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Point de presse de M. Marc Bourcier, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’électrification des transports, M. Sylvain Gaudreault, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques et M. Martin Ouellet, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports

Version finale

Le mercredi 14 mars 2018, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-cinq minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour à toutes et à tous. M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du Parti québécois en matière d'environnement, est accompagné aujourd'hui de M. Richard Lemelin, vice-président de l'Association des véhicules électriques du Québec, et du député Marc Bourcier, porte-parole en matière d'électrification des transports. M. Gaudreault, la parole est à vous.

M. Gaudreault : Oui, merci. Alors, ça me fait extrêmement plaisir d'être ici aujourd'hui, bien sûr, avec mon collègue de Saint-Jérôme Marc Bourcier, mais surtout avec des représentants de l'Association des véhicules électriques du Québec : M. le vice-président, M. Lemelin, des membres, qui sont tous des électromobilistes. Alors, habituez-vous à ce terme, là, au Québec parce que ça va augmenter de plus en plus.

Alors, je suis très heureux d'avoir déposé aujourd'hui une pétition de presque 11 000 noms. 11 000 noms qui ont signé une pétition à travers le Québec réclamant l'installation de 2 000 bornes de recharge rapide pour les véhicules électriques, les autos électriques, à travers le Québec. Il faut savoir que, présentement, il y en a autour de 117, bornes de recharge rapide à travers le Québec. M. Lemelin, tout à l'heure, va vous expliquer la différence, c'est bien important, entre les bornes de recharge régulières, on va dire, et les bornes de recharge rapide.

Mais, vous savez, on demande au gouvernement d'être cohérent parce que, présentement, il ne l'est pas, cohérent. Il annonce en grande pompe, en se pétant les bretelles, une politique pour atteindre 100 000 véhicules électriques pour 2020 et une politique énergétique de 2030 qui cible 1 million de véhicules électriques au Québec en 2030, sauf que, présentement, il n'y a pas les bornes, les infrastructures, les bornes de recharge rapide suffisantes pour répondre à cette demande et pour répondre à cette ambition.

Pourtant, on a mis en place, au Québec, ce qu'on appelle le Fonds vert, qui est composé de plusieurs milliards de dollars, comme vous le savez, parce qu'il est alimenté par le marché du carbone avec la Californie et maintenant avec l'Ontario, mais aussi avec des redevances sur l'essence. Et le Fonds vert vise justement à faire en sorte qu'on réduise nos gaz à effet de serre. Présentement, 41 % des émissions de gaz à effet de serre dépendent du secteur du transport. Donc, il faut absolument être cohérents et s'assurer que les gens qui ont compris le message de réduire nos gaz à effet de serre en matière de transport, qui ont fait le geste personnel de passer à un véhicule électrique, puissent se recharger correctement et occuper l'ensemble du territoire du Québec, ce qui n'est pas le cas présentement de façon suffisante.

Alors, aujourd'hui, 11 000 signataires ont signé cette pétition que j'ai déposée avec plaisir à l'Assemblée nationale. Et ce n'est pas rien, hein? Pourquoi on la dépose aujourd'hui, ce n'est pas pour rien. C'est parce que, comme vous le savez, il va y avoir le budget du Québec le 27 mars. Et là le gouvernement a encore le temps, il est en train de rédiger son budget, il est en train de fignoler son budget. M. Leitão, normalement, est à l'écoute. Alors, on lui demande de déposer, dans son budget du 27 mars, les sommes suffisantes pour le déploiement de 2 000 bornes de recharge rapide au Québec.

Et je termine en vous disant que, déjà, de toute façon, vous savez, en Chambre l'autre fois, à travers un échange sur un autre sujet, M. le premier ministre Philippe Couillard a dit qu'on n'était pas assez ambitieux avec 2 000 bornes de recharge. Alors, on le prend au mot. On dit : Écoutez, on limite notre ambition, nous, à 2 000. Alors, si c'est vrai qu'on n'est pas assez ambitieux, répondez au moins à cette demande-là et établissez sur le territoire de façon rapide, annoncez-le dans le budget du 27 mars, l'établissement de 2 000 bornes de recharge rapide à travers le Québec.

Là-dessus, je laisse la parole à M. le vice-président Lemelin.

M. Lemelin (Richard) : Merci, M. Gaudreault. Alors, l'Association des véhicules électriques du Québec souligne aujourd'hui le dépôt de la pétition, comme l'a mentionné M. Gaudreault, pour déployer 2 000 bornes de recharge rapide. Et là, par rapide, on entend des bornes de niveau 3, qu'on appelle dans le jargon, c'est-à-dire des bornes à 400 volts qui permettent une recharge d'une batterie jusqu'à 80 % en 20 à 30 minutes, normalement. Alors, ces bornes doivent être considérées à titre d'infrastructures routières pour être financées par les paliers de gouvernement.

Nous avons lancé cette pétition-ci le 5 février dernier. Donc, c'est tout récent. Donc, elle a été parrainée par M. Gaudreault, et nous avons récolté près de 11 000 signatures, et ce, en seulement 25 jours.

Avec l'entrée en vigueur de la norme véhicules zéro émission, la loi VZE, elle aura pour effet d'augmenter la disponibilité des nouveaux véhicules électriques. Et le ralentissement du rythme de déploiement des bornes qu'on vit actuellement, aujourd'hui, de la part du circuit électrique en 2017, ça fait en sorte que c'est clair que l'offre de recharge rapide sera nettement insuffisante, considérant qu'il y a déjà aujourd'hui des files d'attente aux bornes actuelles.

Donc, le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, M. Moreau, a déclaré récemment que notre réseau de recharge n'est pas optimal, en effet, et ces mesures favorisant l'expansion seront annoncées prochainement. Alors, nous attendons impatiemment ces annonces.

Notre recommandation de 2 000 bornes de recharge rapide est alignée sur celle du Conseil consultatif sur l'économie et l'innovation. Cela permettrait de rétablir un équilibre entre le nombre de véhicules électriques, qui sera croissant, et les infrastructures de recharge rapide, en décélération. Cet équilibre est nécessaire pour atteindre l'objectif de 100 000 véhicules électriques au Québec.

L'Association recommande que le financement de ces bornes rapides soit pris en charge par le Fonds vert, qui cumule aujourd'hui plus de 2,2 milliards de recettes avec la plus récente vente aux enchères du marché du carbone. L'association a fait part de ses recommandations au ministre des Finances afin que des mesures nécessaires soient prévues au prochain budget provincial. Merci.

La Modératrice : Merci. Maintenant, M. Marc Bourcier.

M. Bourcier : Oui, merci beaucoup. Merci à vous tous d'être ici présents aujourd'hui. Écoutez, il y a deux choses qui me passent par la tête. Premièrement, c'est le malaise fédéral. Le gouvernement fédéral, même si le Québec a 50 % des véhicules électriques dans tout le Canada, ne subventionne que pour 3 %, justement, du budget aux véhicules électriques. Alors, moi, je trouve ça inconcevable, premièrement. Ça, c'est la première chose.

La deuxième chose qui... je considère qui est une hérésie, c'est de se tourner aussi vers les véhicules à l'hydrogène. Et là où le projet pilote du gouvernement aurait été annoncé, à Québec, on prévoit construire deux stations-service à 4 millions de dollars chacune, des stations-service à l'hydrogène. Alors, tout ça fait qu'on retarde l'électrification des transports. Je considère que, du point de vue technologique, scientifique ou économique, ça ne tient pas la route.

Alors, j'aimerais beaucoup que, dans la préparation de son futur budget... et évidemment les responsables de ce fameux projet pilote là décident de l'abandonner et de consacrer ces 8 millions-là à l'installation de 160 bornes de recharge rapide au Québec, ce qui ferait plus que doubler, donc, nos bornes de recharge pour le plus grand plaisir des Québécois. Et on a de l'électricité à satiété. Donc, ça contribuerait évidemment à avoir encore plus de véhicules. Les gens se sentiraient en sécurité de voyager sur les routes du Québec et de pouvoir avoir des recharges rapides un peu partout sur les grands axes routiers. Alors, voilà. Merci beaucoup.

La Modératrice : Merci. Pour terminer, M. Sylvain Gaudreault.

M. Gaudreault : Oui. Bien, écoutez, c'est sûr qu'on va suivre ça de très, très près. Je veux remercier encore une fois les représentants de l'Association des véhicules électriques du Québec. D'ailleurs, il faudrait que je prenne ma carte de membre. On réglera ça tantôt. Et je veux également vous dire que, là, la prochaine étape — parce qu'une pétition, ça ne tombe pas à l'eau, hein? — la prochaine étape, c'est qu'on va demander une séance de travail sur la pétition. Ça, ça veut dire très clairement que la commission parlementaire compétente va se réunir pour s'en saisir, pour demander nécessairement une réponse de la part du gouvernement et du ministre sur la demande de la pétition. Et évidemment on va suivre le dépôt du budget, le 27 mars, pour le dépôt de cette pétition, voir si le gouvernement va répondre présent à cette demande de 11 000 signataires. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer à la période de questions. Pas de question? Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 54)