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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le vendredi 16 juin 2017, 9 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures deux minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. La session qui se termine a fait la démonstration qu'on a devant nous un gouvernement qui est usé. Puis, on le voit sur le terrain, il y a de plus en plus de Québécois qui ont le goût d'un changement, un changement d'abord en économie. Le problème économique qu'on a au Québec, je le répète souvent, ce n'est pas le nombre d'emplois, c'est la qualité des emplois. Il faut rappeler que lorsque les libéraux sont arrivés au pouvoir, en 2003, les Québécois avaient un salaire 4 000 $ plus bas que celui des Ontariens. Or, presque 15 ans plus tard, 15 ans de régime libéral, l'écart de 4 000 $ est toujours là, toujours le même, n'a pas bougé, et pourtant on a un gouvernement libéral qui dit : Je suis satisfait de l'économie.

Québec reçoit maintenant 11 milliards de péréquation, 11 milliards de péréquation. On n'a jamais été aussi dépendants de la péréquation. Pourquoi on reçoit de la péréquation? Parce que les revenus au Québec sont moins élevés que les revenus dans le reste du Canada. Pourtant, le gouvernement libéral dit : On est satisfait de l'économie.

Quand on regarde les prévisions des experts en croissance économique pour 2017, on prévoit une croissance de 2,6 % dans l'ensemble du Canada, 2,7 % en Ontario et seulement 1,9 % au Québec, mais le gouvernement libéral nous dit : Je suis satisfait de la situation économique au Québec. Et le pire, c'est qu'on a un gouvernement qui quand il a l'occasion de créer ou de maintenir des emplois biens payés comme dans le secteur manufacturier, bien, il refuse d'utiliser les outils qui sont à sa disposition. On l'a vu dans le contrat du REM, dans le contrat de l'AMT. On a le droit, selon les lois internationales, d'exiger un contenu local. À peu près tous les États dans le monde le font, mais Philippe Couillard refuse d'exiger un contenu local, refuse de faire preuve de leadership. Pourtant, quand on regarde dans le monde, là, puis, bon, je lis beaucoup sur ce qui se passe en Asie, ce qui se passe en Allemagne, ce qui se passe aux États-Unis, tous les endroits où on a une richesse par habitant plus élevée, on travaille très fort à attirer des emplois manufacturiers.

Donc, on a vraiment ici un gouvernement soit qui ne connaît pas l'économie, soit qu'il est naïf. Et le Québec peut avoir plus d'ambition. Le Québec peut faire mieux. On a besoin d'un solide coup de barre en économie pour se donner les moyens de nos ambitions. Et je le dis en toute humilité, le Québec a besoin d'un premier ministre économique.

La CAQ est aussi le seul parti à se préoccuper du portefeuille des familles. Depuis 2014, le gouvernement vient chercher en moyenne 800 $ par année dans le portefeuille des familles. Le gouvernement libéral est vraiment le champion des augmentations de taxes et de tarifs. Et quand je fais une tournée du Québec, quand je rencontre des gens, entre autres, des pères, des mères de famille qui travaillent, hein, qui ont un emploi, qui travaillent fort, bien, ils me disent : On n'arrive pas, à la fin du mois, à payer nos factures. Et le gouvernement libéral ne comprend pas ça. Le gouvernement libéral est déconnecté de la situation réelle des familles. La CAQ est le seul parti qui demande immédiatement de retourner de l'argent dans le portefeuille des familles.

Évidemment que, durant la session, on a parlé aussi d'éducation. On a continué de faire des propositions, hein, de talonner le gouvernement. L'éducation, ça doit rester au coeur de nos préoccupations, c'est incontournable pour notre avenir. On a continué aussi à se préoccuper du sort de nos aînés, de nos proches aidants, des parents des enfants lourdement handicapés. On a tous le devoir de mieux aider les plus vulnérables de notre société.

En matière d'intégrité, on a vu un gouvernement qui a été encore une fois, encore une fois, embourbé dans des scandales. Et, avec l'arrivée de Sonia LeBel, je pense que la CAQ a renforcé sa stature en matière d'intégrité. Je pense que les gens au Québec quand ils disent : On va lutter contre la corruption, on avoir un gouvernement plus intègre, automatiquement, il pense à la CAQ.

Mais l'intégrité, ce n'est pas tout. Il faut aussi bien gérer. Et je comprends qu'on est rendus cyniques, mais c'est quand même incroyable, encore cette semaine, le rapport de la Vérificatrice générale qu'on a reçu sur le ministère des Transports. Écoutez, là, on a un ministère qui n'a pas d'expertise, qui ne s'assure pas d'avoir de la compétition, donc, évidemment que ça laisse la place à ce qu'il y ait de la corruption, de la collusion puisqu'on manque d'expertise pour voir si on se fait avoir.

Donc, oui, lutter contre la corruption, mais ça prend un coup de barre en gestion, puis, de toute évidence, après trois ans, ce coup de barre n'a pas été donné par le gouvernement libéral.

Donc, je conclus en vous disant : Ça va faire 15 ans, 15 ans, qu'on a un gouvernement libéral, un gouvernement usé. Ce n'est pas bon pour la démocratie, d'avoir le même gouvernement pendant une aussi longue période. Posez-vous la question, hein? Moi, je demande à tous les Québécois de se poser la question : Est-ce que ça va mieux depuis 15 ans en éducation, en santé, en économie? Poser la question, c'est y répondre. Donc, en 2018, on a besoin d'un changement, d'un vrai changement, et on a besoin d'une équipe solide.

Ce que je suis content de voir, c'est qu'il y a de plus en plus de Québécois qui connaissent maintenant notre équipe. Moi, je suis fier de l'équipe que j'ai derrière moi, une équipe compétente. Et, au cours des prochains mois, j'ai très hâte de vous présenter des candidats compétents qui vont s'ajouter à cette équipe pour qu'on soit prêts à gouverner en 2018.

Donc, je suis très conscient personnellement des attentes des Québécois. Je sais que j'ai une grande responsabilité. Donc, on va continuer à travailler très fort, très fort pour aller chercher la confiance des Québécois. On va continuer de travailler très fort pour répondre aux préoccupations des familles québécoises. On va continuer de travailler très fort pour préparer le changement, préparer un changement positif, préparer la venue d'un gouvernement de la CAQ. Merci

La Modératrice : Merci beaucoup, on va passer à la période de questions en commençant par Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Mesdames messieurs. M. Legault, est-ce que c'était une stratégie, de vous faire moins présent au cours des derniers mois?

M. Legault : Bien, écoutez, je veux montrer davantage l'équipe de la CAQ. Il y a des gens, malheureusement, qui ont dit que la CAQ n'avait pas une équipe. On le dit de moins en moins. On voit de plus en plus l'équipe de la CAQ. Les Québécois apprécient de plus en plus l'équipe de la CAQ. Donc, je veux continuer de montrer l'équipe de la CAQ, entre autres ici, à l'Assemblée nationale. Puis vous allez continuer de me voir parfois absent à l'Assemblée nationale parce que je veux être sur le terrain. Donc, je veux, d'ici l'élection générale, continuer à temps plein à visiter les 17 régions du Québec. Je vais le faire d'ailleurs encore cet été. Je pense qu'on a une bonne équipe. Je dors très bien quand je m'en vais sur le terrain puis je laisse cette équipe-là à l'Assemblée nationale. Puis, oui, c'est voulu, de davantage les montrer.

M. Laforest (Alain) : Maintenant que vous assumez pleinement votre nationalisme canadien, est-ce que ça peut faire une différence?

M. Legault : Bien, je pense que la position de la CAQ est claire. On dit : La CAQ a un projet à l'intérieur du Canada. Donc, depuis 45 ans au Québec, le programme du Parti libéral se résume à être contre la souveraineté du Québec. Ils n'ont pas de programme en Éducation, pas de programme en Santé, pas de programme en Économie puis ils gagnent par défaut parce qu'il y a une majorité de Québécois qui sont contre la souveraineté du Québec. Bien, en 2018, ça ne sera pas ça. Il va y avoir une autre équipe qui a un projet à l'intérieur du Canada, puis c'est la CAQ.

La Modératrice : Merci. On va passer un autre micro. Donc, on va passer à Patrick Bellerose, Le Journal de Québec.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Legault.

M. Legault : Bonjour.

M. Bellerose (Patrick) : Si vous me permettez une question sur l'actualité du jour, j'aimerais vous entendre sur les ristournes versées aux audioprothésistes.

M. Legault : Bien, écoutez, je n'en sais pas plus que ce que j'ai vu dans le reportage. C'est inacceptable, c'est inquiétant. Il faut qu'on fasse enquête, et puis il faut aller au fond du dossier, puis le gouvernement doit nous rassurer. C'est inquiétant.

M. Bellerose (Patrick) : Vous craignez qu'on gonfle les prix en raison de ces ristournes-là?

M. Legault : Bien, écoutez, comme je vous dis, je n'en sais pas plus, là, que ce que j'ai lu dans l'article, mais c'est inquiétant.

M. Bellerose (Patrick) : Sur le bilan, François Bonnardel disait, dans une entrevue en fin de semaine, qu'il ne serait pas surpris si les élections étaient déclenchées d'ici la fin de l'été, d'ici l'automne prochain. Est-ce que, pour vous, c'est une probabilité aussi, que le gouvernement déclenche des élections anticipées?

M. Legault : Bon, moi, j'ai demandé à toute mon équipe, incluant Brigitte Legault à l'organisation, d'être prête pour le 15 août. Donc, les autobus, les pancartes, les candidats, etc. J'ai commencé à avoir des réunions pour la plateforme électorale, le cadre financier. Moi, je veux être prêt pour le 15 août. Donc, je me rappelle trop l'année 2012 où Jean Charest nous avait promis qu'il n'y aurait pas d'élections à l'automne 2012 puis, en plein mois d'août, il a déclenché une élection générale. Donc, moi, je veux être prêt. Maintenant quelles sont les probabilités? Je pense que le Parti libéral va essayer d'ouvrir une fenêtre. Évidemment, actuellement, ça ne va pas bien pour eux autres. Si ça va mieux dans deux mois, dans six mois, moi, je n'exclus rien. Donc, on est prêts.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, pour vous, il y a des signes avant-coureurs que c'est une possibilité?

M. Legault : Bien, écoutez. Moi, je veux être prêt, hein? Je ne fais aucune confiance au gouvernement libéral puis à Philippe Couillard quand il nous dit que ça sera le 1er octobre 2018, là. Je veux faire face à toutes les possibilités.

La Modératrice : Merci. Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour à tout le monde. M. Legault, quand le Parti libéral a sorti sa politique d'affirmation du Québec, plusieurs profs d'université à qui on a parlé ont dit : Ça, ça met de la pression sur la CAQ, qui va devoir clarifier sa position sur ce sujet-là. Comment vous voyez cette analyse-là puis surtout comment vous la conciliez avec votre programme, qui est très collé sur le vrai monde, sur les familles, sur les enjeux très immédiats?

M. Legault : D'abord, vous l'avez vu dans mon bilan, la priorité de la CAQ, c'est d'abord l'économie. Maintenant, moi, je considère que notre position constitutionnelle est beaucoup plus précise et claire que celle, touffue, du Parti libéral dans un document de 200 pages.

Je vous donne un exemple. Nous, on veut aller chercher les pouvoirs pour sélectionner les 20 % d'immigrants, hein, il y a quand même 20 % sur 50 000 pour la réunification familiale qui sont choisis par Ottawa. Nous, on veut récupérer ces pouvoirs-là. Nous, c'est clair. On a une séquence, une démarche. Voici les premiers pouvoirs qu'on va aller chercher en matière de langue, en matière d'immigration, en matière de culture. Puis là, bon, on s'en va, on passe des ententes bilatérales à éventuellement reconnaître le Québec comme nation en ouvrant la Constitution, mais notre position est beaucoup plus claire que le Parti libéral. Le Parti libéral, là, c'est un ramassis de toutes sortes d'affaires, ce n'est pas clair. Est-ce qu'ils se sont sentis obligés d'avoir une position parce que nous autres, on en a une, là? Il faut leur demander à eux autres. Mais moi, je trouve que notre position est beaucoup plus claire que celle du Parti libéral.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Il n'y a pas personne, encore moins un parti, qui est parfait. Quand vous allez revenir, en septembre, sur quels dossiers vous allez devoir travailler davantage ou vous améliorer?

M. Legault : Bien, écoutez, comme je vous le dis, je vais être beaucoup sur le terrain. Donc, dès le mois d'août, dès le mois de septembre, je vais commencer à annoncer des candidats de la CAQ. Donc, je pense que ce que les Québécois attendent de voir, c'est : Est-ce que la CAQ est prête à gouverner? Déjà, moi, je suis très fier des 20 députés qu'on a. On a des gens compétents. Déjà, cette équipe de 20 députés, je ne serais pas gêné de la comparer à l'équipe du PQ ou à l'équipe du Parti libéral, mais, en plus, on va ajouter des personnes, des candidats compétents pour vraiment dire aux Québécois, là : On est prêts à faire un changement, on a une équipe complète qui est prête à faire ce changement-là.

Donc, c'est vraiment là-dessus que je veux travailler parce que nos positions sur l'économie sont connues, sur remettre de l'argent dans le portefeuille des familles, c'est connu. En éducation, on a déjà fait beaucoup de propositions. On va continuer à développer la proposition d'une Baie James du XXIe siècle. On va continuer à faire des propositions en santé. Mais, honnêtement, là, on est rendus à l'étape, là, d'être prêts à gouverner, d'avoir une équipe du changement.

La Modératrice : Merci. Véronique Prince, TVA.

Mme Prince (Véronique) : Bonjour.

M. Legault : Bonjour.

Mme Prince (Véronique) : Aux dernières nouvelles, en tout cas, l'élection doit quand même avoir lieu dans à peu près 18 mois, là. Vous avez eu deux derniers sondages qui étaient quand même favorables, votre équipe était très contente, et tout ça. Avec votre expérience en politique, M. Legault, j'imagine que vous devez vous dire que c'est peut-être un peu trop tôt pour avoir une remontée comme celle-là. Comment allez-vous faire pour conserver ça jusque dans 18 mois?

M. Legault : Oui. D'abord, moi, je suis très prudent avec les sondages. Justement, quand on a de l'expérience, on est plus prudent face aux sondages. Mais, je vous dirais, au-delà des sondages, je le disais tantôt, quand on est sur le terrain, là, régulièrement, j'ai des pères puis des mères de famille qui viennent me dire, là : Vous êtes les seuls à comprendre ma situation. Vous êtres les seuls à comprendre que j'ai de la misère à arriver à la fin du mois. Les deux autres partis semblent déconnectés de ma réalité. Donc, ça, c'est encourageant, et c'est pour ça que je suis quand même optimiste pour la suite des choses. Mais je ne prends rien pour acquis, il faut continuer à aller travailler très fort. On est un parti qui existe seulement depuis cinq ans, donc on a beaucoup de travail à faire pour faire connaître nos propositions dans les 125 comtés du Québec.

Mme Prince (Véronique) : Aussi, vous dites que vous êtes le seul parti qui pense aux familles, vous voulez redonner de l'argent aux familles. J'ai encore aujourd'hui de la difficulté à comprendre où vous allez chercher cet argent-là. Christian Dubé, il y a, je pense, deux ans, peut-être même plus que ça, nous avait présenté son plan, et depuis, à ma connaissance, vous n'avez pas d'expert économique dans votre équipe. Donc, j'ai de la misère à voir un expert économique. Mais vous allez le prendre où, cet argent-là?

M. Legault : Bon, regardez, il y a comme deux temps. Dans un premier temps, on dit : Il va falloir prendre une partie du surplus qui est actuellement versé au Fonds des générations pour remettre de l'argent dans le portefeuille des familles. Pourquoi on veut faire ça à court terme? Parce que ça ne fait pas de sens, d'un côté, de dire : On va réduire la dette du Québec, mais on va augmenter la dette des familles. Je veux dire, le surplus qui existe actuellement, il a été fait en grande partie en pigeant dans le portefeuille des familles. Ça, ce n'est pas bon pour les familles, ce n'est pas bon pour l'économie. Donc, à court terme, on va le prendre dans le versement au Fonds des générations.

À moyen terme, bien là on va avoir... on a déjà, là, vous pourriez relire notre programme de 2014, on est en train de le mettre à jour pour 2018, mais il y a deux types de mesures pour augmenter les marges de manoeuvre à moyen terme du gouvernement. D'abord, augmenter la croissance économique. Moi, je ne me contenterai jamais d'une croissance économique de 1,9 % par année. J'ai beaucoup plus d'ambition. Puis on a des projets dans le manufacturier, avec Investissement Québec, la Baie James du XXIe siècle, les zones d'innovation du projet Saint-Laurent. Je veux dire, ça va boomer, l'économie, avec un gouvernement de la CAQ, donc plus de revenus.

De l'autre côté, comme l'avait expliqué Christian Dubé, puis on est en train de mettre les chiffres à jour, nous, il n'a jamais été question de couper dans les services à la population. Ça, je veux être très, très clair, là. Il n'y aura, avec un gouvernement de la CAQ, aucune, aucune réduction de services en santé, en éducation à la population. Par contre, il y a plus de 200 000 personnes qui travaillent dans les bureaux, dans la bureaucratie. Le ratio n'a pas de bon sens quand on compare avec d'autres États ou d'autres pays. Et on a la chance, d'une certaine façon, on a une opportunité unique au cours des prochaines années : à chaque année, il va y avoir 20 000 personnes qui vont prendre leur retraite d'une façon volontaire. Donc, par attrition, on pourrait prendre un petit pourcentage de ces postes-là, ne pas les remplacer. Je parle des postes dans la bureaucratie. Et ça, ça dégage des marges de manoeuvre.

Donc, dans un deuxième temps, on va remettre l'argent qu'on avait pris dans les versements au Fonds des générations, mais, grâce à l'augmentation des revenus et à la diminution des dépenses de bureaucratie, on va être capables de remettre de l'argent dans le portefeuille des familles.

Puis c'est urgent de le faire. Puis je comprends, là, Jean-François Lisée dit qu'il ne fera pas ça, lui, pendant quatre ans. Philippe Couillard, dernièrement, a dit qu'il ne le fera pas lui non plus. Le seul parti, au Québec, qui veut mettre de l'argent dans le portefeuille des familles, c'est la CAQ. Puis je pense qu'il y a beaucoup de familles qui se reconnaissent. Ils sont d'accord avec la CAQ.

La Modératrice : Merci. Martine Biron, Radio-Canada.

Mme Biron (Martine) : Messieurs dames, bonjour.

M. Legault : Bonjour.

Mme Biron (Martine) : M. Legault, bonjour. Je comprends que vous ne voulez pas commenter les sondages, puis vous avez été sur le terrain. Souvent, c'est un bon sondage, si on prend le pouls assez vite de ce qui marche puis ce qui ne marche pas. Je me demandais : Dans la région de Québec, est-ce que vous sentez un buzz ou une vague d'amour pour votre parti?

M. Legault : À Québec et ailleurs, mais, oui, effectivement, à Québec, je pense que ça avait beaucoup voté libéral. Les gens sont déçus, hein? Ils ont vu comme tout le monde qu'ils ont en moyenne 800 $ de moins dans leurs poches qu'avant l'arrivée de Philippe Couillard. Donc, ils sont déçus du gouvernement libéral et…

Mme Biron (Martine) : Mais je parle plus de la région de Québec.

M. Legault : ...et ils n'ont jamais été attirés… en tout cas, ne sont plus attirés, depuis un certain temps, par le Parti québécois. Donc, oui, il y a une attirance pour la CAQ à Québec, mais je ne prends rien pour acquis, hein? Puis on va continuer. Je suis allé faire des radios hier puis je vais continuer à en faire dans les prochaines semaines.

Donc, je pense que les gens de Québec veulent qu'on gère l'État d'une façon plus efficace. Ils sont plus sensibles à un rapport, là. Malheureusement, on n'en a pas beaucoup parlé, du rapport de la VG sur le ministère des Transports. Je pense qu'à Québec on est plus sensibles à cette inefficacité des ministères.

Mme Biron (Martine) : Dans ce contexte-là, jusqu'à quel point la partielle dans Louis-Hébert sera un test pour vous?

M. Legault : Je me doutais que vous arriviez là. Écoutez, pour l'instant, Louis-Hébert, c'est un comté où il y avait une grosse majorité libérale, hein?

Mme Biron (Martine) : Mais il y avait un candidat aussi qui était quand même assez connu dans son comté.

M. Legault : Oui, que certains aimaient, que d'autres aimaient moins.

Mme Biron (Martine) : Oui, mais, à Québec, il avait ses appuis, quand même, là.

M. Legault : Oui. Donc, évidemment, on a déjà identifié des personnes qui sont intéressées à être candidat ou candidate dans Louis-Hébert. Donc, on annoncera en temps et lieu notre candidat. On va essayer de gagner. Mais il faut se rendre compte, là, qu'il y a tout un rattrapage à faire dans Louis-Hébert.

Mme Biron (Martine) : Mais, si vous êtes dans l'année électorale, ça va être vraiment perçu comme un test pour votre parti.

M. Legault : Ah! ça serait une catastrophe pour le Parti libéral, c'est sûr.

La Modératrice : Merci. Sébastien Bovet Radio-Canada.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour, mesdames, bonjour, messieurs, bonjour, M. Legault. Je change de région, je parle de Montréal. Vous êtes incapables de franchir les ponts qui mènent à l'île de Montréal. Deux questions. Est-ce que vous avez l'intention de changer votre discours pour séduire un peu plus les électeurs de Montréal? Êtes-vous capable de former un gouvernement sans aucune circonscription à Montréal?

M. Legault : Bon, d'abord, je veux former un gouvernement majoritaire avec des représentants de toutes les régions du Québec, incluant des représentants sur l'île de Montréal. J'habite sur l'île de Montréal. Et je vous dirais, bon, on a du travail à faire à Montréal, mais, quand on dit aux gens de Montréal : On veut travailler à avoir des emplois de qualité, à remettre de l'argent dans le portefeuille des familles, je pense que ça va rejoindre les familles. Il y a des familles quand même aussi à Montréal. Mais c'est vrai qu'on a du travail à faire. Peut-être qu'on a plus travaillé dans d'autres régions. Donc, déjà, je vais annoncer des candidats à Montréal au cours des prochains mois. Donc, ça va nous permettre d'avoir des porte-parole à Montréal pour mieux expliquer les propositions de la CAQ. Mais il y a du travail à faire, mais j'ai confiance d'aller chercher quelques députés de la CAQ à Montréal.

M. Bovet (Sébastien) : Êtes-vous capable de former un gouvernement sans Montréal?

M. Legault : Je souhaite former le gouvernement avec des députés de Montréal.

La Modératrice : Merci.

M. Bovet (Sébastien) : Êtes-vous capables... Mais c'était une sous-question. Une dernière. Question philosophique : Sur le spectre idéologique politique entre la gauche et la droite, en passant par le centre, vous vous situez où?

M. Legault : La CAQ est au centre des préoccupations des familles québécoises.

M. Bovet (Sébastien) : Ce n'est pas sur le spectre idéologique, ça, le centre des préoccupations.

M. Legault : Non, mais, écoutez, la CAQ est un parti pragmatique. On le voit. On l'a vu en France. On le voit à beaucoup d'endroits. Il faut être prudent avec ces définitions de gauche-droite. Ça dépend des sujets. Moi, ce que je veux, là, ce n'est pas répondre aux lobbys syndicaux, patronaux, environnementaux. Je veux répondre aux préoccupations des Québécois. Donc, c'est dossier par dossier.

La Modératrice : Merci.

M. Bovet (Sébastien) : Donc, des fois, vous êtes un peu plus à droite du centre, des fois un peu plus à gauche.

M. Legault : Je suis au centre des préoccupations des familles québécoises.

La Modératrice : Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour, M. Legault. En 2016, vous nous aviez parlé de votre grand projet de la Baie James du XXIe siècle qui devait être annoncé au printemps...

M. Legault : Oui, on a dit qu'on le ferait.

M. Lecavalier (Charles) : Pourquoi ce n'est pas encore annoncé? Est-ce que ça bat de l'aile, cette proposition-là?

M. Legault : Oui. Écoutez, on a dit en 2017, si je me souviens bien, et en 2018. Donc, évidemment, j'étais surpris. Quand on a lancé le projet de Baie James du XXIe siècle, Philippe Couillard a dit : La CAQ défonce des portes ouvertes. Donc, nous, on a un gros projet pour développer un barrage, de l'éolien, de l'efficacité énergétique, de faire beaucoup d'exportation en Ontario, dans le Nord-Est américain, et là le gouvernement libéral dit : La CAQ défonce des portes ouvertes. Donc, j'ai laissé la chance au coureur, mais au cours des prochains mois, d'ici l'élection, on va donner plus d'information sur le projet de Baie James du XXIe siècle.

M. Lecavalier (Charles) : Mais, juste en sous-question là-dessus, vous avez vu le président d'Hydro-Québec, qui parle de plus en plus de l'énergie solaire, d'autoproduction chez les gens. Est-ce que ça ne vient pas un peu remettre en question ces grands barrages-là, qui coûtent très cher à construire puis qui sont très loin, des gros coûts de transport?

M. Legault : Écoutez, il faut être réaliste, là. Si on veut exporter un volume important, ça suppose de bâtir des lignes de transport vers l'Ontario et les États-Unis. C'est comme la poule et l'oeuf, là. Si on veut être capables d'exporter des volumes importants, ça prend des lignes de transport, mais, pour avoir des lignes de transport puis les amortir, ça prend des gros volumes. Actuellement, je ne sens pas cette ambition ni chez le président d'Hydro-Québec, ni chez Pierre Arcand, ni chez Philippe Couillard. Ce sont des petits volumes qui, actuellement, sont négociés avec l'Ontario puis avec le Nord-Est américain. Pourtant, pourtant, l'Ontario a des projets de 20 milliards de rénovations de centrales nucléaires, puis les États-Unis ont beaucoup de centrales au gaz et au charbon qui non seulement polluent plus, là, parce que je comprends que ça intéresse peut-être moins M. Trump, mais qui coûtent plus cher que les trois formes d'énergie qu'on peut fournir, c'est-à-dire barrage, éolien et efficacité énergétique.

Il faut comprendre aussi qu'un des avantages des barrages, c'est de pouvoir être capable d'emmagasiner du volume puis de le livrer au moment où c'est nécessaire, ce qu'on ne peut pas faire... Il y a des gens avec qui j'ai discuté dans le Nord-Est américain, qui me disait : Ça pourrait être complémentaire avec de l'éolien qu'ils sont en train de faire, mais les barrages, on a la chance de pouvoir les faire. Puis, écoutez, je comprends qu'il y a des fondations, comme la Fondation Rivières, qui n'aiment pas ça qu'on harnache des rivières, mais, quand on regarde la balance des inconvénients, bien, des barrages, c'est de l'énergie renouvelable puis c'est beaucoup moins polluant que le gaz ou le charbon puis beaucoup moins dangereux que le nucléaire.

M. Lecavalier (Charles) : Je reprends la question de mon collègue Sébastien Bovet. Bon, il parle de Montréal, mais il n'y a pas juste à Montréal où la CAQ a des difficultés parce qu'on peut parler de toutes les régions plus extérieures. Je parle du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Abitibi, Gaspésie, Bas-Saint-Laurent où la CAQ n'a pas de député puis est loin d'en avoir. En 2014, vous aviez identifié ça comme étant un des problèmes qui vous éloigne de la formation d'un gouvernement. Vous avez annoncé aussi un «new deal» pour les régions. Qu'est-ce qui arrive avec ça? Puis est-ce que vous pouvez former un gouvernement majoritaire sans ces régions-là?

M. Legault : Je veux des députés des régions. Je vais aller dans les régions au cours des prochains mois. Je vais faire des annonces dans les régions. Puis ce que j'avais dit en 2014, c'est que nos adversaires nous ont comme un peu démonisés à cause de deux dossiers : l'éolien, hein, à l'époque, l'éolien coûtait très cher, et Hydro-Québec était en surplus. La situation est en train de changer. L'éolien, maintenant, on peut avoir des projets à 0,06 $, 0,07 $, 0,08 $. Donc, c'est compétitif. Et, deuxièmement, bien, si on des gros projets avec l'Ontario puis le Nord-Est américain, on n'aura plus de surplus. On va avoir des besoins.

L'autre projet, c'est en Gaspésie, la cimenterie. Comme j'ai dit, j'aime les Gaspésiens, mais je n'aime pas le gaspillage. Moi, je pense qu'avec 350 millions d'argent public on aurait pu créer pas mal plus que 200 jobs avec les entrepreneurs gaspésiens. Donc, je continue de penser que c'était une mauvaise idée économique et environnementale, cette cimenterie péquisto-libérale, mais c'est vrai qu'en Gaspésie ça a été mal reçu.

La Modératrice : Merci beaucoup. Tommy Chouinard, LaPresse.

M. Chouinard (Tommy) : Bonjour, M. Legault. D'abord, si ma mémoire est bonne, vous vous étiez plaint que M. Charest n'ait pas eu à s'expliquer devant la commission Charbonneau. Or, on découvre qu'une date avait été fixée, que M. Charest prétend, dit qu'il était prêt à passer, mais que ça avait été annulé. Est-ce que vous déplorez que, finalement, M. Charest n'ait pas eu à se présenter devant la commission Charbonneau?

M. Legault : Absolument. Moi, j'aurais aimé que Jean Charest et Marc Bibeau comparaissent devant la commission Charbonneau, mais ce sont les commissaires qui en ont décidé autrement. Puis je n'en sais pas plus que vous.

M. Chouinard (Tommy) : Mais c'est une erreur de la part des commissaires?

M. Legault : Moi, je pense que c'est une erreur.

M. Chouinard (Tommy) : O.K. Pour quelle raison?

M. Legault : Bien, parce qu'avec tout ce qu'on a entendu puis même, là, vu avec Marc Bibeau, entre autres, je ne comprends pas que… ne serait-ce que pour aller au fond du dossier, parce que la population est restée sur sa faim, hein, par rapport à Jean Charest puis à Marc Bibeau. Donc, quand on n'a rien à cacher, on ne devrait pas être inquiet d'aller répondre aux questions. Je n'ai pas encore compris pourquoi on n'a pas vu Marc Bibeau puis Jean Charest.

M. Chouinard (Tommy) : Et la version de M. Charest, c'est justement dans le sens où : Moi, j'étais prêt à aller m'expliquer, même, devant la commission Charbonneau.

M. Legault : Bien là, il faut poser la question aux commissaires.

M. Chouinard (Tommy) : Considérez-vous qu'il y a potentiellement un droit de M. Charest qui a été lésé?

M. Legault : Il faut poser la question aux commissaires, il faut poser la question aux commissaires. Moi, je n'en sais pas plus que vous.

M. Chouinard (Tommy) : Maintenant, vous avez dit que vous avez demandé à votre parti d'être prêt dès le 15 août en cas d'élections anticipées. Quels sont les signes qui, de toute évidence, vous amènent à vous préparer aussi tôt?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, l'expérience de 2012, hein? Jean Charest qui dit : Non, il n'y aura pas d'élections à l'automne, et, en plein mois d'août, déclenche une élection.

M. Chouinard (Tommy) : Il n'y avait pas d'élection à date fixe à ce moment-là.

M. Legault : Un libéral, c'est un libéral. Maintenant, quand on regarde, effectivement, les rumeurs de corridor, c'est… il ne faut rien exclure, hein? Même s'il y a une élection à date fixe, il n'y a rien qui empêche un gouvernement de dire : Ah! j'ai besoin d'un mandat fort pour pouvoir travailler sur le dossier x. Donc, moi, je ne veux pas prendre de chance. Et puis on n'est jamais prêt trop tôt.

M. Chouinard (Tommy) : O.K. J'en aurais peut-être une dernière, s'il vous plaît. Vous avez parlé beaucoup de ce que vous appelez, là, la taxe famille, en fait, donc, la nouvelle tarification des services de garde, bien, qui est de moins en moins nouvelle, là, ça fait deux ans, quand même. Vous, votre promesse, donc, c'est le fameux 500 $, là, de réduction d'impôt, là, pour tout travailleur en bas de 150 000 $, là… en fait, revenu familial. Mais qu'est-ce que vous feriez avec cette tarification-là, précisément?

M. Legault : Bon, là, vous êtes en train de me poser des questions sur la plateforme électorale de la CAQ l'année prochaine. On regarde différents scénarios, mais c'est certain qu'on veut remettre de l'argent dans le portefeuille des familles. Comment on le fera, bien là on vous annoncera ça en temps et lieu. Nous, tout ce qu'on dit, à court terme, c'est : Remettez un 1 000 $ dans le portefeuille des familles parce que vous l'avez pris, et ils en ont besoin, de ce 1 000 $ là. Mais, sur un mandat de quatre ans, qu'est-ce qu'on fera pour mettre de l'argent dans le portefeuille des familles, comment on le fera, bien là on regarde différents scénarios, et puis on va vous revenir en temps et lieu.

M. Chouinard (Tommy) : Mais cette tarification-là serait revue?

M. Legault : Pour l'instant, on n'exclut rien, on n'exclut rien, mais on veut remettre de l'argent dans le portefeuille des familles.

La Modératrice : Simon Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Bonjour, M. Legault. La position identitaire de votre parti nuit-elle à votre capacité à recruter des candidats caquistes de la diversité? Et quel est votre objectif en cette matière? Le PQ est à 16 %.

M. Legault : Écoutez, moi, je vais vous dire, là, juste au cours des derniers mois, là, on a reçu plus de candidatures qu'il y a de comtés au Québec, là.

M. Boivin (Simon) : Vous avez compris que j'ai parlé de candidats de la diversité.

M. Legault : Ah! de la diversité?

M. Boivin (Simon) : Oui.

M. Legault : Ah! écoutez, on va annoncer des candidats de la diversité. Donc, il y en a parmi les candidats qu'on va annoncer, même dans les prochains mois parce que je vais annoncer des candidats en 2017, il y aura des candidats de la diversité. Puis il faut comprendre, là, que, peu importe la communauté d'origine à laquelle on appartient, défendre des valeurs puis défendre le français, là, c'est appuyé par beaucoup de communautés, beaucoup de membres des communautés.

M. Boivin (Simon) : Mais vous avez compris que ma question portait précisément sur votre objectif chiffré. Le PQ est à 16 %. Quel l'objectif avez-vous en cette matière?

M. Legault : Ah! moi, je ne veux pas me donner des objectifs chiffrés comme ça, hein? Sinon, on gonfle les notes, des fois, puis, bon, mais je veux avoir des membres des différentes communautés, même dans des comtés que nous, on appelle très gagnables.

M. Boivin (Simon) : Vous avez demandé à vos gens, donc, d'être prêts pour l'automne, l'éventualité d'élection à l'automne. Dans quelle mesure est-ce que vous envisagez que M. Surprenant soit le candidat caquiste dans Groulx?

M. Legault : On va attendre de voir le résultat de l'enquête.

M. Boivin (Simon) : Puis s'il n'arrive pas avant l'automne?

M. Legault : Ah! bien, écoutez, on aura une décision à prendre, mais là, pour l'instant, on va attendre la décision et puis le rapport sur l'enquête.

La Modératrice : Merci beaucoup. Mathieu Boivin, Cogeco.

M. Boivin (Mathieu) : M. Legault, à quel pourcentage vous estimez la probabilité d'élections en 2017?

M. Legault : Il faut demander ça au Parti libéral.

M. Boivin (Mathieu) : Oui, bien entendu, mais je vous le demande à vous. Vous vous préparez pour le 15 août sur la base d'une anticipation réaliste, c'est ce que je comprends. Vous l'estimez à combien, à peu près? Une chance sur deux? Une chance sur trois?

M. Legault : Si les libéraux pensent qu'ils ont une chance de gagner, ils vont y aller.

M. Boivin (Mathieu) : Bien sûr.

M. Legault : Pour l'instant, ça va mal au PQ, mais ça va mal au Parti libéral, ça fait que, bon... Mais ça change tellement vite, là. Mais, non, je n'ai pas de boule de cristal.

M. Boivin (Mathieu) : Il n'y a rien qui vous permet de le croire immédiatement. Par prudence, vous vous préparez pour le 15 août, mais vous ne voyez pas la fenêtre puis vous ne voyez pas de réelle possibilité.

M. Legault : Oui. Moi, je me dis : C'est possible cet automne, c'est possible, le printemps 2018, puis évidemment ce sera, au plus tard, le 1er octobre 2018.

M. Boivin (Mathieu) : Le cas échéant, quand l'élection est déclenchée, le véritable adversaire, c'est le PLQ ou c'est le PQ?

M. Legault : Ah! c'est le Parti libéral. Moi, je considère que j'ai juste un adversaire, c'est le Parti libéral.

M. Boivin (Mathieu) : Dans quel état se trouve le PQ pour vous laisser dire ça?

M. Legault : Ah! je vais les laisser... je n'ai pas de commentaire.

M. Boivin (Mathieu) : Vous n'avez rien à craindre du PQ?

M. Legault : Écoutez, il ne faut jamais prendre un adversaire à la légère, là, mais, moi, dans ma tête, mon adversaire, c'est le Parti libéral.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer aux questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning, M. Legault, good morning everyone. We've seen growing support for the CAQ over the last several months in more than one pool. What do you attribute that surge and support to you and how will you maintain it over the coming months as we head towards an election in possibly 2018?

M. Legault : O.K. Maybe I'd like to say a few words. This last parliamentary session, we were able to demonstrate that the Liberal Government is worn out. So, more and more Quebeckers want change. First of all in economy. And the problem in Québec, I said it very often, it's not the number of jobs, it's the quality of our jobs. And when the Liberals came into power, in 2003, the average salary, average wage in Québec, was 4 000 $ lower that in Ontario. So, almost 15 years later, the gap is still 4 000 $. So what shocks me is that Philippe Couillard is satisfied.

And also we have to add that, right now, Québec receives 11 billion dollars of equalization payments. We are more dependent than ever from the wealth of the rest of Canada. And when you look at the projections for the economic growth, this year, in 2017, experts say that it will be 2,6 % in Canada, 2,7 % in Ontario and only 1,9 % in Québec. So, we will still receive more equalization payments. So, there will be no reduction of the gap with the rest of Canada, and the Liberal Party is satisfied.

And, when comes an opportunity like in the public transport, this government didn't ask for any local content to create well-payed jobs because he doesn't understand. M. Couillard doesn't understand that, right now… the worldwide challenges. When you see what's done in China, in Germany, in United States, all countries, they try to attract manufacturing jobs because they are well paid jobs. But, for the last three years, we lost 15 000 jobs. And Mr. Couillard doesn't understand that we don't only need to create jobs, but we need to create well paid jobs.

So, I think that the Liberal Government is naive. And we are also the only party who cares about the families' wallet. Hein, we have to remember that, since 2014, the Liberal Government went too far. They took 800 $ in average in families' wallet. So, the Liberal Government is really the master of taxes. So, the only party who's willing to give back money to families is de CAQ. And soon it will be 15 years since the Liberal Party is in power. And we need, in 2018, a new team, a new economic team, an economic Prime Minister. And I think we're heading in the right direction. We still have a lot of work to do. I will have to spend more time with the English speaking community, but I'm optimistic that we'll have à CAQ government next year.

Mme Johnson (Maya) : Well, speaking of the anglophone community, do you find the Liberals' recent outreach to English speaking Quebeckers a bit sudden, suspicious in any kind of way?

M. Legault : Of course, we see that Mr. Couillard is scared about his traditional support in the anglophone community. We can see that. I was reading this morning an article. He's trying to reassure everybody. But he didn't deliver the goods in economy. So, when I ask the anglophone community : Are you happier today than 15 years ago in matters of healthcare, education, economy, the answer is no. So, Mr. Couillard has to defend the bad management, the bad choices that the two Liberal governments made since 2003.

Mme Johnson (Maya) : Do you think that it would take a star candidate from the anglophone community in Montréal in order for the CAQ to be able to make a real breakthrough?

M. Legault : I think we, right now, are talking to some people. You know, we have to be cautious about stars. I would like to have a very competent Anglophone candidate, a few of them. And I think, yes, it may help, and we're working on that.

La Modératrice : Merci. Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning everyone.

M. Legault : Good morning.

Mme Fletcher (Raquel) : It's nice to see you again Mr. Legault. We missed you on morning.

M. Legault : Thank you, Raquel.

Mme Fletcher (Raquel) : Is that part of a… Is that strategic to cede your place to your other MNAs for a while?

M. Legault : Well, of course, if we want to win next year, we need to have a team. We don't only need a Prime Minister. We need to have good ministers. We have a good team. I'm proud of my team, and we have to make sure that Quebeckers know them better. So, yes, I'm trying to show them more.

Mme Fletcher (Raquel) : Are you happy with your team? The response that they've… the media played, that they've gotten, the responses that they've given?

Des voix :

M. Legault : What do you think? Yes, I'm happy, I'm proud. We have a competent team. And I think that more and more Quebeckers recognize that. And, in the next few months, we'll present new candidates that will add to this expertise. So, I know that I have an important responsibility. After 15 years of Liberal government, we need a change. It's bad for the democracy to have a government for so many years. So, I have a responsibility, and it starts with having a very competent team to manage Quebec starting next year.

Mme Fletcher (Raquel) : You just told Maya that you're looking for some anglophone candidates, but, among your francophone candidates here, whom we speak with often in English, how would you rate their competency in being able to reach out to the English community?

M. Legault : As good as the Liberals and the péquistes, maybe better than the péquistes, yes. But, no, I think that many of them speak English very well.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Fletcher (Raquel) : Thank you. Ryan Hicks, CBC.

M. Hicks (Ryan) : Good morning.

M. Legault : Good morning.

M. Hicks (Ryan) : Just picking up on that. I remember, it might even been this time last year, you were talking about the need for the CAQ to really build its organisational structure on the ground. So, like Raquel said, we've been seeing a lot more of your team. We've been seeing you in question period. But what have you been doing outside of the National Assembly?

M. Legault : Well, I'm meeting with mayors, with chambers of commerce, with eventual candidates in all regions in Quebec. So, that's what I'm doing. I'm building a team for next year, and it will be the same next fall. You'll see me less at the National Assembly and more in the different regions. We have to make sure… and I have this responsibility of building a team of candidates, of competent candidates. So, of course, it needs a lot of time. You cannot imagine the number of lunches and suppers I have in the next few weeks.

M. Hicks (Ryan) : Do you see a path to victory without winning a seat on the Island of Montreal, like a mathematic… Have you crunched those numbers? Is there a path to victory without…

M. Legault : No. I want to have some MNAs from the Island of Montréal in my team and I'm optimistic that I will do so.

La Modératrice :Merci beaucoup. Dernière, Phil Authier, The Montréal Gazette.

M. Authier (Philip) : Good morning, sir.

M. Legault : Good morning.

M. Authier (Philip) : Yes. Mr. Couillard said yesterday, in response to what you just mentioned, that, if you want to win anglophone votes, you have to say you're a proud Canadian, you are a committed Federalist, and Canada is a great country.

M. Legault : Right!

M. Authier (Philip) : Will you say those things?

M. Legault : Yes, sure! Canada is a great country. Our project at the CAQ is within Canada, and I think that I would like to contribute to the rest of Canada. When we talk about our energy project. I would like that Québec help Ontario and other provinces having lower prices for energy. So, I would like that we… maybe in 10 years from now, with a zero equalization payment from the rest of Canada. I'm fed up of being dependent of the wealth of the others. So, we have to contribute. We have to be an important player in Canada.

La Modératrice :Merci beaucoup.

M. Legault : Merci, tout le monde!

(Fin à 9 h 50)

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