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Point de presse de M. François Paradis, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé et de services sociaux

Version finale

Le mardi 28 novembre 2017, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trois minutes)

M. Paradis (Lévis) : Eh bien, bonjour, tout le monde. Merci d'être là. Aujourd'hui, 28 novembre, ça a une signification particulière, parce que, jour pour jour, c'était le moment où le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, déposait son projet de loi n° 20.

Il y a un effet concret au projet de loi n° 20, à la loi n° 20 maintenant, c'est le programme... en fait, c'est la loi qui a fait que le programme de procréation assistée a été balayé du revers de la main, un programme qui a permis la naissance de 5 000 enfants, du moment où le programme était accessible. Maintenant, il n'existe plus. Ça a permis à des milliers de couples québécois de réaliser également leur rêve. On en avait abondamment parlé. Trois ans plus tard, aujourd'hui, nous demandons au gouvernement de rétablir le programme de procréation assistée. La demande est simple.

Je vous rappellerai que, lors de l'étude détaillée, clairement, en échange et en discussion, le ministre de la Santé avait indiqué son ouverture à reconsidérer le programme et le rétablissement du programme de procréation assistée si les finances du Québec le permettaient. Parce qu'à ce moment-là le ministre avait clairement indiqué que c'était une décision budgétaire et pas idéologique, ce qui a fait qu'à plus d'une reprise on lui a fait reconfirmer cette volonté, cette possibilité de rétablir le programme, si les finances du Québec étaient meilleures. Ah! bien, je pense qu'elles le sont.

Aujourd'hui, on demande un geste concret. Trois ans plus tard, des familles demandent le rétablissement du programme de procréation assistée. Nous demandons au gouvernement de le rétablir.

À travers ce que je vous dis, il y a davantage que ça. Il y a des familles qui rêvent, il y a des enfants qui grandissent, il y a des enfants à naître dans une situation, là, d'infertilité qui touche beaucoup de familles québécoises. À mes côtés, Martine Vallée, qui est vice-présidente de l'Association des couples infertiles; Myriam Drolet St-Gelais; Sonia Guay, qui aurait aimé, qui a toujours ce rêve de fonder une famille; Marie-Claude Morency, son conjoint Stéphane, qui sont venus ici me présenter, avec combien de bonheur et de feu dans les yeux, Malcolm, leur petit bébé, grandissant maintenant, qui a permis à ce couple de réaliser ce rêve de fonder une famille. La parole leur appartient.

J'invite Martine Vallée, vice-présidente de l'Association des couples infertiles à prendre la parole. Martine, je vous cède la place.

Mme Vallée-Cossette (Martine) : Alors, bonjour. Le mois de novembre est celui de deux tristes anniversaires, soit le troisième anniversaire du dépôt du projet de la loi n° 20 et le deuxième anniversaire de son adoption. La transition entre l'ancien  programme et le crédit d'impôt actuel a été brutale et chaotique. On a laissé de nombreux patients dans l'incertitude. Ça va avoir pris de nombreuses interventions de l'ACIQ pour clarifier la situation.

Le ministre s'était engagé à réviser la question, dans deux ans, du projet de loi n° 20 si la situation financière du Québec s'améliorait. Deux ans plus tard, on a un surplus budgétaire de 2 milliards de dollars, le budget est équilibré, puis le problème démographique, lui, ne fait que grandir. La proportion de la population aînée, pour la première fois, est plus grande que celle des moins de 17 ans au Québec. Pourtant, il s'entête à ne pas vouloir écouter la volonté ni même d'acteurs tels que l'aile jeunesse de son propre parti. Il multiplie les déclarations blessantes et inexactes à propos de l'infertilité en affirmant que des embryons congelés seraient détruits, que les patients infertiles ne savent pas ce que coûte un enfant. Même quand la FIV était couverte, il faut se rappeler que la réalité était qu'on devait quand même débourser des milliers de dollars.

Aujourd'hui, l'économie va bien, le contexte est favorable à un retour de la couverture publique de la procréation assistée. L'infertilité est un enjeu de plus en plus grand pour les jeunes de 18 à 34 ans. Un sondage CROP-ACIQ paru en 2015 démontrait que 70 % d'entre eux sont en faveur du retour de la couverture publique et que 40 % d'entre eux seront touchés de près ou de loin par l'infertilité. Le même sondage démontre que 75 % de la population estime que la baisse démographique est un enjeu important. On a aussi une étude du World Economic Forum qui démontre qu'une majorité des hommes seront infertiles d'ici 2060.

Les barrières financières qui obligent les parents à avoir des soins moins efficaces, qui sont toujours couverts, comme l'insémination artificielle, mènent actuellement à une hausse du nombre de grossesses multiples. Avec l'insémination artificielle, les chances de tomber enceinte de plus d'un bébé peuvent atteindre 25 %, alors qu'avec la FIV on était à moins de 1 %. Ainsi, depuis la fin de la couverture publique de la FIV, le pourcentage de grossesses multiples dans les cliniques telles qu'Ovo sont à 10 %. Les cas de plus de deux bébés sont de plus en plus fréquents, selon le directeur médical d'Ovo, M. François Bissonnette. Et puis soyons aussi... c'est important de mentionner que les grossesses multiples occasionnent des coûts au niveau de la santé, des jours d'hospitalisation et puis que ça accommode aussi... ça amène un danger pour la santé des mères et des bébés à naître.

De plus, les cliniques de fertilité ferment. Ça a été le cas de celle du CHUM de Montréal qui a en plus réduit l'accès aux services qui, je le rappelle, c'est des services de santé. La situation actuelle est propice au retour de la FIV. La fécondité est en baisse, puis on fait face à un défi démographique majeur. On a les recommandations du Commissaire à la santé et au bien-être, on a les lignes directrices du Collège des médecins puis, en plus, bien, nous, on dit que la FIV, c'est rentable. C'est un investissement qui rapporte 70 millions annuellement quand les enfants nés de la procédure sont sur le marché du travail.

Tout est en place pour un programme financièrement viable. Il est temps de ramener la couverture publique au Québec. Nous, les personnes infertiles, on est prêtes à faire notre part dans un contexte de vieillissement de la population, mais présentement il y a beaucoup trop d'obstacles pour fonder une famille au Québec quand on est infertile. Merci.

M. Paradis (Lévis) : Merci, Martine. Il y a même Malcolm qui souhaite s'exprimer sur le sujet, vous l'aurez remarqué. Je vous en parlais, il y a deux instants, il y a des gens qui, depuis la fin du programme de procréation assistée, caressent toujours ce rêve de pouvoir fonder une famille. Sonia Guay est l'une d'entre elles. Sonia, je vous laisse également le micro.

Mme Guay (Sonia) : Bonjour. Donc, moi, je vais faire un petit résumé de mon parcours. Donc, nous, mon mari et moi, avons commencé, en 2012, à tenter d'avoir un enfant, puis on a commencé, après tous les examens qu'on a eu à passer, les chirurgies et tout, on a commencé la première insémination artificielle en 2016, puis après sept inséminations qui ont toutes été négatives, donc on n'a pas encore réussi. Notre dernière option, c'est vraiment la fécondation in vitro, mais, faute de moyens, je vois mon rêve, là, qui n'arrivera pas au bout à cause de l'abolition du programme de procréation assistée.

Mon plus grand rêve, c'est vraiment de fonder une famille, d'avoir un enfant. Ça aurait peut-être été possible avec le crédit d'impôt. Malheureusement, mon mari ayant déjà un enfant d'une ancienne union, il n'y a même pas droit. Donc, c'est moi qui est pénalisée dans ce cas-là. Donc, c'est vraiment mon rêve que je vois s'effondrer.

M. Paradis (Lévis) : Merci, Sonia. Alors, je le rappelle, hein, aujourd'hui, c'est simple, c'est jour pour jour... c'est une journée difficile pour les parents et les couples infertiles. Bien, on demande, et en fonction des échanges que l'on a eus avec le ministre lors de l'étude détaillée, on demande au gouvernement de rétablir ce programme, le programme de procréation assistée, histoire de faire en sorte que les couples infertiles puissent aussi réaliser leur rêve et être des apports pour une société grandissante qui veut faire de la place aussi à ses enfants.

M. Boivin (Mathieu) : M. Paradis, ça fait visiblement partie de la stratégie de la CAQ d'augmenter la natalité. Ça a été discuté cette fin de semaine au congrès à Sherbrooke. Est-ce qu'on peut voir ça aussi comme un vecteur supplémentaire pour augmenter?

M. Paradis (Lévis) : Absolument, et je pense que les militants ont été très clairs sur ce sujet-là. Manifestement, on a un problème, on a un taux de démographie au Québec dont on doit renverser la tendance, et, oui, c'est en directe, en droite ligne avec les volontés exprimées par les militants au conseil de la fin de semaine : faciliter, accompagner et, surtout, ne pas exclure...

Et d'ailleurs il y avait une résolution spécifique concernant la procréation assistée, à travers les débats de la fin de semaine, faisant en sorte que les couples infertiles, qui sont plus nombreux qu'on ne le pense, ne soient pas exclus de cette volonté de faire en sorte qu'ensemble on puisse augmenter le taux de natalité au Québec, considérant qu'il s'agit d'un investissement et qu'au terme de l'exercice, bien sûr, vous l'aurez compris, économiquement, bien, je veux dire, c'est un apport important pour le Québec.

M. Boivin (Mathieu) : Il y a eu des critiques tantôt qui ont été formulées, notamment par le chef du Parti québécois et d'autres aussi, qui disent : Ce n'est pas à l'État à se mêler, là, de ce que les parents font ou ne font pas, là. Il y en a qui disent que c'est une idée d'un siècle dernier.

M. Paradis (Lévis) : C'est un peu spécial, hein? Quand on dit que ce n'est pas à l'État de se mêler, c'est à l'État d'aider. Il n'est pas question de se mêler de la décision de qui que ce soit. C'est de dire que lorsque vous avez un rêve à accomplir, à réaliser, en ce qui concerne la procréation assistée et le rétablissement du programme, quand vous avez des enfants et que vous êtes en mesure de vouloir fonder une famille, d'agrandir une famille, je pense qu'on n'a pas à décider. On a à accompagner, à faciliter, à faire en sorte que la vie aussi soit plus facile sur le plan de l'accompagnement, sur le plan financier.

Et cette volonté-là exprimée est celle-là que le gouvernement, qu'un gouvernement de la CAQ accompagne des familles qui décident et qui souhaitent aussi avoir une famille ou l'agrandir. Je pense qu'il n'est pas du tout question de se mêler de décisions, mais plutôt d'accompagner correctement et je pense qu'aujourd'hui le besoin se fait sentir, et on est ouvert à ça.

M. Bellerose (Patrick) : Mais pourquoi ne pas plutôt miser sur l'adoption dans ce cas-là?

M. Paradis (Lévis) : Bien, je veux dire, un n'empêche pas l'autre, hein? Je veux dire, il y a des gens qui choisiront, et là c'est leur décision, il y a des gens qui iront vers l'adoption. Il y a des gens qui peuvent avoir des enfants et décideront d'avoir une famille nombreuse, hein? Ce sont des choix de couple, des choix de famille. Il y a des familles qui malheureusement... et on l'a dit tout à l'heure, c'est impressionnant, hein, de se rendre compte combien de couples vivent l'infertilité qui, soit dit en passant, je le rappelle, est une maladie, hein, reconnue par l'Organisation mondiale de la santé, là. Ce n'est pas par plaisir.

Alors, je pense que la décision d'adopter, la décision d'avoir un enfant, la décision de passer par un programme de procréation assistée appartient à ceux qui décident de leur vie. Nous, on a, à travers ça, la volonté de les accompagner. Alors, chaque formule est celle de ceux qui décident du choix qu'ils mettent en place.

Mme Lamontagne (Kathryne) : ...dernières années avec le ministre Barrette concernant la situation. Ça fait déjà deux, trois ans, là. Est-ce que vous avez des rencontres avec lui? Quel a été son son de cloche?

M. Paradis (Lévis) : Non. Écoutez, je rappelle au ministre... Je pense, c'est tellement clair, je vous dirai que, lors de l'étude détaillée, deux fois plutôt qu'une, on est revenus. Vous savez qu'en étude détaillée, au-delà des amendements ou des propositions...

D'ailleurs, déjà, à ce moment-là, nous étions contre l'abolition du programme de procréation assitée qui a été d'ailleurs et qui est salué par tous, hein? Il n'y a pas personne, personne, pendant l'étude du projet de loi n° 20, qui est venu dire que le programme de procréation assistée était un programme qui ne fonctionnait pas. Au contraire, on a été salués par les experts de partout à travers la planète, c'était reconnu. Et plutôt deux fois qu'une, on a demandé au ministre le raisonnement derrière cette décision.

Je pense que c'est clair, ça a été clairement dit, c'est maintenant noir sur blanc, le ministre a indiqué que ce n'était pas un choix idéologique, que ce n'était pas une décision facile, que c'était manifestement budgétaire, parce qu'on avait des problèmes financiers et que, lorsqu'on arriverait à rétablir ces problèmes-là, avoir un Québec qui, à ce chapitre-là, était plus fort, bien, il indiquait vouloir ou, en tout cas, être ouvert à reconsidérer sa décision. À plusieurs reprises, on l'a indiqué.

Maintenant, aujourd'hui, le canevas nous permet d'aller de l'avant, et je dis au ministre d'être cohérent et de faire suite à ce qu'il avait indiqué, à l'espoir qu'il avait donné aux familles et aux couples infertiles. Aujourd'hui, si le gouvernement libéral nous dit que les finances du Québec sont bonnes, qu'on a atteint des sommets, bien, il est temps de réaliser les promesses qui ont été  faites et de reconsidérer le programme de fécondation in vitro et de le rétablir.

M. Dion (Mathieu) : ...pas une fermeture du ministre...

M. Paradis (Lévis) : Bien, c'est-à-dire, écoutez, je vais vous dire très honnêtement, au moment où je vous parle, je lui demande de faire en sorte qu'on puisse rétablir un programme qui a fait ses preuves et en vertu duquel il était prêt à reconsidérer sa position. Bien, je lui rappelle sa position. Il l'a peut-être oubliée. Ça se peut qu'il l'ait oubliée, là, mais moi, je l'ai noir sur blanc. Ça a été très clair, on a eu de longues discussions là-dessus.

Maintenant, je rappelle au ministre cet engagement qu'il avait pris, cette volonté de reconsidérer lorsque les finances seraient au rendez-vous. À notre avis, elles le sont. Eh bien, maintenant, je dis au ministre : Ce que vous avez dit, vous devez l'honorer. Alors, qu'on honore l'ouverture que l'on s'était engagé à prendre et qu'on reconsidère... plus que ça, qu'on rétablisse carrément le programme de procréation assistée.

Le Modérateur : ...d'autres questions sur le sujet, on va passer aux autres questions des autres sujets, puisqu'on est attendus pour différentes entrevues, et, par la suite, on va passer aux questions en anglais, tout ça dans un temps déterminé. Donc, Hugo Pilon-Larose.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Gaétan Barrette a dit ce matin sur cette question-là qu'un gouvernement responsable doit faire des choix. Il cite en exemple le fait qu'il ajoute 15 millions pour la santé mentale dans les centres jeunesse et il a dit que c'est des choix entre la saine gestion des bons choix versus du populisme et que la population choisisse.

M. Paradis (Lévis) : Alors, encore une fois, j'ai de la difficulté, hein, à une première question, à savoir : Est-ce qu'on ne se mêle pas de la décision des gens? Là, on parle de populisme. Êtes-vous sérieux? On parle de populisme quand je suis entouré de gens qui souhaitent réaliser un rêve, participer à l'essor économique du Québec, ce droit fondamental de fonder une famille, parce que touchés par l'infertilité, reconnue comme une maladie, avec en contexte et dans la tête les propos du ministre qui nous disait, il n'y a pas si longtemps encore, que c'était une décision qui n'était pas idéologique, que c'était difficile, que seul le budget faisait en sorte qu'on prenait une décision comme celle-là. Puis là on me dit que ce que l'on fait là, de lui demander d'être cohérent avec ses propos, c'est du populisme? Bien, c'est un peu insultant.

M. Bellerose (Patrick) : Vous considérez que c'est un droit fondamental de fonder une famille et que, pour cette raison-là, l'État devrait aider, financer?

M. Paradis (Lévis) : Bien, absolument, puis ce n'est pas seulement le fait de réaliser un rêve pour réaliser un rêve. Fonder une famille, avoir un enfant, c'est un investissement. D'abord, c'est un droit, oui, c'est un droit fondamental, oui, c'est le rêve de plusieurs, et, plus que ça, les enfants qui naissent sont des actifs pour la société québécoise. On a une problématique clairement identifiée de natalité au Québec, alors il faut mettre et il faut permettre aux gens de corriger la tendance et de décider s'ils veulent y participer, oui, tout à fait.

Et, en ce sens-là, bien oui, on va accompagner des parents, des parents qui ne peuvent pas, parce que la problématique, c'est une problématique de santé... On doit les aider, comme ceux et celles qui ont des enfants aujourd'hui, et qu'on accompagnera lorsqu'on décidera d'agrandir la famille. Vous avez tout à fait raison.

Mme Montgomery (Angelica) : Le voyez-vous comme une alternative à avoir plus de recours à l'immigration?

M. Paradis (Lévis) : Absolument pas, absolument pas. Qu'on ait des enfants... je vous dirai, là, un enfant né au Québec, comme un enfant provenant de l'immigration, est un actif pour la société québécoise. Et un ne s'inscrit pas contre l'autre. Un enfant québécois ne remplace pas un enfant issu de l'immigration ou de migrant, bien au contraire. Et d'ailleurs les deux aussi profiteront de notre vision d'accompagnement en ce qui concerne la natalité et l'essor des familles au Québec.

Mme Montgomery (Angelica) : Mais pourquoi dépenser des dizaines de milliers de dollars... des millions de dollars de l'État sur quelque chose qu'on pourrait adresser le vieillissement de la population avec l'adoption ou l'immigration?

M. Paradis (Lévis) : Pourquoi? Pour les gens qui m'entourent. Pourquoi faire ça? Pour les gens qui m'entourent, qui veulent une famille. Pour Marie-Claude, parce que Malcolm est là, parce que Malcolm est un actif pour la société. Pour Sonia qui va tenter... qui espère réaliser son rêve, parce qu'on ne peut pas exclure des gens qui vivent une problématique de fertilité ou d'infertilité dans une décision, une volonté commune de modifier la tendance et de faire en sorte qu'on ait un taux de natalité plus important au Québec.

Alors, pourquoi le faire? Pour elles, pour eux. Comme société, on ne peut pas exclure des gens qui vivent une problématique de santé, d'un processus auquel ils veulent participer.

Le Modérateur : Nous allons prendre une dernière question sur un autre sujet, Raquel. Rapidement... puis, oui, on s'en vient aux questions en anglais, ça, c'est sûr.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, le DGE invite les élus à mettre en place le vote en ligne. Êtes-vous favorable à cette idée? Est-ce que vous souhaitez que ce soit fait d'ici les prochaines élections en 2018?

M. Paradis (Lévis) : Écoutez, toutes les mesures permettant de faire en sorte qu'on augmente le taux de participation des élections est la bienvenue. Est-ce que c'est réalisable en si peu de temps? Il reste 10 mois, hein? 10 mois, c'est très rapide. 10 mois, c'est demain.

Honnêtement, je doute qu'on puisse y arriver, mais manifestement, de travailler à faire en sorte qu'on facilite l'exercice du droit démocratique, il est bienvenu. On doit faire grimper le taux de participation, ça fait partie des mesures à être analysées, mais j'ai l'impression que le 10 mois entre aujourd'hui et le moment des élections est assez court pour arriver à livrer la marchandise.

Le Modérateur : Raquel Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Can we speak to... I know one of… speaks English.

Mme Vallée-Cossette (Martine) : Yes.

Mme Fletcher (Raquel) :OK. Can you introduce yourself in English, please?

Mme Vallée-Cossette (Martine) : My name is Martine Vallée, I'm the «vice-présidente» of the ACIQ, the infertility association here, in Québec.

Mme Fletcher (Raquel) : And you talked about a major demographic challenge. Is the challenge worse now than it was several years ago?

Mme Vallée-Cossette (Martine) : Yes. This year, for the first year, the persons who have more than 65 are more… they are more than the one who are behind 17… younger than 17. That means we need some young people to… for invest in all the programs like health, like education, like… We need some «contribuables», we need taxpayers, we need some taxpayers more. If they come from immigration, if they come from FIV or…

Mme Fletcher (Raquel) : Yes, but your concern is with women who are struggling with… couples who are struggling with infertility, who are trying to get pregnant. What is the real struggle for them? What is their main challenge?

Mme Vallée-Cossette (Martine) : Their main challenge is... it's money. It's money. In the past, we had a program, the program… We still have to pay, it's not free, and this program needs to be more… the line need to be clear for sure. We said that, but now we have a problem with the fact that the FIV is not covered anymore. And if we look at the Ontario, they have a program, they installed the program two years ago, and the program is working. The lines are clear and it's viable for Ontario and for the people.

We can have the same thing here, in Québec. We can just all sit together and find a way to have help from Government and being… and we want to participate at the economy. Like my son… I have a son. He's going to be a taxpayer, he's going to participate at the evolution of the Québec, and I think it's a good thing.

Le Modérateur : Thank you very much. Merci, tout le monde.

(Fin à 11 h 24)

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