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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Le mercredi 8 février 2017, 9 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante et une minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Écoutez, l'annonce, hier soir, du gouvernement fédéral de son investissement dans Bombardier vient démontrer que le gouvernement Couillard a mal négocié. D'abord, je veux le répéter — puis c'est important, là, que le premier ministre n'interprète pas nos propos comme il l'a fait dans le passé — pour moi, Bombardier, c'est une des plus belles entreprises québécoises, je dirais même une des plus belles entreprises canadiennes.

Ceci étant dit, chez Bombardier, il y a trois divisions. Il y en a deux qui vont bien, puis une division qui, je dirais, a un avenir incertain, très incertain. Bon, les deux divisions qui vont bien, d'abord il y a la division Transport, qui fabrique des trains, des wagons de métro. Cette division-là va très bien puis, avec ce qu'on peut prévoir comme développement du transport en commun dans les prochaines années, c'est une division qui est très prometteuse. Il y a une deuxième division qui tire bien son épingle du jeu, c'est la division des jets d'affaires, incluant les Global, donc des petits appareils qui ont des compétiteurs, là, comme Embraer et quelques compagnies de taille plus petite. Et il y a une troisième division que Bombardier a choisi de lancer, ce sont les avions commerciaux, donc les avions qui ont plus que 120 places. Bon, on parle évidemment de la série C. Ce que ça veut dire, c'est que Bombardier, en choisissant de démarrer une division d'avions commerciaux, vient s'attaquer à deux géants, Boeing et Airbus, des compagnies qui offrent une gamme d'appareils, donc pas un seul appareil, mais ils peuvent offrir des appareils de 150 places, 250 places, 350 places. Ils offrent toute la gamme, ils sont très agressifs.

Et donc la division CSeries, c'est une division qui est très, très, très risquée. Jusqu'à présent, les seuls avions qui ont été vendus de la série C ont été vendus à perte, ça veut dire en bas du prix coûtant, des avions qui ont été vendus à Delta, à Air Canada. En plus, on a fait un cadeau à Air Canada en échange, en disant : Les 1 800 emplois garantis chez Aveos, on oublie cette garantie-là, donc vous n'êtes plus obligés de créer les 1 800 emplois très bien payés de mécaniciens si vous achetez les avions. Donc, pour l'instant, malheureusement, Bombardier n'a pas réussi encore à vendre des avions de la CSeries au vrai prix, puis il n'y a pas eu de vente depuis déjà un certain temps.

Donc, on apprend hier soir que le gouvernement fédéral investit 370 millions. D'abord, il y a 240 millions qui sont pour le Global 7000, qui est construit en Ontario, donc ça n'a rien à voir avec le Québec, ce 240 millions là. Puis il y a un 120 millions qui est pour la série C. Donc, 120 millions versus 1,3 milliard, c'est 10 % du montant qu'a investi le gouvernement du Québec. Et il faut remarquer aussi que le gouvernement fédéral, contrairement au gouvernement du Québec, a réussi à avoir des garanties, garanties que la recherche et développement serait faite au Canada, que les avions seraient assemblés au Canada, des garanties que n'avait pas exigées le gouvernement du Québec.

L'autre chose qui est remarquable, c'est que le 1,3 milliard qui est investi par le gouvernement du Québec est investi sous forme de capital-actions dans une seule division, celle qui va moins bien, la série C, alors que les prêts du gouvernement fédéral, bien, ce sont des prêts, donc une dette. Ça veut dire que — puis on ne le souhaite pas, là, mais c'est quand même possible — si la division CSeries faisait faillite demain matin, le gouvernement fédéral serait remboursé avant le gouvernement du Québec. Donc, je pense qu'on a la preuve, là, hein, que le gouvernement du Québec a mal négocié.

L'autre chose aussi qu'il faut rappeler… Rappelez-vous l'ancien ministre de l'Économie, Jacques Daoust, hein, puis j'ai une citation de lui en Chambre, il a dit : Si le gouvernement obtient un meilleur deal que le gouvernement du Québec, on va pouvoir avoir le droit à ce même deal. C'est ce qu'il avait dit à l'époque. Donc, je ne sais pas si ça s'applique toujours, mais ce qu'on se rend compte actuellement, c'est que le gouvernement du Québec, malgré un investissement de 1,3 milliard, là — c'est beaucoup d'argent, 1,3 milliard, là, hein, on parlait de baisses d'impôt de 1 000 $ par famille, qui coûtaient 1,7 milliard, on aurait pu baisser les impôts de 750 $ par famille avec 1,3 milliard — il est à risque, sans aucune garantie.

Donc, on se retrouve dans une situation où Philippe Couillard a fait prendre un risque énorme aux Québécois, sans obtenir aucune garantie. Donc, le gouvernement Couillard a négocié comme un pee-wee, comme un amateur. Donc, moi, je demande à Philippe Couillard aujourd'hui de se retrousser les manches puis d'aller renégocier l'entente d'abord avec Bombardier, mais aussi avec Justin Trudeau. Moi, je pense que les actions que détient le gouvernement du Québec dans la série C, Philippe Couillard devrait convaincre Justin Trudeau d'en acheter la moitié, hein? Bombardier, c'est une grande entreprise québécoise, c'est une grande entreprise canadienne. Le gouvernement fédéral a déjà investi dans le domaine de l'automobile, pourquoi il ne ferait pas la même chose dans le domaine de l'aviation?

Et moi, je pense que, là, ce que Philippe Couillard doit faire aussi, c'est d'obtenir des garanties, des garanties sur les emplois au Québec, et il doit aller négocier rapidement.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'il fallait sauver Bombardier? Parce que c'est ce que le gouvernement laisse entendre dans le communiqué de son porte-parole hier soir, là : On a sauvé Bombardier; Delta, Air Canada sont derrière, il y a un carnet de commandes de 300 appareils. Est-ce qu'il fallait sauver Bombardier en injectant ce milliard de dollars là?

M. Legault : Bon, d'abord, il fallait sauver Bombardier, la division Transport et la division jet d'affaires, ça, c'est certain. La division CSeries, c'est une bonne question à se poser. En tout cas, on n'aurait pas dû le faire seuls, on aurait dû partager ce risque-là. Mais, encore aujourd'hui, la division de la série C est très risquée. Donc, c'est une bonne question, puis c'est pour ça que moi, je dis : Le 1,3 milliard que les Québécois ont investi dans la série C, on devrait en revendre la moitié au gouvernement fédéral. On ne peut pas être seuls à assumer un montant aussi important. Et on doit aussi, hein… parce que, sur à peu près les 16 000 emplois qu'il y a au Québec, il y en a 2 000 dans la série C. On aurait dû demander des garanties sur les 14 000 emplois qui sont dans les deux divisions qui vont bien. Je pense qu'on a le droit, avec 1,3 milliard, de demander ces garanties-là. Donc, un, on doit partager le risque et, deux, on doit aussi demander des garanties dans les deux divisions qui créent le plus d'emplois, 14 000 sur 16 000.

Donc, dans le fond, pourquoi le gouvernement du Québec intervient? C'est pour sauver des emplois. Mais, quand on parle d'emplois, on ne parle pas seulement des 2 000 de la série C qui sont à risque, on parle aussi des 14 000 dans les autres divisions qui vont bien.

M. Boivin (Mathieu) : Donc, M. Legault, 650 millions, le fédéral devrait faire un chèque en plus du 372 millions de garantie de prêt?

M. Legault : Oui. Moi, je pense…

M. Lacroix (Louis) : Mais ça n'amènerait pas d'eau au moulin, d'argent de plus à Bombardier, ça.

M. Legault : Oui, mais ça viendrait partager le risque. Actuellement, ce sont les Québécois seuls qui prennent tout le risque. Puis honnêtement, là, c'est disproportionné, compte tenu du nombre d'emplois, de dire… 1,3 milliard pour aller se battre contre Boeing puis Airbus, là, moi, je trouve ça disproportionné comme risque. Et au moins, si on le partageait avec le fédéral, bien, on pourrait le partager avec les contribuables de l'ensemble du Canada.

M. Laforest (Alain) : Vous rêvez un petit peu en couleurs. Ils viennent de donner 343 millions, là. Ils ne voudront pas racheter les parts du Québec, là.

M. Legault : Oui, mais M. Couillard avait dit : Moi, je suis confiant que le fédéral va investir le même montant que le Québec, hein? N'oubliez pas, 1,3 milliard…

M. Laforest (Alain) : Ce n'est pas ça qu'ils ont fait, là.

M. Legault : Bien, c'est ça, mais là 1,3 milliard… Ils en mettent 370 millions, dont 240 millions en Ontario. Bien là, il manque 1 milliard, hein? C'est pour ça que je dis : Si au moins ils mettaient 650 millions pour acheter la moitié des actions de la série C, moi, je pense que, là, on commencerait à avoir une entente qui est plus équilibrée.

M. Laforest (Alain) : C'est quoi, le signal que le fédéral a envoyé là-dessus?

M. Legault : Pardon?

M. Laforest (Alain) : C'est quoi, le signal que le fédéral vient d'envoyer?

M. Legault : Bien, le signal qu'il a envoyé, c'est que, un, il a plus ou moins confiance dans la série C. Deux, il a demandé des garanties, hein, il a dit : Je vous fais un prêt, puis le prêt, il est déboursable sur quatre ans. Donc, un prêt, hein? Quand on regarde dans un bilan, il y a la dette, puis il y a le capital-actions. Donc, ils ont choisi de ne pas aller dans le capital-actions, ils sont allés dans une portion qui est plus garantie, donc ils seraient payés avant tous les actionnaires, donc ont pris beaucoup moins de risques, puis ils ont exigé que la recherche et développement puis l'assemblage des avions se fasse au Canada. C'est tout à fait normal, c'est ce qu'on demande depuis le début. Philippe Couillard, là, est comme un petit gars en culottes courtes qui n'a pas fait les bonnes demandes à Bombardier.

M. Lacroix (Louis) : Mais votre proposition, M. Legault, je cherche à voir de quelle façon Bombardier pourrait en bénéficier. Parce que c'est ça, le but de l'aide qu'on accorde à Bombardier, autant au Québec qu'à Ottawa, c'est pour aider Bombardier à se tirer d'affaire, finalement. Alors, je vois mal comment le fait de racheter la moitié des actions du gouvernement du Québec va aider Bombardier. Je comprends, là, l'histoire de partager le risque, mais de quelle façon ça aide Bombardier, ça?

M. Legault : Bien, écoutez, actuellement, là, ça aide à diminuer le risque. Bombardier dit : Je n'ai plus besoin des liquidités que je demandais. Parfait. Mais on a toujours une division qui est très à risque, hein? Bon, on sait que Bombardier a essayé même de la vendre à Boeing, n'a pas réussi à la vendre. Donc, moi, mon inquiétude, c'est qu'on se retrouve dans quelques années avec la division Transport, la division de jets d'affaires puis peut-être une division de la CSeries qui pourrait disparaître. Et là ça veut dire que, si demain matin, par exemple, on vendait à perte la division de la série C à Boeing ou à Airbus, ce seraient les Québécois seuls qui assumeraient la facture. Moi, je ne trouve pas ça juste quand on regarde ce que le fédéral a déjà fait dans le domaine de l'automobile.

M. Lacroix (Louis) : Mais, si le fédéral n'a pas donné une cent, n'a pas donné une cent — il fait un prêt, alors, il ne donne pas d'argent — alors pourquoi il investirait là-dedans? Pourquoi il ferait ça? Il n'a aucune raison...

M. Legault : Pourquoi il ferait ça? Parce que Bombardier, c'est une grande entreprise canadienne et il a le devoir, comme le gouvernement du Québec, d'aider une grande entreprise canadienne puis de partager le risque du gouvernement du Québec. C'est très important.

M. Croteau (Martin) : M. Legault, qu'est-ce que vous pensez de la refonte de la carte électorale qui ferait en sorte que Manon Massé perdrait sa circonscription?

M. Legault : Bon, il y a deux choses dans la réforme électorale. D'abord, il y a des régions, comme Lanaudière et Laurentides, où il y a eu des fortes augmentations du nombre de voteurs. Donc, c'est normal qu'on augmente le nombre de circonscriptions dans les Laurentides puis dans Lanaudière. Étant donné qu'au total on ne souhaite pas augmenter le nombre de circonscriptions, ça veut dire qu'il y a des régions, dont Montréal, dont la Mauricie, qui perdent des comtés.

La vraie question dans le dossier de Manon Massé, c'est : Est-ce que les libéraux ont fait des représentations qui pourraient être avantageuses politiquement pour mélanger des populations qui, traditionnellement, votent libéral avec des populations qui, traditionnellement, ne votent pas libéral? La question se pose. N'oubliez pas que, dans la première proposition, on proposait de fusionner Outremont et Mont-Royal. Bon, c'est vrai que la ville d'Outremont est francophone, mais la circonscription d'Outremont est multiethnique comme ville Mont-Royal.

Maintenant, d'aller mélanger Sainte-Marie—Saint-Jacques avec Westmount, effectivement la question se pose. Puis moi, je pense qu'on devrait... Là, on nous arrive à la dernière minute, on nous dit : On a trois semaines. Ce que j'ai dit à Manon Massé, c'est qu'elle peut compter sur nous pour s'assurer que toutes les personnes qui veulent se faire entendre puissent se faire entendre, pas seulement les libéraux.

M. Croteau (Martin) : Donc, vous craignez, vous aussi, qu'il y ait eu une forme de «gerrymandering», comme l'évoquait M. Khadir hier?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est une question qui se pose, là. Quelle est la meilleure façon... On est d'accord qu'il faut retirer un comté, compte tenu de la population, qui, toutes proportions gardées, a diminué. Maintenant, il faut essayer de mettre ensemble des populations qui se ressemblent. Donc, moi, je pense qu'on devrait être ouverts à d'autres propositions.

M. Robillard (Alexandre) : M. Khadir, hier, il disait que, normalement, ce genre de modification majeure là est soumise à la discussion avant d'en arriver au changement comme tel.

M. Legault : Bien, c'est ce que le Directeur général des élections fait, là, il dit : On soumet cette deuxième carte à la discussion. La seule affaire, c'est que la période semble courte, là, trois semaines, je pense. Il faut qu'on donne le temps à tout le monde de se faire entendre.

M. Robillard (Alexandre) : Mais ce que semblait dire M. Khadir, c'est que ça aurait dû être déjà sur la table au même titre qu'Outremont puis Mont-Royal. Ça, est-ce que vous trouvez que c'est inhabituel ou bizarre que ça n'ait pas été sur la table dans le portrait?

M. Legault : Bien, non. Ce qu'on a fait, c'est qu'on a présenté une première carte, on a écouté les représentations. Je sais que, dans plusieurs comtés, il y a eu beaucoup de représentations de représentants libéraux, hein? Ils sont très, très, très présents pour faire des suggestions. Là, il y a une deuxième carte. On va entendre les réactions de tout le monde et on devrait entendre, entre autres, les réactions des gens de l'est de Montréal.

M. Robillard (Alexandre) : Sur Bombardier, quand même, c'est clair, le fédéral doit faire plus pour Bombardier?

M. Legault : Oui, absolument. Bombardier mérite d'être aidée, mais le gouvernement fédéral doit en faire plus. Et deuxièmement le gouvernement du Québec a mal négocié, n'avait obtenu aucune garantie, contrairement... Écoutez, on se retrouve dans une situation où, pour 1,3 milliard, on n'a aucune garantie puis, pour 370 millions, le gouvernement fédéral a des garanties. Donc, trouvez l'erreur. L'erreur, là, c'est qu'on n'a pas de bon négociateur à Québec. C'est ça. Donc, il faut renégocier.

M. Lecavalier (Charles) : M. Legault, qu'est-ce que vous pensez du rapport de Paul St-Pierre Plamondon qui dit que le Parti québécois est vieillissant et déconnecté?

M. Legault : Bien, moi, je pense que c'est l'option qui est vieillissante, hein? La souveraineté du Québec, ça ne rejoint pas les jeunes, hein? On voyait, je pense, c'est quoi, 23 % d'appui seulement chez les jeunes de 18 à 24 ans, là, dans le dernier sondage. Bien, écoutez, c'est ça qui est le problème, là. On n'a pas besoin de chercher loin. Et puis, bien, en tout cas, moi, ça fait longtemps que je l'ai compris.

La Modératrice : Dernière question en français, Nicolas Vigneault.

M. Vigneault (Nicolas) : Donc, c'est ça, là, pour vous, le PQ n'a pas à se renouveler. L'unique responsable de tout ça, c'est vraiment l'option.

M. Legault : Moi, je pense que c'est vraiment l'option. C'est la souveraineté du Québec, là, qui n'est pas une préoccupation, une priorité pour les jeunes au Québec.

M. Laforest (Alain) : Le PQ n'a plus sa place?

M. Legault : Moi, je pense qu'il y aura toujours des souverainistes au Québec, là, mais ça va devenir de plus en plus difficile d'aspirer à former un gouvernement.

La Modératrice : Question en anglais.

M. Hicks (Ryan) : What is your issue, your problem with the way the federal Government has decided to help out Bombardier?

M. Legault : OK, first we have to remember everybody that, in Bombardier, we have three divisions. Two are going well, the one with jets and the one with transport, manufacturing of trains, etc. There's a division who's very, very risky, the CSeries division. They try to sell some aircrafts in competition with two major manufacturers, Boeing and Airbus. And at Boeing and Airbus they have aircrafts of 250 places, 350 places, and they are strong financially, and they don't want to see a new player coming into the ball game. So, I think it's very risky. So, that's why I thought, since the beginning, that in exchange for an investment of $1.3 million, the Québec Government must have asked for guarantees on the two good divisions at Bombardier. They didn't ask for it. We saw yesterday that, first, the federal Government invested an amount a lot lower than the one of the Québec Government, we're talking about $370 million. Out of this $370 million, 240 is for the Global 7 000, manufactured in Ontario, and only 120 for the CSeries, and it's a loan, it's not capital. So, it means that, if there's a bankruptcy of the CSeries division, the federal Government will be paid before the Québec Government.

So, what I asked today is two things. I think that, first, Mr. Couillard should renegotiate with Bombardier and ask for some guarantees for the 16,000 jobs in Québec, including the ones in the transport division and the jets division, and Mr. Couillard must ask Justin Trudeau to buy back half of the shares in the CSeries. So, out of $1.3 billion, they must sell 650 with the federal Government in order to share the risk with the federal Government, like they did in the automobile industry.

Mme Fletcher (Raquel) : But just because the Québec Government invested in Bombardier, that doesn't bind the federal Government to anything. Are you more upset with the feds or are you more upset with Couillard?

M. Legault : No, I'm upset with Couillard because, when you look at Bombardier, it's one of the major Canadian companies. When you look at exportation every month, you will see that the aircraft exportation represents a big part of Canadian exportations, so they have the responsibility to invest. But one thing is clear, when it comes to economy, Philippe Couillard proves he's in the minor leagues.

Une voix : Merci beaucoup. Il va falloir y aller.

(Fin à 10 h 1)

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