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Point de presse de M. Jacques P. Dupuis, leader parlementaire du gouvernement

Version finale

Le jeudi 12 mars 2009, 17 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix-sept heures quarante-cinq minutes)

M. Dupuis: Je suis prêt à répondre à vos questions, si vous voulez.

Mme Biron (Martine): Est-ce que c'est un recul?

M. Dupuis: Non. Écoutez, on a toujours dit la même chose et on a toujours voulu la même chose. On a toujours voulu éviter que le débat politique vienne se faire en même temps que le débat sur la gestion de la caisse. Les dirigeants de la caisse ont pris des décisions qu'ils doivent justifier devant la population, et ils doivent le faire. On a toujours dit, nous: Les dirigeants de la caisse doivent pouvoir être entendus en commission pour justifier leurs décisions, le débat politique se fait dans un autre temps. Et c'est exactement ce qu'on obtient, finalement.
Ce que je veux dire, qui est important, et vous l'avez vu aujourd'hui, vous l'avez constaté en période de questions: Il était évident dans notre esprit que le Parti québécois ne voulait faire qu'un débat politique, ne voulait pas faire le vrai débat sur la gestion de la caisse et donner des réponses aux citoyens, que les citoyens sont en droit d'attendre. La preuve de ça, vous l'avez...
Je vais vous donner deux exemples de preuve de ça. Le premier exemple, c'est: François Legault demande une commission parlementaire le plus rapidement possible pour entendre les dirigeants de la caisse. On ne prend pas trois secondes et quart, là, on fait une séance de travail, puis on dit: O.K., on le fait. À partir du moment où on dit «on le fait», il commence à avoir des exigences qui font en sorte que la commission serait retardée - là, je vous parle du mois de février - serait retardée et, là, il fait toutes sortes de demandes.
Aujourd'hui - ça, c'est un exemple que je vous donne d'il y a trois semaines, je vous donne l'exemple d'aujourd'hui - on offre, Mme Jérôme-Forget offre d'aller en interpellation, ils demandent une commission. On revient aujourd'hui avec une commission, ils veulent une interpellation. La preuve qu'ils n'étaient pas sincères dans leur demande de faire le débat sur la gestion de la caisse et le débat politique dans un autre temps. De telle sorte qu'aujourd'hui, bon, tout est bien qui finit bien, je pense qu'on peut employer cette expression là, mais, nous, on a exactement ce qu'on voulait, c'est-à-dire: Mme Jérôme-Forget sera en commission parlementaire demain pour répondre pendant deux heures à des questions de l'opposition, et ensuite, et ensuite, comme vous le voyez dans la motion, il y a l'audition, si vous voulez, des dirigeants de la caisse, l'audition des déposants, qui vont venir expliquer leurs décisions, puis Mme Jérôme-Forget viendra ensuite, en dernier lieu, pour répondre aux questions des députés.

M. Chartrand (Yves): Mais, M. Dupuis, M. Dupuis, ce que le PQ dit, là, avant de passer... ils ont dit que, là où ils ont cédé, c'est sur les experts qu'ils voulaient entendre. Pourquoi, vous, vous ne vouliez pas avoir les experts en commission parlementaire? Moi, je veux juste comprendre, ça, là, les experts externes là, pourquoi...

M. Dupuis: Écoutez, entre vous et moi, pour ce qui nous concerne, là, vous avez vu la liste des gens qui vont être entendus en commission, qui viennent de la Caisse de dépôt, pour nous, là, les gens de la Caisse de dépôt sont des experts qui peuvent répondre...

M. Chartrand (Yves): Oui, mais, avoir quelqu'un de l'extérieur, c'est intéressant aussi.

M. Dupuis: ...qui peuvent répondre, M. Chartrand, à toutes les questions. Et, dans le fond, quand on a commencé, cet après-midi, à négocier cette motion, il n'a pas été question, à ma connaissance, avec moi, des experts, il n'y a pas eu de demande, de la part du PQ, des experts. La liste était faite et elle venait de la séance de travail qu'il y avait eu déjà, les noms étaient là, et on a accepté les noms qui étaient sur la liste. Moi, je n'ai pas demandé qu'un seul nom soit retiré de la liste puis je n'ai pas demandé qu'un seul nom soit ajouté à la liste. J'ai pris la liste telle qu'elle était, il n'y avait pas de demande d'experts.

M. Dutrisac (Robert): Quel argument principal avez-vous employé pour convaincre Mme Jérôme-Forget de comparaître...

M. Dupuis: M. Dutrisac, je peux vous assurer que Mme Jérôme-Forget a toujours dit la même chose. Elle voulait répondre aux questions des députés, elle voulait répondre aux questions, sauf que nous ne voulions pas que le débat politique soit mêlé au débat sur la gestion de la caisse. Je pense que les gens, la population a le droit que les dirigeants viennent expliquer leurs décisions, c'est leurs responsabilités. Le gouvernement a ses responsabilités aussi dans le dossier et viendra répondre aux questions sur ses responsabilités. Mais on ne voulait pas que les deux soient mêlés. Et il était évident à nos yeux que les péquistes ne voulaient faire que le débat politique, et ça, il fallait résister à ça pour renseigner de la meilleure façon la population et pour mettre les responsabilités là où elles doivent être.

Mme Biron (Martine): Mais pourquoi ne pas l'avoir dit...

M. Chouinard (Tommy): ...va tourner en débat politique? La commission parlementaire, là, vous êtes convaincu maintenant que ça ne tournera pas en débat politique.

M. Dupuis: Ce dont je suis convaincu, c'est que les questions appropriées vont être posées aux acteurs appropriés. Madame.

Mme Biron (Martine): Pourquoi ne pas l'avoir dit d'emblée, tout de suite, dès le début? Ça fait quand même 15 jours que le débat a cours. Même le premier ministre a dit que...

M. Dupuis: Ça me fait de la peine, ça me fait de la peine, Mme Biron, vous ne m'avez pas écouté tout à fait. Retenez, retenez, s'il vous plaît, je pense que c'est important, retenez que, dès que François Legault a fait parvenir une lettre à la Commission des finances publiques, - vous l'avez, la lettre, vous l'avez lue, vous l'avez lue, vous la connaissez - demandant une commission parlementaire le plus rapidement possible pour entendre les dirigeants de la caisse, nommément Henri-Paul Rousseau, qui était mentionné dans sa lettre, Alain Paquet, qui est le président de la Commission des finances publiques, a convoqué une séance de travail puis il a dit: O.K. À partir de ce moment-là, là, M. Legault a commencé à mettre toutes sortes de conditions qui faisaient en sorte qu'elle était retardée, toujours retardée, puis des nouvelles conditions, puis des nouvelles choses. Il est devenu évident, à ce moment-là, pour la Commission des finances publiques, que le PQ ne voulait faire qu'un débat politique. Ne vous laissez pas duper.

M. Séguin (Rhéal): M. Dupuis...

M. Dupuis: Oui.

M. Séguin (Rhéal): ...je suis certain que vous allez écouter attentivement tout ce que vont dire les dirigeants de la caisse...

M. Dupuis: Je m'excuse.

M. Séguin (Rhéal): Vous allez écouter attentivement ce que vont dire les dirigeants de la caisse, les explications qu'ils vont vous fournir. Si, à la fin de l'exercice, vous n'êtes pas du tout satisfait des réponses qu'ils vous donnent, est-ce que vous allez accepter que le Vérificateur général fasse une enquête?

M. Dupuis: Mon métier, mon ancien métier, que je traîne toujours de temps en temps, m'empêche de répondre à des questions hypothétiques. Votre question - puis je vous respecte - est une question hypothétique. Faisons la commission parlementaire, entendons les dirigeants de la caisse. J'ai entendu ce matin le Vérificateur général dire que ça lui prenait une décision du conseil d'administration pour faire une vérification. Faisons la commission parlementaire telle qu'elle est libellée puis on verra après.

Journaliste: ...

M. Dupuis: C'est-à-dire qu'honnêtement la question qui m'est posée est hypothétique. Là, on a une motion qui est un ordre de l'Assemblée, entendons les dirigeants de la caisse, voyons Mme Jérôme-Forget. Et moi, je pense que toutes les questions vont être répondues à ce moment-là. Une dernière, oui.

M. Chartrand (Yves): Croyez-vous, M. Dupuis, que, d'avoir le rapport annuel, ça va aider à avoir des questions plus pertinentes?

M. Dupuis: Bien, c'est la raison pour laquelle une partie de la commission est reportée dans le temps, là, pour avoir les documents qui sont demandés en annexe.
Merci beaucoup. Bonjour, merci.

(Fin à 17 h 52)

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