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Point de presse de M. Stéphane Bergeron, porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales, de Francophonie et de Francophonie d’Amérique et Mme Agnès Maltais, porte-parole de l’opposition officielle en matière de laïcité

Version finale

Le jeudi 15 juin 2017, 13 h 50

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures cinquante et une minutes)

M. Bergeron : Alors, bonjour. Nous soulignons... en fait, nous soulignerons samedi un bien triste anniversaire, celui du cinquième anniversaire de l'emprisonnement de Raif Badawi. Cinq ans. Il a été condamné pour une période de 10 ans, et le régime saoudien semble vouloir nous indiquer, à travers ce cinquième anniversaire, qu'il a l'intention de mener cette sentence jusqu'à son terme, ce qui est totalement inadmissible.

Le gouvernement saoudien invoque souvent le fait que Raif Badawi est Saoudien et que c'est ce qui explique qu'il soit soumis à ce régime. Qu'il soit Saoudien ou non n'a strictement rien à voir. L'Arabie saoudite siège au Comité des droits de l'homme des Nations unies. L'Arabie saoudite, ces jours-ci, se fait moralisatrice pour des États voisins comme le Qatar. L'Arabie saoudite doit respecter les droits humains, et on ne peut infliger un traitement semblable à quelqu'un simplement parce qu'il a émis son opinion.

Le gouvernement fédéral s'était engagé... en fait, le premier ministre s'était engagé, en campagne électorale, à faire en sorte de déployer tous les efforts possibles, imaginables, pour faire libérer Raif Badawi. Nous avons tous et toutes été touchés par les messages de Mme Haider et de leurs enfants il y a de cela quelques jours, qui demandaient au premier ministre d'aller au-delà des mots, de poser des gestes. Or, jusqu'à présent, le gouvernement fédéral, le gouvernement libéral à Ottawa n'a pas posé les gestes requis pour assurer la libération de Raif Badawi. On ne s'attend à rien de moins de la part du premier ministre fédéral qu'il prenne le téléphone, qu'il communique avec ses homologues à Riyad pour exiger, rien de moins qu'exiger la libération de Raif Badawi. Or, jusqu'à présent, tout ce qu'on a, c'est des paroles mièvres, inefficaces, et, pendant ce temps-là, le temps continu de s'écouler. C'est totalement inadmissible.

Alors, depuis cinq ans, les groupes se mobilisent partout à travers le Québec. Ma collègue de Taschereau participe régulièrement, voire assidûment, aux vigiles qui se tiennent devant l'Assemblée nationale en soutien à Raif Badawi et à sa famille. Donc, il y a cette mobilisation qui se poursuit, et j'en appelle au gouvernement du Québec, qui a déjà posé des gestes, par exemple, concernant le certificat de sélection, mais il faut aller plus loin. Il faut que le gouvernement du Québec mette de la pression sur le gouvernement fédéral. On sait que ce n'est pas dans les habitudes de ce gouvernement de mettre de la pression sur le gouvernement fédéral, mais je pense que, là encore, il est requis que le gouvernement fédéral... le gouvernement du Québec, dis-je, le fasse, parce que manifestement le gouvernement fédéral n'a pas l'intention de bouger par lui-même.

Alors, il faut multiplier la pression, la pression citoyenne, bien sûr, et le Parti québécois a toujours été derrière les mouvements citoyens. J'évoquais la présence assidue de ma collègue de Taschereau aux vigiles ici, devant l'Assemblée nationale. Ma collègue d'Hochelaga-Maisonneuve a été également très impliquée, je l'ai été, d'autres collègues de l'aile parlementaire l'ont été, des militants et des militantes du Parti québécois.

Il faut poursuivre cette mobilisation citoyenne. Il faut que le gouvernement du Québec maintienne la pression sur le gouvernement fédéral car nous nous attendons rien de moins de la part du gouvernement fédéral qu'il pose des gestes pour assurer, et ce le plus rapidement possible, la libération de Raif Badawi.

Alors, je vous remercie de votre attention. Alors, s'il y a des questions... Il ne semble pas que ce soit le cas. Alors, je vous souhaite une bonne fin de journée. Nous aurons une pensée pour M. Badawi et sa famille samedi. Je crois que ma collègue aimerait ajouter quelque chose.

Mme Maltais : Un petit mot, simplement. D'abord, si vous croyez que cela ne donne rien, attention, M. Badawi avait comme sentence aussi d'être flagellé, et ce sont les mouvements internationaux qui ont fait qu'on a empêché qu'il soit, à toutes fins pratiques, à cause des flagellations, décédé aujourd'hui. Alors donc, oui, ça donne quelque chose.

Deuxièmement, j'invite toute la population de la capitale nationale, ceux et celles qui, comme moi, croient... comme nous croient en la liberté d'expression et croient que ce traitement est injuste, je les invite à venir au coin de Grande Allée et rue Cartier, Grande Allée et rue Cartier, demain soir, vendredi, à 19 heures. Il y a un rassemblement pour souligner ce que j'appellerai ce triste anniversaire. Bienvenue, tout le monde. Merci.

M. Bergeron : Ma collègue me fait penser... Elle a tout à fait raison, la mobilisation peut apporter des résultats, même à l'égard d'un régime comme le régime saoudien. J'ai l'impression de revivre, à travers l'affaire de Raif Badawi, un vieux mauvais rêve, puisqu'à l'époque où j'étais député fédéral, je m'étais mobilisé pour faire libérer William Sampson, citoyen britanno-canadien qui avait été emprisonné, condamné à la décapitation en Arabie saoudite et que nous avons réussi à faire libérer.

Alors, la mobilisation, que ce soit celle du gouvernement, que ce soit celle des citoyennes et des citoyens, peut amener des résultats comme ma collègue l'a si judicieusement souligné. Alors, évidemment, on continue à se mobiliser. Les gens de la région de la capitale sont évidemment invités à ce rassemblement auquel faisait référence ma collègue, mais il faut poursuivre et toujours avoir une pensée pour M. Badawi et sa famille.

Mme Maltais : Merci.

(Fin à 13 h 56)

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