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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Le mardi 24 mai 2016, 15 h 24

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt-cinq minutes)

Mme Massé : Alors, bonjour, tout le monde, merci d'être là. Je vais prendre la parole dans un premier temps sur la question de la F1 et l'exploitation sexuelle, puis ensuite Françoise parlera du transfert des détenues à Leclerc.

Alors, bien, comme vous venez de le voir, on a fait adopter une motion à l'effet que le gouvernement et surtout les ministres responsables, le ministre de la Sécurité publique et la ministre de la Condition féminine... à l'effet, donc, que ces deux ministres nous déposent, d'ici trois semaines... Parce que la formule 1 arrive à Montréal encore cette année au début juin, et on le sait que l'exploitation sexuelle juvénile, donc pour les mineures, est majeure, ça arrive beaucoup, c'est répandu. Et donc j'ai demandé aux ministres, aux deux ministres concernés, de nous déposer un plan d'action. Mais là ce qui était extraordinaire avec la motion qui vient d'être adoptée, c'est que tout le monde convient, à l'Assemblée nationale, les quatre partis, qu'il est essentiel d'agir pour prévenir l'exploitation sexuelle des adolescentes, particulièrement dans le cadre de la F1, parce qu'on le sait, Montréal est rendue une plaque tournante au niveau de la prostitution juvénile, et, la F1, c'est un moment clé dans l'année. Donc, on vient de décider collectivement qu'il fallait presser le gouvernement à agir, et ça, comptez sur moi qu'on va surveiller pour que ce plan d'action là ainsi que les moyens financiers arrivent sur la table.

Mme David (Gouin) : Alors, bonne journée pour Québec solidaire, au fond, puisque ma collègue obtient un appui unanime à sa motion — on attend le plan d'action — et, à une question au ministre de la Sécurité publique, M. Coiteux, sur le déménagement des détenues féminines de la prison Tanguay — qui a été fermée — à la prison Leclerc, à mon étonnement le ministre fait, dans le fond, une admission, c'est que ce déménagement de Tanguay à Leclerc n'a pas été des plus heureux. Et pourquoi je me permets d'interpréter ainsi les paroles du ministre, parce que c'est assez nouveau, c'est qu'il nous dit : Vous savez, il se peut fort bien que Leclerc soit un lieu de transition, laissant entendre qu'il y aurait de meilleures solutions, de meilleurs endroits soit pour héberger les hommes qui sont à Leclerc, soit pour héberger les femmes qui sont à Leclerc, mais que, dans ce cas-ci, le concept d'une prison mixte, là, où les dangers de dérapage et les dangers de contacts visuels entre détenus masculins et féminins sont nombreux, donc, le ministre semble dire : Pas idéal, il va falloir trouver, possiblement, une autre solution.

Bien, écoutez, moi, je m'en réjouis. D'une part, je pense que ce transfert n'aurait pas dû avoir lieu et surtout pas de la façon dont ça a été fait, avec beaucoup d'improvisation et une très mauvaise réponse aux besoins des femmes détenues. Mais, d'autre part, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Si le ministre nous dit : On a réglé un certain nombre de questions — et je sais que c'est vrai — il y en a d'autres à régler, mais, de toute façon, c'est peut-être une transition vers autre chose, eh bien, tant mieux.

Donc, nous allons suivre ça de très près. Je rappelle au public que des religieuses avaient dénoncé des situations vraiment insupportables et qu'encore aujourd'hui, au moment où on se parle, il y a certains problèmes qui demeurent, entre autres en matière de santé et sécurité des détenues, des femmes détenues, mais aussi en matière de programmes d'insertion sociale, qui sont insuffisants. Donc, nous attendons, là aussi, que des gestes concrets soient posés par le ministre et nous allons suivre la chose de près. Merci.

(Fin à 15 h 29)

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