(Douze heures quinze minutes)
M. Ouellet : Alors,
bonjour, tout le monde. À la demande des citoyens et citoyennes de
l'Abitibi-Témiscamingue, ce qu'on nous a demandé aujourd'hui, c'est de faire
une interpellation du ministre responsable, M. Luc Blanchette, sur
certains dossiers : ceux et celles qui n'avancent pas, ceux et celles qui
représentent un enjeu énorme pour la région de l'Abitibi-Témiscamingue. Et je
vais vous livrer ici le bilan de ce deux heures de questions et, dans certains
cas, de non-réponses qu'on a obtenues du côté du ministre Blanchette.
Écoutez, d'entrée de jeu, j'ai eu le droit
à une plénitude et un amalgame, je vous dirais, du pedigree du ministre avant
qu'il soit ministre. J'ai pu bien saisir quel genre de personne il était. Mais
la journée d'aujourd'hui, ce n'était pas de savoir qui il était avant qu'il
soit ministre, c'était de bien comprendre et surtout bien savoir quelles
étaient ses intentions et ses motivations pour son travail de ministre
aujourd'hui et celui qu'il reste à faire avant de se rendre à l'élection de
2018.
Alors, on sait que l'Abitibi-Témiscamingue
fait face à un enjeu majeur en termes de problématique de main-d'oeuvre.
Plusieurs entreprises voudraient prendre de l'expansion, voudraient augmenter
leur productivité, mais malheureusement, avec un taux de chômage qui oscille
autour de 4,6 en juillet, on a de la misère à recruter, on a de la misère à
retenir. Donc, nos entreprises font face à des défis de croissance sans avoir
de main-d'oeuvre.
Alors, ce qu'on a discuté aujourd'hui en
interpellation et ce qu'on a demandé de façon très claire au ministre :
Est-ce qu'il a un plan solide? Est-ce qu'il aura le leadership pour prendre ce
défi-là en main et aller le porter au Conseil des ministres?
Je suis tenté de vous dire que,
malheureusement, je n'ai pas senti cette fermeté, je n'ai pas senti cette
ferveur de prendre la balle au bond, et de décider d'en faire un enjeu de sa
région, et d'aller le porter haut et fort pour les Abitibiens et les
Témiscamiens qui nous écoutent aujourd'hui.
Il nous a fait aussi la nomenclature de
tous les ministres du Conseil des ministres qui sont venus sur le terrain pour
venir rencontrer les gens. On arrive en 2018, ce sera une élection
prochainement, c'est sûr qu'on en aura d'autres, mais les citoyens et
citoyennes de l'Abitibi-Témiscamingue, ce n'est pas des ministres qu'ils
veulent voir, ce n'est pas des promesses, ce sont des engagements et des
actions. Et c'est ça qu'on a demandé aujourd'hui au ministre, et
malheureusement, dans plusieurs dossiers, on n'en a pas obtenu.
Quand on parle de la prison d'Amos, le
ministre s'est gargarisé en disant : Écoutez, c'est les libéraux qui ont
mis ça sur pied. Ça marche tellement bien, qu'elle n'est toujours pas ouverte.
Alors, on a demandé concrètement : Quand est-ce que cette prison-là sera
ouverte? On rappelle que ce sont des investissements publics de
130 millions. Malheureusement, on y travaille, mais pas de certitude
encore dans un avenir rapproché.
Écoutez, en santé — et les
problèmes sont criants — on a parlé du dossier d'IRM, on a parlé de
la radiothérapie, bref on a parlé de quelle façon les gens du secteur de la
santé demandent et exigent des soins de proximité en Abitibi-Témiscamingue. Et
on a rappelé au ministre que, lorsque les gens parlent de santé et lorsque même
une coalition de gens se regroupe pour adresser les problématiques, sa seule
préoccupation, c'est de savoir : Hé! Il y a comment de libéraux là-dedans?
Alors, ce qu'il faut penser aujourd'hui
est que le ministre, quand on parle de santé, sa seule préoccupation, c'est de
trouver des électeurs pour 2018. Je pense que les gens de
l'Abitibi-Témiscamingue méritent mieux, méritent beaucoup plus de fermeté, mais
surtout beaucoup plus de leadership.
En terminant, on a parlé beaucoup de
faune. Effectivement, puisque ça touche l'Abitibi-Témiscamingue. Mais j'ai
ouvert quand même une petite partie en disant : Écoutez, M. le ministre,
vous venez de vous entendre pour donner accès aux chemins multi-usages pour nos
motoneigistes, est-ce qu'on peut s'attendre à la même ouverture et à la même
signature d'ententes concrètes aujourd'hui pour les clubs quads qui demandent
la même chose? Vous savez quoi? Je n'ai pas eu de réponse.
Alors, je me mets à la place du côté des clubs
quads qui se demandent de quelle façon ou de quelle manière les gens des
associations de clubs de motoneiges ont pu obtenir une décision favorable à
leurs enjeux. Aujourd'hui, monsieur, madame, ils sont tombés sens dessus dessous.
Ils n'ont aucune réponse.
Bref, en terminant, le véritable plan solide
pour l'Abitibi, c'est le Parti québécois qui l'a. Le véritable plan solide pour
le Témiscamingue, c'est le Parti québécois. On est allés faire une tournée, la
semaine dernière, notre chef, et notre équipe économique, et plusieurs de nos
députés, dont le député d'Abitibi-Ouest, M. Gendron. Et toute l'équipe du
Parti québécois est allée vous voir, est allée savoir sur quel enjeu vous voulez
qu'on travaille dès 2018. Et vous savez quoi? On sera là avec vous, pour vous,
en 2018. Merci.
(Fin à 12 h 19)