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Point de presse de M. Gaétan Lelièvre, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, et M. Sylvain Roy, porte-parole de l'opposition officielle en matière de forêts, de faune et de parcs

Version finale

Le jeudi 23 février 2017, 13 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures une minute)

M. Lelièvre : Bonjour. Aujourd'hui, on considère extrêmement important, mon collègue Sylvain Roy, député de Bonaventure, et moi-même, de faire le point sur l'état du dossier du rail gaspésien, un dossier extrêmement important.

La région de la Gaspésie a de plus en plus besoin de mettre à niveau ses moyens de transport, et le rail en fait partie. Plusieurs entreprises ont vraiment besoin d'améliorer l'offre de service pour leurs transports pour poursuivre leurs activités, qu'on pense à LM Wind Power à Gaspé, où 400 emplois sont en jeu. Un contrat très important pour les prochaines années a été débloqué, malheureusement le transport est déficient dans la région, et l'usine est menacée s'il n'y a pas amélioration des moyens de transport. Et le train est le mode de transport visé.

On sait que le dossier a fait couler beaucoup d'encre l'automne dernier, notamment. Il y a eu une prise de position unanime de la part de tous les intervenants municipaux, les intervenants économiques ainsi que les industries à l'effet que le rail, pour le transport des marchandises entre Matapédia et Gaspé, était un outil essentiel non seulement pour assurer le développement de la région, mais aussi pour assurer la continuité des entreprises qui oeuvrent, notamment, dans le domaine de l'éolien. On peut penser aussi à la cimenterie de Port-Daniel et plusieurs autres dossiers qui, pour le moment, ne veulent pas être dévoilés au public au niveau des promoteurs.

Donc, le gouvernement a été interpellé l'automne dernier, en novembre. En Chambre, nous avons eu une motion unanime de l'Assemblée nationale, de tous les partis, qui reconnaissaient l'importance de remettre en opération le chemin de fer. Mais depuis ce temps, c'est silence radio. On sait que le gouvernement avait, apparemment, un projet d'investissement pour le rail gaspésien, mais disons que le scénario retenu par le gouvernement n'était pas le même que celui retenu par les intervenants municipaux et économiques de la région, donc le gouvernement a dû refaire ses devoirs. Mais il y a plus de trois mois d'écoulés depuis ce temps-là, et le développement de la région dépend grandement, je dirais, de l'action du gouvernement.

Donc, on demande au gouvernement du Québec, notamment au ministre des Transports ainsi qu'au ministre responsable de la région Gaspésie—Les Îles, Sébastien Proulx, de s'assurer que le Conseil des ministres débloque, dans les meilleurs délais, les fonds requis pour remettre en opération notamment, minimalement, le chemin de fer au niveau du transport des marchandises entre Matapédia et Gaspé et également ne pas oublier l'importance du transport des passagers, qui devra, dans une prochaine phase, si ce n'est pas immédiatement, aussi être mis de l'avant.

Donc, c'est le message qu'on avait à transmettre aujourd'hui, l'importance et l'urgence que le gouvernement, propriétaire du chemin de fer depuis près de deux ans et qui n'a pas investi dans son rail, prenne au sérieux le cri du coeur qui a été lancé par les industriels, le monde municipal ainsi que les intervenants économiques notamment de la région de Gaspésie—Les Îles. Et là-dessus je laisse mon collègue Sylvain Roy poursuivre. Merci.

M. Roy : Merci, Gaétan. Bien, écoutez, en complément d'information, peut-être de rappeler que le gouvernement du Québec a abandonné, d'une certaine manière, la filière éolienne. Et on a dit aux entreprises : Écoutez, développez-vous des marchés extérieurs. Et ils ont fait leurs devoirs. Comme mon collègue le disait, l'entreprise de Gaspé a trouvé des marchés extérieurs, mais avec à peu près pas de moyens de transport, si ce n'est que par la route, avec toutes les problématiques que ça peut amener d'utiliser la 132. Donc, de permettre au rail de se rendre à Gaspé, c'est d'une cohérence qui n'est pas à démontrer, là. Les entreprises le nécessitent.

Et, pour ramener ça dans un contexte un peu plus global, on a beaucoup de projets de transport, actuellement, au Québec, on a le REM à Montréal. Puis là je ne parlerai pas, bon, des enjeux, mais ce qu'on peut dire, c'est que c'est un projet qui va coûter entre 6 et 7 milliards. Nous, on a besoin de 1 % de ce budget-là pour mettre en opération le rail en Gaspésie. Ça fait qu'on ne demande pas la lune. Tout ce qu'on demande, c'est qu'en 2017 on ait un moyen de transport efficace, fiable, sécuritaire pour le développement économique de notre région.

Et puis on n'a pas parlé de la 132 aussi, qui, bon, sur le côté nord, est problématique. Donc, on n'a même pas un réseau routier qui est efficient d'un bout à l'autre, on n'a pas le train. Donc, on a le droit d'exister. Les Gaspésiens veulent se développer. Il y a beaucoup d'entrepreneurs qui ont des opportunités d'affaires importantes. Donc, je pense que le message est clair, on demande au gouvernement de prendre ses responsabilités et de soutenir la Gaspésie dans son développement. Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 6)

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