. Legault. Donc, on comprend que vous dénonciez la façon dont les choses se sont faites, mais, au final, le résultat qui est proposé, celui de la création de ce poste-là d'inspecteur général, est-ce que ça vous semble régler le problème sur le fond, là? Je ne parle pas de ce que vous souhaitez de la part du premier ministre quant à son entourage, là, mais, en ce qui concerne le ministère lui-même.

M. Legault : Oui, bien, d'abord, c'est important de dire qu'on a perdu deux ans. Et là, maintenant, ça va prendre un certain nombre de mois pour que la Vérificatrice générale puis l'inspecteur général fassent leur travail, découvrent, si on se fie à Robert Poëti, des cas de mauvaise gestion puis peut-être même, dans certains cas, de contrats donnés illégalement. Et on va pouvoir ensuite corriger ces contrats-là, mais on a perdu deux ans. On a un premier ministre qui est en fonction depuis deux ans puis il ne s'est rien fait depuis deux ans, de la même façon qu'il ne s'est rien fait avec l'éducation, les élections scolaires, les commissions scolaires, l'économie. Dans tous les dossiers, on a un premier ministre qui est observateur et qui n'a pas agi depuis deux ans.

M. Lavallée (Hugo) : Vous adressez des reproches nombreux au secrétaire général, au directeur de cabinet de M. Couillard. Qu'en est-il de M. Daoust? Qu'est-ce que M. Couillard devrait faire avec lui?

M. Legault : Bien, moi, j'adresse des reproches d'abord au premier ministre. Moi, je m'excuse, là, j'ai un directeur de cabinet... si un directeur de... mon directeur de cabinet ne m'avait pas informé d'une telle situation, il ne serait plus mon directeur de cabinet; si mon secrétaire général ne m'avait pas tenu informé d'une telle situation, il ne serait plus mon secrétaire général; si c'est vrai que Jacques Daoust n'a pas tenu compte des remarques de Robert Poëti, il ne serait plus mon ministre des Transports. Mais là qu'est-ce que Philippe Couillard a dit à tout ce beau monde là? Est-ce qu'il leur a dit : Dans le fond, je ne veux surtout pas savoir ce qui se passe? Là, à ce moment-là, le problème, ce n'est pas eux autres, c'est le premier ministre.

La Modératrice : Merci. Une dernière question en français, Jean-Nicolas Blanchet, Le Journal de Québec.

M. Blanchet (Jean-Nicolas) : Pour Anticosti, le fait qu'on a refusé d'émettre les certificats d'autorisation pour cet été, votre réaction?

M. Legault : Bien, ma réaction, là, il semble y avoir une chicane. Le ministère dit que c'est la faute de Pétrolia, Pétrolia dit que, non, c'est la faute du ministère. Bon, moi, je veux bien qu'on aille au fond du dossier, mais ce qui est encore plus grave, c'est qu'on a un des partenaires qui dit : Moi, je n'embarque plus tant que le premier ministre ne dira pas s'il est prêt à faire de l'exploitation s'il y a un succès dans l'exploration, moi, je n'embarque plus. Donc, il y a un problème, là, il y a un problème qui est encore plus grave que la date d'émission des certificats.

La Modératrice : Merci. Questions en anglais, Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Is it too little, too late to call in the Auditor General now?

M. Legault : It's never too late, but I don't understand why we had to have something in newspapers before taking action. It's unacceptable that Mr. Couillard didn't know before all these problems at the Ministry of Transport. So, I'm more… I worry about the fact that Mr. Couillard is not hands on at all, he's at 2,000 feet in the air and he doesn't want to know what's happening in the different ministries.

Mme Fletcher (Raquel) :The PQ, this morning, called for either the resignation of Mr. Daoust or for Couillard to dismiss him from his cabinet position. Would you like to see Mr. Daoust step down as well?

M. Legault : I think the real problem is Mr. Couillard because the Cabinet director of Mr. Couillard was informed as much as Mr. Daoust. So, how come Mr. Couillard was not aware? The problem is really coming from Mr. Couillard.

Mme Fletcher (Raquel) :What are the implications of that, then? What is the big problem that you see if Mr. Couillard is not being informed by his head of staff?

M. Legault : It means that all the Charbonneau Commission, who raised a red flag about what's happening in construction, didn't help taking action for the last two years. So, Mr. Couillard tells us today that he will start an audit, two years after, so it's late. It's never too late, but how come we lost two years? That's what I don't accept. Thank you.

(Fin à 11 h 40)

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