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Point de presse de M. Simon Jolin-Barrette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Le jeudi 1 décembre 2016, 11 h 05

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinq minutes)

M. Jolin-Barrette : Alors, bonjour à tous. Au printemps 2009, François Legault et François Bonnardel ont dévoilé le scandale des fonds d'investissement économiques régionaux, communément appelés les FIER. Je suis persuadé que les Québécois se souviennent de ce feuilleton peu glorieux du Parti libéral du Québec. Des proches du parti au pouvoir étaient placés sur les conseils d'administration des FIER et investissaient dans des entreprises pour lesquelles ils avaient des intérêts, alors qu'elles étaient hors région. Des entreprises dont les patrons étaient, bien souvent, des donateurs libéraux eux-mêmes, comme Luigi Coretti chez BCIA. Après que le scandale ait éclaté au grand jour, le Vérificateur général du Québec a entrepris une enquête.

Nous avons obtenu des échanges courriel entre Pietro Perrino, l'actuel secrétaire général associé du gouvernement, nommé par M. Couillard, et M. Coretti. Ces échanges de courriels montrent notamment que M. Perrino et M. Coretti se sont entendus sur les réponses qu'ils allaient donner au Vérificateur général du Québec, qu'Investissement Québec a couru après M. Perrino pendant des mois pour qu'il justifie l'investissement d'un FIER du Saguenay dans une agence de sécurité de Montréal, qu'un an après le dévoilement du scandale, en mars 2010, Pietro Perrino était toujours incapable de démontrer que BCIA avait des activités au Saguenay, BCIA s'est par la suite déclarée insolvable en avril 2010, que le 9 février 2010, dans les semaines précédant la faillite de BCIA, Pietro Perrino se voit confirmer le versement d'une option de 0,4 % par BCIA. Comme par hasard, dans les jours suivant la «cut», un courriel de M. Samuel à M. Perrino qui demande à M. Perrino de faire des pressions auprès de M. Jacques Daoust, président d'Investissement Québec à l'époque... Je vais vous lire un extrait : «Pietro, j'ai parlé à Luigi et Steven concernant l'option de 0,4 % sur laquelle il y a eu une entente. J'ai donné les instructions à Steven de revoir les documents pour rendre cette option accessible sur ma participation de 5 %, celle de Luigi ou encore celle de la compagnie. Il y a trois poches à partir desquelles cette option peut être payée, mais ça va être fait. Laisse-nous déterminer à partir de quelle poche... J'imagine que la poche à partir de laquelle ça va venir ne te dérange pas.» Ça, c'était le 9 février.

Dans les jours suivants, selon les courriels, BCIA essaie de se renflouer auprès d'institutions financières diverses. Le 29 avril, BCIA se déclare insolvable, et les contribuables québécois perdent des millions de dollars. Nous ne savons pas si M. Perrino a reçu une commission. On sait qu'il s'est négocié une option, selon ces courriels. S'il y a eu effectivement versement d'une «cut» à M. Perrino juste avant la faillite de BCIA, c'est extrêmement troublant parce que les Québécois ont perdu des millions de dollars.

D'un côté, vous avez les contribuables québécois qui perdent des millions et, de l'autre, vous avez un administrateur libéral, lui, qui aurait vu une «cut» lui être versée, tout ça dans un contexte où M. Perrino était parfaitement au courant de la situation financière de BCIA, puisqu'il recevait régulièrement une mise à jour des états financiers de BCIA, toujours selon les échanges courriels dont vous avez copie.

Nous avons déjà demandé, pour d'autres raisons, la démission de M. Perrino. Pour nous, c'est une nomination partisane qui n'avait pas lieu d'être. Son rôle dans le scandale des FIER était déjà très important, mais avec les révélations d'aujourd'hui, le gouvernement n'a plus le choix. Non seulement M. Perrino doit être démis de ses fonctions, mais les vérifications doivent être faites. Est-ce que M. Perrino a reçu une «cut»? Et, si oui, à combien se chiffre-t-elle? Et le gouvernement de M. Couillard doit donner des réponses aux Québécois, qui ont perdu des millions dans ces projets.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que cette «cut» là était illégale, selon vous? Est-ce qu'il y a quelque chose, là, qui était contraire, peut-être, à une convention d'investisseurs, puisqu'il était investisseur dans l'entreprise de M. Coretti?

M. Jolin-Barrette : Je ne suis pas en mesure de vous dire si une telle «cut» ou une telle option était illégale. Mais la question, à tout le moins, c'est de savoir est-ce qu'il était moral d'avoir une «cut» sur des investissements publics alors que les Québécois ont perdu des millions de dollars dans cette aventure des FIER là, des FIER qui étaient gérés par des administrateurs libéraux. La question, elle est là.

M. Robillard (Alexandre) : Donc, on est plus au niveau des apparences, selon vous? Ça pose question sur la pertinence d'avoir M. Perrino dans l'entourage de M. Couillard, mais sans autre fondement que vos questions morales, c'est ça?

M. Jolin-Barrette : Bien, la question, elle est grave quand même. Vous aviez des fonds d'investissement régionaux qui devaient servir à financer les entreprises régionales pour amener des jobs en région, pour développer les régions. Vous avez des entreprises de Montréal qui n'avaient même pas d'adresse. Vous allez le voir dans les courriels, M. Perrino demande à M. Coretti : Est-ce que tu peux me vérifier si c'est bien ça, l'adresse qu'on avait? Je ne sais pas, je ne sais pas trop. Tu peux-tu me confirmer qu'on va être sur place, finalement? Est-ce que BCIA...

La question qui se pose, c'est que... Le secrétaire général associé a énormément d'influence, c'est un des plus hauts fonctionnaires de l'État québécois. Il faut s'assurer que, dans le cadre de son poste, il ait à coeur l'intérêt des Québécois. Et surtout...

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous considérez que M. Perrino...

M. Jolin-Barrette : ...et surtout, si je peux terminer, à partir du moment où vous avez un gestionnaire de FIER qui a possiblement reçu une cotisation et que les Québécois ont perdu des millions de dollars, ça soulève des questions sur la moralité...

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous considérez que M. Perrino a participé à une fraude?

M. Jolin-Barrette : Je ne suis pas en mesure de dire cette information-là et de juger. Ça sera à évaluer, mais c'est pour ça qu'on vous transmet l'information...

M. Laforest (Alain) : Vous considérez que M. Perrino pouvait savoir que M. Coretti était en train d'organiser une fraude?

M. Jolin-Barrette : Je n'ai pas cette information-là. Par contre, les questions qu'on soulève aujourd'hui, ce sont des questions d'intérêt public parce que ça touche l'argent des Québécois.

M. Laforest (Alain) : Alors, comment on peut arriver à dire qu'il y a un lien...

M. Jolin-Barrette : Mais, écoutez, il y a un lien. Vous vous retrouvez avec quelqu'un qui est au bureau du premier ministre, qui se retrouve à avoir négocié une «cut» par rapport à de l'argent public qui a été versé, où est-ce que BCIA a fait faillite, et les Québécois ont perdu des millions de dollars...

M. Laforest (Alain) : Alors, il est où, le problème, si le monsieur n'est pas au courant de ce qui se passe?

M. Jolin-Barrette : Quel monsieur?

M. Laforest (Alain) : Bien, M. Perrino. Est-ce qu'il est coupable par association? Est-ce que vous le mettez coupable par association?

M. Jolin-Barrette : Je ne le mets pas coupable par association. Nous, on pose des questions, aujourd'hui, au gouvernement. Et est-ce que le gouvernement Couillard, avant de nommer M. Perrino, avait fait toutes ces vérifications-là? C'est extrêmement important parce que c'est de l'argent public qui est en jeu. Et ça ne sera pas acceptable que M. Perrino ait obtenu une «cut» à partir du moment où BCIA a fait faillite puis est partie avec l'argent des Québécois.

M. Croteau (Martin) : Qu'est-ce que ça prouve, cet échange de courriels là?

M. Jolin-Barrette : Bien, ça démontre que M. Perrino était au courant de la situation financière de BCIA. Ça démontre également qu'ils se sont arrangés, M. Perrino et M. Coretti. Vous trouverez, là, le courriel du 21 septembre 2009, où le Vérificateur général du Québec pose une question à M. Perrino, et M. Perrino demande à M. Coretti : Écoute, je vais lui répondre ça, est-ce que c'est correct que je réponde ça au Vérificateur général? Pourquoi est-ce que M. Perrino consulte M. Coretti sur une réponse à donner au Vérificateur général?

M. Croteau (Martin) : Mais vous posez une question, mais ça prouve quoi? Qu'est-ce que ça prouve? Qu'est-ce que ça démontre, à vos yeux?

M. Jolin-Barrette : Bien, écoutez, on pourra en tirer les conclusions. C'est le gouvernement qui doit répondre suite à ces informations-là qu'on rend publiques aujourd'hui. Mais une chose qui est certaine, c'est que ces informations-là doivent être communiquées au public parce que ça soulève énormément de questions sur l'utilisation des fonds publics. Et, surtout, pourquoi le secrétaire général associé du gouvernement, le numéro deux du gouvernement se retrouve dans une telle situation où il aurait négocié une «cut» pour lui alors que des millions de dollars ont été perdus dans le scandale des FIER?

M. Dutrisac (Robert) : Est-ce que ce n'est pas la seule participation au scandale des FIER de M. Perrino que vous remettez et ressassez, finalement? Parce que, bon, à l'époque, on savait que M. Perrino avait été impliqué dans ce FIER là avec cette entreprise-là. Est-ce que le seul fait que M. Perrino ait baigné, justement, dans ce scandale des FIER là fait en sorte qu'il est inéligible pour occuper le poste du numéro deux au sein du gouvernement?

M. Jolin-Barrette : La question qui se pose, c'est... Nous ne savions pas que M. Perrino avait obtenu des options relativement à BCIA. Deuxièmement...

M. Dutrisac (Robert) : Oui, mais on savait qu'il était actionnaire de BCIA, je crois, là. Ces gens-là investissaient dans leurs propres entreprises, donc c'est normal, pour un actionnaire, d'obtenir des options.

M. Jolin-Barrette : Deuxièmement, on ne savait pas non plus que M. Perrino s'était arrangé avec M. Coretti pour savoir quelle réponse à donner au Vérificateur général du Québec. Comment ça se fait...

M. Laforest (Alain) : Est-ce que c'est illégal, ça?

M. Jolin-Barrette : Bien, comment ça se fait, lorsque le Vérificateur général du Québec fait enquête, qu'on s'arrange avec ses partenaires pour donner une réponse, pour valider que c'est la bonne réponse que je vais donner?

M. Laforest (Alain) : ...qu'il a agi dans l'illégalité.

M. Jolin-Barrette : Ça soulève des questions préoccupantes. On n'est pas en mesure de dire : Est-ce qu'il s'agit une situation illégale? À tout le moins, ça soulève des questions.

M. Laforest (Alain) : Vous êtes très prudent, M. Jolin-Barrette, là.

M. Jolin-Barrette : Et, sur la question de moralité, on soulève des questions parce qu'à mon point de vue c'est immoral.

M. Caron (Régys) : Le leader du gouvernement vous a suggéré, si ce n'est pas déjà fait, de soumettre ces informations-là à la police. Allez-vous le faire si ça n'a pas été fait?

M. Jolin-Barrette : Bien, écoutez, M. Coretti a été accusé au criminel. On a vu, la semaine dernière ou il y a deux semaines, que les accusations ont été retirées, notamment à cause de l'arrêt Jordan, parce que le Parti libéral ne s'occupe pas du système de justice. Donc, la question qui se pose, c'est : Pourquoi le Parti libéral ne s'occupe pas du système de justice?

M. Caron (Régys) : Non, mais vous ne répondez pas, là. Est-ce que cette information-là a été transmise à la police ou allez-vous le faire? Allez-vous la fournir s'il y a matière à enquête, là?

M. Jolin-Barrette : Toutes les possibilités sont invoquées, mais aujourd'hui on rend publique l'information parce qu'on se retrouve avec quelqu'un qui est numéro deux du gouvernement, qui est en position d'autorité au gouvernement, et ça soulève des questions préoccupantes.

M. Caron (Régys) : Allez-vous porter plainte, M. Jolin-Barrette? Est-ce que la CAQ va porter plainte sur une affaire comme ça?

M. Jolin-Barrette : Les documents que nous avons sont rendus publics, la police a déjà accusé M. Coretti dans un dossier relativement...

M. Caron (Régys) : Donc, vous ne porterez pas plainte. Vous dites : On rend l'information publique, la police va prendre la balle au bond. C'est-u ça que vous dites?

M. Jolin-Barrette : Bien, écoutez, la police peut saisir les documents et elle-même faire son travail d'enquête.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous demandez à la police de vérifier vos allégations?

M. Jolin-Barrette : Je pense qu'à partir du moment où l'information est sur la place publique, la police doit faire son travail.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que le gouvernement doit faire quelque chose? Est-ce que le premier ministre doit faire quelque chose dans l'intervalle?

M. Jolin-Barrette : Bien, écoutez, nous, on demande au gouvernement de démettre M. Perrino de ses fonctions parce qu'on considère, à la lumière des courriels, de la preuve que vous avez devant vous, qu'il n'est pas apte à occuper ce poste-là. Ça soulève énormément de questions relativement aux liens qui existent entre M. Perrino, entre M. Coretti, par rapport aux réponses qu'on donne au Vérificateur général; deuxièmement, par rapport au versement d'une «cut», d'une option avant la faillite de BCIA, dans laquelle les Québécois ont perdu des millions de dollars.

M. Robitaille (Antoine) : On a l'impression que vous êtes moins affirmatif qu'en Chambre. Est-ce qu'on se trompe?

M. Jolin-Barrette : Je réponds à vos questions.

M. Laforest (Alain) : Bien non. On vous demande si vous allez porter plainte, on vous demande si c'est illégal, on vous demande si c'est une fraude puis la preuve repose sur quoi, puis vous nous dites : Les documents sont là.

M. Jolin-Barrette : Bien, effectivement, les documents sont là, les courriels sont là. En Chambre, j'ai questionné à savoir : Est-ce que toutes les vérifications avaient été faites par rapport à la nomination de Pietro Perrino? C'est ce que j'ai demandé à la ministre de la Justice. J'ai demandé de vérifier également les liens. Donc, je vous dis la même chose que j'ai dite en Chambre aujourd'hui.

M. Laforest (Alain) : Dans le dossier de Yan Plante, vous êtes allé directement à la police. Là, vous avez des preuves, vous n'allez pas à la police?

M. Jolin-Barrette : Bien, M. Laforest, chaque dossier est un cas d'espèce, comme on dit. Donc, dans ce dossier-là, je soulève la question publiquement et j'amène ça au gouvernement.

M. Caron (Régys) : Mais pourquoi vous ne portez pas plainte, vous?

M. Jolin-Barrette : Bien, écoutez, ça peut être une option à envisager aussi. Aujourd'hui, avec l'information que nous avons, nous voulons des réponses du gouvernement. Parce qu'il faut se le dire, M. Perrino est en poste actuellement au gouvernement. Il faut que le premier ministre Couillard fasse ses vérifications. Était-il au courant? M. Fournier a refusé de répondre à la question. Mme Vallée ne s'est pas levée pour répondre à la question. Donc, il y a des vérifications à faire lorsque vous avez un employé... puis des allégations comme ça aussi parce que c'était de l'argent public, et vous vous retrouvez avec quelqu'un qui est numéro deux du gouvernement.

M. Caron (Régys) : Comment pouvez-vous demander au gouvernement de démettre quelqu'un lorsqu'il n'y a pas d'accusation? Il n'y a manifestement... en tout cas il n'y a rien encore d'étayé pour justifier quand même, là, un congédiement.

M. Jolin-Barrette : Premièrement, c'était une nomination partisane. Deuxièmement, la situation, elle est immorale, présentement, immorale. Donc, le gouvernement doit se regarder dans le miroir, regarder les documents qui ont été rendus publics, et rencontrer M. Perrino, et vraiment se poser des questions à savoir : Quelles ont été les actions de M. Perrino durant ces années-là? Et comment ça se fait, comment ça se fait que les Québécois ont perdu des millions de dollars dans des fonds comme ça et il semble que des administrateurs proches du Parti libéral, eux, aient pu avoir une «cut», aient pu avoir une option dans un dossier?

M. Laforest (Alain) : M. Fournier a dit, en Chambre — il n'a pas utilisé le mot, mais je vais l'utiliser ici, là — que vous faisiez du salissage. Vous lui répondez quoi?

M. Jolin-Barrette : Bien, écoutez, M. Fournier est très bon pour renvoyer la balle à tout le monde, mais je pense qu'il doit se regarder dans le miroir et démontrer que son gouvernement fait preuve d'intégrité, ce qu'il n'a pas réussi à faire depuis les deux ans et demi que je suis ici. Et ce qu'on a surtout constaté, c'est que le gouvernement libéral a l'éthique élastique dans plusieurs dossiers : on a eu le dossier de M. Hamad, le dossier de M. Lessard, puis ça continue encore aujourd'hui, le dossier de M. Daoust aussi, qui a menti aux parlementaires. Donc, je pense que M. Fournier n'a aucune leçon à donner à ses collègues parlementaires de l'opposition.

Le Modérateur : Ryan.

M. Hicks (Ryan) : What do you think these e-mails show?

M. Jolin-Barrette : It shows a link between Pietro Perrino and Luigi Coretti, Luigi Coretti who was accused of criminal offence, and where the accusations were dropped last week or two weeks ago about some fraudulent accusations. So, we see in these e-mails that there was a cut for Mr. Perrino on the company BCIA because they were putting money, public money in «fonds d'investissements régionaux». So, it shows us that we had some questions about that information.

M. Hicks (Ryan) : And what kinds of verifications should the Premier's office be doing and what would the goal of that be?

M. Jolin-Barrette : Well, you know Pietro Perrino, he's the second most important person in the Government for the administrative section. So, this person is the one who deals in a cut for him before the fact that BCIA goes bankrupt. So, we lost a lot of public money during the same time that Liberal people backed their business in the deal.

And the other important thing is that the fact that the Auditor General asked some questions to Pietro Perrino, and he asked multiple times, before answering to the Auditor General, Luigi Coretti to make their versions OK each other together.

So, it's some serious questions, and we want to know the truth about that. Did Pietro Perrino receive a cut in that deal? And why does Mr. Couillard make the nomination of Mr. Perrino at that office? Merci.

(Fin à 11 h 21)

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