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Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Le vendredi 17 février 2017, 14 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures vingt-deux minutes)

Mme Massé : Alors, bonjour, tout le monde. Comme vous le savez, présentement deux citoyens de Sainte-Marie—Saint-Jacques ont déposé une injonction qui est entendue ce matin, et j'ai la confirmation que nous n'aurons pas les résultats de la délibération. Le juge a annoncé qu'il allait prendre le temps de réfléchir, de délibérer là-dessus. Donc, je ne pourrai réellement commenter, puisque ça sera peut-être en début de semaine prochaine, là, j'imagine, qu'on aura plus d'information à cet effet-là, et les citoyens qui ont... je réitère, ce n'est pas Québec solidaire qui a déposé cette injonction-là, mais bien deux de mes concitoyens.

Ceci étant dit, que ce soit par la voie juridique ou la voie politique, il apparaît plutôt clair, depuis la dernière semaine, qu'il y a une forme de consensus qui se dégage tant dans la population, pas seulement auprès des gens de Sainte-Marie—Saint-Jacques, mais définitivement dans cette population-là, au niveau des différents chroniqueurs, des autres partis politiques. Il y a vraiment cet élan pour dire : Il y a quelque chose qui a été achoppé dans cette consultation-là, et c'est la consultation des citoyens de Sainte-Marie—Saint-Jacques et de Westmount—Saint-Louis, peut-être, même. Je dirais que même M. Fournier a reconnu hier, M. Fournier, leader du Parti libéral, que — et je le cite — «certains principes de justice naturelle qu'invoque Mme Massé, je pense qu'il y a là un argument».

Alors, j'en suis convaincue qu'il y a un argument parce que, quand je vais dans mon comté, quand je parle avec les gens, les gens sentent qu'il y a quelque chose qui s'écroule sur leurs pieds et qu'ils n'ont pas eu la chance de pouvoir expliquer ce qu'est le Centre-Sud de Montréal, ce qu'est Sainte-Marie—Saint-Jacques. Et c'est pourquoi nous avons déposé, comme vous le savez, cette semaine, un projet de loi, projet de loi qui est qualifié par le Parti libéral comme un projet de loi à trous. Je trouve ça un peu méprisant, parce qu'ils savent très bien, parce qu'on les a rencontrés, on leur a expliqué qu'on a voulu, justement — parce que c'est notre façon de faire de la politique — déposer un projet de loi qui suspendait le processus. Mais l'autre étape, c'est qu'on voulait construire, avec les autres partis, ce qu'allait être, comment allait se procéder la consultation pour permettre à la Commission de la représentation électorale de consulter les gens de l'île de Montréal et, bien sûr, de Sainte-Marie—Saint-Jacques.

Alors, ça me déplaît quand j'essaie, de façon très non partisane, de façon très collaborative, d'asseoir les gens ensemble pour qu'on travaille ensemble pour trouver une voie de passage, et que, dans le fond, ce qui sort c'est que Québec solidaire est partisan.

D'ailleurs, la CAQ et le PQ l'ont très bien compris. Ils se sont rapidement ralliés à cette idée. Parce qu'on a fait une proposition. Ce n'est pas juste qu'on a fait un projet de loi puis on l'a déposé en disant : Bon, on a fait notre travail. Au contraire, nous, ce qu'on a proposé, c'est simple, c'est de donner, comme ça a déjà été fait par le passé, le temps au DGE de pouvoir consulter sur l'île de Montréal pour permettre aux gens de Sainte-Marie—Saint-Jacques et à quiconque voudrait être entendu de pouvoir l'être.

La question se pose : Pourquoi le Parti libéral du Québec, présentement, est en train de freiner, je dirais, la réalisation de ça, considérant le consensus — et consensus ne veut pas dire l'unanimité, là, on s'entend — mais le consensus qui se fait entendre actuellement dans l'opinion publique à l'effet que les gens de Sainte-Marie—Saint-Jacques peuvent et doivent être consultés? Alors qu'est-ce qui fait qu'ils freinent?

C'est sûr que des questions se posent, et, dans ma réflexion, je me dis : Bien, dans le fond, peut-être qu'eux autres, ils ne sont pas prêts à prendre le risque. Parce que, nous, dans notre proposition, c'était de dire : Donnons l'opportunité aux gens de Sainte-Marie—Saint-Jacques d'être entendus, et après ça le DGE déposera sa carte, et nous accepterons ce qu'il en aura conclu par cette dernière étape de consultation là. Bien, c'est sûr que peut-être que les libéraux ont à perdre parce qu'eux ont eu la chance, à travers les représentations qu'ils ont faites tant dans Outremont et dans ville Mont-Royal, qui sont deux circonscriptions libérales qui devaient être fusionnées, donc, potentiellement, ils pouvaient perdre une circonscription là. Et maintenant ils se retrouvent dans une circonscription potentiellement... Ville-Marie, qui, à regarder d'assez près, serait très difficile à prendre pour quelqu'un d'autre que les libéraux.

Alors, peut-être la carte actuelle qui est proposée dans le dernier rapport du DGE, finalement, leur convient et qu'ils ne sont pas prêts à prendre le risque de donner au DGE la possibilité de consulter les gens de l'île de Montréal, les gens de Sainte-Marie—Saint-Jacques, et après ça de nous revenir avec une carte.

Écoutez, on va suivre ça de près. Je retourne en comté aujourd'hui même. Il est certain que je vais continuer à me faire interpeller. Il est certain que nous sommes toujours à la recherche d'une façon dont les gens de Sainte-Marie—Saint-Jacques pourront être consultés de façon publique, et je peux leur assurer que je vais me tenir debout pour leurs droits, pour faire en sorte qu'ils soient entendus. Merci.

(Fin à 14 h 28)

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