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Point de presse de Mme Véronique Hivon, porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice

Version finale

Le jeudi 22 février 2018, 8 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures dix-neuf minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour à toutes et à tous. La vice-cheffe de l'opposition officielle et porte-parole en matière de famille et de justice, Véronique Hivon, est accompagnée aujourd'hui de Mme Nancy Roy, directrice générale de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues; de M. Éric Boudreault, d'Isabelle Tremblay, de Luc Patry et de Marlène Dufresne. Mme Hivon, la parole est à vous.

Mme Hivon : Bonjour, tout le monde. Merci beaucoup d'être ici. C'est avec beaucoup d'émotion que j'amorce cette journée parce qu'au cours des derniers mois, de la dernière année, on a beaucoup entendu parler des accusés, des droits des accusés, notamment de leur droit à un procès dans des délais raisonnables, dans la foulée de l'arrêt Jordan, mais je pense qu'on entend beaucoup trop peu parler des victimes, des droits qui devraient revenir aux victimes.

Aujourd'hui, je suis entourée de gens plus grands que nature, des gens qui ont vécu la chose la plus difficile que l'on puisse imaginer dans sa vie, perdre son enfant, mais, en plus, perdre son enfant à la suite d'un meurtre, d'un assassinat. Donc, je suis entourée de gens qui sont l'exemple même du courage, parce qu'en plus d'avoir vécu ce drame innommable, ce sont des gens qui doivent se battre auprès de l'IVAC, du régime d'indemnisation des victimes d'actes criminels, pour tenter d'obtenir le soutien auquel ils devraient avoir droit.

Ce sont des gens que j'ai appris à connaître, pour plusieurs, un peu personnellement, notamment en participant à des activités de financement de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues, parce que, oui, l'association doit faire beaucoup d'activités de financement pour pouvoir soutenir elle-même des familles à cause des carences du régime actuel. Ça n'a aucun sens que des gens qui vivent un drame qui n'a absolument aucune commune mesure avec ce que le commun des mortels peut vivre au quotidien doivent se battre de cette manière-là. C'est une question de justice, c'est une question de dignité, c'est une question de compassion d'accompagner correctement ces gens-là.

Alors, sur ce, je vais laisser la parole à Mme Roy de l'association.

La Modératrice : Merci. Mme Roy.

Mme Roy (Nancy) : Depuis près de 10 ans, l'AFPAD, l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues, accompagne des dizaines de parents, comme ceux présents aujourd'hui, qui doivent se battre jour après jour pour arriver à recevoir une faible indemnité financière de l'IVAC, une aide psychologique, souvent 30 séances, et ce, à vie et une reconnaissance de leur statut de victimes.

Malheureusement, on leur dit qu'ils ne sont pas des victimes, qu'ils doivent prendre leurs économies pour assister au procès qui dure plusieurs semaines et se battre avec les assurances collectives, et ça, c'est quand ils en ont. Pourtant, le présumé assassin, lui, a droit à l'aide psychologique, financière, de réinsertion sociale et professionnelle. J'ai vu des parents dormir dans leur voiture, j'ai vu des parents d'enfants assassinés se faire refuser le restaurant au palais de justice parce qu'ils avaient une boîte à lunch.

Est-ce le genre de société qu'on veut? Je ne pense pas. Ces parents n'ont pas demandé ce qui leur arrive. Ils ont perdu leur enfant par assassinat et  doivent s'appauvrir durant plusieurs années. Il faut comprendre qu'ils ne seront plus jamais les mêmes. Ils ont besoin d'aide psychologique qu'ils revendiquent. Je pense que les lois de réparation au Québec, il y en a trois, la SAAQ, la CSST et l'IVAC devraient traiter ces victimes de la même façon, mais malheureusement nos familles reçoivent 50 fois moins d'indemnités et se voient appauvries et isolées par nos systèmes.

Nous demandons aujourd'hui à la ministre Vallée trois choses. Un, que ces familles reçoivent l'aide financière lors des procès. Deux, qu'ils soient reconnus comme des victimes et reçoivent de l'aide psychologique, tant et aussi longtemps qu'ils en ont besoin. Et trois, que le mot «hors Québec» dans la loi soit retiré de l'IVAC pour que ces parents d'enfants assassinés à l'extérieur de la province aient droit enfin à de l'aide psychologique et à une reconnaissance.

Mme Hivon : Je vais maintenant céder la parole à M. Éric Boudreault, le père de Daphné Boudreault.

M. Boudreault (Éric) : Bonjour. Mon nom est Éric Boudreault, je suis le papa de Daphné Huard-Boudreault qui a été décédée exactement un an... 11 mois aujourd'hui.

Depuis le début, on se bat avec l'IVAC, on n'a pas été reconnus en tant que victimes. Par contre, on va continuer à se battre. On s'appauvrit de jour en jour, c'est vente de maison pour certains de la famille, parce que c'est toute la famille. Donc, j'espère que le ministre va pouvoir faire un grand pas. Merci.

Mme Hivon : Maintenant, j'inviterais Mme Isabelle Tremblay, la mère d'Audrey Carey, à prendre la parole.

Mme Tremblay (Isabelle) : Bonjour. Mon nom est Isabelle Tremblay. Je suis la mère de Audrey Carey, assassinée à San Francisco le 3 octobre 2015. Donc, de par la situation géographique, donc, moi, je n'ai pas été reconnue victime ni même comme proche de victime. Alors, je suis toujours sur une liste d'attente pour recevoir des services adéquats par rapport au deuil traumatique.

Mme Hivon : Et maintenant je vais inviter M. Patry et Mme Dufresne à prendre la parole.

M. Patry (Luc) : Bonjour. Mon nom est Luc Patry. Je suis le père de Clémence Beaulieu-Patry qui a été assassinée dans un Maxi le 10 avril 2016. Nous, on a été indemnisés par l'IVAC, 30 séances, mais après 30 séances, on nous dit qu'on est aptes à retourner au travail puis qu'on est guéris, mais, en fin de compte, on ne l'est pas. Ça prendrait plus que ça. Puis aussi, à la cour, le procès est passé, on a dû verser beaucoup d'argent, des milliers de dollars, entre autres, pour pouvoir assister au procès du meurtrier de notre fille.

Mme Dufresne (Marlène) : Bonjour. Mon nom est Marlène Dufresne. Je suis la maman de Gabrielle Dufresne-Élie assassinée au Chablis le 7 juin 2014. Le procès, il a eu lieu en mars 2017, qui s'est terminé... qui a été avorté à cause que le jury ne s'est pas entendu.

Moi aussi, j'ai déboursé beaucoup de frais pour ce procès-là, parce que ça a duré au-dessus de presque 10 semaines. Le procès reprend en 2019, cette année, en septembre. Alors, je devrai encore débourser pour me présenter pour défendre ma fille. Je ne suis pas reconnue également, pour l'IVAC, comme victime d'acte criminel. Merci.

Mme Hivon : Merci. Alors, je pense que vous avez compris à quel point il y a des situations absolument inexplicables, en ce moment, dans l'indemnisation et surtout le soutien qui est accordé aux parents de victimes d'actes criminels, de meurtre dans ce cas-ci.

Aujourd'hui, ce qu'on veut dire à la ministre de la Justice, on veut l'interpeller. C'est trois demandes qui sont très simples, qui ne sont pas très coûteuses. Un, c'est de donner le soutien psychologique qui est requis à ces parents-là; de ne pas faire en sorte qu'il y ait une limite à leur détresse psychologique, parce que c'est le signal qui est envoyé en limitant le nombre de séances auquel elles ont droit et au temps imparti à l'intérieur duquel ils ont droit à ces séances-là.

M. Boudreault n'a pas droit au soutien qu'il veut. Mme Tremblay, c'est encore pire, elle n'a droit à aucune séance de soutien en psychothérapie parce que sa fille a eu le double, le triple malheur d'être assassinée aux États-Unis. Et finalement vous avez entendu M. Patry, Mme Dufresne expliquer que, pendant toute la durée du procès, ils s'appauvrissent parce qu'il n'y a absolument aucune indemnité, ne serait-ce que pour couvrir leurs repas ou leurs frais d'hébergement, sans compter, évidemment, toutes les pertes financières, d'être en arrêt de travail, qu'ils peuvent encourir.

Donc, aujourd'hui, on demande simplement à la ministre de la Justice d'avoir de la compassion et de répondre à ces trois demandes très simples par l'affirmative.

La Modératrice : Merci. On va maintenant passer à la période de questions. Par respect pour les gens présents, on va prendre tout d'abord les questions sur le sujet. Ensuite, Mme Hivon va rester seule pour répondre aux questions sur d'autres sujets. Micro de gauche, Caroline Plante, une question et une sous-question, s'il vous plaît.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour, Mme Hivon. Est-ce que ça prend, donc, une modification à la loi et est-ce qu'on peut faire ça rapidement, d'après vous?

Mme Hivon : On peut faire ça très rapidement. On peut modifier la directive qui permet donc de reconnaître des parents comme étant des victimes, ce qui leur donnerait le droit à de l'aide psychologique répondant pleinement à leurs besoins.

Pour ce qui est de la question du hors Québec, il y a effectivement une discrimination, parce que, comme l'a bien expliqué Mme Roy, si on meurt d'un accident d'auto à l'extérieur du Québec, on va être indemnisé, mais on ne le sera pas si c'est un acte criminel. Donc, nous, on demande qu'il y ait cette même parité, qu'il y ait cette même possibilité. Et évidemment, pour le soutien aux personnes, c'est quelque chose qui peut se faire pendant les procès aussi avec une directive.

Je veux juste vous rappeler qu'en ce moment il y a 40 millions de dollars de surplus qui dorment au Fonds d'aide aux victimes d'actes criminels, qui s'accumulent année après année. Donc, ce dont on parle aujourd'hui, on évalue ça, là, de manière la plus généreuse qui soit, entre 1 à 3 millions maximum. On a amplement les moyens au Québec de répondre à cette demande-là.

Mme Plante (Caroline) : Comment expliquez-vous ces carences? Donc, pourquoi ne pas avoir agi plus tôt, d'après vous, là, du côté du gouvernement?

Mme Hivon : Bien, c'est difficile à expliquer, d'autant plus qu'il y a eu un rapport assez dévastateur de la Protectrice du citoyen l'année dernière pour noter à quel point le régime de l'IVAC était lourd, bureaucratique, à quel point il y avait de la disparité aussi dans ce qui était accordé et à quel point il y avait des gens qui étaient complètement laissés en plan, comme ceux qui sont avec moi aujourd'hui.

Alors, nous, on fait un appel du coeur à la ministre de la Justice pour que, pour ce petit montant là, pour cette aide-là, qu'il y ait essentiellement du soutien psychologique et du soutien pendant la durée des procès, qu'elle puisse répondre oui.

La Modératrice : Merci. Micro de droite, Nicolas Lachance, Journal de Québec.

M. Lachance (Nicolas) : Bonjour. Avez-vous peur, Mme Hivon, que l'arrêt Jordan puisse amplifier ces drames-là, qu'il y en ait de plus en plus, ou des gens qui soient pris au piège même sans recours, sans aide complète?

Mme Hivon : Bien, je pense que c'est sûr, quand j'ai commencé tantôt puis que j'ai dit qu'on avait eu beaucoup, beaucoup le focus sur les droits des accusés dans la foulée de Jordan, ce que ça a mis en lumière aussi, c'est à quel point il y avait des victimes qui étaient laissées pour compte aussi dans les conséquences de l'arrêt Jordan. Parce que quand il y a un arrêt de procédures, parce que quand on décide de ne pas prendre les moyens pour régler cette question-là, notamment, comme vous le savez, avec la clause dérogatoire, ce que ça veut dire, c'est qu'il y a des victimes qui n'auront jamais réparation et, bien entendu aussi, c'est des risques pour les familles aussi de voir qu'elles n'auront jamais le sentiment de justice.

Un autre des problèmes, comme le dit Mme Dufresne, c'est qu'il peut y avoir deux procès. Imaginez la douleur de cette personne-là qui doit vivre un deuxième procès parce qu'il n'y a pas eu d'entente du jury sur le premier procès. Elle doit revivre la même chose et toujours sans soutien, aucun soutien financier de l'État.

M. Lachance (Nicolas) : Bien, peut-être quelqu'un d'entre vous qui pourrait répondre : À quel point ça nuit à votre deuil, ce type d'effort là, toujours être obligé d'appeler, de demander, de quémander, alors que ça ne serait peut-être pas ça le but?

M. Boudreault (Éric) : Bien, effectivement, on se sent des quémandeurs, comme vous dites. On n'a pas nécessairement l'énergie pour se battre, surtout qu'on croyait qu'au Québec on avait une certaine protection, une certaine loi qui allait nous aider. Pour ma part, bien, il me reste sept séances de psychologue, puis, après ça, c'est terminé, puis l'IVAC considère que je suis guéri.

La Modératrice : Merci. Angelica, est-ce que c'est sur le sujet?

Mme Montgomery (Angelica) : Oui.

La Modératrice : En anglais, Angelica Montgomery, CBC.

Mme Montgomery (Angelica) : So, Mme Hivon... Oh! sorry. Do you have an estimate of how much this would cost and do you know whether the fund currently has the money or, if not, where it would come from?

Mme Hivon : I think that when we look at all the expenses that are done right now by the Government to give from $1 to $3 million dollars to cover everybody who lost their child by murder, I think it's really nothing to ask. And furthermore there are right now $40 million in the fund that supports criminal victim act. So I think the money is there. So we're just asking for some willingness to do this in order to show some compassion for these parents.

Mme Montgomery (Angelica) : Do you know how many people in general are affected by this?

Mme Hivon : Well, Mme Roy told me that it would be between maybe 20 to 30 people of the people that they deal with. But, you know, in one year, there is about 80 people who are murdered. And we estimated that, if everybody, you know, wanted to be recognized and have the psychological support they need, it would a maximum of $3 million.

Mme Montgomery (Angelica) : …80 people who have lost their children from…

Mme Hivon : Who lost somebody, yes.

Mme Montgomery (Angelica) : Obviously, if it were to cover everyone and not just people who've lost their…

Mme Hivon : Exact, yes.

Mme Montgomery (Angelica) : You were talking about these three measures that you have particularly pointed out. Why are these three measures the measures that you feel need to be changed?

Mme Hivon : Simply because they are the measures that those people, those parents who are fighting everyday, request. The first one is to be able to have psychological support as long as you need it. You know, if you are threatened by somebody, you will have, you know, the support you need for all the time you want. If your child has been murdered, you have a deadline and you have a number of predetermined «séances» of psychotherapy.

The other one is to never see again a case like Mme Tremblay, who doesn't have any right, not even one free consultation in psychotherapy because her child was murdered in the United States. So this is something that, of course, doesn't make any sense.

And last, those people who have to go through very long trials, even a second one for Mme Dufresne, they need to be able to be supported during the length of those trials.

La Modératrice : Merci. On va maintenant passer aux questions sur d'autres…

Mme Montgomery (Angelica) : ...

La Modératrice : OK. Go ahead.

Mme Montgomery (Angelica) : Madame, je pense, c'est Carey, est-ce que...

Mme Hivon : Mme Tremblay, la mère d'Audrey Carey.

Mme Montgomery (Angelica) : Ah! OK. Could I just get you to tell us a little bit about what the situation is that you're dealing with and how it has impacted you and your family?

Mme Hivon : En français.

Mme Montgomery (Angelica) : Oh! O.K. Excusez-moi. Est-ce qu'il y a quelqu'un là qui parle anglais parmi vous?

Mme Hivon : Non, mais vous pouvez répondre en français. Elle veut savoir... est-ce que vous pouvez expliquer l'impact que ce combat-là a sur vous, le fait que vous êtes toujours sur une liste d'attente, que vous n'avez pas d'aide.

Mme Tremblay (Isabelle) : Bien, c'est ça, moi, j'aimerais des services spécialisés en deuil traumatique vraiment. Je trouve qu'on ne fait pas la différence entre le deuil, entre guillemets, normal et le stress post-traumatique. Donc, c'est comme si, le deuil traumatique, on n'arrivait pas à passer à travers les étapes du deuil et en arriver à l'acceptation, quoiqu'il n'y aura jamais d'acceptation dans ce cas-ci. Mais, c'est ça, d'avoir une aide appropriée pour le choc dans lequel on est depuis tout ce temps.

Mme Fletcher (Raquel) : Est-ce que je peux poser la question qu'est-ce qui est arrivé à votre fille?

Mme Tremblay (Isabelle) : Ma fille a été assassinée dans le Golden Gate Park à San Francisco par trois itinérants, trois jeunes itinérants drogués. Donc, ma fille a fait connaissance avec eux, a sympathisé avec eux dans la journée et, le lendemain matin, elle a été retrouvée sans vie dans ce parc-là.

La Modératrice : Merci. Alain Laforest, micro de droite, toujours sur le sujet du jour.

M. Laforest (Alain) : Cette association-là a été créée dans les années 90 par M. Bolduc à la suite...

Mme Hivon : M. Boisvenu. 

M. Laforest (Alain) : M. Bolduc.

Mme Hivon : Ah! M. Bolduc, oui.

M. Laforest (Alain) : Ah oui! c'est bien avant M. Boisvenu, à la suite de la mort d'Isabelle Bolduc qui était une amie personnelle. Depuis ce temps-là, c'est toujours un combat pour ces parents, et, peu importent les gouvernements qui se sont succédé, ça n'a jamais changé. Pourquoi ça changerait là?

Mme Hivon : En fait, il y a eu des petits changements. C'est pour ça qu'on a de l'espoir. Si je vous dis que dans le cas, par exemple, d'Isabelle Gaston, il y a eu une reconnaissance qu'elle pouvait avoir le statut de victime parce que son enfant avait été tué par son ex-conjoint.

Ce qui est assez, je dirais, déplorable, c'est que, si votre enfant a été tué par votre ex-conjoint, vous avez droit à du soutien psychologique autant que vous en avez besoin, vous êtes reconnu comme victime, mais, s'il est tué par un voisin, s'il est tué, par exemple, dans le cas de Daphné, par son ex-petit ami, les parents n'ont pas droit à cette reconnaissance-là.

Alors, nous, on se demande sur quelle base il y a cette discrimination-là. Il y a eu ce pas de franchi là, on demande à la ministre d'en franchir un supplémentaire aujourd'hui.

M. Laforest (Alain) : Mais il y a eu des gouvernements du Parti québécois durant cette période-là...

Mme Hivon : Bien, on a fait des grands...

M. Laforest (Alain) : ...il y a toujours ce combat-là de manque de reconnaissance, de gens laissés à l'abandon, qui manquent de services, qui n'ont pas de soutien, qui sont obligés de se battre au quotidien en plus de vivre leur deuil, là.

Mme Hivon : Exactement. Et puis, pendant qu'on a été là, Bertrand St-Arnaud a fait des pas, justement, dans la foulée de l'affaire Isabelle Gaston. Et moi, ce que j'ai envie de dire, c'est que c'est ces gens-là qui nous permettent d'avancer dans la reconnaissance des droits des victimes. C'est avec des histoires aussi terribles que celles-là et des combats comme ceux qu'ils mènent qu'on est capable de sensibiliser les gouvernements à avancer, puis c'est ça qu'on espère aujourd'hui.

La Modératrice : Merci. J'inviterais nos invités à passer vers la gauche, à quitter. Mme Hivon va rester pour répondre aux questions sur d'autres sujets...

M. Laforest (Alain) : Sur un sujet.

La Modératrice : Est-ce qu'on continue avec Alain Laforest, micro de droite.

M. Laforest (Alain) : Mme la vice-cheffe.

Mme Hivon : M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que ça va change,r le retour de Jean-Martin Aussant?

Mme Hivon : Écoutez, je trouve que vous spéculez un peu. Donc, je sais qu'il y a beaucoup de gens, là, qui semblent spéculer, mais je vous inviterais à suivre le cours de la journée et de ne pas mettre la charrue devant les boeufs.

M. Laforest (Alain) : Êtes-vous prête à parier une bouteille de vin là-dessus?

Mme Hivon : Je ne parie pas, surtout pas dans l'enceinte de l'Assemblée nationale. Je ne veux pas que le Commissaire à l'éthique me reproche quoi que ce soit.

La Modératrice : Est-ce qu'on a d'autres questions? C'est terminé? Merci.

Mme Hivon : Merci.

(Fin à 8 h 39)

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