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Point de presse de Mme Carole Poirier, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration et de communautés culturelles, et Mme Agnès Maltais, porte-parole de l’opposition officielle en matière de laïcité

Version finale

Le mardi 26 septembre 2017, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente et une minutes)

Mme Poirier : Alors, bon matin à tous. Avec Agnès Maltais, députée de Taschereau et porte-parole en matière de laïcité, vous me permettrez de réagir ce matin fortement en lien avec la consultation sur la discrimination systémique et le racisme.

On vient de voir que la commission vient de faire un bond en matière de dépenses importantes. On nous parlait, en juillet, de 500 000 $, le coût de la consultation, on vient de passer à 900 000 $. Alors, jusqu'où va aller cette facture importante au niveau de cette commission, commission que nous continuons à dénoncer, commission qui a été confiée à la commission des droits de la personne et de la jeunesse mais qui finalement est dirigée par le cabinet de la ministre? On l'a vu, les groupes, les 31 groupes ont été choisis par le cabinet de la ministre. On nous a annoncé en plus, la semaine passée, lors de la motion, que les cinq experts qui seront choisis le seront aussi par le cabinet de la ministre. Et finalement cette consultation dénoncée par tous... J'ai recensé 15 chroniqueurs de tous médias confondus qui dénoncent cette consultation. Je n'en ai trouvé aucun qui appuyait la consultation.

Alors, est-ce que le gouvernement va finir par entendre raison et mettre fin à cet exercice partisan libéral? Le gouvernement a décidé de diviser les Québécois, le premier ministre va diviser les Québécois, et on dit de mettre fin à cet exercice. Les gens sur le terrain, les immigrants, les gens de la diversité demandent de l'action, pas des consultations. C'est la quatrième en 10 ans, ça suffit. Ce que l'on veut, c'est de l'action, pas des consultations. Vous me permettrez de donner la parole à ma collègue pour vous parler des groupes qui vont participer à cette consultation.

Mme Maltais : Lorsque le projet de loi n° 62 est venu en commission parlementaire, à peu près tous les groupes qui sont venus nous ont dit : Arrêtez de jaser et posez des gestes. Et ils disaient surtout qu'ils n'en pouvaient plus d'être ciblés quand on parlait de consultation et tout ça et qu'on divise les Québécois en deux. Ils se sentaient entièrement Québécois et ne voulaient plus de cette division.

Or, je regarde la sélection des groupes et j'ai trouvé avec étonnement la Fédération des Canadiens musulmans et la fédération musulmane canadienne. C'est soit un manque de rigueur, soit un biais clair pour antagoniser les positions, un biais introduit, parce que deux groupes majeurs — ce n'est pas des petits groupes, là, locaux, là, ce sont des grandes fédérations — associent directement toute tentative d'assurer la laïcité de l'État, de séparer l'Église de l'État ou de légiférer pour empêcher la religion d'être associée à l'État comme des gestes islamophobes. Ça vient des mémoires qu'ils ont déposés dans les récentes consultations, de 94 jusqu'à 62.

Alors, comment le gouvernement a-t-il pu céder à l'idée de rendre ces deux groupes responsables de consultations? D'abord, est-ce que ce serait que l'idée leur plaît? C'est la question que je me pose. Après tout, Philippe Couillard n'a-t-il pas intérêt à continuer de ne pas agir en matière de discrimination et à continuer de diviser les Québécois afin d'engranger des votes, afin de séparer les Québécois en une base électorale potentielle pour lui? Je trouve ça inconcevable et je souhaite, à l'instar de ma collègue, qu'au lieu de diviser les Québécois, le Parti libéral et M. Philippe Couillard les rassemble autour de l'idée d'agir, pour faire cesser la discrimination. Merci.

Mme Plante (Caroline) : Oui. Est-ce que la charte des valeurs a divisé les Québécois?

Mme Maltais : Nous avons été accusés de diviser les Québécois, et pourtant le Parti libéral, depuis ce temps, ne cesse lui-même de continuer à brasser le sujet et à diviser les Québécois. Nous pensons encore qu'il y a des solutions aujourd'hui. En janvier, on approchait d'une solution consensuelle, et c'est le Parti libéral qui a décidé de ne pas accepter la main tendue des oppositions.

M. Boivin (Mathieu) : Mme Maltais, vous nous dites essentiellement : Comme les coûts augmentent, il faudrait l'arrêter.

Mme Maltais : Ça, c'est la portion de Mme...

M. Boivin (Mathieu) : Et vous, vous nous dites : En fait, il y a des groupes qui ont été sélectionnés...

Mme Maltais : Qui n'auraient jamais dû être sélectionnés.

M. Boivin (Mathieu) : Qui n'auraient jamais dû être sélectionnés. Pourquoi déjà? Qu'est-ce que vous pensez que ces groupes-là viennent faire?

Mme Maltais : Parce que ces groupes-là, systématiquement, quand ils sont venus en commission parlementaire, ont considéré que toute tentative de légiférer sur l'introduction de signes... contre l'introduction, par exemple, d'interdiction de signes religieux, par exemple,  avoir un visage découvert quand on reçoit les services de l'État, toute tentative de légiférer était islamophobe. Ils partent d'une position extrêmement dure envers la société québécoise, la façon dont elle fonctionne actuellement.

M. Boivin (Mathieu) : Mais ils ont le droit d'avoir cette opinion-là. Je veux dire...

Mme Maltais : Bien sûr, ils ont le droit d'avoir cette opinion. Je ne contredis pas le fait qu'ils aient cette opinion, même si je ne suis pas d'accord avec cette opinion. Ce que je dis, c'est : Imaginez le Parti libéral a choisi... la ministre Mme Kathleen Weil, hein, c'est ça que tu disais?

Mme Poirier : Oui, exactement.

Mme Maltais : C'est la ministre qui a choisi ces groupes-là comme étant les groupes susceptibles d'introduire une consultation sur la discrimination systémique et le racisme. Il y a un biais d'entrée de jeu. Il y a une opinion qui n'est pas en accord avec l'ensemble de la société québécoise. Il y a un biais d'entrée de jeu dans ces deux groupes qui vont recevoir des opinions.

Mme Plante (Caroline) : Sur le coût de la commission, il y a deux enquêtes sur le racisme systémique présentement. Il y en a une sur les autochtones et les services publics qui coûte 9 millions. Comparativement à cette enquête-là, le 900 000 $ paraît bien peu. Est-ce qu'on peut avoir votre avis là-dessus?

Mme Poirier : Bien, premièrement, celle de 9 millions, elle est pancanadienne. Il faut se...

Mme Plante (Caroline) : Non, non, la québécoise.

Mme Poirier : Bien, oui, mais, je veux dire, le problème, ce n'est pas... oui, c'est un problème de coût. C'est aussi la redondance de ces consultations. Depuis 2006, le gouvernement libéral nous a consultés à quatre reprises. Yolande James a présenté un plan d'action en 2008 où justement elle venait donner des objectifs clairs à l'effet de, par exemple, avoir un objectif de 25 % de la présence de la diversité dans l'État au niveau des employés. On est à 8 % présentement.

Alors, cessons de dépenser de l'argent, faisons de l'action, ayons des emplois pour ces gens-là de la diversité, et comme ça, bien, on va arrêter de dépenser de l'argent, et de se gratter un peu le bobo, et d'accuser l'ensemble des Québécois d'être des racistes.

Mme Plante (Caroline) : Mais, si on compare les deux montants, 9 millions puis 900 000 $, il y a un grand écart. Donc, celle-ci à 900 000 $, en tout cas, ça peut paraître bien peu si on compare les chiffres.

Mme Poirier : Pour moi, il n'y a pas d'aubaine à faire sur le dos des Québécois. Dépenser de l'argent encore pour faire ces consultations-là, ça ne fait pas de l'action, et le plan d'action qui va découler de ces consultations-là n'arrivera pas avant l'été 2018, comme par hasard, juste avant la campagne électorale. Ah! Alors, c'est encore de largement qu'on prend à des fins partisanes pour le Parti libéral.

Mme Prince (Véronique) : Qu'est-ce qui a justifié, d'après vous, l'augmentation de ces coûts-là? Est-ce que vous avez questionné?

Mme Poirier : On a appris le coût la semaine passée, là, dans les derniers jours. C'est la ministre elle-même qui a répondu à une question en justifiant que maintenant c'était rendu à 900 000 $. En juillet, lors du lancement de cette consultation-là, on nous parlait d'un montant de 500 000 $.

Alors, effectivement, moi, je questionne la ministre, mais la ministre semble ne pas répondre, ces jours-ci, aux questions qu'on lui pose.

Mme Maltais : Oui. Depuis vendredi qu'elle est disparue des... depuis l'annonce.

Mme Poirier : Depuis l'annonce, elle ne répond plus, surtout l'annonce des groupes, elle ne répond plus.

M. Bellerose (Patrick) : Mme Maltais, je sais que vous souhaitez l'annulation carrément des consultationsm, mais est-ce que minimalement la ministre doit retirer les deux OBNL que vous avez mentionnés?

Mme Maltais : Elle doit cesser. Toute cette consultation est une mauvaise idée. À chaque fois qu'elle prend une décision, on en a la preuve. Alors, fin de la consultation, s'il vous plaît.

M. Blanchet (Jean-Nicolas) : Vous dites que les deux OBNL, Mme Maltais, ne sont pas habilités à mener les consultations parce qu'ils ont des positions très dures par rapport justement à la question des signes religieux. Ils disent que ça serait islamophobe si on les empêche de les porter, de légiférer en ce sens. Les parlementaires québécois, quand même encore à ce jour, débattent à chaque semaine devant un crucifix. Est-ce que les parlementaires québécois sont habilités eux-mêmes à discuter de cet enjeu-là puisqu'ils n'enlèvent pas le crucifix de l'Assemblée?

Mme Maltais : Franchement, votre question... C'est un objet patrimonial qui est connu, qui a été reconnu par un vote unanime à l'Assemblée nationale. La discussion sur 62 se fait, mais ne concerne pas des individus, elle concerne un objet patrimonial. Merci.

Mme Mathieu (Annie) : Pour l'instant, on n'entend pas énormément de groupes communautaires réclamer l'annulation, parce qu'on sait que ça vient de la base, ça vient justement du milieu communautaire qui la voulait, cette consultation-là. À chaque fois, on entend les groupes de l'opposition citer les chroniqueurs. Est-ce que c'est plus important craindre 15 chroniqueurs qui sont contre ou 15 groupes communautaires qui sont pour?

Mme Poirier : Alors, M. Benabdallah du centre islamique ici, à Québec, a dénoncé la commission. Il a dit : Assez, les mémoires, faites de l'action. Alors, il a même lui-même...

Mme Mathieu (Annie) : ...

Mme Poirier : Lui-même a dit qu'il ne participerait pas à cet exercice-là. Alors...

Mme Mathieu (Annie) : ...c'en est un sur la pétition qui avait été lancée, là. Je veux dire, on n'a pas entendu encore, dans le milieu communautaire, de mouvement qui réclame. Ce n'est que les partis de l'opposition et, comme vous dites, les chroniqueurs.

Mme Poirier : Bien, je pense que ça fait partie pas mal de... On est représentatifs, les élus, de pas mal de monde, je pense, et c'est à ça qu'on sert.

Mme Mathieu (Annie) : Oui, mais les groupes communautaires, quand ils ont quelque chose à dire, on les entend. Je veux dire, ils ne se gênent pas généralement, là.

Mme Poirier : Bien, moi, je peux vous dire qu'il y a bien des groupes communautaires qui vont participer à l'exercice pour le dénoncer, et vous le verrez dans les prochaines semaines.

M. Boivin (Mathieu) : Mme Maltais, on va juste se projeter un peu en avant, là, parce que le gouvernement a dit qu'elle aurait lieu, cette consultation-là. Dites-moi, expliquez-moi politiquement, là, comment vous pensez qu'il va s'en servir contre vous? Qu'est-ce qu'il va faire? Qu'est-ce que vous voyez venir, là? Décrivez-moi un peu, là, qu'est-ce qui s'en vient politiquement? Pourquoi vous avez peur qu'ils s'en servent contre vous?

Mme Maltais : On n'a pas peur qu'ils s'en servent contre nous, on dit que ce sujet continue à diviser les Québécois et les Québécoises. Lors des auditions sur la commission parlementaire 62, j'ai entendu ce qu'on commence à entendre depuis un bout de temps, qui est : Pourriez-vous, s'il vous plaît, agir au lieu de continuer à tenir des consultations? Entre autres, ils nous ont dit, sur 62 : Pouvez-vous l'adopter? Arrangez-le, faites-le à votre goût, introduisez la laïcité — entre autres, ça a souvent été entendu, ce qui n'a pas été fait — mais adoptez quelque chose.

Alors, en matière de racisme et de discrimination, les gens ont dit : Arrêtez de consulter, posez des gestes. Ma collègue ici a déposé toute une série de gestes qui pourraient être posés aujourd'hui, et il n'y a pas de réponse du côté du gouvernement quand il s'agit d'agir. Pourquoi? Bien, on pense que c'est parce que la division qui se fait actuellement dans les citoyens québécois et québécoises conforte le vote libéral et que c'est du «wedge politics». On conforte une zone puis après ça on s'en va ailleurs, mais c'est l'ensemble de la société qui en subit le contrecoup.

M. Boivin (Mathieu) : Vous n'avez pas dit tantôt que vous aviez peur qu'ils vous traitent de racistes grâce à...

Mme Maltais : Non, ce n'est pas... Si j'ai dit ça, ce n'est pas ce que j'avais...

M. Boivin (Mathieu) : Non? Je voulais juste bien comprendre.

Mme Maltais : Non, ce n'est pas ce que j'avais dans la tête. Mais ils le font systématiquement, alors sûrement qu'ils trouveront une autre occasion.

M. Bellerose (Patrick) : D'après vous, ça va rebondir en campagne électorale, on va se servir de ça en campagne électorale.

Mme Poirier : Bien, le calendrier de cette consultation-là nous amène en campagne électorale. Alors, il est bien évident que le dessein auquel ils ont établi les paramètres va servir en campagne électorale. On nous l'a annoncé la semaine passée, la fin des consultations en avril 2018, dépôt d'un plan d'action dans les semaines qui vont suivre. Alors, on va être en campagne électorale dans ce calendrier-là, là. Alors, penser que ce n'est pas ça, l'objectif, franchement, là, c'est nous prendre pour des imbéciles.

M. Vigneault (Nicolas) : Vous dites que ça conforte le vote libéral, cette division-là. Peut-être expliquer votre pensée, parce que ça pourrait être un couteau à deux tranchants également. Le gouvernement pourrait se retrouver en campagne électorale avec une belle patate chaude et des gens qui ne sont pas tout à fait d'accord avec leur position.

Mme Poirier : La division des Québécois ne sert personne en quelque part, mais actuellement le Parti libéral s'en est servi depuis bien des années pour justement se faire du capital politique.

Alors, nous, ce qu'on dit aujourd'hui, c'est : Mettez fin à cet exercice bidon, tournez-vous plutôt vers l'action, tournez-vous justement vers des... Les gens ont de la misère à se trouver des logements présentement, les gens ont de la misère à se trouver des emplois, leur diplôme n'est pas reconnu. Est-ce qu'on ne pourrait pas mettre ce 900 000 $ là dans un organisme qui est Qualification Montréal, qu'on ne pourrait pas lui donner les moyens, un peu partout au Québec, de faire de l'action et de reconnaître les diplômes, de s'assurer que dans nos universités on est un peu plus proactifs en matière de reconnaissance d'acquis et de compétences? C'est là que les gens veulent aller, pas de consultation. On se fait dire les mêmes choses depuis 2006. C'est assez. De l'action, s'il vous plaît.

Mme Mathieu (Annie) : Mme Maltais, sur un autre sujet, si je peux... On apprenait qu'Anacolor a peut-être l'intention, là, de financer son déménagement par l'intermédiaire du Fonds vert. Dans un document officiel, là, d'Anacolor présenté aux candidats dans la partielle de Louis-Hébert, ça dit que le premier ministre est même favorable à cette idée ou à utiliser cette idée-là. Qu'est-ce que vous en pensez?

Mme Maltais : Bien, d'abord, ça fait trois ans qu'on parle d'Anacolor et puis, pour la première fois, parce qu'on est en élection partielle dans Louis-Hébert, tiens, un libéral se réveille. Et pourtant j'étais aux côtés d'Éric Caire, je ne suis pas gênée de le dire, il était là lui aussi aux dernières manifs. On demandait que cette usine soit déplacée. La meilleure solution vient de Normand Beauregard qui a été le premier à dire sur la place publique : Il faut absolument accompagner cette entreprise et lui permettre de se relocaliser dans le parc industriel. Notre candidat dans Louis-Hébert a sorti cette solution dès le départ. Aujourd'hui, le Parti libéral se réveille. Bienvenue.

Mme Mathieu (Annie) : Mais que pensez-vous de l'idée de financer...

Mme Maltais : Je viens de dire que l'idée vient de Normand Beauregard, mais d'où viendra l'argent? Le problème qu'il y a, c'est que le gouvernement se sert du Fonds vert comme il veut, alors avec peu de règles. Ça viendra de là peut-être. Le problème qu'on a, c'est que cette solution apparaît en pleine campagne électorale dans Louis-Hébert. Ça, c'est un vrai problème. Ça veut dire qu'il utilise le Fonds vert pour peut-être accomplir ses objectifs électoralistes, comme on est habitués à le voir utiliser le Fonds vert à son goût. Merci.

Journaliste : En anglais.

Mme Maltais : Oh! In English, on va essayer, mais... Es-tu bonne en anglais?

Mme Poirier : On va essayer. On va y aller.

Mme Johnson (Maya) : Well, very simply, why do you describe this as a partisan liberal exercise?

Mme Poirier :First of all, we just saw, in the last few days, that an increase of the cost of that consultation, it starts at $500,000, and now the evaluation is almost at $900,000. So we don't know why this increase appears and we are asking the Government to justify it and to… We don't know how much it's going to cost at the end, because after three months, it's an upgrade of $400. So, we are asking the Government to explain why this increase appears now.

Mme Johnson (Maya) : Can you also have an issue with some of the groups that are participating in the consultations?

Mme Maltais : Yes. In fact, two of these groups have said many times that trying to legiferate on covered faces is islamophobic. So it seems that the separation between Church and the State is not good for them, but that's a consensus in the «sociétéquébécoise». So I do think these two groups should not be at the head of a consultation.

Mme Johnson (Maya) : Do you see that as a provocation?

Mme Maltais : I don't use that word. I say I do think the Government has decided to get these groups and it will increase the level of the conversation which is the last thing we want to do on these subjects.

Mme Johnson (Maya) : It will increase the tension?

Mme Maltais : Increase the tension, increase the level of the voices. It's not a good idea and that's what is… to lower the level of the conversation is a demand, request from all the groups I have heard during the consultation about Bill 62.

Des voix : Merci.

(Fin à 9 h 48)

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