(Onze heures dix-huit minutes)
M. Legault
: Oui. Bonjour,
tout le monde. Écoutez, l'Institut de la statistique du Québec a sorti hier des
chiffres qui sont accablants pour le gouvernement libéral. On apprend que le Québec
est maintenant au dernier rang des provinces et territoires pour son revenu
disponible par habitant, donc même derrière l'Île-du-Prince-Édouard.
Donc, je rappelle, en 2005, le Québec
était septième sur 13 provinces et territoires; en 2008, il était descendu au
10e rang sur 13; 2014, il était 12e; maintenant, 2015, 13e, 13e sur 13,
dernier. C'est le bilan, dans le fond, des gouvernements libéraux. On a un
échec pour le portefeuille des familles québécoises. Ça veut dire que ce sont
les Québécois qui ont le moins d'argent dans leurs poches. Les familles
québécoises sont vraiment étouffées par leur fardeau fiscal, et on apprend ce
matin que les surplus du gouvernement s'élèvent, pour les neuf premiers mois, à
3,8 milliards de dollars. Il faut comprendre, là, que c'est de l'argent
qui a été pris dans les poches des Québécois, c'est de l'argent qui vient des
taxes, des tarifs, des impôts payés par les Québécois. Le Parti libéral ne
semble pas comprendre ça.
Donc, il faut rappeler que Philippe
Couillard n'a pas respecté ses promesses électorales. Je pense, entre autres,
aux tarifs de garderie, hein? Il avait été très clair durant la dernière
campagne électorale qu'il n'y aurait pas de hausse de plus que l'inflation. Or,
beaucoup de familles ont eu des hausses de 40 %, 50 %. Donc, on est
vraiment dans une situation où il y a des surplus, des surplus qui ont été pris
dans le portefeuille des Québécois, et je pense qu'on a la confirmation ce
matin, là, qu'il y a de l'argent disponible qui doit être retourné aux familles
québécoises. Donc, on répète notre demande pour que, dès le prochain budget, on
remette 1 000 $ minimum par famille dans le portefeuille des
Québécois.
Donc, les Québécois le savaient, hein,
donc, s'en doutaient de cette position-là, mais là on a maintenant la
confirmation, les Québécois sont les plus pauvres, les plus imposés, et,
pendant ce temps-là, bien, on a un premier ministre qui prétend n'être rien de
moins que le sauveur du Québec. On va laisser les Québécois juger. Vivement
octobre 2018.
La Modératrice
: On va
prendre les questions. Alain Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour, M. Legault, Mme Roy. Que pensez-vous du fait qu'un entrepreneur qui a
déjà été associé aux Hell's Angels puisse faire des travaux actuellement devant
l'Assemblée nationale? Il n'y a rien d'illégal, faut-il le souligner, sauf
qu'on avait décidé qu'on abaisserait le coût des contrats. Je pense que vous
allez déposer une motion. C'est quoi, votre sentiment par rapport à ça
aujourd'hui?
M. Legault
: Bien, je
vais laisser effectivement Nathalie compléter, mais ça n'a pas de bon sens. Ça
n'a pas de bon sens encore une fois que les libéraux soient dans des affaires
louches, de laisser des entrepreneurs qui ont un passé plus que douteux avoir
des contrats importants.
Rappelons-nous, initialement, on avait dit :
On met le minimum... c'est-à-dire le maximum à 5 millions. On devait le
descendre ensuite à 1 million puis ensuite à 100 000 $. La CAQ
avait demandé de le ramener tout de suite à 100 000 $, puis on va
déposer une motion aujourd'hui. Mais ça n'a pas de bon sens qu'un contracteur
qui était associé aux Hell's Angels reçoive un contrat, en plus à l'Assemblée
nationale. Donc, ça vient montrer, là, que les libéraux, ce n'est pas
important, pour eux autres, la lutte à la corruption.
Je laisse peut-être Nathalie compléter.
Mme Roy
: Oui. Brièvement,
là-dessus, vous soulignez à juste titre qu'en 2014 on a fait des demandes au
gouvernement. Il y a une lettre d'ailleurs, nos collègues des communications
pourraient vous la retransmettre, on avait fait une lettre avec mon collègue de
l'époque, l'ancien député de Lévis, demandant d'abaisser ces seuils de
vérification à 100 000 $.
Alors, ce n'est pas nouveau, là. 2014,
nous sommes en 2017, on le demande depuis un bout. Et tout à l'heure je
déposerai une motion et je demanderai que l'Assemblée nationale presse le
gouvernement de réduire à 100 000 $ le seuil des contrats publics à
partir duquel les entreprises doivent obtenir une autorisation de contracter de
l'Autorité des marchés financiers, à défaut de quoi on se retrouve avec des
situations comme celles que vous nous décrivez, qu'on nous décrit ce matin dans
les journaux.
M. Laforest (Alain) : Ce
qu'on nous dit, ce qu'on disait à nos collègues, entre autres les représentants
de Pierre Moreau, c'est qu'actuellement on avait peur qu'il y ait un
engorgement, là, à l'Autorité des marchés financiers puis à l'Unité permanente
anticorruption, pour vérifier ces contrats-là.
M. Legault
: Donc, on
est en train de dire, là, qu'on va faire plus d'économies en ayant moins de
vérifications. Moi, je ne crois pas à ça, là. Actuellement, il y a des
centaines de millions, si ce n'est pas des milliards, qui sont mal dépensés par
le gouvernement, par le ministère des Transports, par plusieurs ministères,
organismes, et il faut resserrer... Je pensais qu'on avait eu notre leçon avec
la commission Charbonneau, mais là le gouvernement nous dit : Ah! on ne
veut pas mettre trop de personnes pour vérifier, donc on va laisser la
magouille continuer. C'est ça, l'approche libérale. Ça n'a pas de bon sens.
La Modératrice
: Tommy Chouinard,
LaPresse.
M. Legault
: Bonjour.
M. Chouinard (Tommy) : Bonjour.
Vous avez parlé tout à l'heure du surplus après neuf mois à l'exercice
financier, 3,8 milliards si on exclut évidemment le versement au Fonds des
générations. Il appert qu'une bonne partie de ce surplus découle de sommes non
dépensées à l'éducation, qui étaient prévues, mais non dépensées,
750 millions. Ce serait assez surprenant qu'en trois mois on arrive à
dépenser toute cette somme-là. Comment ça s'explique, selon vous?
M. Legault
: Bien,
effectivement, là, c'est au gouvernement à répondre, là, mais on a vu, depuis
trois ans, des coupures dans les services, hein? Je rappelle que la CAQ a toujours
dit qu'il fallait couper dans la bureaucratie, pas dans les services, puis le
dernier endroit où on devrait couper, c'est en éducation. Donc, on l'a vu, là,
on a des reportages continuellement sur les enfants qu'on appelle les EHDAA,
les enfants handicapés qui ont des difficultés d'apprentissage, qui ont vu
leurs services coupés. Moi, c'est le pire reproche que je fais à Philippe
Couillard, et, bien, on se retrouve dans une situation où 3,8 milliards...
je vous rappelle, là, une baisse de 1 000 $, par famille, d'impôt, ça
coûte 1,7 milliard. Donc, il reste de l'argent aussi pour mettre dans les
services.
On n'est pas obligés de choisir, là, comme
le fait Jean-François Lisée. Est-ce que c'est pour faire des mamours à Québec
solidaire? Mais moi, je ne pas croire que tous les députés du PQ sont contre
les baisses d'impôt aux familles québécoises de la classe moyenne. Je n'en
reviens pas qu'on soit les seuls à demander une baisse d'impôt pour les
familles de la classe moyenne.
M. Chouinard (Tommy) : Mais
soupçonnez-vous que le gouvernement, peut-être, retienne certaines dépenses,
certaines enveloppes pour peut-être réinvestir davantage dans le prochain
budget?
M. Legault
: Je n'ai
pas plus d'informations que vous, là, mais effectivement, on voit que les
budgets n'ont pas été tous dépensés, et évidemment les revenus rentrent. On a
augmenté beaucoup les tarifs, les taxes, donc il y a plus de revenus, moins de
dépenses, énormes surplus. On doit être le seul endroit, là, au monde où il y a
un surplus en pourcentage du PIB qui est aussi élevé que ça actuellement, alors
qu'on a des inquiétudes avec l'arrivée, entre autres, de Donald Trump.
Donc, il faut... puis là on apprend qu'on
est 13e sur 13 pour le revenu disponible des Québécois. Donc, il est temps
qu'on remette de l'argent dans le portefeuille des familles québécoises.
La Modératrice
:
Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.
M. Lecavalier (Charles) :
Bonjour, M. Legault. Sauf erreur, on ne vous a pas entendu sur l'arrivée en politique
de Gabriel Nadeau-Dubois. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Legault
: Bien, écoutez,
qu'il y ait des nouvelles personnes qui viennent en politique, c'est une bonne
chose. Ça ajoute au débat. Évidemment, on ne sera pas souvent d'accord, Gabriel
et moi. Maintenant, moi, ce qui m'étonne le plus, c'est les contorsions de Jean-François
Lisée.
Écoutez, Jean-François Lisée mange des
claques jour après jour par Québec solidaire puis continue de dire : C'est
notre devoir d'essayer de se rapprocher. Écoutez, on a un parti, là, Québec
solidaire, qui dit : Il faut être moins dépendant des exportations. Je ne
connais pas grand monde au Québec qui est d'accord avec ça, là, de dire :
On va réduire nos exportations, donc on va couper des jobs au Québec, un parti qui
est contre les mesures du PQ et de la CAQ pour protéger l'identité québécoise.
Puis là, bien, Jean-François Lisée continue de faire des contorsions, là. Moi,
je pense que Jean-François Lisée va se retrouver avec torticolis, ça ne sera
pas long.
M. Chouinard (Tommy) : C'est
un aveu de faiblesse, selon vous?
M. Legault
: Bien, je
ne le comprends pas. Je n'arrive pas à le suivre, Jean-François Lisée. Je ne
comprends pas. Moi, ce n'est pas le PQ que j'ai connu, hein? Il n'y a pas seulement
la souveraineté, là, au PQ, il y a aussi un PQ, entre autres, des régions, qui
veut défendre la classe moyenne. De dire qu'on a un PQ qui est contre les
baisses d'impôt aux familles de la classe moyenne, je n'en reviens pas. Là, on
a un PQ qui veut se rapprocher de Québec solidaire, qui est contre les
exportations, qui est contre les mesures pour protéger notre identité. Je n'en
reviens pas, moi. Ce n'est pas le PQ, en tout cas, que j'ai connu.
Et je ne comprends pas où il s'en va, Jean-François
Lisée, bien honnêtement, là. Bon, d'une certaine façon, bien honnêtement, la
CAQ va en profiter, mais je n'arrive pas à le suivre, là. Habituellement, ses
tactiques, on les voit venir, mais là je ne comprends pas.
M. Lecavalier (Charles) :
Pensez-vous que c'est une façon de sauver son siège dans Rosemont?
M. Legault
: Je ne le
sais pas. Je ne le sais pas, là, mais, bon... Évidemment, il essaie une
tactique, là, mais je n'arrive pas à le suivre. Je m'excuse, là, j'ai beau
essayer fort, là, je n'arrive pas à le suivre.
La Modératrice
:
Mathieu Dion, Radio-Canada.
M. Dion (Mathieu) : Martine
Ouellet, c'est confirmé, il semble très clair maintenant qu'elle sera couronnée
chef du Bloc québécois. Est-ce que vous croyez qu'elle peut toujours soutenir
l'idée qu'elle peut continuer de siéger ici, à l'Assemblée nationale, malgré
tout?
M. Legault
: Non. À 4
heures cet après-midi, il semble que ça sera officiel, là. Donc, à 4 heures cet
après-midi, Martine Ouellet va avoir un choix à faire : l'Assemblée
nationale ou être chef du Bloc québécois. On ne peut pas mélanger les deux parlements,
les deux postes qu'elle convoite, là. Donc, elle devra choisir.
Puis je pense... je demande, moi, à
Jean-François Lisée qui a dit, jusqu'à présent, qu'il était mal à l'aise, là,
d'être clair, hein? Je pense que le chef du PQ au Québec, c'est comme le grand
chef des souverainistes, là, donc il a un devoir de leadership de dire clairement
à Martine Ouellet : Ça n'a pas de bon sens, il faut choisir entre
l'Assemblée nationale puis être chef du Bloc québécois. Donc, je demande à
Jean-François Lisée d'arrêter de tourner en rond, puis de ne pas être clair,
puis nous dire clairement ce qu'il pense de la décision de Martine Ouellet.
M. Dion (Mathieu) : Bon, sur
les petites liqueurs, il semble que le CIUSSS maintient sa position pour de
bon, ça va être maintenu. Vous dites quoi dans ce temps-là? Est-ce que c'est
une commande qui vient en haut? Est-ce que c'est la culture, finalement, qui a
amené ça, la culture du ministère de la Santé?
M. Legault
: Bien, on
sait que, depuis que M. Barrette est en poste, il y a une grande, grande
tendance à la centralisation. Même dans les organisations privées, on cherche à
décentraliser. C'est comme prouvé que c'est mauvais, surtout pour le service
aux clients, d'avoir un système qui est centralisé.
Donc, ce qui est arrivé au CIUSSS de Québec,
c'est — je pèse mes mots, là — carrément ridicule. Donc, on
devrait garder la marge de manoeuvre, et puis qu'un CHSLD donne un Coke ou un 7up
à une personne âgée pour lui faire plaisir, là, écoutez, là, on ne peut pas
être opposé à ça. Je n'en reviens pas. Je n'en reviens pas. Puis là, écoutez,
ça fait déjà au moins 24 heures, là, que Philippe Couillard puis Gaétan
Barrette sont au courant de ça. Qu'ils réagissent. Voyons donc! Le gros bon
sens a encore sa place au Québec, là, surtout pour nos aînés.
La Modératrice
: Merci.
Jean-Marc Salvet, Le Soleil.
M. Salvet (Jean-Marc) :
Bonjour. Qu'est-ce qui empêche Martine Ouellet de siéger ici, si elle défend
les intérêts de ses électeurs?
M. Legault
: Bien,
écoutez, d'abord, quand on est à Ottawa, quand on est chef du Bloc québécois,
un parti qui est au fédéral, on a des objectifs qui sont différents que de
siéger au Québec puis d'aller représenter ses électeurs. Elle compare ça avec
mon cas puis le cas de Jean-François Lisée. Moi, quand je suis député de
L'Assomption au provincial, bien, les dossiers qui ont affaire à l'Assemblée
nationale, je peux les amener comme chef et comme député.
Ce n'est pas de ça qu'on parle, là. On
parle de quelqu'un qui veut être le chef d'un parti à Ottawa. Donc, c'est comme
deux responsabilités qui ne sont pas, à mon avis, conciliables. Puis encore une
fois, Jean-François Lisée doit mettre son pied à terre. Je comprends, là, qu'il
y a certains de ses députés qui appuient Martine Ouellet, là, mais, pour
l'instant, la responsabilité, la balle est dans le court de Jean-François
Lisée.
M. Salvet (Jean-Marc) : Vous
avez fait référence à votre volonté que le gouvernement remette
1 000 $ par famille. C'est dans vos propositions depuis longtemps. Vous
les avez réitérées, je pense, en début de semaine dernière parce que vous avez fait
une liste de ce que vous vouliez voir inclure dans le budget. Je n'ai pas
l'argumentaire du Parti québécois, mais le Parti québécois, le lendemain, a dit
que vos propositions budgétaires, y compris celle-là, étaient bidon.
M. Legault
: D'abord, venant
de Nicolas Marceau, hein... puis j'étais dans son comté, là, je comprends qu'il
n'était pas très content, mon ancien comté de Rousseau, à Saint-Lin, très
content d'ailleurs de la réception, le midi, dans le restaurant principal, là,
de la ville de Saint-Lin, je comprends qu'il est nerveux. Mais j'ai lu les
commentaires de Nicolas Marceau, il nous dit d'abord que la baisse d'impôt de
500 $ par personne pour ceux qui gagnent moins de 150 000 $, ça
coûte plus que 1,7 milliard parce qu'il inclut ceux qui ne paient pas
d'impôt. Une baisse d'impôt, pour moi, c'est pour ceux qui paient de l'impôt,
là. Donc, l'ancien ministre des Finances s'est encore une fois beaucoup trompé.
Deuxièmement, il nous dit que les
maternelles quatre ans coûtent plus cher que le 290 millions qu'on a mis
en place. Il oublie de compter qu'on va sauver des subventions dans les CPE en
ayant des garderies quatre ans. Donc, encore une fois, l'ancien ministre des
Finances s'est beaucoup trompé. Moi, si j'étais à la place de Nicolas Marceau,
là, je me garderais une petite gêne avant d'aller commenter les chiffres des
autres partis.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer aux questions en anglais. Raquel
Fletcher, Global.
Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Can you just maybe summarize your opening speech in
English for us, the part about that you were 7th out of 13 and now we're 13th
out of 13?
M. Legault
:OK. We had new
figures from l'Institut de la statistique du Québec yesterday
showing that Québec is now 13th
on 13 provinces and territories for the «disponible»…
Mme Fletcher (Raquel) : Availability... available?
M. Legault
: I think there is another word but anyway, «revenu disponible par
habitant», and I think…
Mme
Fletcher (Raquel) : Disposable.
M. Legault
:OK. Disposable income. So right now we can see that, in 2005, Québec was 7th over 13 provinces and
territories for disposable income. In 2008, we were 10th over 13, and now, in
2015, we are 13th, last, 13th on 13 for the average disposable income. So it
means that Quebeckers, they are
the people in Canada having
less money in their pocket.
And we had new figures
also for this surplus. After nine months, we know right now that, in Québec, we have a surplus of $3.8 billion,
and this surplus have been taken in the portfolio of
families, in the pockets of families in increasing all kind of tariffs and taxes.
So I think the less we can see in the next budget two weeks from now is to
return $1,000 per family in the pockets of these families. I think we need
that, and families need that, the economy needs that if we want to have a
growth over 2% like we have with our neighbours.
So it's about time that
Mr. Couillard understands. I was surprised to see that Mr. Lisée and
the PQ opposed to those tax cuts, but maybe we can
understand that they are trying to have a union, to have a nice marriage with Québec solidaire. But I don't understand why
the Liberal Party still doesn't give back this $1,000 per family. It's urgent
to do so.
Mme Fletcher (Raquel) : This is something that you've been mentioning for quite a while. It
doesn't seem to be getting any attraction within the Liberal Government or
within, you know, the mainstream. Do you think that Quebeckers agree with you
on this and, if so, how will you push this idea forward?
M. Legault
: I think we saw Mr. Couillard saying very often that he's the savior
of Québec, hein? He's trying to
say that economy is going well, but when you see that we are 13th on 13
provinces and territories for disposable income, it's not true, what Mr.
Couillard is saying. Right now, families suffer and he has to understand that.
And you're right, we're requesting that since January 2016, but we have a
budget in two weeks, and I hope there will be a tax break of $1,000 per family
in this budget.
Mme
Fletcher (Raquel) : Thank you.
La Modératrice
: Merci.
Maya Johnson, CTV.
Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. Hello, Mme Roy. This afternoon, a petition will
be tabled asking for bilingual road signs because some are arguing that this is
a question of public safety, particularly for tourists who come to Québec and may not understand French. Do you
have an issue with bilingual road signs?
M. Legault
: I think we have to respect Bill 101. I
think that, when you go in many countries in Europe, signs are not bilingual.
So I'm not sure that there's a security issue and, so far, I think the Bill 101
has to be respected.
Mme Johnson (Maya) : But there is a provision in the charter that allows for another
language to accompany French if it's a question of public safety. So there is
room within the charter to add English to road signs.
M. Legault
: Yes, but signs also show some logos. So I think, if you see
«maximum 100 kilometers», for me, it's quite clear. Merci, tout le monde.
Des voix
: Merci.
(Fin à 11 h 38)