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Point de presse de M. Gaétan Lelièvre, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, et M. Sylvain Roy, député de Bonaventure

Version finale

Le vendredi 7 avril 2017, 12 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures vingt-neuf minutes)

M. Roy : Bonjour à tous. Encore une fois, je remercie les élus qui se sont déplacés de la Gaspésie pour venir assister à l'interpellation.

Conclusion : On est extrêmement déçus. Écoutez, on vient d'assister, là, à du patinage artistique verbomoteur, là, extraordinaire. Bon, le ministre a essayé de mettre le singe sur l'épaule des préfets et des élus régionaux en disant qu'il n'y a pas de consensus, il faut que ces gens-là s'entendent, etc. Donc, c'est ce qu'on appelle la diffusion de la responsabilité. Le ministre ne prend pas ses responsabilités. Il met la responsabilité sur le dos des élus, à savoir si les projets ne se développent pas. C'est-à-dire, dans le dossier du train, il a invoqué à plusieurs occasions le fait qu'il n'y avait pas de consensus, que le consensus était dur à avoir. Mais, ce n'est pas compliqué, ils ont coupé les outils de développement, ils ont coupé dans les institutions de concertation, puis après ça ils disent aux élus : Vous ne vous entendez pas.

Donc, c'est une vieille stratégie, on divise pour régner. Vous ne vous entendez pas, on n'ira pas de l'avant avec vos projets. Donc, écoutez, déçu. Et de plus on dit : Bon, bien, c'est au MTQ de nous fournir les données, les informations. Mais ils ont juste à aller voir le MTQ et demander. Donc, pas de volonté politique pour la Gaspésie. C'est clair ce matin, on vient d'assister à l'éloge de l'immobilisme. Je laisserais la parole à mon collègue Gaétan.

M. Lelièvre : Oui, bonjour. Comme Sylvain l'a mentionné, une interpellation de deux heures, on aurait pu travailler positivement pour le développement de la région Gaspésie—Les Îles. Malheureusement, aucun engagement concret. Puis j'invite les gens à visionner l'interpellation, vous allez pouvoir constater que nos dossiers majeurs, c'est clair que les transports sont parmi les priorités de la région, autant aux Îles-de-la-Madeleine qu'en Gaspésie.

Mais le dossier du chemin de fer, hein, est consensus. On ne peut pas reprocher à la région de ne pas être consensuelle. On avait avec nous les représentants du service de train de passagers qui appuient le consensus unanime du milieu à l'effet qu'on doit remettre prioritairement le service des marchandises en place de Matapédia à Gaspé, et bien sûr ne pas oublier le train de passagers, qui doit, le plus tôt aussi revenir en place. D'ailleurs, jusqu'à New Carlisle, ce n'est pas vraiment un problème de le remettre s'il y a une volonté de le remettre en fonction. Donc, le dossier du train, très décevant parce qu'honnêtement, depuis décembre, la région attend une réponse, et il y a un consensus unanime de toutes les MRC, des chambres de commerce, de l'ensemble des intervenants. On nous dit qu'on est encore à l'étape des études. Est-ce que c'est pour gagner du temps? Aucun budget de prévu dans le programme triennal d'immobilisations du gouvernement du Québec dans les infrastructures, c'est un signal inquiétant.

Maintenant, il y a toute la question du développement régional aussi. Les coupures de budget, on avait 13,5 millions de budget en moyenne en Gaspésie et aux Îles. On va avoir, dans le meilleur des mondes, là, un peu plus de 2 millions pour la région. Donc, on a coupé de tout près de 80 % le budget de concertation et de développement dans la région. Puis le ministre, à plusieurs égards, a fait allusion au manque de concertation, à l'importance de la cohésion des acteurs du milieu. Bien, moi, je peux vous dire, comme député, que la cohésion et la concertation, tant les élus municipaux, les préfets, les maires que les intervenants socioéconomiques, le monde communautaire, il y a une concertation, il y a une cohésion. Ce qu'il n'y a pas, malheureusement, c'est une vision et une volonté de développer la région Gaspésie—Les Îles, et ça, on le déplore énormément.

Et c'est sûr qu'aujourd'hui on a réalisé une étape importante, mais le combat n'est pas terminé. On va devoir s'asseoir avec nos acteurs du milieu et voir comment on va diriger nos prochaines offensives pour défendre la région dans les prochaines semaines et les prochains mois. Merci.

Mme Ritchie Roussy (Délisca) : Alors, moi, j'avais dit en partant que j'allais être très attentive à l'interpellation puis je l'ai été, mais en fin de compte, quand j'ai sorti de ça, je trouvais que je n'avais aucune réponse. Puis en plus ce que je n'ai pas aimé, c'est qu'on nous mette la faute sur nous, la table des préfets, les préfets de la Gaspésie et des Îles, de ne pas s'être entendus sur le consensus. Puis on a eu un consensus en ce qui concerne le train, puis un consensus unanime, là, tout le monde était d'accord, alors, pour le train de marchandises, qu'il se rende jusqu'à Gaspé, mais le train de passagers aussi. Alors, jamais que personne d'entre nous n'a divisé les deux.

Et je n'ai pas eu ce qu'on appelle, là, le son de cloche d'un ministre régional. Il dit qu'il est à l'écoute, il l'a dit souvent, mais je pense qu'il n'est pas nécessairement à l'écoute parce que, s'il était à l'écoute, il brasserait son gouvernement pour dire : Écoutez, là, il y a un consensus régional. Ensuite, il y avait une enveloppe qu'il était supposé de venir annoncer, parce qu'on a fait des pressions pour avoir le train jusqu'à Gaspé, de marchandises, puis le train — comme je vous dis, qu'on ne divise pas le train — de passagers. Ça a été tout arrêté, puis, depuis ce temps-là, c'est silence radio.

Alors, automatiquement, moi, je ne suis pas d'accord avec ça. Puis, tous partis confondus, moi, je pense que, quand on travaille pour une région, qu'on soit péquiste, caquiste ou bien libéral, on se doit de travailler pour l'ensemble. Alors, moi, je suis très, très déçue de cette rencontre-là aujourd'hui, mais je félicite nos deux députés puis même je félicite les députés de la CAQ d'avoir fait le travail qui a été fait aujourd'hui. Alors, chapeau à eux! Merci beaucoup.

M. Cormier (Allen) : Bonjour. Délisca m'a dit : On va te garder pour la fin, ça risque d'être plus long. Vous savez, j'aime la Haute-Gaspésie, j'aime ma Gaspésie du plus profond de mon coeur. Quand je me suis engagé en politique, c'était pour le bien commun, pour faire rayonner notre région, pour qu'elle puisse aspirer à des jours meilleurs. La Gaspésie souffre, mais je peux vous dire qu'à partir d'aujourd'hui elle ne souffrira plus en silence. Nous allons dénoncer les inéquités. La Haute-Gaspésie et la Gaspésie a le droit d'obtenir sa place, a le droit d'obtenir du développement social, du développement économique, des infrastructures tout comme les autres régions du Québec.

Tout comme Mme Délisca Ritchie Roussy, je tiens à féliciter les députés Sylvain Roy et Gaétan Lelièvre qui ont organisé l'événement. Également, un coup de chapeau à Mme D'Amours, de la CAQ, qui, dans ses interventions percutantes et précises, je sentais vraiment, là, qu'elle avait une volonté, qu'elle avait à coeur de développer notre région. Je l'ai félicitée, d'ailleurs. Et je pense que c'était vraiment un exercice… Mme Roussy le disait tout à l'heure, aujourd'hui, moi, je n'étais pas avec une affiche Parti québécois, ou Parti libéral, ou la CAQ, ou Québec solidaire, j'étais le parti de la Gaspésie, le parti de la Gaspésie qui a des droits et le parti de la Gaspésie qui a besoin d'une place au soleil, qui a besoin d'avoir des actions complémentaires, d'avoir une volonté, d'avoir des centres d'appel qui seront implantés chez nous, d'avoir des entreprises qui soient implantées chez nous, d'avoir des mesures pour favoriser l'immigration, d'avoir des mesures pour favoriser le développement économique, d'avoir des mesures pour améliorer l'offre de formation professionnelle en enseignement.

Écoutez, j'espère que l'analyse d'aujourd'hui, là, l'exercice d'aujourd'hui... On a entendu énormément d'intentions. Bien, des intentions, c'est beau, mais à un moment donné les intentions, il faut qu'elles se concrétisent, il faut qu'elles se réalisent, et il ne faudrait pas attendre... Avec les chiffres que l'on assiste présentement, avec une forte dévitalisation au niveau du développement économique puis au niveau de la démographie, vous savez, on se sent comme entraînés présentement dans la spirale de la dévitalisation. Sauf qu'à un moment donné il va falloir que quelqu'un mette le pied sur le frein et qu'il dise : Ça suffit. On se met en mode action, puis on va aider les régions du Québec, puis on va aider la Gaspésie, puis on va aider particulièrement la Haute-Gaspésie. J'ai oublié de mentionner mon nom au début. Je suis Allen Cormier, préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie.

La Modératrice : Merci. Questions?

M. Sergerie (Nelson) : Oui, deux questions. La première, je suis surpris de voir qu'il n'y pas personne de la Société du chemin de fer de la Gaspésie ici aujourd'hui alors que l'enjeu principal est une question de transport.

M. Lelièvre : Effectivement, je pense que vous n'êtes pas le seul à être surpris. J'irais même plus loin, je vais être honnête, là, on est déçus. On est déçus que la Société du chemin de fer de la Gaspésie ne soit pas ici. Je parle en mon nom. Quand je dis «on», là, c'est Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, mais beaucoup de personnes, effectivement, là, je pense, sont déçues de l'absence, parce que vous avez pu constater dans nos interventions, une grande partie de nos interventions d'aujourd'hui portaient sur le chemin de fer. Et on avait quand même tenté de rejoindre la Société du chemin de fer. On a fait des efforts pour avoir leur présence, mais, bon, finalement, pour des raisons qu'on ignore, on n'a pas eu leur présence ici avec nous aujourd'hui.

M. Sergerie (Nelson) : Peut-être une question à tous, celui ou celle qui voudra répondre, mais on sent que c'est un véritable cri du coeur que la Gaspésie lance aujourd'hui à l'échelle du Québec?

Mme Ritchie Roussy (Délisca) : Moi, je voudrais te répondre pour ce que tu as demandé, là, en ce qui a trait à la Société du chemin de fer. Je suis administratrice à la Société du chemin de fer. Je m'attendais que mon président soit ici aujourd'hui, et il devait être ici.

M. Sergerie (Nelson) : Pourquoi il ne l'est pas?

Mme Ritchie Roussy (Délisca) : Pourquoi il ne l'est pas? Peut-être qu'il a eu des pressions. Alors, je te laisse là-dessus. Tu peux, en fin de compte, lui demander personnellement pourquoi il n'est pas venu. Parce que moi, je sens que, quand tu es le président de quelque chose, surtout d'un dossier aussi important que le chemin de fer, qu'on ne soit pas ici comme président puis qu'on devait être là, parce qu'il avait dit qu'il venait, alors, ça, là, on peut lui demander pourquoi.

M. Cormier (Allen) : Je vais te répondre pour le cri du coeur. Écoutez, on l'a vu avec les chiffres qui ont sorti avec l'Institut de la statistique au niveau de la démographie, là, c'est catastrophique au niveau de la chute de la population. Au niveau du développement économique, M. Lelièvre l'a dit tout à l'heure dans son allocution, là, la MRC de La Haute-Gaspésie et la MRC Le Rocher-Percé affichent au sommet d'un palmarès qui est un peu... on ne se fait pas un point d'honneur d'afficher d'être numéro un, numéro deux au niveau de la dévitalisation économique. Et nous, élus — je tiens à souligner la présence de mon maire de la municipalité de Marsoui, Dario Jean, qui représente, comme moi, la Haute-Gaspésie — écoutez, malheureusement, on a comme l'impression que les nouvelles qui touchent la Gaspésie, la Haute-Gaspésie, ne franchissent pas la barre de Rimouski. On a l'impression que notre message ne porte pas, notre message n'est pas entendu à Québec. Et c'est pour ça qu'on voulait participer à l'activité d'aujourd'hui, pour que notre message soit entendu à Québec par les médias de Québec, par les gens de Québec, par le ministre régional qui représente la Gaspésie, mais qui siège, je crois, pour le comté de Trois-Rivières ou les environs de...

Une voix : ...

M. Cormier (Allen) : Québec? Alors, c'est important pour nous, là, vraiment, là, de porter la voix, là. À un moment donné, là, c'est fini le temps où on va souffrir en silence, là. Ça ne va pas bien, ça prend des intentions, oui, mais ça prend de la volonté, puis pas dans deux ans, pas dans trois ans, pas dans 10 ans, maintenant, à partir d'aujourd'hui. Il faut que le gouvernement bouge avec des actions, des gestes concrets, pas nous dire : Oui, ça chemine, oui, ça avance, oui, on se parle, on regarde pour des choses. C'est assez, ça, les cassettes, là. Quand on ne sait pas quoi répondre, là, on dit : Ça chemine. Bien, c'est exactement ça qu'ils font : Ça chemine, ça chemine, ça chemine. Mais à un moment donné il faut arriver à destination.

(Fin à 12 h 40)

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