L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Dave Turcotte, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi et de solidarité sociale, et Mme Françoise David, députée de Gouin

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Dave Turcotte, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi et de solidarité sociale, et Mme Françoise David, députée de Gouin

Version finale

Le jeudi 2 juin 2016, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-deux minutes)

M. Petitclerc (Serge) : Alors, merci beaucoup. Écoutez, selon le dictionnaire Larousse, un ignorant, c'est une personne qui n'est pas au courant de quelque chose, qui n'a pas la connaissance d'une chose déterminée. Une autre façon de le dire, toujours dans le dictionnaire, c'est qu'une personne ignorante, c'est une personne qui est dépourvue de connaissances dans un domaine particulier.

Si on se fie aux affirmations de M. Blais depuis plusieurs semaines, les opposants et les opposantes au projet de loi n° 70 sont ignorants ou, du moins, ils manquent de rigueur. Et cela, ça inclut bien du monde : des gens qui viennent du milieu communautaire, des organismes en employabilité, des syndicats, des féministes, des organismes gouvernementaux comme le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, des députés d'opposition, de même que les quelque 300 professeurs qui se sont prononcé contre le projet de loi n° 70 lundi dernier. D'ailleurs, ces gens-là sont représentés ce matin par les Prs Issalys, Lapointe, Morel et Vézina, qui ne participent pas au point de presse eux-mêmes, mais qui sont disponibles pour répondre à des questions sur leur opposition au projet de loi n° 70.

En fait, tout ça pour dire qu'à écouter le ministre Blais il est le seul à détenir la vérité. Toutes les personnes qui s'opposent à sa vision sont des ignorants, des rêveurs ou des empêcheurs de tourner en rond, ou du moins des gens qui font tourner en rond, l'approche coercitive étant la seul approche valide pour les premiers demandeurs d'aide sociale. En réalité, de mon point de vue, c'est plutôt le ministre Blais qui n'a aucune connaissance de ce qui se passe sur le terrain. Il est tellement éloigné de la réalité des personnes assistées sociales ou insensible à cette réalité-là qu'il refuse d'entendre nos arguments.

J'oserais même poser la question : Est-ce que le ministre Blais est tellement obsédé par le fait qu'il a raison qu'il se ferme à toute opposition ou à toute autre position que la sienne?

Comme toute discussion avec le ministre Blais semble impossible, on réitère une demande qui a déjà été faite par des organisations, une demande au premier ministre d'intervenir, de ramener son ministre à la raison et, à tout le moins, il devrait lui demander de mettre ce projet de loi là sur la glace pour qu'on fasse un débat plus large sur la question de la pauvreté et des inégalités, parce que couper 224 $ dans une prestation de misère, c'est tout simplement inacceptable, intolérable puis inadmissible. Merci.

La Modératrice : Mme Sarazin.

Mme Sarazin (Mélanie) : Alors, merci. En fait, la Fédération des femmes du Québec ne navigue vraiment pas dans l'ignorance. Alors que le gouvernement de Philippe Couillard compte adopter le projet de loi n° 70 dans les prochains jours, la Fédération des femmes du Québec réitère son opposition à ce projet de loi et demande au premier ministre de le retirer. Nous exigeons que le gouvernement prenne ses responsabilités et cesse de mettre en place des mesures de désengagement de l'État. L'État, au détriment des femmes, poursuit une logique néolibérale qui va à l'encontre de nos droits et empêche l'atteinte de l'égalité et la justice sociale.

La FFQ demande le retrait du projet de loi n° 70 entre autres parce que d'accepter du travail, même quand celui-ci exige une relocalisation territoriale, va à l'encontre de l'autonomie économique des femmes. Le gouvernement doit plutôt rehausser les prestations d'aide sociale et mettre en place des mesures volontaires d'aide à l'emploi afin que les personnes prestataires d'aide sociale puissent vivre dignement.

Aussi, la FFQ est une des membres du G13, une coalition de 21 groupes et regroupements qui oeuvrent à l'échelle provinciale et régionale à la défense des droits des femmes, et nous tenons aujourd'hui à dénoncer collectivement les propos tenus par le ministre François Blais, qui affirme qu'il y a un peu d'ignorance chez les professeurs et chargés de cours qui ont publiquement pris position contre les mesures coercitives prévues au projet de loi n° 70. Non seulement nous croyons que les propos du ministre sont méprisants, mais nous joignons nos voix à toutes celles qui ont déjà dénoncé publiquement les mesures obligatoires prévues au plan... au projet de loi n° 70. Non seulement nous croyons que les propos du ministre sont méprisants, mais nous joignons nos voix à toutes celles qui ont déjà dénoncé publiquement les mesures obligatoires prévues au programme Objectif emploi. Merci.

La Modératrice : M. Daigle.

M. Daigle (Christian) : Merci. Alors, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec représente les employés qui administrent, dans les centres locaux d'emploi, l'aide sociale, qui rencontrent les gens, les prestataires d'aide sociale, et nous avons demandé, depuis le début du projet de loi, à être consultés, de pouvoir parler, justement, au nom des travailleurs qui administrent l'aide sociale. Malheureusement, ça a été une fin de non-recevoir depuis le début, même que, dernièrement, le ministre... on pensait qu'avec le changement ministériel qu'il y aurait eu plus d'écoute, une attitude plus ouverte envers les syndicats qui représentent les employés qui ont à travailler avec ces gens-là, ça a été une fin de non-recevoir, également, aussi. Même, dernièrement, le ministre Blais s'est targué, même, d'avoir l'appui des employés.

Alors, je l'invite à nous rencontrer, je l'invite à venir nous... à vouloir nous consulter pour qu'on puisse lui faire part de toutes nos doléances sur ce projet de loi là, ce projet de loi n° 70, qui amène bien des reculs et qui, pour nos travailleurs, pour les gens qui représentent le gouvernement auprès des assistés sociaux, qui amène bien des difficultés et qui ne permettront pas d'avoir... d'accomplir leur mission première, soit d'aider les gens qui sont plus dans le besoin.

Alors, on invite le ministre Blais à vouloir nous rencontrer, à vouloir venir s'asseoir avec nous pour qu'on puisse, justement, lui faire valoir nos préoccupations qu'on a et également toutes les incohérences qu'on peut retrouver à travers ce projet de loi là. Alors, je laisse la parole à mes collègues. Merci.

La Modératrice : M. Tremblay-Marcotte.

M. Tremblay-Marcotte (Yann) : Bonjour, merci. On voit que le ministre Blais est de plus en plus isolé et à s'entêter dans un projet de loi que personne n'approuve. On l'a vu, mon collègue l'a dit, il y a des organismes, des intellectuels, des syndicats et même certaines franges du milieu patronal qui désapprouvent l'approche coercitive et punitive.

Au Front commun des personnes assistées sociales du Québec, on rencontre des personnes, des centaines de personnes, à chaque semaine, qui ont des problèmes avec l'aide sociale. Est-ce que le ministre Blais a la moindre conscience de ce que c'est que vivre avec 623 $ par mois? Est-ce que le ministre Blais sait c'est quoi, faire la file pendant... la chaîne alimentaire, manger peu, sauter des repas, ne pas avoir assez d'argent pour le transport en commun ni pour les loisirs et de vivre dans un loyer de misère? Est-ce que le ministre Blais a conscience que l'aide sociale, actuellement, le montant qui est donné aux personnes, c'est déjà une pénalité, 623 $ par mois? Est-ce que le ministre aurait besoin de vivre un peu sur l'aide sociale pour devenir plus conscient?

Depuis son passage au ministère de l'Éducation, le ministre Blais est vraiment reconnu pour être quelqu'un qui ne connaît rien sur le terrain, qui ne va pas voir les organismes. Nous non plus, il a refusé de nous rencontrer. Lui et son prédécesseur, Sam Hamad, ont toujours refusé de nous rencontrer depuis le mois de mai, ils ont refusé de rencontrer les organismes sur le terrain.

Alors là, ce qu'il propose avec le projet de loi n° 70, c'est de laisser des gens vivre avec 400 $ par mois. On se demande : Est-ce que c'est ça, les valeurs du Parti libéral? Puis je vais le répéter encore une fois : M. Blais, être sur l'aide sociale, là, c'est déjà une pénalité parce que ça ne permet même pas de répondre à la moitié des besoins de base. Est-ce que vous souhaitez passer à l'histoire comme le ministre qui va avoir rendu malades des centaines de personnes en coupant leurs revenus à un seuil encore plus indécent? Est-ce que c'est l'image que veut projeter le premier ministre Couillard de son parti? Il est temps de changer.

La Modératrice : M. Turcotte.

M. Turcotte : Que ce soit le ministre Hamad, à l'époque, ou le ministre Blais, aucun des deux n'a été capable de nous prouver noir sur blanc l'efficacité et l'importance de sanctionner les nouveaux demandeurs à l'aide sociale. Nous avons dénoncé les sanctions, nous avons mentionné des mémoires, des rapports, des groupes qui sont venus en commission parlementaire. Aucun groupe, en commission parlementaire, n'a appuyé les sanctions qui sont prévues par le projet de loi n° 70 parce que, c'est simple, on ne peut vivre au Québec avec seulement 400 $ par mois, c'est invivable.

Et hier, hier, nous avons appris que le séjour moyen, si on peut appeler comme ça, à l'aide sociale pour un nouveau demandeur est d'à peine 9,7 mois. Donc, le programme Objectif emploi, qui vise à sortir les nouveaux demandeurs de l'aide sociale après 12 mois, dans les faits ça se fait déjà. Ça prend 9,7 mois en moyenne pour qu'un nouveau demandeur sorte de l'aide sociale.

Donc, ce qu'on voit, c'est que ce n'est que de la poudre aux yeux, ce n'est que pour sanctionner les gens, ce n'est que pour faire passer un message politique, entretenir des préjugés, on l'a vu, on l'a dit en commission parlementaire. Et, nous, ce qu'on dit, c'est : Il faut que le ministre... Il a traité plein de gens d'ignorants, manque de rigueur, que le collectif ne s'était pas illustré dans le débat. La seule chose à faire, c'est que le ministre s'illustre à son tour et cesse d'ignorer les groupes, la population et retire son projet de loi et les sanctions.

La Modératrice : Mme David.

Mme David (Gouin) : Alors, très brièvement, pour tout simplement compléter ce que mes collègues ont dit, je pense que le manque de rigueur, il est vraiment du côté gouvernemental.

C'était ahurissant d'entendre, hier soir, qu'il n'y avait pas de chiffres précis pour nous expliquer, sur une période de cinq ans, par exemple, combien de temps une personne était à l'aide sociale, s'en retirerait parce qu'elle avait trouvé un emploi, revenait, impossible, on n'a pas de chiffres. Mais alors, c'est pourquoi, là? Pourquoi tout ce charivari qui occupe les groupes, les intellectuels et les députés depuis bientôt un an? C'est quoi, l'idée? Est-ce que c'est tout simplement de dire à la population : Il y a des bons et des mauvais pauvres? Ça, c'est une vieille histoire, hein? C'est un refrain que moi, j'ai bien connu depuis le milieu des années 80. Ça suffit! Il faut arrêter ça, là, donc, oui, retrait du projet de loi. Le programme Objectif emploi, s'il est accompagné de ressources et non de sanctions, pourrait être un programme intéressant, mais, pour ça, on n'a pas besoin de sanctions.

J'invite le ministre à faire preuve de rigueur et à écouter ses 300 collègues, dont plusieurs sont ici ce matin. Moi, je pense qu'il a bien besoin d'elles et d'eux pour inspirer une bonne réforme à la sécurité du revenu.

La Modératrice : ...maintenant, passer à la période de questions.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour, Marc-André Gagnon du Journal de Québec. Désolé, j'ai manqué le début. Donc, au fond, vous revenez, de façon un peu plus concertée, à votre demande de retirer le projet de loi. Est-ce que ce n'est pas davantage le bâillon qu'il faut craindre dans le cas du projet de loi n° 70?

M. Petitclerc (Serge) : Bien, écoutez, nous, ce qu'on a entendu, même de la part du ministre voilà pas plus tard qu'hier, je crois, c'est : Non, il n'y aura pas de recours au bâillon. Donc, le débat va se poursuivre parce qu'il est loin d'être terminé, mais ce sur quoi on voulait surtout insister ce matin, c'est que le ministre devrait faire preuve de rigueur dans son travail, d'arrêter de traiter tout le monde d'ignorant, ou de manque de rigueur, ou de nous faire tourner en rond. Il devrait mettre de l'avant des arguments solides et, s'il n'en a pas — l'impression qu'on a, c'est qu'il n'en a pas, d'argument solide pour ce projet de loi là — bien, qu'il retire le projet de loi et qu'il se concentre entre autres sur ce qui s'en vient, ce qu'il a comme obligation de faire, c'est-à-dire rédiger un troisième plan de lutte contre la pauvreté, et à ce moment-là on les fera, les discussions autour de l'aide sociale.

M. Gagnon (Marc-André) : Le ministre a dit : Ne pas toucher la prestation de base, on a essayé ça par le passé, puis ça n'a pas fonctionné, donc ça reviendrait un peu à Alternative jeunesse, et il a dit même que les résultats avaient été très accablants. Est-ce que vous croyez vraiment qu'il y a moyen d'encourager, d'inciter, donc, les primodemandeurs à participer à un programme du type Objectif emploi sans toucher la prime de base?

M. Turcotte : Comme je l'ai mentionné tantôt, le ministre nous a annoncé hier, suite à de nombreuses questions, que la durée moyenne, pour un nouveau demandeur à l'aide sociale, est de 9,7 mois, actuellement. Donc, le programme Objectif emploi, qui vise... Puis le ministre l'a dit hier, qu'il n'y avait pas de résultat... ce n'était pas une obligation de résultat, donc une personne n'était pas obligée de se trouver un emploi après les 12 mois. Donc, au fond, ce qu'on voit, c'est que le ministre veut appliquer un programme avec des sanctions pour un faux problème. Les nouveaux demandeurs à l'aide sociale restent en moyenne 9,7 mois à l'aide sociale — pas 12 mois, 9,7 mois en moyenne — et la durée cumulative, donc, s'il y a des rentrées, sorties, entrées, sorties de l'aide sociale, 10,2 mois en moyenne pour les nouveaux demandeurs. C'est un faux problème. C'est un faux problème. La vraie solution, c'est de mettre les ressources. On a les gens du Syndicat de la fonction publique, qui sont ici, il y a plus de 500 postes d'agents qui ont été coupés dans les dernières années dans les centres locaux d'emploi, il y a des fermetures de centres locaux d'emploi. Le ministre Blais s'est attaqué aux carrefours jeunesse-emploi, il coupe partout sur son passage sans réfléchir, et ça fait en sorte que, là, il est devant un fait où il veut essayer de faire quelque chose pour montrer qu'il sort les gens de l'aide sociale. Mais, dans les faits, il y a de moins en moins de gens à l'aide sociale au Québec. Donc, le programme Objectif emploi en soi est un bon programme, on pourrait l'étudier, mais les sanctions n'ont pas d'allure à côté parce qu'on ne peut pas imposer à une personne, au Québec, à vivre avec seulement 400 $ par mois.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous avez souvent dit aussi que vivre avec 623 $ par mois, au Québec, c'est déjà presque difficile. Si je vous posais la question : Est-ce que vous croyez qu'on devrait rehausser la prestation de base plutôt que de procéder par un rehaussement du montant qu'on peut recevoir avec des programmes comme Objectif emploi ou...

M. Tremblay-Marcotte (Yann) : Bien, évidemment que — on l'a vu — 623 $ par mois, ça ne permet même pas de répondre à la moitié des besoins de base qu'une personne devrait avoir pour vivre convenablement dans la société québécoise. Donc, le 623 $ correspond déjà à moins de 50 %. Si les gens sont aussi préoccupés par la sortie de l'aide sociale, ce qui est une considération très valable... bien, ce qu'on a vu, c'est, par exemple, dans le cas des mères monoparentales, parce qu'elles ont eu un revenu supplémentaire, c'est elles qui sont sorties davantage de l'aide sociale. Donc, évidemment, pour nous, c'est important que les gens aient un revenu plus élevé pour leur permettre de sortir la tête de l'eau, qu'ils n'aient pas toujours à réfléchir à des urgences, hein, ou à faire la file dans les banques alimentaires, ou à devoir se déplacer à pied pour aller à un emploi, ou aller à l'organisme communautaire pour aller sur Internet. Ça, c'est toutes des considérations que les gens ont quand ils n'ont pas assez d'argent, ils doivent se débrouiller. Donc, évidemment qu'un revenu de plus permet de dégager du temps, permet de dégager de l'énergie, permet de rendre les gens moins malades et après ça sont en meilleure posture pour obtenir un emploi. Donc, c'est ça que nous, on demande : Oui, un rehaussement du chèque et aussi un rehaussement des mesures d'aide, des mesures d'accompagnement, qu'elles soient volontaires, pour aider les gens, aussi, à cheminer où ils veulent s'en aller.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Turcotte, Mme David, est-ce qu'on devrait augmenter la prestation de base?

Mme David (Gouin) : Sans aucun doute et exactement pour les mêmes raisons que notre collègue du front commun des assistés sociaux vient de le dire. À 623 $ par mois, comme je dis souvent, c'est presque une job à temps plein de survivre. Et, dans les conditions dans lesquelles on place les gens — moi, j'en ai rencontré sur le terrain, mon collègue aussi, j'en suis certaine — il y a une sorte de lutte pour la survie qui, à un moment donné, empêche tout simplement la personne — il faut le voir pour le croire, là — de pouvoir même se projeter dans l'avenir, réfléchir à une recherche d'emploi. C'est aberrant.

Mais en plus je trouve qu'on atteint à la dignité des personnes parce que tout le monde sait qu'on ne vit pas au Québec avec 623 $ par mois. Une fois que le loyer est payé, il ne reste presque plus rien. Donc, tout le monde doit comprendre que ce que ça veut dire, c'est qu'on va aller faire la file dans les banques alimentaires régulièrement. Ce n'est pas une vie, ça.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Turcotte.

M. Turcotte : Bien, on le dit depuis le début : Vivre avec 623 $, c'est pratiquement impossible; avec les sanctions, ça l'est encore moins. C'est pour ça qu'on dit aussi que le programme Objectif emploi peut être un bon programme parce qu'il permet, justement, de rehausser — il faut le dire, quand même — avec des allocations spéciales assez intéressantes, mais c'est les sanctions qui posent le problème.

M. Gagnon (Marc-André) : Et, sur la prestation de base, est-ce qu'il faut la rehausser ou vous dites : Non, on la laisse comme ça puis on regarde plutôt vers des programmes comme Objectif emploi pour augmenter...

M. Turcotte : Oh! mais je n'ai pas dit... je ne dis pas qu'il faut rehausser, je ne dis pas qu'il ne faut pas rehausser, je dis qu'avec 623 $...

M. Gagnon (Marc-André) : O.K., mais c'est ça, ma question.

M. Turcotte : Il faut faire... Moi, je crois qu'il faut réfléchir à ça puis je crois que la question du rehaussement de la prestation de base est envisageable dans les circonstances parce qu'on ne peut pas vivre avec 623 $ par mois.

M. Gagnon (Marc-André) : O.K., donc, vous seriez favorable à ce qu'on la rehausse, la prestation de base.

M. Turcotte : Oui.

M. Gagnon (Marc-André) : C'est clair, merci.

La Modératrice : Merci. Y a-t-il d'autres questions? Merci.

Mme David (Gouin) : Merci à vous.

(Fin à 9 h 49)

Participants


Document(s) associé(s)