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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et Mme Nathalie Roy, présidente du caucus du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le mardi 14 mars 2017, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures dix-huit minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Écoutez, l'Institut de la statistique du Québec a sorti hier des chiffres qui sont accablants pour le gouvernement libéral. On apprend que le Québec est maintenant au dernier rang des provinces et territoires pour son revenu disponible par habitant, donc même derrière l'Île-du-Prince-Édouard.

Donc, je rappelle, en 2005, le Québec était septième sur 13 provinces et territoires; en 2008, il était descendu au 10e rang sur 13; 2014, il était 12e; maintenant, 2015, 13e, 13e sur 13, dernier. C'est le bilan, dans le fond, des gouvernements libéraux. On a un échec pour le portefeuille des familles québécoises. Ça veut dire que ce sont les Québécois qui ont le moins d'argent dans leurs poches. Les familles québécoises sont vraiment étouffées par leur fardeau fiscal, et on apprend ce matin que les surplus du gouvernement s'élèvent, pour les neuf premiers mois, à 3,8 milliards de dollars. Il faut comprendre, là, que c'est de l'argent qui a été pris dans les poches des Québécois, c'est de l'argent qui vient des taxes, des tarifs, des impôts payés par les Québécois. Le Parti libéral ne semble pas comprendre ça.

Donc, il faut rappeler que Philippe Couillard n'a pas respecté ses promesses électorales. Je pense, entre autres, aux tarifs de garderie, hein? Il avait été très clair durant la dernière campagne électorale qu'il n'y aurait pas de hausse de plus que l'inflation. Or, beaucoup de familles ont eu des hausses de 40 %, 50 %. Donc, on est vraiment dans une situation où il y a des surplus, des surplus qui ont été pris dans le portefeuille des Québécois, et je pense qu'on a la confirmation ce matin, là, qu'il y a de l'argent disponible qui doit être retourné aux familles québécoises. Donc, on répète notre demande pour que, dès le prochain budget, on remette 1 000 $ minimum par famille dans le portefeuille des Québécois.

Donc, les Québécois le savaient, hein, donc, s'en doutaient de cette position-là, mais là on a maintenant la confirmation, les Québécois sont les plus pauvres, les plus imposés, et, pendant ce temps-là, bien, on a un premier ministre qui prétend n'être rien de moins que le sauveur du Québec. On va laisser les Québécois juger. Vivement octobre 2018.

La Modératrice : On va prendre les questions. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, M. Legault, Mme Roy. Que pensez-vous du fait qu'un entrepreneur qui a déjà été associé aux Hell's Angels puisse faire des travaux actuellement devant l'Assemblée nationale? Il n'y a rien d'illégal, faut-il le souligner, sauf qu'on avait décidé qu'on abaisserait le coût des contrats. Je pense que vous allez déposer une motion. C'est quoi, votre sentiment par rapport à ça aujourd'hui?

M. Legault : Bien, je vais laisser effectivement Nathalie compléter, mais ça n'a pas de bon sens. Ça n'a pas de bon sens encore une fois que les libéraux soient dans des affaires louches, de laisser des entrepreneurs qui ont un passé plus que douteux avoir des contrats importants.

Rappelons-nous, initialement, on avait dit : On met le minimum... c'est-à-dire le maximum à 5 millions. On devait le descendre ensuite à 1 million puis ensuite à 100 000 $. La CAQ avait demandé de le ramener tout de suite à 100 000 $, puis on va déposer une motion aujourd'hui. Mais ça n'a pas de bon sens qu'un contracteur qui était associé aux Hell's Angels reçoive un contrat, en plus à l'Assemblée nationale. Donc, ça vient montrer, là, que les libéraux, ce n'est pas important, pour eux autres, la lutte à la corruption.

Je laisse peut-être Nathalie compléter.

Mme Roy : Oui. Brièvement, là-dessus, vous soulignez à juste titre qu'en 2014 on a fait des demandes au gouvernement. Il y a une lettre d'ailleurs, nos collègues des communications pourraient vous la retransmettre, on avait fait une lettre avec mon collègue de l'époque, l'ancien député de Lévis, demandant d'abaisser ces seuils de vérification à 100 000 $.

Alors, ce n'est pas nouveau, là. 2014, nous sommes en 2017, on le demande depuis un bout. Et tout à l'heure je déposerai une motion et je demanderai que l'Assemblée nationale presse le gouvernement de réduire à 100 000 $ le seuil des contrats publics à partir duquel les entreprises doivent obtenir une autorisation de contracter de l'Autorité des marchés financiers, à défaut de quoi on se retrouve avec des situations comme celles que vous nous décrivez, qu'on nous décrit ce matin dans les journaux.

M. Laforest (Alain) : Ce qu'on nous dit, ce qu'on disait à nos collègues, entre autres les représentants de Pierre Moreau, c'est qu'actuellement on avait peur qu'il y ait un engorgement, là, à l'Autorité des marchés financiers puis à l'Unité permanente anticorruption, pour vérifier ces contrats-là.

M. Legault : Donc, on est en train de dire, là, qu'on va faire plus d'économies en ayant moins de vérifications. Moi, je ne crois pas à ça, là. Actuellement, il y a des centaines de millions, si ce n'est pas des milliards, qui sont mal dépensés par le gouvernement, par le ministère des Transports, par plusieurs ministères, organismes, et il faut resserrer... Je pensais qu'on avait eu notre leçon avec la commission Charbonneau, mais là le gouvernement nous dit : Ah! on ne veut pas mettre trop de personnes pour vérifier, donc on va laisser la magouille continuer. C'est ça, l'approche libérale. Ça n'a pas de bon sens.

La Modératrice : Tommy Chouinard, LaPresse.

M. Legault : Bonjour.

M. Chouinard (Tommy) : Bonjour. Vous avez parlé tout à l'heure du surplus après neuf mois à l'exercice financier, 3,8 milliards si on exclut évidemment le versement au Fonds des générations. Il appert qu'une bonne partie de ce surplus découle de sommes non dépensées à l'éducation, qui étaient prévues, mais non dépensées, 750 millions. Ce serait assez surprenant qu'en trois mois on arrive à dépenser toute cette somme-là. Comment ça s'explique, selon vous?

M. Legault : Bien, effectivement, là, c'est au gouvernement à répondre, là, mais on a vu, depuis trois ans, des coupures dans les services, hein? Je rappelle que la CAQ a toujours dit qu'il fallait couper dans la bureaucratie, pas dans les services, puis le dernier endroit où on devrait couper, c'est en éducation. Donc, on l'a vu, là, on a des reportages continuellement sur les enfants qu'on appelle les EHDAA, les enfants handicapés qui ont des difficultés d'apprentissage, qui ont vu leurs services coupés. Moi, c'est le pire reproche que je fais à Philippe Couillard, et, bien, on se retrouve dans une situation où 3,8 milliards... je vous rappelle, là, une baisse de 1 000 $, par famille, d'impôt, ça coûte 1,7 milliard. Donc, il reste de l'argent aussi pour mettre dans les services.

On n'est pas obligés de choisir, là, comme le fait Jean-François Lisée. Est-ce que c'est pour faire des mamours à Québec solidaire? Mais moi, je ne pas croire que tous les députés du PQ sont contre les baisses d'impôt aux familles québécoises de la classe moyenne. Je n'en reviens pas qu'on soit les seuls à demander une baisse d'impôt pour les familles de la classe moyenne.

M. Chouinard (Tommy) : Mais soupçonnez-vous que le gouvernement, peut-être, retienne certaines dépenses, certaines enveloppes pour peut-être réinvestir davantage dans le prochain budget?

M. Legault : Je n'ai pas plus d'informations que vous, là, mais effectivement, on voit que les budgets n'ont pas été tous dépensés, et évidemment les revenus rentrent. On a augmenté beaucoup les tarifs, les taxes, donc il y a plus de revenus, moins de dépenses, énormes surplus. On doit être le seul endroit, là, au monde où il y a un surplus en pourcentage du PIB qui est aussi élevé que ça actuellement, alors qu'on a des inquiétudes avec l'arrivée, entre autres, de Donald Trump.

Donc, il faut... puis là on apprend qu'on est 13e sur 13 pour le revenu disponible des Québécois. Donc, il est temps qu'on remette de l'argent dans le portefeuille des familles québécoises.

La Modératrice : Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault. Sauf erreur, on ne vous a pas entendu sur l'arrivée en politique de Gabriel Nadeau-Dubois. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Legault : Bien, écoutez, qu'il y ait des nouvelles personnes qui viennent en politique, c'est une bonne chose. Ça ajoute au débat. Évidemment, on ne sera pas souvent d'accord, Gabriel et moi. Maintenant, moi, ce qui m'étonne le plus, c'est les contorsions de Jean-François Lisée.

Écoutez, Jean-François Lisée mange des claques jour après jour par Québec solidaire puis continue de dire : C'est notre devoir d'essayer de se rapprocher. Écoutez, on a un parti, là, Québec solidaire, qui dit : Il faut être moins dépendant des exportations. Je ne connais pas grand monde au Québec qui est d'accord avec ça, là, de dire : On va réduire nos exportations, donc on va couper des jobs au Québec, un parti qui est contre les mesures du PQ et de la CAQ pour protéger l'identité québécoise. Puis là, bien, Jean-François Lisée continue de faire des contorsions, là. Moi, je pense que Jean-François Lisée va se retrouver avec torticolis, ça ne sera pas long.

M. Chouinard (Tommy) : C'est un aveu de faiblesse, selon vous?

M. Legault : Bien, je ne le comprends pas. Je n'arrive pas à le suivre, Jean-François Lisée. Je ne comprends pas. Moi, ce n'est pas le PQ que j'ai connu, hein? Il n'y a pas seulement la souveraineté, là, au PQ, il y a aussi un PQ, entre autres, des régions, qui veut défendre la classe moyenne. De dire qu'on a un PQ qui est contre les baisses d'impôt aux familles de la classe moyenne, je n'en reviens pas. Là, on a un PQ qui veut se rapprocher de Québec solidaire, qui est contre les exportations, qui est contre les mesures pour protéger notre identité. Je n'en reviens pas, moi. Ce n'est pas le PQ, en tout cas, que j'ai connu.

Et je ne comprends pas où il s'en va, Jean-François Lisée, bien honnêtement, là. Bon, d'une certaine façon, bien honnêtement, la CAQ va en profiter, mais je n'arrive pas à le suivre, là. Habituellement, ses tactiques, on les voit venir, mais là je ne comprends pas.

M. Lecavalier (Charles) : Pensez-vous que c'est une façon de sauver son siège dans Rosemont?

M. Legault : Je ne le sais pas. Je ne le sais pas, là, mais, bon... Évidemment, il essaie une tactique, là, mais je n'arrive pas à le suivre. Je m'excuse, là, j'ai beau essayer fort, là, je n'arrive pas à le suivre.

La Modératrice : Mathieu Dion, Radio-Canada.

M. Dion (Mathieu) : Martine Ouellet, c'est confirmé, il semble très clair maintenant qu'elle sera couronnée chef du Bloc québécois. Est-ce que vous croyez qu'elle peut toujours soutenir l'idée qu'elle peut continuer de siéger ici, à l'Assemblée nationale, malgré tout?

M. Legault : Non. À 4 heures cet après-midi, il semble que ça sera officiel, là. Donc, à 4 heures cet après-midi, Martine Ouellet va avoir un choix à faire : l'Assemblée nationale ou être chef du Bloc québécois. On ne peut pas mélanger les deux parlements, les deux postes qu'elle convoite, là. Donc, elle devra choisir.

Puis je pense... je demande, moi, à Jean-François Lisée qui a dit, jusqu'à présent, qu'il était mal à l'aise, là, d'être clair, hein? Je pense que le chef du PQ au Québec, c'est comme le grand chef des souverainistes, là, donc il a un devoir de leadership de dire clairement à Martine Ouellet : Ça n'a pas de bon sens, il faut choisir entre l'Assemblée nationale puis être chef du Bloc québécois. Donc, je demande à Jean-François Lisée d'arrêter de tourner en rond, puis de ne pas être clair, puis nous dire clairement ce qu'il pense de la décision de Martine Ouellet.

M. Dion (Mathieu) : Bon, sur les petites liqueurs, il semble que le CIUSSS maintient sa position pour de bon, ça va être maintenu. Vous dites quoi dans ce temps-là? Est-ce que c'est une commande qui vient en haut? Est-ce que c'est la culture, finalement, qui a amené ça, la culture du ministère de la Santé?

M. Legault : Bien, on sait que, depuis que M. Barrette est en poste, il y a une grande, grande tendance à la centralisation. Même dans les organisations privées, on cherche à décentraliser. C'est comme prouvé que c'est mauvais, surtout pour le service aux clients, d'avoir un système qui est centralisé.

Donc, ce qui est arrivé au CIUSSS de Québec, c'est — je pèse mes mots, là — carrément ridicule. Donc, on devrait garder la marge de manoeuvre, et puis qu'un CHSLD donne un Coke ou un 7up à une personne âgée pour lui faire plaisir, là, écoutez, là, on ne peut pas être opposé à ça. Je n'en reviens pas. Je n'en reviens pas. Puis là, écoutez, ça fait déjà au moins 24 heures, là, que Philippe Couillard puis Gaétan Barrette sont au courant de ça. Qu'ils réagissent. Voyons donc! Le gros bon sens a encore sa place au Québec, là, surtout pour nos aînés.

La Modératrice : Merci. Jean-Marc Salvet, Le Soleil.

M. Salvet (Jean-Marc) : Bonjour. Qu'est-ce qui empêche Martine Ouellet de siéger ici, si elle défend les intérêts de ses électeurs?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, quand on est à Ottawa, quand on est chef du Bloc québécois, un parti qui est au fédéral, on a des objectifs qui sont différents que de siéger au Québec puis d'aller représenter ses électeurs. Elle compare ça avec mon cas puis le cas de Jean-François Lisée. Moi, quand je suis député de L'Assomption au provincial, bien, les dossiers qui ont affaire à l'Assemblée nationale, je peux les amener comme chef et comme député.

Ce n'est pas de ça qu'on parle, là. On parle de quelqu'un qui veut être le chef d'un parti à Ottawa. Donc, c'est comme deux responsabilités qui ne sont pas, à mon avis, conciliables. Puis encore une fois, Jean-François Lisée doit mettre son pied à terre. Je comprends, là, qu'il y a certains de ses députés qui appuient Martine Ouellet, là, mais, pour l'instant, la responsabilité, la balle est dans le court de Jean-François Lisée.

M. Salvet (Jean-Marc) : Vous avez fait référence à votre volonté que le gouvernement remette 1 000 $ par famille. C'est dans vos propositions depuis longtemps. Vous les avez réitérées, je pense, en début de semaine dernière parce que vous avez fait une liste de ce que vous vouliez voir inclure dans le budget. Je n'ai pas l'argumentaire du Parti québécois, mais le Parti québécois, le lendemain, a dit que vos propositions budgétaires, y compris celle-là, étaient bidon.

M. Legault : D'abord, venant de Nicolas Marceau, hein... puis j'étais dans son comté, là, je comprends qu'il n'était pas très content, mon ancien comté de Rousseau, à Saint-Lin, très content d'ailleurs de la réception, le midi, dans le restaurant principal, là, de la ville de Saint-Lin, je comprends qu'il est nerveux. Mais j'ai lu les commentaires de Nicolas Marceau, il nous dit d'abord que la baisse d'impôt de 500 $ par personne pour ceux qui gagnent moins de 150 000 $, ça coûte plus que 1,7 milliard parce qu'il inclut ceux qui ne paient pas d'impôt. Une baisse d'impôt, pour moi, c'est pour ceux qui paient de l'impôt, là. Donc, l'ancien ministre des Finances s'est encore une fois beaucoup trompé.

Deuxièmement, il nous dit que les maternelles quatre ans coûtent plus cher que le 290 millions qu'on a mis en place. Il oublie de compter qu'on va sauver des subventions dans les CPE en ayant des garderies quatre ans. Donc, encore une fois, l'ancien ministre des Finances s'est beaucoup trompé. Moi, si j'étais à la place de Nicolas Marceau, là, je me garderais une petite gêne avant d'aller commenter les chiffres des autres partis.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer aux questions en anglais. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. Can you just maybe summarize your opening speech in English for us, the part about that you were 7th out of 13 and now we're 13th out of 13?

M. Legault :OK. We had new figures from l'Institut de la statistique du Québec yesterday showing that Québec is now 13th on 13 provinces and territories for the «disponible»…

Mme Fletcher (Raquel) : Availability... available?

M. Legault : I think there is another word but anyway, «revenu disponible par habitant», and I think…

Mme Fletcher (Raquel) : Disposable.

M. Legault :OK. Disposable income. So right now we can see that, in 2005, Québec was 7th over 13 provinces and territories for disposable income. In 2008, we were 10th over 13, and now, in 2015, we are 13th, last, 13th on 13 for the average disposable income. So it means that Quebeckers, they are the people in Canada having less money in their pocket.

And we had new figures also for this surplus. After nine months, we know right now that, in Québec, we have a surplus of $3.8 billion, and this surplus have been taken in the portfolio of families, in the pockets of families in increasing all kind of tariffs and taxes. So I think the less we can see in the next budget two weeks from now is to return $1,000 per family in the pockets of these families. I think we need that, and families need that, the economy needs that if we want to have a growth over 2% like we have with our neighbours.

So it's about time that Mr. Couillard understands. I was surprised to see that Mr. Lisée and the PQ opposed to those tax cuts, but maybe we can understand that they are trying to have a union, to have a nice marriage with Québec solidaire. But I don't understand why the Liberal Party still doesn't give back this $1,000 per family. It's urgent to do so.

Mme Fletcher (Raquel) : This is something that you've been mentioning for quite a while. It doesn't seem to be getting any attraction within the Liberal Government or within, you know, the mainstream. Do you think that Quebeckers agree with you on this and, if so, how will you push this idea forward?

M. Legault : I think we saw Mr. Couillard saying very often that he's the savior of Québec, hein? He's trying to say that economy is going well, but when you see that we are 13th on 13 provinces and territories for disposable income, it's not true, what Mr. Couillard is saying. Right now, families suffer and he has to understand that. And you're right, we're requesting that since January 2016, but we have a budget in two weeks, and I hope there will be a tax break of $1,000 per family in this budget.

Mme Fletcher (Raquel) : Thank you.

La Modératrice : Merci. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. Hello, Mme Roy. This afternoon, a petition will be tabled asking for bilingual road signs because some are arguing that this is a question of public safety, particularly for tourists who come to Québec and may not understand French. Do you have an issue with bilingual road signs?

M. Legault : I think we have to respect Bill 101. I think that, when you go in many countries in Europe, signs are not bilingual. So I'm not sure that there's a security issue and, so far, I think the Bill 101 has to be respected.

Mme Johnson (Maya) : But there is a provision in the charter that allows for another language to accompany French if it's a question of public safety. So there is room within the charter to add English to road signs.

M. Legault : Yes, but signs also show some logos. So I think, if you see «maximum 100 kilometers», for me, it's quite clear. Merci, tout le monde.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 38)

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