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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le mercredi 3 mai 2017, 12 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-neuf minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Philippe Couillard défend la famille libérale. Je comprends les Québécois d'être déçus, déçus, entre autres, de l'attitude de Philippe Couillard qui refuse de rompre avec le passé, qui refuse de prendre ses responsabilités.

On vit actuellement une crise, une crise de confiance à l'égard de nos institutions, et c'est le devoir du premier ministre de poser un geste fort. La CAQ a proposé, de façon très constructive, que Philippe Couillard prenne l'engagement qu'à l'avenir les nominations de dirigeants de la SQ, de l'UPAC et du DPCP soient faites par un vote du deux tiers à l'Assemblée nationale. Donc, c'est pour l'avenir. Ça aurait été simple pour Philippe Couillard d'accepter cette proposition, on aurait pu l'appuyer, mais il a refusé. Il a préféré continuer à appuyer le vieux système d'influence libérale.

Et ce matin, on a des exemples très concrets de comment fonctionnait ce système d'influence libérale. On voit que la responsable du financement du Parti libéral pendant 10 ans, Violette Trépanier, orchestrait les nominations dans la fonction publique et parlait même avec des cabinets de ministre au sujet de projets de contrat avec le gouvernement. Donc, on est dans une situation où, ce matin, j'ai demandé spécifiquement à trois reprises à Philippe Couillard au moins de condamner les façons de faire de Violette Trépanier et de l'ancien gouvernement. Il a refusé. Il a patiné, il a refusé. Philippe Couillard préfère son rôle de chef du Parti libéral à son rôle de premier ministre du Québec.

La Modératrice : On va passer à la période de questions en commençant par Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour. M. Couillard ne cesse de dire que c'est des histoires du passé et M. Couillard, selon les derniers coups de sonde, est à 36 % dans les intentions de vote. Vous dites qu'il y a une crise de confiance, effectivement, on l'a vu dans le dernier sondage, là, où, entre autres, pour l'UPAC, on se posait la question : est-ce qu'il y avait de l'interférence? Mais sur les intentions de vote, l'aiguille ne bouge pas, M. Legault.

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, vous le savez, là, vous avez de l'expérience, c'est toujours la dernière chose qui bouge, hein, le vote. Ce qui bouge en premier, c'est est-ce qu'on a confiance ou pas confiance dans le gouvernement puis on voit que, sur cet aspect, bien ça bouge dans les sondages.

Maintenant, ce qui est important de dire aussi, c'est que la CAQ existe depuis cinq ans. Depuis 45 ans au Québec, les gens sont habitués de voter, quand ils sont souverainistes, pour le PQ; quand ils sont fédéralistes, pour le Parti libéral. Donc, ça ne changera pas du jour au lendemain, mais moi, j'ai confiance que ça va finir par coller puis ça va commencer à avoir des impacts sur le vote des Québécois.

M. Laforest (Alain) : Ce matin, M. Lisée a clairement dit : Il y a suffisamment d'éléments dans ce qui est révélé par le bureau d'enquête pour que la police s'intéresse à du parjure. Est-ce que vous êtes dans la même veine que lui?

M. Legault : Bien, oui. Je pense qu'effectivement, de toute évidence, Mme Trépanier devrait être rencontrée pour mettre en opposition les faits qui sont dévoilés puis ce qu'elle a dit devant la commission Charbonneau. Bien, bien plus grave que ça, comment se fait-il que Philippe Couillard, d'abord, qui était ministre à l'époque, qui est aujourd'hui premier ministre, qui ne veut pas dénoncer ces façons de faire? Tu sais, puis là il compare avec quand j'ai été président d'honneur d'une campagne de financement puis là il parle de la CAQ. La CAQ n'a jamais été au pouvoir.

Là, ce qu'il s'agit ici, là, ce dont on parle, c'est, d'un côté, collecter de l'argent puis, en échange, avoir une nomination ou un contrat. C'est très grave, puis M. Philippe Couillard, il a l'air de trouver ça normal, ne dénonce pas trop. Pourtant, Marc Bibeau a eu 40 contrats depuis que M. Philippe Couillard est premier ministre. Donc, il ne peut pas dire, là : Ah! il n'y a plus rien qui se fait.

Donc, il y a son chef de cabinet qui était au centre, là, du trafic d'influence de Violette Trépanier et puis de Marc Bibeau qui est encore là, lui aussi. Philippe Couillard ne veut pas non plus changer les règles. Il veut continuer à nommer le chef de la police, le chef de l'UPAC, le chef du DPCP. Pourquoi il tient tant que ça à ce que ça soit les libéraux qui gardent tout ce pouvoir-là? Je pense qu'il y a des questions, puis les Québécois, je comprends qu'ils soient déçus, je comprends qu'ils aient perdu confiance.

La Modératrice : Mathieu Boivin, Cogeco.

M. Boivin (Mathieu) : Ce matin, M. Caire a parlé d'une vérification exhaustive de tous les emplois qui pourraient être attribuables à une allégeance et même à des dons libéraux. Comment est-ce qu'on y arrive exactement? Parce que là, on parle d'un méchant contrat, là.

M. Legault : Bon, d'abord, moi, je commencerais, étant donné que Philippe Couillard dit qu'il est pur et blanc, par toutes les nominations qui ont été faites sous le gouvernement de M. Couillard. Deuxièmement, je pense qu'on peut avoir quelqu'un d'indépendant, puis quand je dis indépendant, là, je souhaiterais, s'il est vraiment sérieux de faire le travail, qu'il choisisse cette personne-là ou ces personnes-là avec les groupes d'opposition, qu'on regarde les C.V. Est-ce qu'il y a des personnes qui, de toute évidence, n'ont pas le C.V., n'ont pas les compétences pour occuper un poste? Puis c'est surtout sur ces personnes-là qu'on devrait concentrer nos efforts, les rencontrer, leur demander s'ils ont parlé à Violette Trépanier, comment ils ont obtenu ce poste-là alors qu'ils n'ont pas la compétence. C'est ça qu'il faut faire comme recherche, puis, si M. Couillard était sérieux, bien, il ferait cette enquête.

M. Boivin (Mathieu) : Sur une base comme celle-là, vous pourriez faire perdre leur emploi à des gens?

M. Legault : Écoutez, s'il y a des gens qui ont eu des emplois seulement parce qu'ils ont donné de l'argent au Parti libéral puis qu'ils n'avaient pas les compétences, je pense que les Québécois ne souhaitent pas que ces personnes-là gardent leur emploi.

M. Boivin (Mathieu) : Autre chose. Ce matin, le président du Conseil du trésor, M. Moreau, a paru très fâché par le travail qui est fait par nos collègues de l'Agence QMI. Il a parlé d'un acharnement qui ressemble à de l'acharnement thérapeutique, un tir groupé, quelque chose qui est délibéré contre le gouvernement libéral. Réagissez donc à cette interprétation-là.

M. Legault : D'abord, il avait l'air pas mal moins fâché quand mon collègue Éric Caire lui a posé des questions. Il n'a pas osé se lever parce qu'il fait partie des vieux ministres, là. Il a laissé Martin Coiteux, un nouveau ministre, essayer de montrer la virginité du nouveau Parti libéral.

Maintenant, écoutez, quand on est rendu qu'on a une enquête de l'UPAC sur un ancien premier ministre, qu'on a toutes les révélations qu'on a vues sur Marc Bibeau puis Violette Trépanier, comment Pierre Moreau peut-il blâmer les journalistes de poser des questions, de révéler effectivement des dossiers dans lesquels il y a eu effectivement un trafic d'influence? Moi, je ne vois pas comment ils peuvent blâmer les journalistes, là. C'est même surprenant qu'on n'en parle pas plus au Québec. Un ancien premier ministre, Jean Charest, est enquêté par l'Unité permanente anticorruption. Ce n'est quand même pas rien, là.

La Modératrice : Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour, M. Legault. Vous avez Sonia LeBel maintenant dans votre équipe, quelqu'un qui connaît bien le dossier, tout le dossier de la commission Charbonneau. Je présume que vous l'avez consultée à la suite de ce qui a été révélé ce matin. Est-ce qu'elle vous a conseillé de prendre position, d'avoir une opinion comme quoi ça prendrait une enquête pour parjure pour Mme Trépanier?

M. Legault : Bien, je l'ai consultée, là, mais évidemment, il a été très clair avec Mme LeBel, Me LeBel, dès le début, que moi, je ne veux pas avoir accès à des informations confidentielles. Cependant, elle a de l'expérience et puis, oui, elle m'a consulté... je l'ai consultée.

M. Gagnon (Marc-André) : Qu'est-ce qu'elle vous a dit?

M. Legault : Concernant?

M. Gagnon (Marc-André) : Bien, concernant les révélations de ce matin.

M. Legault : Bien, je pense que... concernant quelles révélations?

M. Gagnon (Marc-André) : Bien, sur...

M. Legault : Vous parliez, là, de l'enquête qui va être faite par le DPCP. Effectivement, c'est permis en vertu de l'article 20, c'est ce qu'elle m'expliquait et puis c'est une bonne chose que le DPCP ait demandé aux policiers de venir enquêter sur ce qui s'est fait ou ce qui ne s'est pas fait au DPCP.

M. Gagnon (Marc-André) : Excellent. M. Couillard, en Chambre, ce matin, vous a rappelé qu'il a quand même annoncé des modifications quant au processus de nomination dans la haute fonction publique. Pour vous, ça, ce n'est pas suffisant?

M. Legault : Bien, écoutez, il veut continuer à les faire tout seul, les nominations. Il nous dit à l'avance : On va vous montrer les C.V. dans certains cas. Mais il refuse un vote du deux tiers. Donc, il veut continuer que ça soit les libéraux qui nomment les personnes importantes, qui nomment le chef de police, le chef des poursuites puis le chef des enquêtes.

La Modératrice : Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Oui, bonjour, M. Legault. Vous n'avez pas l'impression un peu de tirer dans toutes les directions depuis la semaine dernière? Parce qu'on vous entendait, bon, ce matin, réclamer cette vérification sur les nominations partisanes. La semaine dernière, vous vouliez que la Vérificatrice générale se penche sur les baux de M. Bibeau. Hier, il y avait cette sortie sur les nominations aux deux tiers, bon, puis là j'en oublie sans doute. Il me semble que ça fait beaucoup de mesures...

M. Legault : Je ne pense pas que vous en oubliez, là, mais on voit qu'il y a comme un petit délai. Dans le temps, on parlait des Maritimes, là. On est dans une situation où j'ai demandé qu'il y ait une vérification des 40 baux de Marc Bibeau signés par Philippe Couillard. Les premiers jours, il a refusé; après, il a accepté une motion. Donc, une chance que la CAQ a proposé ça.

Maintenant, la CAQ proposait déjà depuis un certain temps que le directeur de l'UPAC et le directeur de la Sûreté du Québec soient nommés par un vote du deux tiers. On a ajouté, avec ce qui s'est passé depuis une semaine, puis je pense que c'est tout à fait normal, avec ce qui s'est passé, les allégations d'Yves Francoeur par rapport au DPCP, qu'aussi le DPCP soit nommé aux deux tiers.

Maintenant, quand on voit qu'il y avait un système presque complet, avec Violette Trépanier, pour les nominations dans la fonction publique, bien, c'est notre rôle, à l'opposition, de faire des suggestions. Puis moi, je pense que Philippe Couillard a souvent accepté nos suggestions, puis on espère qu'il va continuer de le faire. Mais il y a toujours un petit délai. Ça lui prend un certain temps. On dirait qu'il n'a pas le réflexe de l'intégrité, Philippe Couillard.

M. Lavallée (Hugo) : Qu'est-ce que vous pensez de la contre-attaque de M. Couillard, justement, qui tentait ce matin de vous associer, bon, au financement politique au Parti québécois à l'époque où vous y étiez, qui a soulevé des doutes sur les manières de faire? Est-ce que vous craignez que ça puisse influencer l'électorat que de tenter un peu de vous associer à ces scandales?

M. Legault : De toute évidence, c'est ce qu'il essaie de faire, mais il y a toute une différence entre collecter de l'argent puis donner des contrats ou des nominations à ces personnes-là qui nous ont donné de l'argent. Moi, jamais je n'ai donné une nomination ou un contrat en échange de l'argent. De toute évidence, les libéraux l'ont fait. Donc, on compare des pommes puis des bananes, là.

La Modératrice : Merci. Catherine Lévesque, Huffington Post

Mme Lévesque (Catherine) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

Mme Lévesque (Catherine) : Votre collègue M. Caire l'a dit tantôt, mais je voulais l'entendre de vous. Est-ce qu'Yves Francoeur serait bienvenu à la CAQ aux prochaines élections?

M. Legault : Écoutez, avant que quelqu'un se joigne à la CAQ, là, moi, je rencontre cette personne-là, je lui demande si, cette personne-là, si elle est d'accord avec le programme de la CAQ, hein? On a un programme bien clair. Donc, c'est la première étape qu'on aurait besoin. Mais je ne connais pas Yves Francoeur, je ne l'ai jamais rencontré, puis la première chose qu'il faudrait savoir, c'est : Est-ce qu'il est d'accord avec le programme de la CAQ?

Mme Lévesque (Catherine) : O.K. Donc, ce n'est pas un oui, ce n'est pas un non pour l'instant, c'est...

M. Legault : C'est ça.

Mme Lévesque (Catherine) : Puis je voulais juste revenir sur ce que vous avez dit tantôt sur Philippe Couillard qui essaie de démontrer la virginité, là, du Parti libéral. Est-ce que vous êtes en train d'insinuer finalement qu'il met de l'avant ses nouveaux ministres, ceux qui n'étaient pas là pendant l'ère Charest, pour essayer de se donner carte blanche?

M. Legault : Bien, écoutez, Éric Caire est porte-parole en matière d'affaires du Conseil du trésor, il a posé des questions ce matin. Le président du Conseil du trésor, qui est un vieux ministre, a refusé de se lever. C'est l'ancien président du Conseil du trésor, qui est un nouveau ministre, qui s'est levé. Mais on ne peut pas nier puis oublier le fait qu'actuellement, chez les libéraux, il y a 31 députés, dont 15 ministres, qui étaient là du temps de Violette Trépanier, Marc Bibeau, Jean Charest. Donc, on ne peut pas nier ça, là.

La Modératrice : Merci. Est-ce que c'est fini, oui?

Mme Lévesque (Catherine) : Non, mais je veux juste préciser. Dans le fond, ce que vous pensez qu'il fait, sa stratégie, finalement, c'est de toujours faire répondre les nouveaux ministres? Est-ce que c'est ça que vous pensez qu'il fait?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est ce qu'on a vu ce matin, là, hein? Pierre Moreau ne s'est pas levé.

La Modératrice : Merci. Alain Laforest.

M. Laforest (Alain) : Mais juste un complément d'information, M. Legault, parce que vous disiez tout à l'heure, là : J'étais président — puis on vous a déjà posé la question — j'étais président de la campagne de financement. Est-ce que vous reniez le fait que le Parti québécois, actuellement, alors que vous étiez président de la campagne de financement, a quand même joué dans un système de prête-noms? Il y a 600 000 $ qui est réclamé par le DGE.

M. Legault : Oui. Mais moi, je n'ai jamais... Moi, ce que j'ai fait comme président honoraire, là, j'ai fait un pitch à un conseil national du PQ pour inciter tous les militants à ramasser de l'argent de façon légale. Mon rôle s'est arrêté là. Maintenant, les enquêtes qui ont lieu, que ça soit au PQ, au Parti libéral, que ça se poursuive. La CAQ a remboursé, même si on n'était pas obligés de le faire, des montants qui ont été ramassés par l'ADQ avec des prête-noms.

M. Laforest (Alain) : 48 000 $ à peu près, là.

M. Legault : Dans ce coin-là. Donc, on est dans une situation où la CAQ n'a pas rien à se reprocher, puis la CAQ, surtout, surtout, surtout, n'a jamais donné de contrat ou de nomination en échange de contributions politiques puisqu'on n'a jamais été au gouvernement.

M. Laforest (Alain) : …ce qui est en cause, c'est François Legault, l'ancien ministre de l'Éducation, l'ancien ministre de la Santé du Parti québécois qui était là à l'époque où il y a des contributions qui sont réclamées.

M. Legault : Oui. Bien, moi, je peux vous dire, comme ancien ministre du Parti québécois, que je n'ai jamais donné une nomination ou un contrat en échange d'une contribution politique. Ça, je peux vous assurer de ça.

La Modératrice : Merci. On va passer aux questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. You suggested that Mr. Couillard is taking a partisan approach and he is prioritizing his role as a leader of the Liberal Party over his role as Premier. Why do you say that?

M. Legault : Right now, clearly, there is a crisis in Québec, a crisis of confidence in our institutions, and it's the duty of the Premier to ensure that confidence is there, that we take action to restore this confidence. And this is why, the CAQ, we put some constructive solutions on the table.

We suggested that, in the future, the leaders of the Sûreté du Québec, of the Commissioner of the UPAC and of the DPCP, that they be appointed by a two third majority vote at the National Assembly, but Mr. Couillard said no. He refused our suggestion to change the system. And speaking about this system, we saw this morning exactly how it was working at the Liberal Party. The funding officer of the Liberal Party, Violette Trépanier, orchestrated appointments with the public service and she also had a word to say in contracts with the Government.

So I asked, this morning, Philippe Couillard three times if he condemned these practices, and he refused. So that's why I said that I think that, instead of being the Premier of all Quebeckers, he chooses to defend the Liberal family.

Mme Johnson (Maya) : This morning, Mr. Lisée said essentially that he's tired of this ongoing Liberal saga and he feels it's distracting from the real issues that Quebeckers are concerned about, namely healthcare, for example. Can you tell us what you think could be done to reduce wait times in the healthcare system and to unclog our emergency rooms?

M. Legault : Yes. we have to remember, I was the one who put in place the first GMF. Right? And at the time, those clinics, they were supposed to be open every night and during weekends, on Saturday and Sunday. Mr. Couillard has been the Minister of healthcare for five years. He decided to not push on the doctors to assume this charge of being responsible for seven days a week.

So right now, we see Mr. Barrette saying that we will open or transform some clinics in superclinics and these clinics will be open seven days a week, including the Saturday afternoon and the Sunday afternoon. But that's not enough. We must ask all family doctors to do their part in order to make sure that, like right now, we have 40% of the patients going to urgencies that must be treated with a clinic, not in a hospital.

So right now I think that there's a lack of courage, a lack of courage from Mr. Couillard and from Mr. Barrette, and they were not able to convince the family doctors to be in charge of the first line for seven days a week. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 7)

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