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Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins

Version finale

Le mardi 13 mars 2018, 15 h 21

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt et une minutes)

Mme Lamarre : Alors, aujourd'hui, on apprend que, dans le projet de financement que le ministre a fait aux cliniques privées, il y a eu un dépassement des coûts qui avaient été prévus, alors... mais pas un petit dépassement, on est passé de 4 millions à 18 millions de dollars donnés à quelques cliniques privées, à quatre cliniques privées pour faire des chirurgies à un moment où, à peu près, les budgets de chaque CISSS et CIUSSS sont coupés de 10 millions à 15 millions de dollars par année. Alors, d'abord, on ne peut pas dire que le ministre est impressionnant dans l'estimation des prévisions des coûts, alors... de 4 millions, on arrive 18 millions.

Deuxième élément, ce modèle de comparaison entre une clinique privée et les coûts qu'un hôpital aurait pour des activités similaires, les mêmes chirurgies, par exemple, il est mal... l'étalon que le ministre a choisi est inapproprié, c'est comme comparer des pommes avec des oranges. Pourquoi? Parce que, dans la clinique privée, les patients sont généralement plus jeunes, plus mobiles, vont n'avoir qu'un problème qui nécessite une chirurgie du genou, par exemple, et l'hôpital va toujours se retrouver avec les patients plus complexes qui ont déjà d'autres comorbidités, d'autres maladies, qui ont déjà des problèmes de diabète, qui ont des problèmes d'anticoagulothérapie qui complexifient de façon significative les patients qui sont vus. Or, si l'étalon, c'est le chiffre de la clinique privée, eh bien, on se rend compte que ça va être vraiment très injuste pour le secteur public de se comparer avec cette population-là.

L'autre dimension de ces cliniques privées qui devaient être un laboratoire temporaire pour trouver les bons chiffres, eh bien, c'est que ces cliniques-là, lorsqu'il y a des complications qui surviennent, par exemple, les fins de semaine, le soir, elles ne sont pas disponibles. Donc, c'est l'hôpital qui doit assumer tous les coûts complémentaires qui ne sont pas facturés dans le coût que l'intervention a coûté à la clinique privée. Donc, tout ça, ce n'est pas un bon moyen de rechercher ce coût-là et ce n'est pas une bonne façon de calculer pour le ministre.

Alors, je pense qu'il doit faire en sorte qu'il donne vraiment les chiffres. Il devait de toute façon, après un an, faire en parallèle l'évaluation avec ce qui se passe en hôpital. Alors, ce serait intéressant d'avoir ces chiffres en hôpital pour voir de quelle façon il pondère la différence dans les critères. Est-ce qu'il tient compte de tous ces paramètres, dont je viens de citer, qui distinguent profondément les coûts nécessaires dans chacun de ces deux milieux qui sont très différents, la clinique privée et l'hôpital — l'hôpital, qui a aussi d'autres contraintes, mais aussi d'autres mesures de sécurité pour les patients, entre autres, des comités de prévention d'infection, différents paramètres qui sont des garanties pour la population? Alors, moi, j'invite le ministre à nous donner tout de suite ces comparaisons de chiffres, et puis qu'on pourra le questionner s'il a bien tenu compte de tous les paramètres distincts entre le privé et le public.

(Fin à 15 h 24)

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