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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Le mercredi 22 mars 2017, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures seize minutes)

M. Gaudreault : Oui. Alors, bonjour à tous et à toutes. Merci beaucoup d'être ici et bonne Journée mondiale de l'eau à tous et à toutes. Merci aux groupes d'être ici en grand nombre. C'est extrêmement important d'être ici, à l'Assemblée nationale. Alors, le Parti québécois, évidemment, veut souligner de façon importante, avec nos collègues ici, la Journée mondiale de l'eau par trois propositions que nous faisons.

La première, c'est... et Le Devoir nous le rappelle de façon importante ce matin, donc l'importance de détenir un portrait fiable de l'évolution de la situation des déversements d'eaux usées. Vous vous souvenez des «flushgate», entre autres à Montréal et à Québec. On a appris que le ministère de l'Environnement ne permettra plus à des associations comme le Regroupement des organismes de bassins versants, par exemple, d'avoir accès à l'information de dernière main et à jour sur le contenu des déversements. On trouve ça inacceptable. Il faut ramener cette information.

Deuxième demande que nous faisons au Parti québécois, l'opposition officielle, c'est de réduire l'usage des pesticides les plus dangereux via, par exemple, des modifications législatives, des modifications réglementaires, mais aussi de l'information, de l'éducation, de la sensibilisation, notamment auprès des milieux agricoles. On pense aux néonics, on pense à l'atrazine également et d'appliquer le principe de précaution qui est prévu dans la Loi sur le développement durable à l'égard de la mise... de l'usage, c'est-à-dire, de ces pesticides les plus dangereux.

Et, troisième point, et ça nous fait plaisir de vous l'annoncer aujourd'hui, nous déposerons bientôt... je déposerai bientôt à l'Assemblée nationale un projet de loi proclamant le mois de juin le mois de l'eau. On a déjà le mois de l'arbre, par exemple, qui est le mois de mai. Alors, on pense que le mois de juin devrait être le mois de l'eau. Alors, voilà, merci et je cède la parole à ma collègue et amie Manon.

Mme Massé : Oui. Merci, Sylvain. Alors, bonjour, tout le monde. Merci, tout le monde, d'être là. Effectivement, cette journée internationale de l'eau, c'est comme un rappel annuel que l'eau, c'est la base de la vie. Ce n'est pas rien, ça, là. L'eau, ce n'est pas quelque chose comme le reste des affaires, c'est la base de la vie. Pas d'eau, pas de vie.

Alors, dans ce sens-là, pour nous, à Québec solidaire, il est évident que la menace des hydrocarbures est de loin la menace la plus grande pour nos cours d'eau, pour nos prises d'eau. On a un gouvernement qui, malheureusement, en matière du Règlement de prélèvement des eaux et leur protection, n'a pas su protéger adéquatement les sources d'eau potable de nos municipalités. Et on se retrouve dans une situation où nos municipalités… il y en a plus de 300 d'ailleurs qui, l'an dernier, ont demandé d'être exemptées de ce règlement-là pour être capable d'en imposer qui protège plus, qui protège mieux l'eau potable, les sources d'eau pour les gens de leur coin. Paradoxe, ils ne peuvent pas l'appliquer parce qu'il faut que le ministre de l'Environnement donne son accord.

Alors donc, ce cercle vicieux doit cesser. Pourquoi? Parce que quand tu as plus de 138 municipalités... quand tu as 138 municipalités, pardon, qui adoptent un règlement, qui attendent après que le ministre de l'Environnement donne son O.K. pour qu'ils puissent protéger les sources d'eau de leur monde, il y a quelque chose qui ne marche pas. La fracturation hydraulique, le transport pétrolier, traverser nos rivières avec un pipeline, tout ça met en péril la vie, et dans ce sens-là, pour nous, si le gouvernement n'est pas capable de protéger notre eau, bien, au minimum, il faut qu'il permette aux municipalités de le faire.

Alors, moi, aujourd'hui, je vais bien sûr faire une déclaration, mais aussi et surtout, appuyée par mon collègue du Parti québécois et peut-être d'autres collègues, je ne le sais pas, déposer une motion à l'effet qu'on protège une des sources d'eau les plus importantes d'eau potable, les plus importantes pour les Québécois et les Québécoises. Ça s'appelle les Grands Lacs. Alors, il faut que le gouvernement canadien et le gouvernement des États-Unis continuent d'investir pour nous assurer que cette source-là d'eau, un des plus grands bassins versants pour le fleuve Saint-Laurent et etc., soit protégé, soit nettoyé, permette aux gens d'avoir de l'eau potable à tous les jours ainsi que les générations futures.

Je passe maintenant la parole à Anne-Céline Guyon, l'initiatrice de l'événement aujourd'hui.

Mme Guyon (Anne-Céline) : Bonjour à tous. Très contente vraiment d'être ici aujourd'hui avec le Parti québécois, avec QS, avec toutes ces organisations pour dire qu'aujourd'hui, dans le cadre de la Journée mondiale de l'eau, nous sommes ici avant tout pour protéger cette ressource indispensable à la vie.

Comme vous le savez, la Fondation Coule pas chez nous, le 1er mars dernier, a lancé une grande campagne, une nouvelle campagne originale, qui s'appelle la bière Coule pas chez nous!, une bière dont le slogan principal est Une bière pour vos rivières. Pourquoi une bière? Bien, parce qu'avec 24 microbrasseries partenaires nous avons décidé de mettre vraiment en exergue la question de la protection de l'eau, parce que l'eau est plus que jamais en danger avec l'éventuel passage du projet d'oléoduc Énergie Est au Québec. Les microbrasseries, si elles sont embarquées aussi facilement avec nous, c'est parce qu'elles ont tout de suite vu qu'effectivement leur secteur économique en particulier pourrait être mis en danger avec un déversement éventuel dû à ce projet de pipeline là.

Les microbrasseries nous le disent tout simplement, en fait, elles nous disent : Pas d'eau, pas de bière, puis pas de bière, pas de... C'est clair, le message, il est simple mais tellement vrai. Et donc, nous... tu sais, la fondation, donc, est vraiment très fière de cette campagne. C'est un succès incroyable, et je pense que le succès de la campagne, depuis le 1er mars, puisque même on en est à un stade où nous sommes presque à sec dans nos stocks, et nous sommes très fiers aujourd'hui d'annoncer d'ailleurs que nous rebrassons et nous repartons une «batch» grâce, encore une fois, aux microbrasseurs qui sont extrêmement motivés à continuer cette campagne.

Mais nous continuons justement la campagne pour continuer à protéger l'eau potable, à dire non à l'oléoduc Énergie Est. Et, si la population québécoise embarque autant dans la campagne, pour nous, c'est un signe indéniable que l'opposition à Énergie Est au Québec est toujours aussi forte, ne faiblit pas et, au contraire, continue à gagner de l'ampleur. Donc, on est vraiment, encore une fois, fiers de lancer cette campagne-là et d'être ici aujourd'hui avec les autres organisations pour dire non à Énergie Est, mais dire non aussi aux autres menaces auxquelles fait face l'eau potable au Québec.

Devait suivre normalement aujourd'hui une collègue, Carole Dupuis, du réseau vigilance hydrocarbures Québec. Malheureusement, Mme Dupuis n'a pas pu être ici avec nous aujourd'hui, mais elle m'a envoyé une partie de son texte, donc je vais vous le lire très rapidement. Donc, le réseau vigilance hydrocarbures Québec, qui, vous le savez, est un regroupement de plus de 130 comités citoyens, a envoyé aujourd'hui aussi, dans le cadre de la Journée mondiale de l'eau, à chaque parlementaire une carte postale illustrant l'insuffisance des distances entre les puits de forage et les réserves d'eau potable imposées par le règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection.

Selon Carole Dupuis, la caricature qui a été envoyée aujourd'hui, de Pierre Brignaud, montre les fissures qui peuvent remonter des forages horizontaux jusqu'à la nappe phréatique et contaminer l'eau potable. De plus, on sait qu'une bonne partie de l'eau gorgée de substances toxiques servant à la fracturation reste dans le sol et qu'il n'existe aucune technique, à l'heure actuelle, encore établie pour décontaminer les eaux de reflux qui en sont retirées. Permettre de tels procédés en 2016 est clairement une décision irresponsable qui doit être renversée.

Donc, autant au nom de la Fondation Coule pas chez nous qu'au nom également de Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, nous sommes fiers d'offrir une bière Coule pas chez nous!, dans un premier temps, donc à M. Sylvain Gaudreault du Parti québécois puis à Mme Manon Massé du parti Québec solidaire, et, en même temps, de leur remettre la fameuse caricature du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec qui illustre les dangers que représente la fracturation hydraulique pour notre ressource qui est l'eau potable. Merci à tous, et je passe la parole, je pense...

La Modératrice : Mme Alice-Anne Simard.

Mme Simard (Alice-Anne) : Bonjour, tout le monde. Mon nom est Alice-Anne Simard, je suis directrice générale d'Eau Secours! En fait, tout d'abord, merci, tout le monde, est ici pour souligner l'importance de l'eau.

Au Québec, on prend souvent pour acquis qu'on a une eau potable en grande quantité et de bonne qualité, mais la réalité, en fait, c'est que plusieurs menaces pèsent sur cette ressource-là. Et présentement, la plus grande menace à l'eau potable, c'est sans contredit le développement de l'industrie des hydrocarbures. On a qu'à penser, par exemple, à Énergie Est qui menace l'approvisionnement en eau potable de 3 millions de Québécois et de Québécoises, ou bien à Pétrolia, en fait, qui prévoit faire de la fracturation hydraulique cet été à Anticosti, alors qu'il a été démontré que cette technique-là contamine les nappes phréatiques.

Qu'est-ce que fait le gouvernement libéral devant cette menace-là? Rien. Pire encore, il adopte, il modifie des lois pour aider encore plus les compagnies pétrolières et gazières à venir menacer notre eau. Les projets qui menacent directement l'eau potable au Québec, présentement, pullulent, mais le gouvernement libéral continue son aplaventrisme devant les lobbys pétroliers et gaziers, plutôt que de jouer son rôle de protection de notre ressource la plus vitale. Armées de la loi n° 106 sur les hydrocarbures, du Règlement sur le prélèvement des eaux et de leur protection et de la bénédiction du gouvernement libéral, les compagnies pétrolières et gazières s'en viennent au Québec, sont prêtes à venir envahir notre territoire, à venir exproprier des citoyens et des citoyennes, si c'est nécessaire, à venir contaminer leurs nappes phréatiques et à venir polluer nos cours d'eau.

La bataille contre l'industrie des hydrocarbures commence au Québec. En fait, il y a plusieurs citoyens et citoyennes qui se battent depuis des années déjà pour protéger leur eau. Le cas le plus flagrant présentement, là, c'est à Gaspé que ça se passe. Là-bas, il y a un groupe de citoyens, qui s'appelle Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé, qui se bat depuis 2012 contre Pétrolia qui fore à moins de 400 mètres des maisons. Le désespoir des gens là-bas, là, est de plus en plus palpable. On assiste vraiment, en fait, au sacrifice d'une population en échange de quelques sous pour des compagnies. Puis qu'est-ce qui se passe présentement à Gaspé, là, c'est seulement un avant-goût de ce qui attend tout le Québec.

On se vante, au Québec, là, d'avoir une grande quantité d'eau potable, mais, en fait, comme le gouvernement libéral semble avoir renoncé à son rôle de protecteur de cette eau-là, de gardien de cette eau-là, les citoyens et les citoyennes vont devoir prendre le relais et barrer la route aux compagnies pétrolières et gazières si on veut encore pouvoir dire, dans quelques années, qu'on a une eau potable de bonne qualité au Québec. Merci.

La Modératrice : M. Daniel Desgagné.

M. Desgagné (Daniel) : Mesdames, messieurs, Mmes, MM. les journalistes, je vous remercie de votre présence et je remercie particulièrement la Fondation Coule pas chez nous et Eau Secours! qui nous permettent aujourd'hui de vous adresser nos inquiétudes. Aujourd'hui, on souligne la Journée mondiale de l'eau, mais qu'en est-il au Québec? Il y a de nombreux problèmes reliés à l'eau au Québec. Pour n'en nommer que quelques-uns provenant des plans directeurs de l'eau des 40 organismes de bassins versants, les espèces exotiques envahissantes, entre autres le myriophylle à épi, les algues bleu-vert, la carpe asiatique, dont vous avez entendu parler dernièrement, des décrochements des bandes riveraines, des installations septiques non conformes, du gaspillage d'eau potable, des surverse, des inondations, et là je ne vous parlerai pas des risques émergents comme le transport des hydrocarbures que mes collègues viennent de vous parler.

Le Québec a besoin d'une stratégie de l'eau forte et des ressources conséquentes à long terme pour répondre aux besoins pressants de toutes les régions du Québec, et je répète, toutes les régions du Québec, y compris le Nord, où présentement, il n'y a pas de gestion de l'eau par bassin versant et il y a des centaines de projets au Nord, d'exploitations minières entre autres.

Le gouvernement adoptera son budget dans six jours. Nos attentes au ROBVQ sont claires : financement pour la protection des sources d'eau potable pour les municipalités, financement pour la conservation des milieux humides, financement des actions des plans directeurs de l'eau des organismes de bassins versants. Il est grand temps que le gouvernement fasse de l'eau une priorité et investisse massivement pour protéger nos lacs et rivières, notre patrimoine collectif, notre eau potable. Merci beaucoup.

La Modératrice : Mme Alizée Cauchon.

Mme Cauchon (Alizée) : Bonjour. Alizée Cauchon, pour Équiterre. L'eau est également polluée par de nombreux pesticides. Il est reconnu qu'il y a présence généralisée, dans nos rivières des zones agricoles, des insecticides de la famille des néonicotinoïdes. Selon la Stratégie québécoise sur les pesticides 2015‑2018, 48 % des cours d'eau en milieu agricole contiennent de 20 à 33 pesticides différents. On observe, dans certains cours d'eau, des dépassements des critères de qualité pour de l'eau pour un ou plusieurs pesticides. Au Québec, on retrouve l'atrazine dans 98 % des échantillons prélevés par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques dans les rivières des régions dont la culture prédominante est le maïs.

J'aimerais rappeler que l'atrazine est le pesticide le plus utilisé au Québec et jugé par le ministère de l'Environnement comme l'un des pesticides les plus préoccupants pour l'environnement et la santé humaine. Ces données alarmantes nous ont menés, chez Équiterre, à faire des analyses d'échantillons d'eau du robinet provenant d'eau de surface des villes de Montréal et de Toronto. Ces analyses, faites par Sébastien Sauvé, professeur titulaire en chimie environnementale à l'Université de Montréal, démontrent la présence d'atrazine dans l'eau potable des villes de Montréal et de Toronto à des concentrations plus élevées que la norme européenne, mais sous la norme moins sévère des recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada. Une proportion importante des échantillons analysés pour Montréal dépasse, pendant plusieurs mois, la norme de potabilité de l'Union européenne où l'atrazine est interdit depuis 13 ans.

Or, Santé Canada analyse les concentrations d'atrazine dans les eaux souterraines qui représentent une fraction des sources d'eau potable au Québec, alors que l'eau potable de près de 70 % des Québécois, soit 5,7 millions de personnes, provient d'eau de surface, donc des fleuves, des lacs et des rivières. Nous sommes donc inquiets des effets sur les écosystèmes aquatiques, les animaux et la santé humaine des pesticides dans les cours d'eau du Québec. Nous demandons que Santé Canada adopte le même principe de précaution pour protéger l'environnement et la santé des Canadiens et des Canadiennes, que le fait l'Union européenne sur la question des pesticides. Enfin, Québec doit mettre en oeuvre le plus rapidement possible sa stratégie québécoise sur les pesticides. Nous devons protéger notre eau.

La Modératrice : Merci. M. Christian Simard.

M. Simard (Christian) : Oui, bonjour. À Nature Québec, on est membres de l'Union internationale pour la conservation de la nature. Cette Journée mondiale de l'eau est essentielle, est importante à souligner au Québec. À Nature Québec, on est sensibles à tous les milieux, particulièrement aux milieux aquatiques qui sont essentiels au maintien de la vie. On intervient dans plusieurs dossiers. On salue l'intervention de Coule pas chez nous avec lesquels on travaille très, très fort dans le dossier d'Énergie Est. On est aussi impliqués à Anticosti. On avance à Anticosti, mais il faut empêcher, cet été encore, la fracturation hydraulique potentielle sur cette île-là aux rivières extrêmement fragiles, de réputation internationale comme rivières à saumon, notamment la rivière Jupiter, donc on y travaille.

On travaille aussi au port de Québec, où on veut rebrasser des sédiments contaminés dans un projet d'agrandissement qui semble un peu absurde, et on veut stocker les sols contaminés dans des pains qu'on va laisser aux intempéries directement dans la construction du quai. Ça nous apparaît aberrant à l'heure où on doit protéger, entre autres, les bélugas du Saint-Laurent, qui sont très, très sensibles à cette contamination.

Donc, Nature Québec intervient dans plusieurs dossiers que ça soit les prises d'eau potable de la ville de Québec, là, dans le bassin de la prise d'eau potable de la rivière Saint-Charles, et ce qu'on constate dans tous les dossiers, le Québec ne semble plus assuré contre les dégâts d'eau. C'est un problème majeur, un laisser-aller, une stratégie de l'eau vague qui fait l'objet d'une consultation aussi vague et fermée. On semble diluer littéralement la politique de l'eau et on ne montre pas de volonté politique d'examiner le projet du port de Québec. On laisse le fédéral examiner à notre place. Il y a un abandon généralisé des responsabilités.

Dans le dossier, par exemple, du lac Saint-Charles, a-t-on entendu le ministère de l'Environnement, a-t-on dit : Oui, c'est essentiel? A-t-on donné un appui à la ville de Québec dans ce dossier-là? Non. Et c'est extrêmement malheureux de sentir ça, de voir ça et on se réserve des problèmes majeurs que ça soit pour la préservation des rives à cause des changements climatiques, que ce soit pour les dégâts causés par les projets pétroliers. Donc, il faut réagir maintenant. Nature Québec est de tous les combats et va supporter toute initiative, de l'opposition entre autres, pour améliorer les choses. C'est important que les Québécois, là, ne laissent pas abandonner cette ressource majeure qu'est l'eau au Québec. Merci.

La Modératrice : Merci. On va maintenant passer à la période de questions. Je vous demanderais de poser une question, une sous-question et de rester sur le sujet du jour, s'il vous plaît, par respect pour les groupes. Je crois qu'on va tout de suite passer en anglais. Raquel Fletcher de Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Est-ce qu'il y a quelqu'un qui parle anglais?

Des voix :...

Mme Fletcher (Raquel) : Vous? OK.

Une voix : ...

Mme Fletcher (Raquel) : Ah! non, ce n'est pas grave.

La Modératrice : De toute façon, M. Gaudreault et Mme Massé parlent anglais.

Mme Fletcher (Raquel) : Pouvez-vous vous présenter d'abord?

M. Simard (Christian) : My name is Christian Simard, I'm director of Nature Québec.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. And what is the international day of water and what does it have to do with Energy East?

M. Simard (Christian) : I think the link is direct because, you know, with Energy East there is a risk. During construction it will cross 600 rivers, sometimes we don't know exactly how they will do, they don't know itself how they will cross this river. They still… and during the operation. You know, it's a huge, it's an important, it's the most important pipeline project in terms of capacity, and it can leak, and it will leak but we don't know exactly now… how… non, when. We don't know exactly when it will leak but it will leak a day and it's a problem, and, in Nature Québec, we have a group of specialists in terms of… specialists of the rivers and biologists on fishes and we know, we see that they don't consider, Énergie Est do not consider the Saint Lawrence River in their own zone of study. It's almost absurd. And their study of impact is so weak in so… in many rivers, in most rivers, they say there is no fish presence. It's absurd to say there is no fish presence in a river in Québec, you know.

And that's what we are so involved  with partners, with parties of opposition, with Coule pas chez nous Foundation, with all the groups against this projet, because it is… You know, it's directly involved in question of climate change. It will change the climate. It will change, locally and globally, the structure of our economy, and we will maintain the… our society in the age of carbon, in the age of petroleum. And we have to do better in Québec and we have all the tools to put the transition quickly. And clearly, for us, petroleum projects in Gaspésie, in Anticosti, and even on questions of rails and pipelines is directly against this transition, and it has to be beaten, and we have to struggle against this situation.

Mme Fletcher (Raquel) : So what are you doing here, today? What are you asking for the Government to do?

M. Simard (Christian) : You know, the Government seems so, you know… there is no clear political will. It's like if they say : Protection of environment and protection of water, it's against economical development, and we have to be, you know, cool in the question of preserving water because sometimes it could affect projects.

If a project affects a so important resource, it's a bad project. And we have to sustain good economical projects and make some choice, not… You know, it's not a Chinese buffet. You don't have to develop on any… just job is job. We cannot have this way of thinking, job is job. We can create good jobs in Québec, good sustainable jobs, with transition. But, you know, the projects like Énergie Est do not really create jobs, but create risk, create problems in Québec without any advantage. It is still against even our renewable energy. And that's why we have to make some choice. There is no clear choice in favor of water in terms of budget, in terms of rules and in terms of protection of drinkable source, and that's why we are here today, to say… We profit of this symbolic day to say : Tomorrow, no symbol, but act. Thank you.

Mme Fletcher (Raquel) : Merci.

La Modératrice : Merci.

(Fin à 9 h 39)

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