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Point de presse de M. Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, et Mme Francine Charbonneau, ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l'intimidation

Version finale

Le mercredi 20 septembre 2017, 15 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quinze heures une minute)

M. Barrette : Alors, mesdames et messieurs, bonjour. Alors, bienvenue à cette conférence de presse qui est certainement importante pour les gens les plus vulnérables dans notre société. Comme vous le voyez, je suis accompagné, à ma droite, de ma collègue Mme Francine Charbonneau, qui est ministre des Aînés, ministre responsable de la Lutte contre l'intimidation et députée de Mille-Îles; ainsi que mon adjointe parlementaire, Mme Marie Montpetit, députée de Crémazie, bientôt nommé Maurice-Richard.

Alors, aujourd'hui, c'est une annonce qui est très importante compte tenu du besoin de la population et du désir de la population. Comme vous le savez, dans notre mandat, nous avons choisi de bien gérer les finances publiques, de revenir à l'équilibre budgétaire, et cet exercice s'est accompagné d'une démarche d'une certaine complexité, qui s'est conclue cet été lorsque nous avons annoncé une entente avec l'industrie du médicament générique qui nous permet maintenant d'avoir une économie, dans l'achat de médicaments, une économie récurrente de 304 millions de dollars. J'insiste là-dessus, non seulement, nous, ensemble, la société québécoise, sommes revenus à l'équilibre budgétaire, mais, en plus, nous nous sommes dégagé des marges de manoeuvre qui, on l'a dit, seront réinvesties en santé.

Aujourd'hui, nous annonçons donc une première tranche d'utilisation de cette économie récurrente de 304 millions de dollars. Alors, cette première tranche en est une de 36 millions de dollars qui sera utilisée pour augmenter la capacité de soins d'hygiène offerte à la population en CHSLD. Quand je dis augmenter la capacité d'offre de soins d'hygiène à nos résidents en CHSLD, on parle ici évidemment de donner la possibilité de recevoir, pour ceux qui le désirent, un deuxième bain.

La capacité que nous offrons, 36 millions de dollars, qui va se traduire dans l'embauche d'environ 600 préposés à temps plein, cette capacité sera offerte pour donner un deuxième bain à ceux qui le désirent, mais rappelons-nous, et c'est ce qui est important, rappelons-nous que ce n'est pas nécessairement tout le monde qui est capable d'avoir un deuxième bain. C'est important de le noter. Il y a des patients, des résidents, à cause de leur état clinique, qui sont extrêmement déstabilisés par un bain. Mais nous allons offrir la capacité de donner un deuxième bain à la totalité des 40 000 résidents en CHSLD du Québec. Comme il n'y a pas nécessairement tout le monde qui a la capacité clinique et physique de recevoir un deuxième bain, vous comprendrez donc qu'il sera possible, pour d'autres résidents dans d'autres situations cliniques, de recevoir peut-être un troisième bain ou un quatrième. Le 36 millions de dollars, par l'embauche de 600 préposés aux bénéficiaires, garantira la possibilité d'avoir un deuxième bain selon le désir des patients et la possibilité clinique. Et ça, c'est important de le noter.

L'ajout de 600 préposés dans notre réseau va aussi avoir un effet bénéfique supplémentaire. On sait que, dans l'organisation des soins, les préposés aux bénéficiaires jouent un rôle très important. Lors de notre dernier forum sur les meilleures pratiques en CHSLD, on a beaucoup insisté sur la valorisation du rôle du préposé. C'est quelqu'un qui est là, aux premières loges, c'est la vraie première ligne en CHSLD, ce sont des équipes. Et on comprendra qu'en plus de la capacité de donner un deuxième bain, bien, ça permettra une meilleure organisation du travail, notamment lors des repas, par exemple.

Donc, c'est une excellente nouvelle aujourd'hui que nous annonçons pour les gens qui, pour nous, sont les plus vulnérables dans la société. Et ça, ça vient s'ajouter à l'annonce que nous avions faite lors du forum sur les CHSLD, à l'embauche de 1 300 personnels, dont la majorité sont des préposés, du personnel de plus qui donne des services à ces résidents-là. Donc, on est rendus à 1 900, et ça, ça vient s'ajouter aussi aux 65 millions de dollars qui va représenter environ le même nombre de professionnels que l'on... et même plus, que l'on va mettre en place, embauchés pour les soins à domicile.

Le message, c'est que nous avons toujours eu l'intention, et nous le montrons aujourd'hui, de bien s'occuper d'un secteur qui le mérite, qui est celui des personnes âgées, qu'elles soient à domicile ou en résidence, en CHSLD. Je vous le dis tout de suite, ce n'est pas le dernier geste. Il y en aura d'autres. Mais pour faire ça, je le répète, pour réussir à faire ça, il a fallu passer par le retour à l'équilibre budgétaire pour se dégager des marges de manoeuvre.

Et en plus de revenir à l'équilibre budgétaire, nous avons, depuis trois ans, négocié avec acharnement le prix des médicaments, et l'on récolte le fruit de nos efforts qui est l'économie récurrente de 304 millions de dollars que l'on réinvestit en services.

Bien, je pense que c'est ça, un bon gouvernement. Un bon gouvernement, ça signifie de bien gérer les impôts et les taxes des citoyens, être à l'écoute et prendre les décisions les plus judicieuses au bénéfice des citoyennes et des citoyens du Québec. Et aujourd'hui, c'est un autre exemple de ça.

La question qui se pose : Est-ce qu'on va aller encore plus loin? La réponse, c'est oui. La réponse, c'est oui parce qu'on va maintenir l'équilibre budgétaire. On a effectivement d'autres gestes à poser, et je pense que la population va recevoir très positivement ce message-là.

Maintenant, il ne faut pas s'attendre... et là j'insiste là-dessus, c'est important, il faut embaucher le personnel, là. Il ne faut pas s'attendre à ce que demain matin, la semaine prochaine ou le 20 octobre, qu'on ait 600 nouveaux préposés en place. Je vous rappellerai que j'ai été personnellement même critiqué à plusieurs reprises de vouloir aller plus vite pour aider nos résidents le plus vite possible en donnant, par exemple, une formation accélérée aux préposés aux bénéficiaires.

Pour arriver à destination plus rapidement, il y a plusieurs chemins : l'embauche, la formation plus rapide ou encore de donner des postes permanents à des gens qui sont à temps partiel. Le message que je donne aujourd'hui est que l'investissement est là. Nous voulons avoir cette capacité additionnelle le plus vite possible, mais il y a l'étape de l'embauche et de l'attribution du personnel au travers de laquelle on doit passer. C'est tout à fait normal.

Mais une chose est claire : aujourd'hui, nous annonçons d'une façon définitive et formelle un investissement récurrent de 36 millions de dollars qui va permettre, le plus tôt possible, d'embaucher ou d'avoir un équivalent temps plein supplémentaire de 600 préposés qui nous permettront de donner, si c'est nécessaire, jusqu'à un deuxième bain à 100 % de la clientèle en CHSLD. Je pense que c'est une bonne nouvelle pour la population du Québec. Sur ce, je vais passer la parole à ma collègue Mme Charlebois qui va vous entretenir brièvement.

Mme Charbonneau : C'est une habitude, vous avez compris, c'est soit Charlebois ou Charbonneau...

M. Barrette : Charbonneau, pardon.

Mme Charbonneau : ...et dépendamment si c'est une blonde ou une brune, les noms se trompent. Mais je vous avise déjà que c'est déjà arrivé dans les médias qu'on dise : On va entendre maintenant la ministre Charlebois ou Charbonneau, et c'était une ou l'autre qui y était. Donc, je ne le prends vraiment pas personnel, j'ai beaucoup de respect pour ma collègue Lucie.

Dans le fond, si je me joins à M. Barrette aujourd'hui, c'est, un, pour reconnaître le travail qui a été fait et prendre conscience qu'un aîné qui est en CHSLD, il est chez lui. C'est peut-être la dernière résidence, mais il est chez lui, et on se doit d'offrir, comme gouvernement, le meilleur service possible, et c'est à ça qu'on travaille au quotidien. Les sommes que mon collègue vous a annoncées, la volonté d'avancer encore plus, je pense qu'on le fait à chaque fois qu'on a l'opportunité d'avancer sur une annonce. On l'a fait sur la loi sur la maltraitance, on l'a fait sur la volonté au niveau de l'intimidation. On a parlé... Puis Gaétan, permets-moi de dire que tu as un peu glissé là-dessus, mais rappelons-nous qu'on a aussi posé des gestes pour améliorer la qualité des aliments pour les aînés dans nos CHSLD.

Donc, chaque geste qu'on pose, c'est pour nous assurer que les aînés qui se retrouvent en CHSLD, ils sont à la meilleure place et ils sont chez eux. Donc, pour l'annonce d'aujourd'hui, c'est un plaisir d'être là, et je serai aussi présente pour les annonces futures, puisqu'à chaque fois qu'on est ensemble c'est pour parler de la qualité des services qu'on donne aux aînés et c'est toujours un plaisir. Donc, bonne période de questions et sachez que, si on est là, c'est vraiment pour parler des aînés du Québec.

M. Barrette : Merci. Alors, Francine, je te remercie. Je ne compte plus les fois où j'ai fait le lapsus nominal.

Mme Charbonneau : Il n'y a pas de souci.

M. Barrette : Je ne les compte plus. Alors, un jour, je vais me guérir. Voilà. Alors, on est rendus à la période de questions.

La Modératrice : On va commencer au micro avec Véronique puis on va alterner. En français, sujet du jour pour commencer.

Mme Prince (Véronique) : M. Barrette, à de nombreuses reprises, on a fait des reportages, tous médias confondus, justement sur des gens qui réclamaient des bains supplémentaires, qui s'adressaient même au Protecteur du citoyen, tout ça. Et, à chaque fois qu'on vous faisait réagir, il n'était jamais question de la possibilité qu'un jour peut-être il y ait plus de bains. Souvent, vous avez défendu le lavage à la débarbouillette. Vous nous avez rappelé que, pour certaines personnes, c'était préférable parce qu'elles craignaient de prendre un bain, tout ça, mais là c'est la première fois qu'on vous entend dire que vous êtes ouvert à un deuxième bain. Qu'est-ce qui vous a fait cheminer là-dedans? C'est-u la pression populaire?

M. Barrette : Non, pas du tout. D'abord, rappelons les faits, et ça, c'est très important. Les soins d'hygiène donnés à notre population, notre clientèle qui est en CHSLD, où c'est leur résidence, ils sont donnés tout à fait correctement. Et je le répète, il y a plusieurs manières de donner ces soins d'hygiène là, incluant la débarbouillette. L'important, pour moi, c'est que ces soins-là soient donnés de façon appropriée. Je n'ai jamais dit autre chose. J'ai toujours dit, par contre, qu'il y avait un coût à donner un deuxième bain, et ce coût-là, bien, il fait partie des décisions que l'on doit prendre, que je dois prendre comme ministre de la Santé, et ces décisions-là sont tributaires de marges budgétaires. Aujourd'hui, l'annonce que je fais, elle n'est pas négligeable. C'est 36 millions de dollars. Ce n'est pas négligeable.

Alors, qu'est-ce que l'on fait comme gouvernement? Qu'est-ce que moi, je fais comme ministre de la Santé? Je négocie des conditions qui nous permettent de faire mieux. Mon objectif sera toujours de faire mieux. Alors, moi, j'étais content. Je savais, quand j'ai signé avec l'industrie l'entente que nous avons avec le médicament générique, que j'avais accès, à ce moment-là, à une nouvelle marge. Comprenons-nous bien, c'est déjà dans le budget, là, cette marge-là. On l'aurait dépensé, ce 304 millions là s'il n'y avait pas eu l'entente que j'ai négociée.

Alors, ce 304 millions là, il apparaît comme disponible à améliorer une situation. Maintenant, l'amélioration, il y a aussi une question de perception des gens. Alors là, nous avons pris acte de ce qui a été dit. L'hygiène, les soins d'hygiène à la, entre guillemets, débarbouillette, c'est adéquat. Ce n'est pas du tout des mauvais soins d'hygiène. Bon, est-ce qu'on peut aller un pas plus loin et aller au deuxième bain? On a la marge de manoeuvre qu'on utilise judicieusement et là on donne ça.

Mme Prince (Véronique) : Mais reconnaissez-vous qu'il y avait une pression populaire? Les gens ont l'impression qu'il faut avoir plusieurs bains par semaine, ils voulaient plusieurs bains par semaine. Est-ce que vous reconnaissez qu'il y a cette pression populaire là?

M. Barrette : Bien, c'est clair qu'il y a une pression, mais elle vient de l'extérieur. Ce n'est pas une pression qui vient de l'intérieur, sauf dans certaines conditions, et ça, j'y ai fait référence dans mon annonce. Les gens qui sont en CHSLD, mais qui ne sont pas en perte d'autonomie cognitive, les personnes handicapées, les personnes qui ont des maladies dégénératives qui sont celles qui, à l'intérieur — ça, c'est tout à fait vrai, c'est une minorité c'est environ 2 500 personnes — qui réclament plus qu'un bain, je peux les comprendre. Mais là, aujourd'hui, avec l'annonce que je fais, bien, comme il y a des gens pour qui ce n'est pas la bonne voie, un deuxième bain, pour des raisons cliniques, bien, on a une capacité, à ce moment-là, qui, utilisée judicieusement dans nos réseaux CHSLD, va pouvoir permettre à ces gens-là sans doute d'avoir un troisième ou un quatrième bain.

Mme Prince (Véronique) : Ma deuxième question, ce serait une précision par rapport à l'embauche des 600 préposés. Est-ce que ça demeure quand même à la discrétion du CHSLD? Si un CHSLD dit : Bien, parfait, moi, ces préposés-là, je vais les prendre, mais je n'utiliserai pas nécessairement les heures pour le bain, je préfère utiliser les heures pour autre chose, c'est-u exclusivement... Y a-tu une notion d'exclusivité pour le bain?

M. Barrette : Non. La directive qui va être envoyée au réseau va être très claire. On doit procéder à l'embauche du nombre adéquat de préposés pour avoir la capacité de donner un deuxième bain à 100 % de la clientèle résidente en CHSLD. Maintenant, on n'engage pas des préposés aux bains, on engage des préposés en plus grand nombre, qui permettent une organisation du travail pour pouvoir donner un deuxième bain, mais, dans cette organisation du travail là, bien, ça peut faciliter aussi le travail pour la période des repas et ainsi de suite.

Alors, la consigne ne peut pas être plus claire que ça. Vous avez l'obligation, dans le réseau, d'engager le nombre de préposés supplémentaire nécessaire pour être capable de donner un deuxième bain à tout le monde, tout en sachant que tout le monde n'aura pas nécessairement un deuxième bain, parce que, je le répète, il y a des résidents qui sont dans une condition clinique telle que, et les familles nous le disent... Vous n'avez pas d'idée le nombre de fois où les familles, quand je vais dans un CHSLD, m'abordent en disant : Ça n'a pas d'allure, ce qui se dit dans les médias. Mon père, ma mère, quand il va dans le bain, ça lui prend une semaine à récupérer. C'est une vraie réalité, ça. Permettez-moi le pléonasme.

Alors, entre le spectacle, par exemple, de la CAQ et la réalité clinique, moi, je vais du côté de la réalité clinique quotidienne. Mais comme je demande à ce que la capacité soit 100 %, ça dégage des marges pour des gens qui sont plus jeunes, par exemple, qui mériteront ou auront accès à plus que deux bains par semaine.

M. Vigneault (Nicolas) : Mais, Dr Barrette, vous reliez beaucoup cette annonce-là, effectivement, à la marge de manoeuvre, c'est-à-dire à l'argent que vous avez maintenant dans les coffres de l'État. Il me semble que d'avoir des bains, ça semble être un besoin, à première vue, essentiel.

Est-ce que ce n'était pas une erreur de ne pas offrir ça il y a quelque temps? Parce que, là, les gens pourraient recevoir ça en disant : Écoutez, on parle d'un besoin essentiel, là. Un bain, ce n'est quand même pas un luxe. Et là vous semblez dire : On a les marges de manoeuvre, avant on ne le faisait pas. Est-ce que vous auriez dû le faire avant?

M. Barrette : Absolument pas, parce que ce qui est essentiel, ce sont des soins d'hygiène, et je comprends que de l'extérieur la perception soit ce qu'elle est, mais la réalité, elle est claire, nette et précise : nous pouvons et nous avons toujours offert des soins d'hygiène optimaux de la manière que cela s'est donné jusqu'à aujourd'hui. Il y a un souhait de la population, des familles et de certains résidents d'en avoir plus qu'un, mais ce qui est essentiel, c'est la présence, la livraison de soins d'hygiène quotidiens donnés adéquatement, et ça, c'est le cas. C'est ça qui est essentiel.

Maintenant, je l'ai dit dans mon allocution, si on peut améliorer les choses, faisons-le. On le fait, c'est un choix. Et vous avez raison, on le lie, je le lie à 100 % à la marge budgétaire qu'on a dégagée, et, oui, c'est vrai, ça part de là.

M. Vigneault (Nicolas) : Sur la notion d'embauche, est-ce qu'il y a des mécanismes de prévus, peut-être, soit avec d'autres ministères ou tout ça? Parce que, là, évidemment, vous le dites, vous nous prévenez d'avance, là, on ne pourra pas embaucher ça la semaine prochaine, on le sait, les CHSLD ont beaucoup de difficulté à recruter des gens.

M. Barrette : C'est vrai.

M. Vigneault (Nicolas) : Est-ce qu'il y a des mesures qui vont être mises en place? Parce que vous pourriez dire dans un an : Ah! moi, j'ai donné l'argent, mais je m'en lave les mains, ça ne fonctionne pas.

M. Barrette : Non. Alors, il y a ...

M. Vigneault (Nicolas) : Sans faire de jeu de mots.

M. Barrette : Non, je comprends très bien ce que vous me dites. Évidemment, je l'ai dit, on l'a dit, là, au forum des CHSLD, nous mettons une emphase prépondérante — c'est un pléonasme là aussi — on met beaucoup d'insistance sur le rôle du préposé. C'est important, ça, que les préposés aient un rôle reconnu dans l'organisation.

Maintenant, pour ce qui est de l'embauche, bien, on est tributaires d'un certain marché et, oui, on en fait la promotion. Et je le dis ici, pendant cette conférence de presse là : Venez travailler dans le réseau, dans ce poste-là. C'est un poste valorisé, on a besoin de vous et on est prêt à mettre en place, comme on le fait dans certaines circonstances, à aménager certains profils de formation pour arriver à destination le plus vite possible.

Moi, je peux vous dire une chose : Je n'arriverai pas, dans un an, en vous disant : Ah! on a mis l'argent, tout va bien, là, puis c'est bien plate. Non, non. On va faire les efforts nécessaires pour en faire la promotion, et je commence aujourd'hui, pour que l'embauche soit faite.

M. Boivin (Mathieu) : M. le ministre, vous l'avez dit tout à l'heure, le 300 millions va vous permettre de faire d'autres gestes. Celui-là, c'est le premier d'une série. Quand on a fait réagir l'opposition ce matin, premier commentaire, évidemment, c'est les bonbons électoraux.

Est-ce qu'effectivement cette marge-là de 300 millions va servir de carte-cadeau électorale?

M. Barrette : Bien non. Savez-vous pourquoi? Parce que le 304 millions a été annoncé, de mémoire, le 14 juillet ou le 15 juillet.

M. Boivin (Mathieu) : Le 16.

M. Barrette : Le 16, merci de me le rappeler. Alors, je veux bien faire des annonces pendant les vacances de la construction, mais je ne suis même pas sûr que vous auriez été là pour la rapporter. Alors, c'est la rentrée parlementaire cette semaine, on vient de conclure une entente, et je vous annonce le plus rapidement possible, comme je le fais aujourd'hui, l'utilisation de ces sommes d'argent là.

Je vous annoncerai progressivement l'utilisation de tout... de cette somme-là. Je ne peux pas aller plus vite. On vient de la conclure, l'entente. Les sommes ne sont pas encore rendues dans les coffres de l'État. Alors, je pense que je vais à la vitesse appropriée et je pense que la population, à mon avis, s'attend à ce que, si je dégage une marge de manoeuvre, que j'annonce son utilisation.

Si vous voulez parler de bonbons électoraux, bien, ça, là, si c'était un bonbon électoral, bien, je ferais comme le Parti québécois en 2014 : je ferais le tour du Québec pendant les cinq semaines de la campagne électorale en annonçant des bonbons qui ne se réaliseront jamais. Je le rappelle, là, au Parti québécois, c'est un plan qui n'a pas grand-chose dedans et qui n'amène à aucune réalisation.

On a suivi un chemin, au Parti libéral. On est revenu à l'équilibre budgétaire, on a dégagé des marges de manoeuvre. J'en ai dégagé une de plus en santé et, dès que je la réalise, je l'utilise aux bons endroits. Ça, je pense que c'est la bonne manière de gérer les finances publiques puis je pense que la population qui nous écoute s'attend à ça.

M. Boivin (Mathieu) : Est-ce qu'on peut croire, compte tenu des endroits où il y a des disponibilités de préposés aux bénéficiaires et d'autres où il y en a moins, que ce soit un peu une bonne annonce à deux vitesses? C'est-à-dire que dans les plus grandes régions, là où on peut embaucher des PAB, on aura rapidement, relativement rapidement, un deuxième bain par semaine, mais d'autres qui sont orphelines de personnel disponible...

M. Barrette : Vous avez raison sur un point : je suis tributaire... cette annonce, son succès est tributaire de la disponibilité de la main-d'oeuvre. Je ne peux pas nier ça, mais j'en fais la publicité aujourd'hui. Puis, vous savez, on parle souvent de bien des choses en termes d'emploi, d'immigration, d'accès au marché et ainsi de suite. Il y a des opportunités, là. Le message que je lance à la population, à ceux qui cherchent des emplois : il y a des carrières à faire dans le système de santé, il y a des emplois qui sont disponibles. Venez, on veut que vous soyez là, que vous puissiez vous épanouir dans un environnement qui est très dynamique, qui est celui de la santé.

M. Boivin (Mathieu) : Plus dans les grandes villes que dans les régions. Donc, le deuxième bain, à court terme, c'est plus une réalité dans les grandes villes que dans les régions.

M. Barrette : Pas du tout, pas du tout, pas du tout. Moi, je peux vous dire qu'actuellement, parmi les embauches qu'on a annoncées avec le 68 millions en CHSLD, les 1 300 personnes, on a comblé les postes plus vite en région. On était dans notre caucus présessionnel en Abitibi la semaine dernière, j'ai rencontré l'administration du CISSSAT et j'ai posé la question : Comment ça va? Où en êtes-vous rendus dans votre embauche pour les CHSLD? Ils ont complété leur embauche. Alors, ce n'est pas une équation que vous pouvez faire.

Alors, oui, c'est vrai que ça peut être asymétrique, mais quelle est la nouvelle aujourd'hui? La nouvelle, c'est qu'on a un financement récurrent. Il y a des emplois, c'est des bons emplois, c'est des emplois permanents dans le public. Venez.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. le ministre. Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui vont opposer les millions donnés aux médecins et le 30 millions offert pour les bains en CHSLD?

M. Barrette : Bien, pour ce qui est des millions offerts aux médecins, il y a une entente qui est une entente de principe pour le moment, dont les paramètres ont fait l'objet d'un reportage. Attendons avant de commenter la réalité lorsqu'elle aura été acceptée ou non parce qu'il y a beaucoup d'interprétations que l'on peut faire là-dedans.

Mais là où vous m'amenez, évidemment, c'est la question des arbitrages. Alors là, à un moment donné, là, quand on aura le temps de discuter de la teneur de l'entente de principe, vous verrez qu'il y a des arbitrages qui ont été faits correctement pour la société québécoise.

M. Bellerose (Patrick) : Mais on entend souvent : On donne énormément d'argent aux médecins, assez peu aux bénéficiaires. Qu'est-ce que vous répondez aux gens qui ont cette idée-là, peut-être, préconçue?

M. Barrette : Bien, la réponse, elle est très simple, là. Un CHSLD, c'est un environnement de plus de 2 milliards de dollars, et on augmente... les personnes âgées, là, c'est encore plus. À chaque étape que nous avons franchie dans notre mandat, dès qu'on a eu une marge de manoeuvre, on l'a dirigée principalement vers les personnes âgées. Moi, je comprends... qu'elles soient en CHSLD ou à domicile.

Le Parti québécois, lui, là, n'aime pas les médecins. On a compris, là, que c'est sa cible. Le Parti québécois, sa politique, c'est une politique de bouc émissaire, hein? On a eu la charte en 2014, là, c'est les médecins. Bien, moi, je regarde certains sondages, là, puis ce n'est pas ça qui émeut la population. La population, elle, là, veut avoir des services. Du côté des médecins, la réponse est bien simple, c'est un chiffre, 800 000 personnes qui ont accès aujourd'hui à un médecin de famille, et un chiffre qui est en croissance. C'est ça que la population veut, et ça, ça arrive parce qu'on est intervenus, et on n'arrêtera pas d'intervenir. Et savez-vous quoi? Je félicite les médecins d'avoir pris le virage, qu'on a imposé, c'est vrai. On l'a imposé, ça a choqué du monde, mais il n'en reste pas moins qu'il y a 800 000 personnes, et c'est en croissance, qui ont accès à un médecin de famille aujourd'hui, et c'est en croissance. Ça, c'est une réponse aux besoins de la population. La population voulait que quelque chose se passe, et il y a quelque chose qui s'est passé parce qu'il y a un gouvernement qui a fait quelque chose.

Je vais vous poser une question simple ou posez-la : M. Lisée, quand vous allez, là, vous attaquer personnellement à la limite aux médecins, pensez-vous que vous allez avoir des résultats en termes d'offre de services, de soins? Qu'il réponde donc à ça, puis on verra après.

M. Bellerose (Patrick) : Juste une petite dernière, si vous permettez.

M. Barrette : Oui, excusez-moi.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, vous liez l'annonce d'aujourd'hui à l'entente sur les médicaments génériques. Est-ce que votre refus des deux dernières années d'offrir un deuxième bain était seulement une question d'argent?

M. Barrette : Bien, ce n'est pas une question de refus, c'est une question de choix, d'arbitrage qu'un gouvernement responsable doit faire. Alors, il y a des partis politiques qui annoncent des choses qu'ils ne réaliseront jamais. Alors, vous en avez trois, partis politiques, en face de nous, qui font ça. Nous gérons d'une façon transparente les finances publiques. Et, quand on a une opportunité, une marge de manoeuvre qui se dégage, on l'utilise judicieusement.

Aujourd'hui, au gouvernement du Québec, il y a deux marges de manoeuvre. Il y a une marge de manoeuvre récurrente, qui est celle que personnellement, avec mon équipe, que je remercie, qu'on a dégagée dans la négociation du médicament générique et il y a une marge de manoeuvre non récurrente qui est celle des surplus. Les surplus, comprenons-nous bien, là, c'est non récurrent. Alors, quand on écoute les partis politiques aujourd'hui dire : On va faire ci, on va faire ça, là, ça, c'est de la mauvaise gestion, parce que du non récurrent, c'est du non récurrent. Ça arrive une fois. On ne peut pas prédire que ça va revenir. Alors, de lancer des programmes, des annonces, comme le font les autres partis, en quelque part, c'est irresponsable. On ne fait pas ça.

Mais là j'ai une marge, moi, qui est non... qui est récurrente. Je vous fais une première annonce. Il y en aura d'autres et ça sera expliqué. Je pense que ça, la population, c'est comme ça qu'elle veut que l'État soit géré. C'est mon opinion, la population jugera. Merci.

Mme Porter (Isabelle) : Pardonnez-moi d'insister, mais je comprends que vous avez dégagé des sous, je comprends que vous dites : Ce n'est pas essentiel d'offrir un deuxième bain, mais pourquoi vous offrez un deuxième bain dans les CHSLD? Ça répond à quels besoins?

M. Barrette : Écoutez, je pense que la population s'est exprimée assez clairement. Alors, en quelque part, on est là aussi pour améliorer la situation aussi dans l'oeil du public. Alors, je le répète, c'est un fait, les soins d'hygiène peuvent être donnés adéquatement de la façon que vous connaissez. Alors là, il y a une opportunité d'amélioration, on le fait. Alors, oui, pour le faire, il fallait avoir, comme déclencheur, une marge de manoeuvre qu'on a générée. Mais moi, je pense que ça, c'est une nouvelle qui est très positive et constructive pour la population et pour les résidents en CHSLD.

Mme Porter (Isabelle) : Donc, la levée de boucliers qu'il y a eu dans ce dossier-là vous a fait réagir, finalement.

M. Barrette : Pas du tout, pas du tout. Je suis toujours là, moi, pour améliorer les choses. La levée de boucliers était une levée de boucliers politique. Vous avez des partis politiques qui n'arrêtent pas de faire des promesses non réalisables.

Mme Porter (Isabelle) : Je pensais à François Marcotte, entre autres, qui avait déclenché le débat il y a deux ans, François Marcotte.

M. Barrette : Alors là, ça, c'est un autre enjeu. M. Marcotte,  je l'ai toujours bien compris. Je pense même l'avoir dit publiquement. M. Marcotte, c'est un fait que, un, il devrait être dans un autre environnement à cause de sa condition physique et intellectuelle. M. Marcotte est quelqu'un comme vous et moi, qui mène une vie normale, mais qui est affligé d'une condition physique qui l'empêche physiquement de se mobiliser comme vous et moi, on le fait. M. Marcotte a une activité réelle, mérite plus qu'un bain par semaine, parce qu'il est dans une autre situation que l'immense majorité, là, 95 % de la population dans notre réseau de CHSLD. C'est une autre situation à laquelle on peut s'adresser par l'annonce que je fais aujourd'hui.

Mme Porter (Isabelle) : À ce propos-là, vous avez parlé des 2 500 personnes qui ont un profil comme celui de M. Marcotte, qui pourraient avoir accès à peut-être même trois ou quatre bains. Mais, si on prend l'ensemble de la mesure, dans le fond, le deuxième bain, vous parlez aussi de tous ceux qui n'en auront pas besoin ou qui ne voudront pas l'avoir, mais, selon vos estimations, combien de personnes vont être touchées par cette mesure-là? Quel pourcentage de la clientèle des CHSLD pourrait s'en prévaloir?

M. Barrette : C'est une excellente question, et là je vous donne un estimé parce qu'il n'y a pas d'analyse statistique qui a été faite là-dessus. De façon tout à fait approximative et empirique, j'estime qu'à peu près 10 % de la population de nos CHSLD a de la difficulté à tolérer un bain qu'on donne quand même, mais je pense que c'est problématique. Et c'est un estimé, là, je n'en fais pas, là, un dogme ou une action, là. Alors, quand on regarde la balance des chiffres, clairement, on ne peut pas donner plus que deux bains à des gens comme M. Marcotte à cause de ça.

M. Chouinard (Tommy) : Bonjour. Vous venez de le faire, vous l'avez signalé aussi plus tôt qu'il y avait, en quelque sorte, un contraste entre la perception de la population à l'égard des soins d'hygiène offerts en CHSLD et ce qui est la réalité, ce dont les familles témoignent. Il n'en demeure pas moins qu'il y a, au cours des dernières années, eu le développement de ce qu'on a appelé un marché des bains au noir, où là les gens, pour avoir un deuxième bain, payaient en dessous de la table des préposés aux bénéficiaires pour avoir ce service-là.

Donc, moi, je veux bien comprendre, là. Il y avait également, dans les CHSLD, des personnes hébergées et des familles qui demandaient que le gouvernement donne plus de services, oui ou non?

M. Barrette : C'est vrai. Les gens voulaient avoir... pas ce que... et là je ne veux pas jouer sur les mots, là. Les gens voulaient avoir un service différent. Je le répète, c'est important de le dire, là, les gens, là, dans notre réseau, qui donnent des soins d'hygiène, donnent des soins d'hygiène de façon tout à fait correcte.

Maintenant, il y a des gens qui voulaient avoir le deuxième bain. Je ne le nie pas, et, en passant, là, ça n'a jamais été interdit d'avoir un deuxième bain payé par des services externes. Ce qui était évidemment critiquable, c'est le «au noir» à partir du personnel, puis là il y a toutes sortes de situations qui étaient potentiellement discutables. C'est ça qui était discutable, mais ça n'a jamais été interdit, ça. Ce n'est pas immoral, ce n'est pas illégal, c'est juste que la façon de faire était très, très, très critiquable.

Mais partons de la case départ. La case départ : est-ce que le personnel de notre réseau donnait des soins et donne encore aujourd'hui des soins d'hygiène d'une façon adéquate? La réponse, c'est oui. Est-ce qu'il y a des demandes? La réponse, c'est oui. Est-ce qu'il y a des choix à faire dans le gouvernement, comme ministre de la Santé? La réponse est aussi oui. Et aujourd'hui vous avez compris le sens de ma réponse, on arrive à un moment où il y a une marge de manoeuvre qu'on utilise judicieusement.

M. Chouinard (Tommy) : Sur les 1 150... J'ai des questions sur les préposés aux bénéficiaires. Sur les 1 150 embauches qui avaient été promises...

M. Barrette : 1 300.

M. Chouinard (Tommy) : Oui, je sais, je l'avais cherché, j'ai vu 1 150. O.K., 1 300, mais...

M. Barrette : Mais je m'excuse de vous interrompre, vous avez raison, à l'annonce, on avait dit approximativement 1 150, et, quand on a fait les évaluations des besoins... le 1 150, c'est parce que c'était difficile de dire combien d'infirmières, combien d'infirmières auxiliaires, combien de préposés. À la fin, ça donne 1300.

M. Chouinard (Tommy) : 1 300. Il y en a combien qui ont été embauchés jusqu'ici sur les 1 300?

M. Barrette : Alors, actuellement, on est rendus environ aux deux tiers de cette embauche-là. Il y a des régions où c'est 100 %, il y a des régions où c'est moins, et la problématique est celle que j'ai évoquée tout à l'heure, qui est de la disponibilité de candidats.

M. Chouinard (Tommy) : Il va y avoir un défi de recrutement. Est-ce que l'idée d'avoir une formation allégée pour les préposés aux bénéficiaires, comme ça a été développé dans certaines... adopté ou finalement abandonné dans certains cas, est-ce que vous allez faire en sorte de prévoir une formation allégée pour l'embauche ou est-ce que vous allez tenter de maintenir une certaine formation minimale costaude ou... Qu'est-ce qu'on...

M. Barrette : Attention! La formation allégée n'est pas une formation minimale, elle est allégée dans le processus, en ce sens que les conditions préalables à l'embauche, qui nécessitent une formation à une école, bien là, on la fait moins longue à l'école et on la continue dans l'institution sous une forme de mentorat, le mentor étant libéré de ses activités.

Alors, moi, je suis en faveur de ça pour une raison. Pas pour éliminer la formation qu'on va qualifier de classique, mais simplement pour avoir un chemin qui amène le plus vite possible cette addition-là de services qui est souhaitée par tout le monde. Alors, à un moment donné, là, c'est la balance des avantages et des inconvénients, et je pense qu'on est capables, de façon ponctuelle, d'avoir une façon un peu différente de faire les choses, mais en arrivant avec la même qualité en fin de ligne. Ça, c'est parfaitement faisable.

M. Chouinard (Tommy) : Et ça, ça va se développer... je comprends que...

M. Barrette : Ce sera à la discrétion des différentes administrations. Un CISSS qui est capable... embaucher de l'école secondaire, par exemple, là, de la formation, bien, tant mieux. Mais, si on doit, dans certains cas... et je vais vous donner l'exemple parfait, il est ici, à Québec... Québec, qu'on le réalise, c'est le plein-emploi. Dans une situation de plein-emploi, ce n'est pas toujours simple, et là se déclinent toutes les possibilités entre les deux.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Johnson (Maya) : Hello, everyone, Mr. Barrette, can you just give us an example of what the daily hygiene routine looks like in a CHSLD? Because I think a lot of people may say : Two baths a week, even that seems inadequate. So what does it look like? How our seniors cared for in terms of hygiene on a daily basis?

M. Barrette : This a simple answer, a long answer. First of all, we need to acknowledge, everybody needs to acknowledge that it is possible to provide absolutely perfect hygiene care to seniors, to anyone, actually, through... manually. That's the way it's provided on a daily basis, and sometimes it's more than one time a day, sometimes it's two times a day, if the condition of the senior is such that it is needed.

Now, as of today, once a week, a bath was offered, but providing a bath, most of the time, because of the patient's condition, in our system, is much more complicated. It requires much more manpower. But the starting point is very simple : Can we provide or not proper hygienic care manually? The answer to that is yes in all circumstances. Is it an added value to have a bath? Well, I'd say yes for the majority of residents. Is it possible to do that for every resident senior? The answer to that is no, because some seniors, because of their mental condition or mental and physical condition, are really destabilized by the bath. Some seniors do panic. They don't have the consciousness, they don't have the capacity not to be afraid of the bath situation, period. So those will probably never get a second bath. And more often than not, when I visit a long-term care facility, I have family members coming to me and saying : Look, what is said in the media is wrong. My father, my mother, when she, he gets a bath, it takes a week to recover, in terms of behavior, recuperating from that.

So what we're doing today is offering the capacity of an additional bath to everybody, knowing that some will not have it because of clinical condition, and therefore there are additional baths that will be available to others. Maybe some will have a third one, some will have a fourth one. It's a balance that the administration will have to appraise anyway, but, at the end of the day, it's added services to those people.

Mme Johnson (Maya) : And how do you respond to critics who say that it took too long to get to this point?

M. Barrette : Well, the thing is that, when you're in a government, you have to make decisions, and the decisions that we need to make are always based on a starting point, and the starting point is always the budget. It's always the budget. You hear our political opponents throwing ideas, and measures, and promises, and so on. They know very well that they cannot do it. But it is a responsibility for us to make sure that the money that is coming from Quebeckers' pockets is spent appropriately.

So we went from a deficit, we've balanced the budget, and, on July 16th, I've announced an agreement that would give me manoeuvering room up to $304 million a year. That's year, and after year, and after year and the year after. So this is additional capacity, this is the first announcement about that $304 million a year, because it's recurrent, and this is the first announcement. So this is managing properly taxpayers' money and this is sound decisions.

This is not politics, as our opponents are doing, throwing ideas and promises that they know they will never be able to put in place or implement. This is responsible management.  All right? Thank you.

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