(Quinze heures dix-huit minutes)
M. Proulx : Écoutez, quelques
minutes, un instant de présentation pour vous dire que j'ai émis aujourd'hui
une directive concernant l'évaluation des apprentissages des élèves, pouvoir de
directive qui est utilisé pour une première fois dans le cadre de la Loi sur
l'instruction publique. C'est un pouvoir qui appartient au ministre et qui se
retrouve dans la loi depuis le projet de loi n° 105.
À la lumière des informations qui m'avaient
été transmises, des affirmations — et des affirmations assez
sérieuses — sur la modification des notes attribuées par les
enseignants, je souhaitais rappeler à l'ensemble du réseau et notamment aux
commissions scolaires, qui ont une responsabilité, qu'il est d'abord
formellement interdit de modifier des notes et d'agir contrairement à ce que
dit la loi, que chacun et chacune des parties impliquées dans une école ont une
responsabilité dans la loi, c'est très clair : une direction d'école a,
par exemple, la responsabilité d'un cadre d'évaluation, de mettre en place un
cadre d'évaluation; les enseignants sont bien sûr responsables de l'évaluation
et de la notation et les commissions scolaires ont une responsabilité de faire
respecter la loi. Alors, j'ai décidé d'utiliser la directive ministérielle,
directive que j'ai présentée au Conseil des ministres la semaine dernière et
que je dépose aujourd'hui, que je rends publique aujourd'hui. Pourquoi quelques
jours après? Parce que c'est aussi une des responsabilités que j'ai dans le
cadre de la loi, de la déposer devant l'Assemblée nationale.
Donc, deux choses. J'ai rappelé la
responsabilité de chacun. Leurs pouvoirs, leurs droits, leurs responsabilités
sont bel et bien inscrits dans la loi, il faut l'appliquer. Et, deuxièmement,
j'ai rappelé et surtout réitéré qu'il ne peut pas y avoir de modifications, soit
pour atteindre des seuils de réussite, soit pour vouloir satisfaire des
attentes en matière d'évaluation. On veut que les évaluations soient le
portrait réel d'un élève et que... Le Québec n'a rien à gagner à voir, par
exemple, un taux de diplomation et de qualification augmenté. Les commissions
scolaires n'ont rien à gagner et les écoles n'ont rien à gagner à agir ainsi.
Ce n'est pas le réel portrait des étudiants qui s'y retrouve.
Alors, ceci, je pense, va mettre fin à
cette histoire, histoire qui n'est pas généralisée, en passant. J'ai eu
l'occasion de discuter avec passablement de gens, autant d'enseignants que de
directions d'école, qui m'ont dit ne pas avoir eu connaissance de ça. J'ai
aussi parlé avec... des enseignants m'ont dit avoir eu de la pression dans le
passé. Je veux que les choses soient claires : cette histoire-là doit être
derrière nous, c'est une histoire qui est terminée. Il y a des droits et
responsabilités, il y a des devoirs aux commissions scolaires de faire
respecter la loi, et cette directive-là est impérative et doit s'appliquer.
M. Chouinard (Tommy) :
Est-ce que vous avez constaté qu'effectivement il y a des pratiques qui
existent dans des commissions scolaires? Et entendez-vous sévir contre les
commissions scolaires qui auraient donc, par voie de conséquence, violé la loi?
M. Proulx : D'abord,
dans les faits, ce que j'ai entendu, vu et discuté avec les différents groupes,
c'est qu'il y a des milieux où, effectivement, on me rapporte qu'il y a de la
pression ou il y avait de la pression dans le passé sur des enseignants. Je
veux rappeler, par contre — puis il s'est dit beaucoup de
choses — certains paramètres. D'abord, c'est inscrit dans la loi, une
politique d'évaluation, c'est propre à chaque école. C'est une direction
d'école, une direction d'établissement qui a la responsabilité de la mettre en
place après discussion et entente avec les enseignants et après l'avoir présentée
au conseil d'établissement. Alors, dans ce cas-là précisément, les règles sont
connues de tous et chacun.
Mais il va arriver puis il va arriver
encore que des directions, ou des directeurs, ou des directrices d'école vont
discuter avec des enseignants de l'évaluation d'une personne, de l'évaluation
d'un ensemble ou pour une classe. Alors, ce que je dis aujourd'hui, c'est que,
si ça se produit dans certains milieux, bien, il faut y mettre fin maintenant,
et c'est la responsabilité des commissions scolaires, de par la directive, de
faire respecter la loi.
Et ce que ça dit aux enseignants, c'est que,
si vous êtes dans une situation où vous avez l'impression ou vous avez une
occasion de faire la démonstration que la loi n'est pas respectée, bien, vous
avez la possibilité de le rapporter à la commission scolaire, qui devra
intervenir. Et moi, sinon, si je vois que les choses ne sont pas respectées,
comme c'est le cas pour les autres articles de la Loi sur l'instruction
publique, on fera ce qu'il faut. Mais les politiques d'évaluation, les
politiques locales d'évaluation ne sont pas imposées par Québec, les politiques
d'évaluation sont le propre de chacun des établissements.
M. Chouinard (Tommy) : Faire
ce qu'il faut, ça veut dire quoi? On fera ce qu'il faut, ça veut dire quoi?
M. Proulx : D'abord, la
directive ministérielle est extrêmement claire, elle dit que la loi doit être
respectée. Alors, dans le cas où un manquement est fait à la loi, ce n'est pas
demain que je saurai ça, bien évidemment, ce n'est pas un cas qui fera en sorte
qu'on sera en mesure de voir s'il y a des pratiques ou pas. On aura différents
moyens pour le faire. Mais d'abord et avant tout, ça appartient à chacune des
commissions scolaires de respecter la loi.
M. Bergeron (Patrice) :
...ce n'est pas assez clair. Il était nécessaire d'émettre une directive pour
quelque chose qu'on dit qui est clair dans la loi.
M. Proulx : Bien,
d'abord, ce n'est pas la première fois, puis ça ne sera pas la dernière fois
non plus qu'une loi qui fait intervenir différentes personnes ensemble
nécessite qu'on rappelle d'abord son texte et son esprit. Dans le contexte où
nous sommes actuellement, là, il faut faire cela parce que ça me donne
l'impression qu'il pourrait y avoir des gens qui pensent que l'évaluation au
Québec, ça ne tient pas, alors que ce n'est pas vrai, les principes sont rigoureux.
Je veux rappeler que l'ensemble des enseignants, des directions des commissions
scolaires font un travail extraordinaire, et que pour l'ensemble des gens, là,
il n'y en a pas de problème. Mais, s'il y a eu des enseignants qui subissent
cette pression, s'il y a des directions qui n'ont pas respecté le cadre
d'évaluation qu'ils ont mis en place, c'est à la commission scolaire qu'il y a
une responsabilité de faire appliquer la loi.
Mme Porter (Isabelle) :
Et vous encouragez vraiment les enseignants à dénoncer auprès de la commission
scolaire les directeurs qui les forceraient à gonfler les notes?
M. Proulx : Bien, ce que
je dis, c'est que chacun a un rôle à jouer, comme la loi le prévoit. Dans ce
contexte-là, ils ont tous la possibilité de se faire entendre d'abord auprès de
leur école, d'abord auprès de ceux et celles avec qui ils discutent de la
politique d'évaluation. Mais je veux aussi rappeler à la population, aux
parents et aux enseignants qu'il y aura toujours des directions d'école pour
discuter avec eux d'évaluation et de notation parce que c'est une responsabilité
qui est partagée. Toute personne qui a enseigné vous le dira : C'est
normal que ça arrive qu'on discute d'un élève, d'un cas précisément ou d'une
classe. Ça va arriver. Ce qui n'est pas acceptable, c'est des changements de
notes comme on m'a dit qu'il pouvait se produire. Et moi, je n'ai pas encore
rencontré quelqu'un qui avait des codes informatiques pour changer les notes,
mais si c'est le cas, ça ne doit pas arriver et surtout si c'est le cas pour
atteindre des seuils de réussite, il n'y en a pas, de raccourcis à faire avec
la réussite au Québec.
M. Bellerose (Patrick) :
Est-ce qu'il pourrait y avoir des conséquences budgétaires si les commissions
scolaires ne respectent pas votre directive?
M. Proulx : Ce n'est pas
impossible, dans la mesure où nos règles budgétaires prévoient le respect de la
loi. Ce que je dis aujourd'hui, c'est que je prends acte d'une situation avec
des affirmations qui sont sérieuses. Après vérification, je vois que ce n'est
pas généralisé et ce n'est pas tout le monde qui pense subir ce que j'ai
entendu de la part d'un des grands syndicats d'enseignement, notamment.
Alors, dans le contexte actuel, je réitère
quelle est la loi. J'exprime qu'elle doit s'appliquer. J'utilise un pouvoir de
directive pour dire aux commissions scolaires : Ce n'est pas négociable,
vous n'avez le choix, il faut l'appliquer, il faut vous assurer que, dans
chacune des écoles, la politique d'évaluation soit conforme à la loi et qu'elle
soit appliquée. Et, dans le cas actuel, si j'avais, dans le temps, l'impression
et la démonstration que ce n'est pas suivi, comme c'est vrai pour l'ensemble
des dispositions de la loi, on pourra faire les choses. Mais actuellement c'est
de la responsabilité des commissions scolaires, et ils devront le suivre.
M. Lacroix (Louis) :
Mais c'est parce qu'on ne la sent pas, votre sanction, M. Proulx. Parce
que, si vous voulez faire respecter une loi, là, il faut qu'il y ait quelque
part l'impression pour le contrevenant qu'il va se faire taper sur les doigts
éventuellement, là. Mais là ce que vous dites, c'est : Oui peut-être, oui
c'est possible, mais...
M. Proulx : Non, ce
n'est pas ce que je dis. Ce que je dis, c'est que la loi doit s'appliquer. Dans
le cas où elle ne s'applique pas, on a des mécanismes, que ce soient les règles
budgétaires, que ce soient des modifications, que ce soient des possibilités
d'intervention. Dans le cas qui nous occupe, l'évaluation, ça ne se passe pas
entre le ministère et la commission scolaire, ça se passe entre un enseignant
et sa direction, un enseignant et des parents, une direction et des parents et
un enseignant. Alors, dans un contexte comme celui-là, puisque ce sont des situations
qui ont lieu à l'école, il faut appliquer la loi. Et qui est responsable de
s'assurer que la loi s'applique à l'école? Ce sont nos commissions scolaires.
M. Dion (Mathieu) :
Est-ce que vous envoyez un message aux parents aujourd'hui en même temps avec
cette affaire-là?
M. Proulx : C'est
certain. C'est certain.
M. Dion (Mathieu) : Parce
que les parents souvent vont venir voir l'enseignant et dire : Monte la
note de mon élève. Est-ce que vous envoyez un message aux parents aussi? Parce
que c'est eux, souvent, qui vont être exigeants aussi par rapport à leur
enfant.
M. Proulx : Bien, en
même temps, je pense qu'ils ont le droit de poser des questions à l'égard de
leurs enfants. Ils sont, comme moi, les premiers pédagogues, si vous voulez, de
leurs enfants. Ils sont les premiers éducateurs — j'aurais dû
utiliser «éducateurs» plutôt que «pédagogues» — de leurs enfants, c'est
la responsabilité d'un parent. En même temps, il y a des règles, il y a une
politique d'évaluation. Comme parent, là, je peux m'informer de quelle est la
politique d'évaluation dans mon école. Et c'est clair que je voudrai le
meilleur pour mon enfant. Je voudrai aussi entendre la vérité. Je voudrai
savoir où il est rendu dans son évaluation, et je voudrai un juste portrait. Pourquoi?
Parce que c'est de sa réussite à lui ou à elle que je suis concerné.
Alors, c'est la raison pour laquelle je
dis : La directive est très claire, elle est très stricte, c'est un
pouvoir très important que j'utilise pour une première fois. Pourquoi? Parce
que je ne veux pas que des gens utilisent l'évaluation pour tenter d'améliorer
leur bilan comme institution, ou école, ou commission scolaire parce que, dans
les faits, il y a personne qui va y gagner si on n'a pas des élèves qui sont
évalués correctement et qui n'ont pas un niveau de réussite adéquat. Je prends
une dernière question.
M. Chouinard (Tommy) :
Est-ce qu'on a un portrait faussé au niveau...
M. Proulx : Pardon?
M. Chouinard (Tommy) :
Est-ce qu'on a un portrait qui est faussé au niveau de la réussite des élèves
globalement?
M. Proulx : Non, je ne
crois pas. Je ne crois pas. Non, je ne crois pas, sincèrement. Les
vérifications que j'en fais avec les commissions scolaires, les directions et
beaucoup d'enseignants, très sincèrement, ne me permettent pas de dire qu'on a
un portrait qui est faussé. Est-ce qu'il y a eu, dans le temps, avant,
certaines pressions dans le moment où lorsqu'on a mis en place, vous savez, des
cibles à atteindre? Peut-être. Moi, je n'y étais pas. Ce que je sais, c'est
qu'un jour, lorsque le système d'éducation ou le ministère de l'Éducation a dit :
On va s'évaluer nous aussi, on va tenter de voir comment ça se passe d'une
commission scolaire à l'autre pour voir comment réussissent nos élèves, il y a
eu des lendemains douloureux, là. Et moi, j'ai parlé à plein de gens, dans les
différentes semaines, qui me disaient : Vous savez, avant on pensait qu'on
faisait les choses bien et, à un moment donné, à se comparer aux autres, à
avoir un travail sérieux d'évaluation, on s'est rendu compte qu'on avait du
travail à faire, par exemple, en certaines matières dans certaines régions.
Alors, le temps a fait son oeuvre.
Aujourd'hui, on n'en est plus là. Les pratiques ont changé, on travaille
extrêmement bien. Et, dans les milieux, là, ça fonctionne très bien. Mais, s'il
y a des milieux où ça ne fonctionne pas bien, la directive est là, et les
commissions scolaires ne peuvent pas faire comme si elle n'existait pas.
M. Chouinard (Tommy) :
Est-ce qu'il est question que les épreuves ministérielles changent?
M. Bellerose (Patrick) :
...en commission parlementaire, vous avez dit : On va faire les vérifications
avant de prendre des mesures. Ce que vous faites aujourd'hui.
M. Proulx : Tout à fait.
M. Bellerose (Patrick) :
Comment est-ce que ces vérifications-là ont été faites?
M. Proulx : Bien,
d'abord, j'ai fait moi aussi différentes vérifications. Vous savez que je suis
souvent en lien avec les différents acteurs du réseau de l'éducation. Le
ministère rencontre également les différents partenaires au fil du temps.
Jusqu'à maintenant, ce sont les vérifications qui ont été faites. Ça ne veut
pas dire que ça va cesser. Moi, je veux qu'on demeure attentif à une situation
comme celle-là, c'est la raison pour laquelle j'utilise une directive
aujourd'hui pour dire : Là, c'est assez, là. On va dire les choses telles
qu'elles sont. S'il y a des situations problématiques, on va les régler puis on
va faire en sorte que les gens qui doivent appliquer la loi le fassent. Alors,
dans ce contexte-là, je pense que ça va rassurer les gens. Mais en même temps
on va suivre cela...
Des voix
: ...
M. Proulx : J'avais une
question. Oui?
M. Bergeron (Patrice) : Est-ce
qu'on a éliminé la proportion des situations problématiques dans l'ensemble du
portrait?
M. Proulx : Non, parce
que, vous savez, les exemples que nous avons, c'est l'exemple que vous avez.
Alors, il n'y a pas eu d'informations supplémentaires que celles qui ont été
mises de l'avant...
M. Bergeron (Patrice) :
...quantitative ou qualitative...
M. Proulx :
Effectivement, non, je ne suis pas en mesure de faire ça, ce qui veut dire, à
mon avis, que ce n'est pas généralisé comme certains ont voulu le laisser croire.
Mme Porter (Isabelle) : Il
y a quelque chose que je ne comprends pas, M. le ministre, si je peux me
permettre.
M. Proulx : Oui,
allez-y.
Mme Porter (Isabelle) :
C'est parce que, d'un côté, vous nous dites : Bon, on fait juste
réaffirmer les principes de la loi, qu'il n'y a pas nécessairement de sanctions
assorties à ça. Donc, finalement, on vient juste rappeler aux gens qu'il faut
qu'ils respectent la loi. De l'autre, vous dites que c'est un geste important
que de recourir au règlement. Mais on a un peu l'impression que c'est
insuffisant, finalement, par rapport à...
M. Proulx : Bien, je
vous dirais que non pour la raison fort simple que le pouvoir de directive, c'est
un pouvoir qui est important. Il permet à des acteurs de l'éducation d'être
obligés de faire des choses. Dans le cas présent, l'obligation, elle est aux commissions
scolaires de faire respecter l'évaluation.
Mme Porter (Isabelle) :
Bien, à quoi s'exposent-elles si elles ne le respectent pas?
M. Proulx : Comme dans l'ensemble
des autres dispositions de la loi. Le système d'éducation fonctionne de la
façon suivante : annuellement, le ministère de l'Éducation met de l'avant
les règles budgétaires, et ces règles budgétaires là, notamment, peuvent
prévoir que, s'il y avait des manquements à la loi, il puisse y avoir soit des
pénalités ou des gestes qui soient posés à l'égard d'une commission scolaire.
Si je savais qu'une commission scolaire, sciemment, ne respecte pas la
directive, j'ai toujours dans la loi des pouvoirs d'envoyer un enquêteur,
d'éventuellement, même, aller jusqu'à la tutelle si une situation était problématique
au point où on avait l'impression que la loi n'était pas respectée. Alors,
cette question-là est suffisamment sérieuse pour que j'utilise le pouvoir de
directive. Mais nos pouvoirs sont suffisants dans la loi, actuellement, pour
être capables de dire : Ce n'est pas un jeu, ce n'est pas une option, il
faut aujourd'hui respecter la loi et mettre fin à ces situations-là si ces situations
existent.
Alors, moi, je pense qu'à la fin de cette
journée, nous aurons des parents rassurés, nous aurons des enseignants qui
sauront qu'on a pris en compte leurs propositions ou, en tout cas, avoir
entendu ce qu'ils ont dit parce qu'ils auront l'occasion de dire : Écoute,
il y a même une directive ministérielle qui dit qu'on doit respecter... Et, s'il
y a d'autres gestes à poser pour encadrer ou pour protéger cet espace pour les
enseignants, on le fera. On est dans une démarche évolutive. Pourquoi? Parce
que, vous le savez, j'aurai à déposer ma politique sur la réussite éducative sous
peu, et il sera question d'évaluation dans le cadre de la politique.
M. Chouinard (Tommy) :
Est-ce que la situation va changer dans le cas des épreuves ministérielles?
M. Proulx : Non.
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
qu'un 58 % et un 59 %, ça va toujours... un 60 %?
M. Proulx : Non. J'ai eu
l'occasion d'expliquer à plusieurs occasions que le traitement statistique est nécessaire
dans le contexte où... et même avoir fait la démonstration qu'il n'y a pas, à
peu près, 1,6 % des cas qui ont été touchés. Il faut se rappeler, là, que
ce n'est pas tous les élèves qui se retrouvent à une épreuve unique du
ministère à 58 %. Ce n'est pas ça, la réalité non plus. Alors, il y a un
traitement statistique qui est nécessaire. C'est comme ça que les systèmes sont
conçus pour éviter des erreurs et/ou des préjudices à l'égard des élèves. Et
sincèrement ce n'est pas ça, l'enjeu. À la fin de l'année, la note de passage
au Québec est de 60 % et va le demeurer. Puis je vous rappelle, on nous
compare toujours à l'Ontario, que la note de passage est à 50 % là-bas.
Alors, nous, elle est à 60 %, notre note de passage, et ça va demeurer.
Merci à vous.
(Fin à 15 h 33)