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Point de presse de Mme Martine Ouellet, députée de Vachon

Version finale

Le mardi 5 décembre 2017, 15 h 33

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente-trois minutes)

Mme Ouellet : Oui, bonjour. Donc, je viens vous présenter... J'ai déposé une motion, il y a quelques minutes à l'Assemblée nationale, pour demander, dans le fond, au gouvernement canadien d'octroyer au Québec sa juste part des contrats, qui va permettre au Chantier Davie d'augmenter le nombre d'emplois, et même que... tous les contrats de sous-traitance. Je pense que c'est extrêmement important.

Et, dans la motion, je faisais également référence au fait que le chantier de la Davie, c'est le plus important du Canada, c'est le meilleur du Canada, il représente 50 % de la capacité de production du Canada, qu'il y a aussi la stratégie de construction navale du Canada, qui est estimée à plus de 100 milliards de dollars, et ça, c'est des études du rapport du Vérificateur général et également, là, du Service d'information et de recherche parlementaires du côté de la Bibliothèque du Parlement, à Ottawa, qui le confirment. Et donc la contribution du Québec, donc des Québécois et des Québécoises, représente, là, proche de 20 %. Donc, on parle d'environ 20 milliards de dollars que les Québécois et les Québécoises paient de leur poche.

Et je suis assez surprise de voir que tous les partis ont appuyé cette motion-là... Je pense que c'est extrêmement important pour les travailleurs de la Davie, pour les travailleurs, pour les emplois au Québec. 20 milliards, c'est beaucoup d'argent. Donc, je suis extrêmement surprise de voir que, finalement, le gouvernement n'a pas donné son appui à cette motion-là. En discussion de corridor, on m'a dit que c'est parce qu'il y avait des chiffres dans la motion. Mais c'est parce que c'est très factuel. Le 100 milliards, il est appuyé par des rapports du Vérificateur général du Canada de 2013, de la Bibliothèque du Parlement de 2015, et le 20 %, donc le 20 milliards, c'est la contribution des Québécois et des Québécoises, c'est factuel. Pour le reste, tous les amendements qui m'ont été demandés, que ce soit par la CAQ ou par le Parti libéral, je les ai intégrés.

Donc, je suis très, très surprise, là, de voir qu'il n'y a pas eu d'appui à cette motion-là. Je pense que ce serait extrêmement important que, du côté du Parti libéral, ils se ressaisissent et qu'ils travaillent pour appuyer les jobs au Québec, qu'ils appuient les emplois à la Davie. Je veux dire, la Davie, avec la réalisation de l'Asterix, a démontré qu'ils étaient capables de réaliser une prouesse technologique, dans les délais, au quart du prix de ses compétiteurs. Et, je vous dis, la Davie, c'est le seul chantier maritime au Canada qui, jusqu'à maintenant, a livré dans le cadre de la stratégie de construction navale. Donc, il devrait avoir sa juste part. Le 20 milliards que les Québécois et que les Québécoises investissent au gouvernement du Canada, dans cette stratégie-là, devrait revenir au Québec parce que la juste part devrait être entre ce 20 milliards là et le 50 milliards qui représente notre capacité de production.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Sur un autre dossier, si vous permettez, Mme Ouellet, le Parti québécois recueille 19 % des intentions de vote. Y voyez-vous une conséquence du report du projet indépendantiste dans un deuxième mandat?

Mme Ouellet : Écoutez, moi, je pense que les sondages, il faut toujours être très prudent avec les sondages. Ça varie beaucoup dans le temps. On le voit en période électorale. Souvent, ceux qui sont les premiers ne se retrouvent pas les premiers à la fin de l'élection. Et d'ailleurs je peux vous dire qu'on est assez bien... je suis assez bien placée pour vous en parler. On y a goûté.

Mais vous connaissez ma position. Moi, j'ai toujours pensé que les partis indépendantistes, que ce soit le Bloc québécois, le Parti québécois, je laisse Québec solidaire et Option nationale finaliser leur discussion, mais j'ai toujours pensé que notre plus grande force, c'était l'indépendance. Et donc je pense que, si on veut se renforcer, c'est important, l'indépendance est au centre de notre action.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Comme indépendantiste assumée, avez-vous été agréablement surprise d'entendre le chef du Parti québécois présenter l'indépendance du Québec comme l'une des trois principales raisons pour voter pour le Parti québécois en 2018 en disant que, si on vote pour une autre formation politique, dans le fond, on vote contre l'indépendance?

Mme Ouellet : Bien, écoutez, je n'ai pas entendu exactement ses propos, là. Je ne sais pas s'il a dit ça exactement comme ça, mais moi, je ne suis pas surprise. Je pense qu'il est extrêmement conséquent avec lui-même, là, depuis un certain temps, là, depuis la course à la chefferie, sur cet aspect-là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais demandez-vous aux indépendantistes de serrer les coudes autour du Parti québécois aux prochaines élections québécoises?

Mme Ouellet : Écoutez, vous savez, moi, je suis devenue députée indépendante, j'ai toujours dit députée indépendante, indépendantiste, amie du Parti québécois. Je crois que, dans les partis capables de former le gouvernement pour 2018, parce que, là, on parle de 2018, je crois que c'est le Parti québécois qui fera le meilleur gouvernement. Je crois que, pour l'indépendance du Québec, la CAQ, qui est un parti qui veut tout privatiser, qui veut démanteler l'État, privatiser la SAQ, privatiser Hydro-Québec, privatiser les CPE, je crois que ce serait extrêmement, extrêmement dommageable pour l'indépendance, un vote pour la CAQ.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Puis, en fin de semaine, les militants de Québec solidaire ont donné comme consigne à l'état-major de leur formation politique de tenter de renouer des discussions à la table de concertation des OUI Québec. Le Bloc québécois en fait partie. Est-ce que vous, vous souhaitez que, justement, les travaux reprennent pour établir une feuille de route commune vers l'indépendance entre les formations politiques indépendantistes?

Mme Ouellet : Bien, je pense que, oui, c'est important. Je ne sais pas si ce sera possible de le faire pour l'horizon 2018. Et je crois que Québec solidaire devrait être plus sérieux la prochaine fois parce que ce n'est pas normal, lorsqu'on nomme des porte-parole et qu'on leur donne la responsabilité de négocier au nom du parti, que ces porte-parole-là, après ça, se fassent tasser. Donc, ça ne fait pas des interlocuteurs crédibles. Donc, il faudra s'assurer, la prochaine fois, qu'effectivement les gens qui seront nommés, là, puissent avoir le soutien de leur parti pour faire les discussions, sinon on n'avance pas.

(Fin à 15 h 39)

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