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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition, M. Benoit Charette, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports, et M. André Lamontagne, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'économie, d'innovation et d'exportations

Version finale

Le mercredi 7 juin 2017, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quatre minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. Bien, comme vous le savez, au Québec, on a un problème économique quand on parle des salaires qui sont payés au Québec. On a des salaires payés, au Québec, qui sont beaucoup plus bas que chez nos voisins, et la situation s'est détériorée au cours des 15 dernières années. Donc, on a besoin d'attirer des emplois bien payés. On sait qu'une bonne partie de ces emplois bien payés sont dans le secteur manufacturier. Et, dans les prochaines années, le gouvernement va investir des milliards de dollars dans le transport collectif, et ce serait absurde de ne pas se servir de cette opportunité pour, en même temps, créer des emplois bien payés, mieux payés au Québec. Donc, on doit mettre à profit les milliards qu'on met dans des projets de transport collectif pour créer plus d'emplois bien payés au Québec.

C'est notre principal défi économique de créer ces bons emplois. D'autres le font, hein? Je vous rappelle qu'en vertu du Buy America Act les Américains, dans les grands projets, exigent un contenu local de 60 %. Je vous rappelle qu'en Ontario, dans des projets de transport comme l'O-Train à Ottawa, on a exigé un contenu local de 25 %. Même au Québec, le ministère des Transports, quand il commande des autobus, il demande un contenu local de 20 %. Donc, pourquoi il n'y a aucune politique au Québec pour les projets de transport collectif par rail?

On l'a vu dernièrement dans l'appel d'offres et le contrat qui a été donné, parce qu'on appelait l'AMT, qui s'appelle maintenant le RTM, bien, on a donné un contrat pour construire des voitures de train à une compagnie chinoise qui a dit que tout serait construit en Chine, donc à l'extérieur du Québec. Il y a un énorme projet qui s'en vient, le REM à Montréal. Le gouvernement investit 2,2 milliards dans ce projet, et, encore une fois, aucune exigence de contenu local.

C'est au point, là, je vous le dis... Hier, comme vous le savez, j'étais à la conférence de Barack Obama. Il y a eu comme une heure ou deux avant l'arrivée de M. Obama où j'ai pu parler avec des dizaines de dirigeants d'entreprises. Il y a une inquiétude à Montréal. Les dirigeants d'entreprises ne comprennent pas pourquoi on n'exige pas un contenu local comme le font nos voisins. C'est nos impôts, c'est normal qu'on crée des emplois pour notre monde.

La semaine dernière, j'ai posé la question à Philippe Couillard en Chambre, et il y a eu deux réponses, deux arguments. Premier argument, il a dit : Moi, je préfère que nos entreprises québécoises ne soient pas défensives. Deuxième argument, il a dit, dans le cas du REM : Moi, je ne veux pas m'ingérer dans la gestion de la Caisse de dépôt.

Prenons ces deux arguments. D'abord ce n'est pas une question d'être défensif, c'est une question d'être naïf. Les affaires, c'est un peu comme un match de hockey, on a besoin de jouer à armes égales. Comment on peut laisser les autres États exiger un contenu local puis ne pas, nous, exiger un contenu local? Deuxièmement, quand on parle de la Caisse de dépôt, bien, rappelons deux choses : d'abord, la Caisse de dépôt a une double mission, rendement, mais aussi aide au développement économique du Québec; pis deuxièmement, bien, quand un gouvernement investit 2 milliards dans un projet de la Caisse de dépôt, le gouvernement a le droit d'exiger des conditions, entre autres des conditions de contenu local.

Donc, pourquoi M. Couillard fait ça? Est-ce que c'est parce qu'il ne connaît pas l'économie? Est-ce que c'est parce qu'il est naïf? Est-ce que c'est parce qu'il manque de leadership? Une chose qui est sûre, c'est que M. Couillard, depuis trois ans, n'a pas de plan pour réduire cet écart de salaires du Québec avec ses voisins, n'a pas vraiment de plan pour le secteur manufacturier, n'a pas vraiment de plan pour réduire le déficit commercial important du Québec avec des pays comme la Chine et comme l'Allemagne. Puis, quand on parle de transport en commun, nos compétiteurs bien, ce sont des Chinois, ce sont des Allemands, comme Siemens. Donc, pourquoi ne pas jouer à armes égales? Est-ce qu'on pense vraiment que le gouvernement chinois va donner, dans les prochaines années, des contrats de trains à des compagnies québécoises? Le déficit commercial avec la Chine n'arrête pas de grandir. On est rendus à 7 milliards, le Québec, de déficit avec la Chine. Donc, ça veut dire qu'on importe 7 milliards de plus qu'on exporte. Quel est le plan de Phillipe Couillard? Donc, aujourd'hui — je termine — je veux prendre un engagement : Un gouvernement de la CAQ va mettre en place une politique de contenu local sur tous les contrats publics importants qui vont être donnés. Pourquoi? Bien, pour créer des emplois bien payés au Québec.

La Modératrice : On va commencer la période de questions. Mathieu Boivin, Cogeco.

M. Boivin (Mathieu) : Je comprends ce que vous essayez de faire, mais essentiellement vous êtes en train de dire : Il y a de l'argent public qui devrait permettre d'augmenter les salaires dans des entreprises qui vont produire des biens qui vont être achetés par le secteur public.

M. Legault : Oui.

M. Boivin (Mathieu) : C'est quasiment de la société d'État, ça.

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, pensez-vous que les Américains sont devenus socialistes, là? Pourquoi les Américains font ça? Parce que, quand on augmente le salaire moyen, on augmente les impôts, donc les revenus du gouvernement. Si l'augmentation des revenus est plus grande que l'écart de prix dans la soumission, bien, le gouvernement est gagnant. Donc, on ne fait pas ça pour d'autres raisons que des raisons économiques, pour des raisons de faire profiter aux citoyens localement des retombées de ces contrats-là.

M. Boivin (Mathieu) : C'est l'argent public qui revient, qui tourne, toujours le même fric qui tourne, là.

M. Legault : Oui, mais pourquoi la Caisse de dépôt a une double mission? Parce qu'on ne doit pas juste regarder le prix qu'on paie, on doit aussi regarder les retombées. Si au Québec, là, actuellement, on a une moyenne de salaire de 45 000 $ par année, si on veut monter ça à 50 000 $ par année comme en Ontario, bien, ça va prendre beaucoup plus d'emplois à plus de 50 000 $. Ça se retrouve beaucoup dans le secteur manufacturier. Je vous donne juste un chiffre qui va vous montrer l'importance : si le Québec, demain matin, avait le même salaire moyen que l'Ontario, le gouvernement du Québec aurait 10 milliards par année de plus de revenus, 10 milliards par année. Donc, on ne peut pas dire : Non, non, non, on va juste tenir compte du prix le plus bas. Il n'y a personne qui fait ça, là, il y a juste les gens naïfs, les gens qui ne connaissent pas l'économie. Donc, tout le monde le fait, il faut que le Québec le fasse. On a besoin aussi de développer des vitrines. On a une compagnie comme Bombardier qui fait du transport en commun. Pourquoi l'AMT va aller donner des contrats aux Chinois? Pensez-vous que les Chinois vont nous donner des contrats?

M. Boivin (Mathieu) : J'ai une deuxième question pour vous. Hier, le nouveau porte-parole de Québec solidaire est arrivé à l'Assemblée nationale. Vous n'étiez pas là, M. Lisée non plus. J'en profite ce matin pour vous demander ce que vous pensez de ce qui a peut-être ressorti de sa conférence de presse, sa première, à savoir que, non, la violence politique, pour M. Dubois, n'est pas acceptable désormais. Par contre, la désobéissance civile, c'est du cas par cas pour M. Nadeau-Dubois. Vous en pensez quoi?

M. Legault : Bien, moi, je pense qu'il a fait la moitié du chemin, hein, déjà, ça lui a pris quelques années pour enfin dénoncer la violence. Maintenant, quand on est député puis qu'on vote des lois, bien, on doit les défendre, puis ce n'est pas acceptable, la désobéissance civile. Il faut que Gabriel Nadeau-Dubois comprenne ça, je veux dire, surtout si, comme ils disent, Québec solidaire aspire à gouverner le Québec.

La Modératrice : Merci. Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour, messieurs. M. Legault, vous êtes déjà en précampagne électorale? Vous avez une équipe qui fait du tournage ce matin.

M. Legault : Oui, bien, écoutez, la CAQ est en train de se faire connaître. On existe seulement depuis cinq ans. On a besoin de faire connaître nos idées. Actuellement, il y a un bon mouvement positif pour la CAQ. Et puis, oui, on a sorti déjà une publicité avec Sonia LeBel, puis on va continuer de le faire dans les prochains mois, je pense que c'est important. Les Québécois veulent un changement, ils veulent avoir un nouveau gouvernement. Ils sont tannés de la corruption, ils sont tannés de l'écart de richesse du Québec avec ses voisins. Et on va faire connaître les idées de la CAQ, puis on va prendre tous les moyens.

M. Laforest (Alain) : Mais, juste en supplémentaire, là, le caméraman qui est là, c'est pour prendre des images pour une nouvelle campagne de pub?

M. Legault : Oui, c'est pour tourner de la pub, c'est pour tourner de la pub. Mais je ne parle pas de pub en campagne électorale. On va, comme on a commencé à le faire, utiliser entre autres les médias sociaux pour faire mieux connaître les idées de la CAQ.

M. Laforest (Alain) : Vous étiez à Barack Obama hier, vous l'avez évoqué. Comment vous qualifiez le fait que le premier ministre Justin Trudeau ne soit pas allé entendre son discours, mais a créé un buzz après dans un restaurant, avec de multiples photos, même il y avait du monde qui les ont applaudis? Est-ce que le fait de ne pas se présenter au discours, mais d'aller manger avec lui puis de créer le buzz, ça peut indisposer autant le voisin américain que d'avoir assisté au discours?

M. Legault : Bien, écoutez, qu'il y ait une rencontre privée entre M. Trudeau puis M. Obama...

M. Laforest (Alain) : Pas tout à fait privée, avec les photos qui ont été publiées.

M. Legault : Oui, oui, on s'est assuré que la rencontre privée soit bien diffusée. Je pense que c'est un bon coup de marketing. Mais, au-delà du coup de marketing, je pense que c'est normal que M. Trudeau rencontre M. Obama.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que ça peut indisposer?

M. Legault : Je ne pense pas.

La Modératrice : Merci. Nicolas Vigneault, Radio-Canada.

M. Vigneault (Nicolas) : M. Legault, sur la grève des ingénieurs, il y a un autre communiqué de Bitume Québec, notamment, qui vient tout juste de sortir, on réclame et on demande au gouvernement de mettre fin à ce conflit-là. Votre collègue M. Caire disait : Pas de loi spéciale. Pourquoi pas de loi spéciale pour les ramener au travail?

M. Legault : Parce que le cas est très différent pour les ingénieurs. On le voit dans le dossier à Saint-Roch-de-l'Achigan, sur la 25, là, dans Lanaudière, dans mon comté, les citoyens sont vraiment fâchés qu'il ne se soit à peu près rien passé depuis deux mois parce qu'il y a un ingénieur junior qui est au ministère des Transports.

Rappelons-nous le rapport de la Vérificatrice générale, on a une situation où on a perdu de l'expertise au ministère des Transports parce que, quand on compare le salaire des ingénieurs au ministère des Transports avec le privé, c'est rendu une école où les ingénieurs viennent apprendre au ministère des Transports, puis quand ils ont de l'expérience, s'en vont au privé. On a besoin d'ingénieurs d'expérience au ministère des Transports, puis malheureusement le gouvernement libéral est dans la vieille approche de mur-à-mur où il offre la même augmentation de salaire à tout le monde sans tenir compte de l'offre et de la demande.

L'offre et la demande, là, c'est ce qui mène une économie. Quand on veut attirer des ingénieurs avec plus d'expérience, bien, on a besoin de mieux les payer. Et, bien honnêtement, quand on regarde les milliards de dollars qui sont en jeu, ce seraient des augmentations de salaire payantes. Et la Vérificatrice générale l'a dit, la CAQ l'a dit, entre autres avec le rapport Caire depuis longtemps, on a besoin d'améliorer l'expertise. On parle entre autres des ingénieurs de plus de 10 ans d'expérience, il nous en manque. Et on doit faire une entente négociée. Ce n'est pas une question de passer une loi spéciale, là. On a besoin de faire des comparaisons avec le marché puis on a besoin de régler avec les ingénieurs pour avoir enfin un ministère des Transports qui soit efficace. Ça n'a pas de bons sens qu'un trou sur l'autoroute 25 ça prenne plus que deux mois pour le boucher. Ça n'a pas de bons sens, là. Ça vient confirmer qu'il y a un problème d'expertise. Et, actuellement, moi, je suis gêné de ce qui se passe au ministère des Transports. Puis on a rencontré à quelques reprises les ingénieurs, puis je pense que plusieurs de leurs demandes sont très justifiées.

M. Vigneault (Nicolas) : Donc, vous acquiescez aux demandes des ingénieurs si demain matin vous êtes...

M. Legault : Pas toutes les demandes, mais on pense qu'il y a un ajustement à faire pour refléter les conditions du marché, un ajustement qui n'est pas nécessaire chez tous les employés de l'État. Mais le gouvernement a peur, puis c'est déjà dans la plateforme de la CAQ, de mettre en place un mode de négociation qui est différent d'un corps d'emploi à l'autre.

La Modératrice : Merci. Patrick Bellerose, Le Journal de Québec.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Legault. Je ne sais pas si j'ai... Je ne vous ai pas entendu. Quel pourcentage de contenu québécois vous exigeriez dans une politique d'achat local de la CAQ?

M. Legault : 25 %. C'est d'ailleurs prévu, puis c'est ça qui est spécial, c'est le même gouvernement libéral qui, dans l'entente Canada-Europe, a défendu pour le Québec puis l'Ontario d'avoir le droit d'exiger 25 % de contenu local, il ne l'utilise pas. L'Ontario l'utilise, mais pas le Québec. Donc, pour l'instant, on parle de 25 % de contenu local.

M. Bellerose (Patrick) : Excellent. J'aimerais vous entendre sur la proposition de discussions constitutionnelles que M. Couillard propose. Est-ce qu'il n'est pas en train de vous tirer le tapis sous les pieds?

M. Legault : Non, parce que, écoutez, j'ai lu — j'avoue, par bout, en diagonale, là — le document de plus de 160 pages du gouvernement libéral. Je lisais puis je me disais : Bien, au-delà de la petite histoire, à un moment donné, il va y avoir des recommandations. Puis là je suis arrivé à la dernière page, puis il n'y avait pas de recommandations. Je pense, ce n'est pas un document qui est concret.

Je vous donne un exemple. Quand on regarde le document de la CAQ, on donne des étapes, hein, on dit, par exemple : Les premières négociations devraient être sur des ententes bilatérales, puis les dernières négociations devraient être en rouvrant la constitution. Une des premières ententes importantes, pour nous, c'est de dire : Le 20 % d'immigrants qui sont choisis par Ottawa pour cause de réunification familiale, que ce 20 % d'immigrants devrait être choisi par le gouvernement du Québec.

Quand on lit le document de la CAQ, c'est clair. Quand on lit le document du Parti libéral, c'est flou. Puis c'est comme ça sur tous les sujets, on est dans le flou total. Écoutez, c'est comme quand il ne nous reste plus beaucoup de confiture, bien, moins on en a, plus on l'étend, hein? Donc, on voit qu'il y a beaucoup de pages, mais pas beaucoup de plans, d'actions, de propositions concrètes. Mais, bon, l'esprit du document va dans la bonne direction quand même.

M. Bellerose (Patrick) : Qu'est-ce que vous pensez du fait que le caucus libéral a été avisé à la dernière minute de cette démarche-là de M. Couillard?

M. Legault : Bien, moi, je n'aurais pas fait ça à la CAQ. Je ne sais pas comment il gère au Parti libéral, mais je n'aurais pas fait ça. Nous, quand on a déposé notre document, on l'a discuté longuement.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer... dernière question en français, Simon Boivin, Le Soleil.

M. Boivin (Simon) : Peut-être en continuité avec ce que mon collègue demandait, avez-vous l'impression, à la lumière de ce que vous lisez ces jours-ci, que M. Couillard est en train d'échapper son caucus?

M. Legault : Ah bien, là, je ne suis pas à l'intérieur du caucus, là, je ne peux pas vous dire, là. Tout ce que je sais, c'est ce que vous nous rapportez, donc je ne peux pas répondre à cette question-là.

M. Boivin (Simon) : Vous faites des tournages pour de la publicité, vous avez parlé de Mme LeBel, j'aimerais savoir où vous en êtes, notamment dans la foulée des négociations avortées entre le PQ et Québec solidaire, dans vos discussions pour attirer des députés péquistes à la CAQ.

M. Legault : Ce n'est plus un objectif, ce n'est plus un objectif.

M. Boivin (Simon) : Ce n'est plus un objectif. Pourquoi? Pourquoi? Il y a des gens qui vous ont dit qu'ils avaient mis un x là-dessus?

M. Legault : Oui, bien, écoutez, ce qu'on cherche actuellement, c'est vraiment de proposer l'équipe du changement, puis actuellement, je ne sais pas pourquoi, au cours des dernières semaines, beaucoup de gens se manifestent pour être candidats ou candidates de la CAQ. Donc, on va avoir une équipe compétente et on se concentre à rencontrer des candidats qui sont surtout des nouvelles personnes en politique.

M. Boivin (Simon) : Mais donc un péquiste qui... élu, un député qui serait intéressé à venir chez vous ne serait pas nécessairement bienvenu?

M. Legault : Bien, en tout cas, on ne fera pas d'efforts. S'il y en a qui veulent, effectivement, on est ouverts.

La Modératrice : Merci. On va passer aux questions en anglais. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good morning. You mentioned that you had an opportunity to speak to Montréal business leaders yesterday ahead of Barack Obama's speech and they expressed some concerns. What were they telling you?

M. Legault : OK. Many business people yesterday told me that they don't understand why the Liberal Party is not requesting, on public contracts like the REM, that a percentage, let's say at least 25%, be built in Québec. Ontario is doing it, United States are doing it. Why don't we do it to help create good jobs in the manufacturing business? Many people don't understand why Mr. Couillard refuses to put this kind of condition in submissions of public contracts, like he didn't do for the REM or for the AMT. Because at the end of the day, if we take for example the train contract of the AMT, it was given to a Chinese company, it will be built in China. I was listening yesterday to Barack Obama, we really have some challenges with countries like China because Québec has a deficit, a commercial deficit of $7 billion a year with China. It's important that we understand that we will never be rich if we don't balance those exchanges. And it's important that it be in the two directions. They cannot get Québec contracts and we never get Chinese contracts.

Mme Johnson (Maya) : And what else did you take away from Barack Obama's speech yesterday?

M. Legault : Bon, of course he spoke about climate changes, he spoke about inequality between rich and poor people, he spoke about the economy, he said that it's important that we keep international exchanges to increase wealth in the world. But he also admitted, with a good question of Sophie Brochu, that we have real challenges with China and with Africa because, like she said, very soon 80% of the population will be in Asia and Africa. So, the center of the world will change, and we have to make sure that exchanges, commercial exchanges with these countries, that we still continue to be able that it goes both ways.

La Modératrice : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. How was Barack Obama on a personal level?

M. Legault : He's got a lot of charisma. He's giving hope. I saw many young people present. We need some heroes, idols, and he's one of them. So, I think it's good, especially when we see the current U.S. administration, to see somebody who's proposing solutions to the kind of decline we see in our social society.

Mme Fletcher (Raquel) : Back on Québec politics. Yesterday was the public hearing for the REM. I know you weren't here, but I saw you in the commission. Were you satisfied by the responses that came from the caisse and the city of Montréal?

M. Legault : We still need a lot of information before being able to understand if it's a right and well-funded project. Right now, we don't even know what will be the federal contribution, and right now they already started launching submissions. So, I would like to see what is the real picture of the financing, what will be paid by the federal Government, by the provincial Government, by municipalities, by consumers. So, I think there's a lack of information. And, like I said, I really don't understand why we don't take this opportunity to request that some of these trains be built in Québec. Voulais-tu ajouter quelque chose? Non?

Mme Fletcher (Raquel) : And on increasing the minimum wage to $15 an hour, are in favor of that or not?

M. Legault : No. No, I think we can see today with Couche-Tard that we have to be careful about the impact on jobs. So, of course, we would like… I'm saying everyday that in Québec we have many jobs at $10 or $20 an hour, but we need a lot more jobs at $30 and $40 an hour. But you cannot impose that. You have to convince companies to invest in Québec. We have to focus on certain sectors like the industrial sector. But you cannot impose an increase. And, if you do so, you have to do that over a certain period, not too fast like they are doing in Ontario.

La Modératrice : Merci. On va prendre une dernière question rapide.

M. Legault : Caroline, c'est maintenant en français, là?

Mme Plante (Caroline) : Oui.

La Modératrice : On va juste prendre Caroline, étant donné qu'elle n'a pas posé de question, puis après ça, ça sera Simon. Caroline Plante, LaPresse canadienne.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour, M. Legault. Alors, pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de réagir au projet de relance des discussions constitutionnelles de M. Couillard? Pourquoi avoir pris autant de temps?

M. Legault : Nous ou M. Couillard?

Mme Plante (Caroline) : Vous. Ça a pris du temps avant qu'on vous entende.

M. Legault : Non, non, bien, écoutez, d'abord, nous, notre document est déposé depuis longtemps. Il est beaucoup plus concret, beaucoup plus complexe que celui de M. Couillard. Sincèrement, j'ai pris le temps de lire. Il y a beaucoup de pages, hein, dans ce que M. Couillard a déposé. Bon, vous le savez, j'étais en tournée au cours des derniers jours, donc la première opportunité que j'ai, je commente. Mais, bon, je ne pensais pas que ça valait la peine, là, de faire un voyage aller-retour ici pour commenter ce dossier-là.

La Modératrice : Merci. Dernière question, Simon Boivin.

M. Boivin (Simon) : Cette idée d'offrir une semaine de vacances de plus aux travailleurs que M. Couillard semble vouloir mettre de l'avant possiblement pour la prochaine campagne, je voulais savoir votre opinion là-dessus puis sur l'impact que ça peut avoir sur les entreprises québécoises.

M. Legault : Bien, il faut regarder l'impact sur l'économie, mais je pense que c'est quelque chose qu'il faut regarder.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 29)