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Point de presse de Mme Kathleen Weil, ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques

Version finale

Le jeudi 15 février 2018, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante minutes)

Mme Weil : Bonjour, bonjour, bonjour. Merci d'être présents ce matin... cet après-midi? Non, c'est encore ce matin. Alors, j'ai déposé ce matin un projet de loi visant à clarifier l'application de l'article 33 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, communément appelée la Loi sur l'accès. Cette clarification d'un article de la Loi sur l'accès concerne certains documents et renseignements du Conseil exécutif, du Conseil du trésor et des comités ministériels dont la confidentialité est essentielle au bon fonctionnement de l'État et à la protection des intérêts des Québécoises et des Québécois. Ce projet de loi est rendu nécessaire en raison de récentes décisions judiciaires ayant remis en cause la manière dont l'article 33 de la Loi sur l'accès était interprété jusque-là. Je fais référence ici à des décisions des dernières années de la Commission d'accès à l'information contestées par les gouvernements successifs et que la Cour d'appel a refusé de réviser le 6 décembre dernier en raison du critère de déférence à l'égard des tribunaux administratifs spécialisés. Ces demandes sont notamment en lien avec la Loi sur le recouvrement du coût des soins de santé et des dommages-intérêts liés au tabac, dans le cadre duquel le gouvernement du Québec a investi des ressources importantes afin de déposer une action en recouvrement de coûts de 60 milliards de dollars contre les fabricants de tabac. Elles sont également en lien avec une demande d'obtention des documents, études, courriels et analyses touchant le coût des programmes d'indemnisation mis en place par le gouvernement dans le dossier des orphelins de Duplessis.

En résumé, un renversement jurisprudentiel opéré par la commission a rendu accessibles les mémoires au Conseil exécutif et d'autres documents supportant les délibérations du Conseil exécutif. Elle a effectué ce renversement au motif principal que, selon elle, l'article 33 ne pouvait plus protéger ces documents à partir du moment où ils sont transmis à plusieurs... plus d'un ministre plutôt qu'à un seul d'entre eux.

Dit autrement, les décisions de la commission feraient en sorte qu'un mémoire destiné au Conseil exécutif ne serait confidentiel que s'il est transmis individuellement d'un membre à un autre membre, mais qu'il perdrait sa nécessaire protection lorsqu'il est transmis à plus d'un membre ou au Conseil exécutif lui-même. Il s'agit d'une contrainte injustifiable, eu égard à la nécessité du secret des délibérations du Conseil des ministres et de l'efficacité réelle et optimale de nos institutions démocratiques, dont le Conseil des ministres, qui est un organe décisionnel crucial en regard des intérêts collectifs. Avec respect pour les tribunaux, ce renversement de la jurisprudence repose sur une interprétation erronée de l'article 33 et qui va à l'encontre des objectifs qu'il vise, soit la protection des délibérations du Conseil exécutif.

Essentiellement, ce projet de loi de quatre articles vise donc une intervention limitée, ciblée, très circonscrite afin de préciser que les communications d'un membre du Conseil exécutif, qui sont protégées par l'article 33, incluent les communications d'un membre du Conseil exécutif à plusieurs autres membres de ce conseil ainsi qu'au conseil lui-même aussi bien que les communications transmises à un seul membre. Les dispositions du projet de loi seraient déclaratoires, c'est-à-dire qu'elles agiraient sur les causes pendantes.

Pourquoi effectuer cette clarification maintenant? Parce que ne pas agir maintenant afin de contrer cette volte-face, au regard d'une jurisprudence bien établie et d'une pratique établie de longue date, serait susceptible d'être préjudiciable aux intérêts du Québec. En effet, certaines des décisions rendues concernent des demandes de bureaux d'avocats en lien avec des documents relatifs au dossier du tabac. Ces documents ont trait notamment à la préparation du projet de loi sur le recouvrement du coût des soins de santé et des dommages et intérêts liés au tabac, en vertu duquel le gouvernement du Québec a déposé une action en recouvrement de 60 milliards de dollars contre les fabricants de tabac. Ces demandes sont également en lien avec deux recours collectifs intentés par les victimes du tabagisme contre les cigarettiers. En clair, les enjeux sont énormes.

Considérant que ces décisions sont susceptibles de porter atteinte aux intérêts collectifs des citoyennes et citoyens du Québec, il importe donc de clarifier dès à présent la portée de l'article 33. Rappelons que cette disposition a pour but de protéger la franchise et la sérénité nécessaires aux délibérations des instances ministérielles centrales. La confidentialité des délibérations des conseils des ministres est un principe constitutionnel qui protège l'efficacité réelle et optimale de nos institutions démocratiques. D'ailleurs, toutes les juridictions canadiennes protègent ces délibérations dans leurs lois respectives portant sur l'accès aux documents.

Le gouvernement compte donc clarifier le libellé de cette disposition de manière à écarter tout doute quant à son interprétation sur la protection pendant le délai prescrit des communications entre les membres de ses instances ministérielles ou à l'instance elle-même, à moins que le ou les auteurs en décident autrement, et ce, qu'une communication implique un seul ministre ou plusieurs ministres. Il est question ici, par exemple, des mémoires que les ministres adressent à leurs collègues ou au Conseil exécutif lui-même afin de documenter un dossier ou une situation en vue que les décisions soient prises. Il s'agit aussi de clarifier que sont protégés également les analyses, les avis et recommandations produits par un organisme public au Conseil exécutif et qui servent à ses délibérations et à sa prise de décision. Il est question ici des avis transmis sur des projets de loi et sur des mémoires documentant des situations par le truchement du système des dossiers décisionnels.

En somme, dans l'intérêt général, la clarification proposée dans le projet de loi doit être apportée dès à présent afin de lever toute ambiguïté quant à l'interprétation de cette disposition de la Loi sur l'accès. Les enjeux du dossier du tabac démontrent bien l'importance de prendre en compte l'intérêt général. C'est une question d'équilibre entre le droit d'accès et la saine gouvernance de l'État. Du reste, rappelons que la confidentialité rattachée aux documents destinés au Conseil des ministres et à ses comités ministériels est essentielle pour assurer l'efficacité de nos institutions démocratiques, une efficacité qui repose sur des discussions franches et sans réserve entre les décideurs.

J'aimerais profiter de l'occasion pour vous annoncer aussi que les travaux de révision en profondeur de la Loi sur l'accès arrivent à leur fin. Le projet de loi visant à moderniser la Loi sur l'accès sera d'ailleurs déposé sous peu. Conformément aux orientations gouvernementales, le projet de loi témoigne de la volonté du gouvernement de développer, au sein de l'administration gouvernementale, une culture de transparence et d'ouverture en matière d'accès à l'information. Je vous remercie de votre attention.

La Modératrice : Merci, Mme la ministre. Nous allons maintenant procéder à la période de questions. Je vous demanderais de concentrer vos questions simplement sur l'annonce qui vient de se produire. Merci.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour, Mme la ministre. Tout d'abord, une question, disons, générale. Que répondez-vous à ceux qui trouvent paradoxal que votre premier projet de loi comme ministre responsable de l'Accès à l'information vise à resserrer l'accès aux documents notamment du Conseil des ministres?

Mme Weil : Oui, j'ai vu ça dans votre article. Ce n'est pas un resserrement, ce n'est pas un resserrement, c'est de rétablir l'interprétation qui a toujours existé. C'est une grande différence. Donc, on revient à ce qui a toujours été la volonté du législateur et ce que les tribunaux, jusqu'à cette date, jusqu'à la décision de la commission d'accès... comment ça avait été interprété. C'est de protéger cet espace de discussion, notamment les mémoires, et c'est ça qui est important.

Mais je veux vous rassurer, parce que je travaille très fort sur la réforme, j'y crois profondément et j'ai bien hâte qu'on puisse déposer cette grande réforme, qui était basée sur des consultations qui ont eu lieu en 2015. Et on s'était donné comme objectif, le premier ministre, d'être le gouvernement le plus ouvert du Québec. Et, vous savez, il y a un classement, hein, il y a un classement qui se fait au Canada. Alors, on est capables de bien juger où est-ce qu'on est rendus maintenant et où est-ce qu'on souhaiterait être en comparaison avec le gouvernement fédéral et les autres provinces.

Je vous dis ça comme ça parce que je veux vraiment que vous compreniez que, comme ministre, on est tout à fait à l'aise à agir quand il y a un enjeu aussi important que ça. C'est pour ça que je suis ministre responsable de l'Accès à l'information, et je prends cette responsabilité avec beaucoup, beaucoup d'intérêt, même de passion. C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Et, quand on voit qu'on vient fragiliser un espace de dialogue et d'échange qui est crucial pour l'intérêt public, hein... On n'est pas là, nous, comme ministres, pour autre chose que l'intérêt public, et je pense que le... Il y a deux cas, évidemment, qui sont en question. Il y a les orphelins de Duplessis. Le temps... Ils pourront avoir accès, évidemment, après le 25 ans et, dans certains cas, il y a certains documents qui sont déjà accessibles. Mais, quand on parle de l'autre cause, le gouvernement investit beaucoup d'argent, et de coeur, et de tête pour récupérer ces sommes qui touchent le système de santé. Je pense qu'on comprend pourquoi on parle d'intérêt public.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Pourquoi avoir attendu à aujourd'hui? Vous avez évoqué les deux fronts, celui des orphelins de Duplessis, l'autre, la volonté du gouvernement de recouvrer de l'argent des fabricants de cigarettes. Les orphelins de Duplessis, c'est un dossier qui a été contesté devant la Commission d'accès à l'information, sauf erreur, en 2009. Par la suite, la Cour du Québec s'est penchée dessus, la Cour supérieure...

Mme Weil : Il y a eu le règlement, d'abord, dans les années 2000, hein, un règlement puis... bon. On ne parlera pas trop des cas, évidemment, qui sont devant les tribunaux. C'est parce qu'on est allés en appel à la Cour suprême juste avant Noël, hein, donc c'est cette date-là. Donc là, la Cour suprême va prendre une décision. Il y a une brèche à fermer. C'est ça, l'urgence.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Puis est-ce que vous allez retirer votre demande de permission d'en appeler à la Cour suprême, puisque vous agissez avec une loi à effet déclaratoire?

Mme Weil : Il y a... Non, écoutez...

M. Bélair-Cirino (Marco) : Parce que, là, la Cour suprême va se pencher sur...

Mme Weil : Non. Ce qu'on fait... La Cour suprême va se pencher... Nous, on dépose cette loi pour l'adopter et, évidemment, pour fermer cette brèche. On va faire une rencontre technique avec les oppositions. Tout le monde le comprend, hein, parce que... Le chef de la CAQ comprend parce qu'il était au gouvernement à l'époque des négociations. Il comprend ce que c'est, l'espace à protéger au gouvernement. Il comprend aussi que, dans le temps, éventuellement les documents sont rendus publics. Évidemment, l'opposition... c'était le Parti québécois qui est allé en appel de la décision, en 2013, de la CAI. Donc, on est tous sur la même page parce qu'on a tous eu cette expérience et on comprend ce que c'est, la solidarité ministérielle, et c'est un principe constitutionnel. Donc, tout le monde comprend qu'il faut fermer une brèche, mais on veut le faire avec les oppositions. Je pense qu'il n'y aura pas de problème, d'après ce que je comprends. Ils comprennent qu'on vient corriger une situation. Alors, c'est parce que c'est en cour, et là on est en dernière instance, c'est la Cour suprême.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, je comprends bien, mais, si vous arrivez à adopter le projet de loi dans les prochains jours, en quoi il serait utile que la Cour suprême s'interroge sur l'exercice, sur la portée d'une loi qui a été modifiée entre-temps?

Mme Weil : Je ne vais pas m'ingérer dans des décisions qui relèvent strictement du ministère de la Justice et, je dirais, de la Procureur général du Québec parce que c'est la fonction de Procureur général. J'ai déjà eu ces fonctions-là, et évidemment ça appartient à la Justice. Nous, ce qu'on fait, pour protéger cet espace, on a cette loi qui est très courte, quatre dispositions qu'on devrait pouvoir adopter rapidement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Une dernière question. Bon, vous avez évoqué votre projet, qui vous tient à coeur, de réforme de la Loi d'accès. Est-ce que la règle du 25 ans, elle va tenir? Est-ce qu'on pourrait modifier...

Mme Weil : Écoutez, vous savez, tout ce que je peux vous dire, parce que je ne peux pas évoquer quoi que ce soit, évidemment, ça va faire le tour du gouvernement, mais, si vous regardez 2015, ça vaut la peine de regarder — moi, j'ai fait tout ça — on voit des consensus, hein, qui ont émergé. Et, si vous regardez les meilleures pratiques dans le reste du Canada, ça va vous... peut-être... Moi, je m'en inspire, alors... parce que je voudrais... c'est mon intention, c'est d'être dans les premiers de classe. Merci. En anglais, s'il vous plaît?

Mme Fletcher (Raquel) :Yes. Could you just summarize what you're announcing here today in English?

Mme Weil : Yes. So, essentially, what it is, is there has been a series of decisions. It started with the decision of the Commission d'accès à l'information, Access to Information Commission, which reversed years of jurisprudence and the original intent of the Legislator which is to protect a memorandum that is transmitted and discussed at a cabinet meeting and everything around the cabinet meeting. The recommendations are always protected, but it opened up a possibility, this decision, because of an interpretation of a particular disposition in this article, which said, the original version, the one that we're proposing to modify in this draft legislation, a communication between one Minister and another Minister would be protected, but the communication between one Minister and several Ministers would not be protected, which means you would not be able to protect the information transmitted to the Executive Council in its entirety, which goes completely against the intention of the Legislator when it was adopted — I think it was about 37 years ago — and all the jurisprudence that has been established for a quarter of a century, in fact, almost 25 years.

So, the Government needs to protect this rule. All the provinces have the same rule, the territories, the federal Government, the only difference is the laps of time : some, it's 25 years, like us; some, it could be 15 years. That's about the only difference, essentially. So, it's a constitutional principle that you need to protect, so we're bringing in this legislation to close that gap, if you will. So, there's been a series of decisions that the… it started off… the first contestation happened when the Parti québécois was in Government, it was in 2013, but successive governments maintained this principle, and we're now in court. So, it went before various tribunals who essentially didn't interfere on the fundamentals out of deference for the jurisdiction and competency, if you will, of the commission, Commission d'accès. It's now before the Supreme Court. So, this piece of legislation is there to fill that void quickly.

Mme Fletcher (Raquel) : There was some confusion this morning on the radio, it was suggested that you will not be running in the next election, and that the anglophone community was looking for someone to replace you.

La Modératrice : …questions sur l'annonce d'aujourd'hui.

Mme Weil : Yes, but I can answer that question after. Are there any more questions on the subject for today?

Une voix :

Mme Weil : Yes. Listen where does that come from? No, let me just clarify. No, quite the opposite, it's pressure not in NDG, certainly not in NDG, and that's all I can speak for. And, no, not at all, there is no… the pressure is the opposite, is when are we going to hold — in fact, we had a meeting just the other night — have our investiture. So, we're planning the investiture.

Mme Fletcher (Raquel) : And the Anglophone in NDG is behind your nomination?

Mme Weil : Yes, good representation, good support from the community. I really don't know if this was all just invented by somebody, I have no idea. But all I can tell you is that no, absolutely not, very close relationship with everybody in NDG, my executive and the executive that, you know, is hoping that we can proceed, they understand. Normally, your investiture… Before we had fixed elections, you never knew when the election would happen. You kind of look at when is it nice and it's going to be sunny and people are going to be able to get there, you know… when you think that it may be coming and people would do it at different times. This is considered by many quite early at this time of year, even for something in October. So, of course most people are thinking spring would be a nice time to do it, but I find it really reprehensible how people can speculate publicly about somebody's intentions. And here I am, Minister responsible for Democratic Institutions, it really struck me how it goes to the heart of democracy that… to do things properly, not to insinuate and not to spread rumors, especially false falsities. So, all I can do today is to try to be as clear as possible. I know we've had a chance, I believe, to talk about it. I have, with The Gazette as well, confirmed my intentions. People should accept that. People should just simply accept that. I don't get any of these questions from anybody in my riding because they have all known that I'm going to be representing, I'm going to be… you know — what's the expression in English? — running again, essentially.

M. Authier (Philip) : My question, it was on that same thing, but what are some of the things you want to accomplish in another mandate?

Mme Weil : In the next mandate? Listen, I have to tell you, this function that I have, we never know…

M. Authier (Philip) : …access to information.

Mme Weil : Yes. We never had… So, that's one, the reform, etc. One never knows what position one might have, right? So, you have to be careful. But I have to tell you, and I'll have an opportunity to talk about it tomorrow because we are holding our forum, the secretary, it's holding its forum in Montréal, and it's the combination of weeks, several months of consultations on the ground with the English-speaking community. It's a very exciting venture. It's really extraordinary, the kind of information that we are getting. The intelligence on the ground of our organizations, who've received funding, notably from the federal Government, to be able to operate in the healthcare sector, employability, mostly these organizations are multidisciplinary. So, I won't go into the all details now, but certainly an action plan or ideas of an action plan. An action plan is always over several years. I would really like to see this project move forward in a very dynamic way, and I know it's not going to… it will do a bit in the months that we have ahead of us, but it's going to take a commitment in the medium and long term, and I really… I feel very passionate about this new mandate.

And who could have suspected, by creating a secretariat, all the work that you could do and all the discoveries that you make in terms of the English community all over Québec? So, that is just a very personal ambition that I have, but I don't know who... You know, I can't say what the choices will be for a next mandate, but whatever the Government, our Government would pursuit that mandate.

M. Authier (Philip) : Is it still your plan to table the action plan? What's the timeline?

Mme Weil : Well, listen, tomorrow is the forum. I have already had an opportunity to exchange… in fact, Mr. Coiteux… not Coiteux, Mr. Carlos Leitão, the Minister of Finance, will actually be transmitting a video at that forum, so will the Premier. When we talk action plan, it's short term for the first part of it, obviously. But these plans are always, in Government terms, over several years, so we should have that pretty soon with the recommendations. Tomorrow, we're wrapping it up.

M. Authier (Philip) : Before the end of the session?

Mme Weil : Yes, yes, absolutely.

M. Authier (Philip) : That's what I mean.

Mme Weil : Yes, absolutely, absolutely.

M. Authier (Philip) : That's the timeline? That's what we're talking…

Mme Weil : Yes, yes. So, everybody, the community will be able to see where we're heading with concreate measures. So, we're not taking symbolism, we are taking, really, actions that will insure the vitality of the communities, and I'd say «communities» because they really are all over Québec. And what does that mean? How concretely? Whether it is access to healthcare, services for children with learning difficulties in schools, access to French second language, these are all the issues that we are listening, hearing about. Thank you.

(Fin à 12 h 2)

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