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Point de presse de M. Jean-François Roberge, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'éducation, d'enseignement supérieur, de recherche et de science , et Mme Lise Lavallée, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de condition féminine

Version finale

Le mercredi 21 mars 2018, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-deux minutes)

M. Roberge : Merci. Ça me fait plaisir, ce matin ici, au nom de ma formation politique, la Coalition avenir Québec, de venir appuyer la FAECUM, la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal, dans une demande qui est très importante. On interpelle la ministre David, il faut appeler le projet de loi n° 234. Il est très important de réformer la Charte de l'Université de Montréal. Il faut expliquer ce que c'est. C'est la loi constitutive de l'Université de Montréal et, dans sa forme actuelle, elle ne permet pas l'application de la loi n° 151, la loi qu'on a adoptée l'automne dernier pour lutter contre les violences à caractère sexuel sur les campus.

En gros, on a voté pour une loi qui vise à lutter contre les violences à caractère sexuel, mais les étudiants de l'Université de Montréal, eux, ne sont pas protégés, ne seraient pas protégés si la ministre ne bougeait pas. Et ça fait plusieurs mois que la ministre ralentit le processus, que la ministre bloque le processus plutôt que d'appeler le projet de loi et de moderniser la charte de manière à ce qu'on ait un système de traitement des plaintes pour lutter contre les violences à caractère sexuel qui soit équitable, qui soit fiable et dans lequel les étudiantes et étudiantes aient confiance. C'est une question de délai. C'est une question de confiance.

En ce moment, le système, de l'aveu même de l'Université de Montréal, est long, complexe, opaque. Un système de traitement des plaintes qui soit long, complexe, opaque, de l'aveu même de l'Université de Montréal, de l'aveu même de l'ombudsman, un système dénoncé par le Bureau d'intervention en matière de harcèlement, Sans oui, c'est non!, l'UEQ, l'association des diplômés, les étudiants. C'est un système qui fait l'unanimité contre lui. Il faut le changer au nom des victimes qui, en ce moment, se taisent. Donnons-leur une voix.La ministre doit prendre ses responsabilités. J'espère que, ce matin, avec l'appui de la Coalition avenir Québec, la voix des étudiants et des étudiantes sera entendue. Et je vais laisser justement la parole aux porte-parole de l'association de la FAECUM. Merci.

M. Forest (Simon) : Merci, M. Roberge. Donc, je me présente. Simon Forest, je suis secrétaire général de la FAECUM, la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal, qui représente plus de 40 000 étudiants et étudiantes à l'Université de Montréal. Et je suis accompagné de Jessica Bérard, qui est coordonnatrice aux affaires universitaires.

Nous sommes ici ce matin afin d'interpeller le gouvernement libéral et la ministre de David pour qu'elle se saisisse de ses responsabilités de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Condition féminine en adoptant le plus rapidement possible le projet de loi n° 234 modifiant la Charte de l'Université de Montréal.

L'adoption de ce projet est essentielle afin de modifier le processus disciplinaire opaque, injuste et inéquitable qui entretient une culture du silence malsaine enracinée sur notre campus. Entendez-nous bien, la Charte de l'Université de Montréal devra obligatoirement en permettre la révision afin que cessent les injustices dénoncées depuis plusieurs années par les comités... bien, par la communauté étudiante à l'endroit du comité de discipline qui traite les plaintes mettant en cause des membres du corps enseignant.

Depuis lundi, notre pétition demandant à la ministre David d'appeler le plus rapidement possible le projet de loi n° 234 a récolté plus de 5 500 signatures. Le message lancé par la communauté étudiante est clair : des chums qui jugent des chums, c'est terminé.

Mme David, nous continuerons de mettre la pression jusqu'à ce que vous nous donniez les outils nécessaires afin de protéger les étudiants et les étudiantes de l'Université de Montréal.

Mme Bérard (Jessica) : Ce matin, une lettre ouverte, signée par 300 étudiantes engagées de la communauté universitaire, a été rendue publique. Dans cette lettre, ces 300 femmes leaders dénoncent le processus disciplinaire présentement en place à l'Université de Montréal, notamment dans les cas de violences sexuelles.

Le combat contre les violences sexuelles sur notre campus ne fait que commencer. Avec l'adoption de la loi n° 151, la ministre David nous exige d'adopter une politique institutionnelle. La communauté étudiante réclame une politique pour prévenir et combattre les violences sexuelles centrée sur les besoins des survivantes.

Le processus actuel ne répond pas à ces critères. Lorsqu'une étudiante pense porter plainte contre un professeur, c'est inacceptable qu'elle soit confrontée à l'idée que le traitement de sa plainte s'étendra sur plus de trois mois avant qu'une décision ne soit rendue. C'est inacceptable qu'elle soit confrontée à un délai de prescription de six mois alors qu'elle hésite à dénoncer par peur de représailles. Et c'est absolument inacceptable qu'elle soit confrontée au fait de témoigner devant un comité de discipline entièrement composé de professeurs où elle sera la seule étudiante et où rien n'empêche la personne contre qui elle a porté plainte d'être présente.

Sans l'adoption du projet de loi n° 234, notre université ne pourra y arriver. Rappelons-nous que le processus actuel est dénoncé depuis plus de 10 ans par l'ombudsman de l'Université de Montréal et par son Bureau d'intervention en matière de harcèlement.

Mme David, votre inaction laisse perdurer cette situation. Qu'attendez-vous pour écouter celles qui sont bâillonnées depuis trop longtemps? Combien d'affaires Larose devront être mises au grand jour avant que vous agissiez?

M. Roberge : On fait appel ici au sens du devoir, au sens de l'État de Mme David. Adopter une loi pour lutter contre les violences à caractère sexuel sur les campus, c'est bien, veiller à ce qu'elle soit appliquée, c'est nécessaire. Puis, pour ça, il va falloir bouger. Ce n'est pas normal que les étudiants de l'Université de Montréal soient moins bien protégés que les autres étudiants à la grandeur du Québec. Ce projet de loi pourrait être appelé demain matin, et, à la Coalition avenir Québec, on est prêts à collaborer pour qu'il soit adopté et que les étudiants et étudiantes aient enfin confiance dans le processus de traitement des plaintes.

Le Modérateur : On va passer à la période de questions. Catherine Lévesque, Huffington Post.

Mme Lévesque (Catherine) : Bonjour. Vous dites qu'il y a unanimité contre ce projet de loi privé. Or, ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a eu une lettre, qui a été signée, il y a quelques mois, par 441 professeurs d'université, qui dit que, dans le fond, ce prétexte de harcèlement sexuel est une excuse, finalement, là, pour enlever du pouvoir aux professeurs. Qu'est-ce que vous avez à répondre à ça? C'est quand même un nombre important de professeurs, là, qui se sont prononcés contre ce projet de loi.

M. Forest (Simon) : En fait, c'est principalement l'exécutif du syndicat des professeurs qui s'oppose à cette mesure-là. La communauté étudiante est unanime sur la question, là. Il faut que les processus actuels changent. Il y a le syndicat des chargés de cours, il y a la communauté étudiante, le rectorat... l'assemblée universitaire, qui est l'assemblée générale de l'Université de Montréal, s'est proposée deux fois en faveur de ce projet de loi là. Donc, c'est nécessaire que ça passe, que ça aille de l'avant rapidement.

Mme Lévesque (Catherine) : Ils disent aussi dans leur lettre que vous n'avez pas besoin de... en fait, on n'a pas besoin de réformer la charte pour mettre en place ce comité, là, sans qu'il y ait des professeurs, là, pour voir les cas de harcèlement sexuel. Vous dites que ce n'est pas vrai, en fait, qu'il faut absolument réformer la charte?

M. Forest (Simon) : Ça fait 10 ans qu'aucune plainte n'a été traitée en moins de 90 jours. La loi n° 151, maintenant, va prescrire le fait que ça soit traité en moins de 90 jours. En ce moment, c'est impossible. La dernière fois qu'on a voulu modifier le processus actuel, on a voulu ajouter un étudiant sur le comité de discipline, et le syndicat des professeurs a poursuivi l'université pour retirer cet étudiant-là du comité de discipline. C'est inacceptable. Quand on parle de collégialité, ça, c'en est un exemple clair que ce n'est pas le cas à l'Université de Montréal.

Mme Lévesque (Catherine) : Est-ce qu'on peut parler d'un dialogue de sourds, finalement, entre le syndicat des professeurs puis les étudiants, peut-être?

M. Forest (Simon) : Oui, en effet.

Mme Lévesque (Catherine) : Merci.

Le Modérateur : Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Oui, bonjour. Avez-vous eu des discussions avec la ministre récemment sur ce sujet-là? Quel accueil vous a été réservé? Avez-vous fait des représentations dans le sens de ce que vous nous dites ce matin?

M. Forest (Simon) : En effet, on a démarré une campagne jeudi dernier pour dénoncer l'inaction du gouvernement et principalement la ministre David sur le sujet. Donc, on a été actifs sur les réseaux sociaux, on a démarré une pétition, on a lancé une lettre ouverte, ce matin, qui a été signée par plus de 300 femmes engagées de la communauté étudiante, principalement des exécutantes d'associations étudiantes, des leaders de la communauté étudiante qui dénoncent le processus actuel et qui demandent à la ministre d'agir rapidement.

M. Lavallée (Hugo) : Mais, avant d'engager cette campagne-là, aviez-vous eu des discussions informelles? Parce que j'imagine que cette campagne-là est en réaction à, quoi, un refus de sa part de donner suite à votre demande.

M. Forest (Simon) : Effectivement, on a envoyé une lettre, au mois de février, afin de la rencontrer, avoir une rencontre officielle sur le sujet. On n'a toujours pas eu de réponse. On a parlé au ministère puis on a parlé à Mme David sur le sujet, et on nous donne des mauvaises raisons de ne pas appeler le projet de loi. La raison principale pourquoi il faut appeler ça le plus rapidement possible, c'est de protéger la communauté étudiante de l'Université de Montréal, et la ministre David, elle tarde à le faire, et c'est inacceptable.

M. Lavallée (Hugo) : Une question pour M. Roberge. Oui, vous vouliez ajouter...

M. Roberge : En complément, d'abord. Là-dessus, le gouvernement improvise totalement, souffle le chaud et le froid. Moi, je me souviens d'une rencontre en décembre dernier avec le gouvernement, et le député qui s'en occupe, c'est M. Marc Tanguay, et il nous pressait d'aller le plus vite possible. Il essayait de nous laisser lors des auditions, au départ, à la Coalition avenir Québec, je pense, c'était 45 secondes par intervenant parce que ça pressait, il fallait aller vite. Nous, on était d'accord pour aller rapidement, on voulait avoir quelques secondes pour poser des questions, pour bien comprendre les enjeux, faire notre travail de parlementaires. Mais le gouvernement, là, mettait le pied sur l'accélérateur en décembre, il voulait adopter ça à la va-vite. Mais là la ministre trouve toutes sortes de mauvaises raisons pour retarder l'adoption du projet de loi. Et ceux qui en font les frais en ce moment, c'est les victimes de harcèlement. Donc, il va falloir que le gouvernement se branche, cesse de tergiverser et appelle le projet de loi. Ensuite, à l'étude article par article, on pourra le bonifier. On pourra l'améliorer, mais, à la fin, il sera adopté.

M. Lavallée (Hugo) : Une question sur un autre sujet, si vous permettez, M. Roberge, concernant cette nouvelle directive émise par Service Canada de ne plus utiliser les termes «Madame, Monsieur» lorsqu'ils s'adressent à des citoyens qui veulent obtenir des services. Qu'est-ce que vous pensez de cette nouvelle directive?

M. Roberge : Bien, disons que je n'ai pas été interpellé par aucun citoyen de mon comté, aucun militant, aucune personne, là, qui m'a interpellé en me disant que c'était un enjeu primordial. À la CAQ, ce qu'on veut, c'est améliorer les services, améliorer l'efficacité du gouvernement. Quand on appelle au gouvernement pour un permis de conduire, pour un permis en environnement, pour quoi que ce soit, je pense qu'on veut que ça soit traité avec rigueur, rapidement. Je ne pense pas que ça soit un enjeu qui soit prioritaire.

M. Lavallée (Hugo) : Mais est-ce que vous trouvez ça un peu étrange, cette directive-là, de ne plus utiliser ces termes-là qui existent depuis des siècles, là?

M. Roberge : Bien, je ne décrirai pas ça d'étrange. Je dirai tout simplement que ce n'est pas une priorité pour un, éventuellement, gouvernement de la Coalition avenir Québec.

M. Lavallée (Hugo) : Merci.

La Modératrice : Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, là-dessus, puis ensuite je vais revenir sur le thème de la conférence de presse. Est-ce que le gouvernement fédéral devrait reculer?

M. Roberge : Je ne dirai pas quoi faire au gouvernement libéral sur ce genre de chose. Je peux juste vous dire que ce n'est pas une direction dans laquelle on s'en va à la CAQ.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Très bien. Vous avez invoqué, à la FAECUM puis à la CAQ également, les mauvaises raisons invoquées par la ministre pour ne pas appeler le projet de loi et s'assurer d'une adoption rapide. Quelles sont-elles? Et également quelles sont les véritables raisons, selon vous, pour le… bien en fait, qui expliquent le laisser-faire de la ministre?

M. Roberge : Je ne suis pas dans la tête de la ministre, et ça me va bien comme ça, mais ce que je peux dire, c'est que la ministre a tendance à vouloir tout le temps de consensus avant de faire quoi que ce soit. À un moment donné, si on veut gouverner, il faut accepter de prendre des décisions et de mettre des choses dans un ordre de priorité. Moi, je pense qu'un traitement juste, équitable, rapide et transparent des plaintes sur les violences à caractère sexuel, c'est une priorité. Et on n'a pas à attendre à faire le consensus sur tout, tout le temps, sinon, bien, la ministre aura un bien piètre bilan.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui. À la FAECUM, quelles sont tout d'abord les mauvaises raisons qu'a détaillées la ministre, là?

M. Forest (Simon) : En fait, là, de notre côté, on pense vraiment que c'est la pression du syndicat des professeurs qui joue dans la tête de la ministre présentement. La ministre, elle devrait avoir comme priorité de protéger la communauté étudiante de l'Université de Montréal et d'aller contre le lobby des professeurs en ce moment. C'est inacceptable, qu'est-ce qui se passe en ce moment. On fait une place trop grande à protéger des agresseurs à l'Université de Montréal. Je pense qu'on devrait se concentrer à protéger les personnes survivantes qui ont peur de porter plainte en ce moment. Il y a une culture malsaine du silence qui règne sur notre campus, et c'est le temps que ça cesse.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Pouvez-vous donner un exemple, peut-être, auquel vous avez été confronté comme association, là, parce qu'on parle de ça comme d'une façon très abstraite de plaintes, qui ne sont pas… Mais c'est quoi les impacts sur une victime, là?

M. Forest (Simon) : En fait, on a publié une lettre ouverte ce matin, qui est signée par plus de 300 femmes engagées de la communauté étudiante, qui regroupe des témoignages anonymes. Nous, à la fédération, on reçoit des étudiantes, surtout des étudiantes, à chaque jour pour avoir des précisions sur le processus de plainte. Et on leur explique, elles tournent les talons et ne portent pas plainte.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Chaque jour?

M. Forest (Simon) : Chaque jour, il y a des personnes qui viennent, chaque semaine, il y a des personnes qui viennent. Chaque jour qui passe, c'est des jours où est-ce que les étudiantes sont bâillonnées dans ce processus-là.

Mme Bérard (Jessica) : Lorsqu'on dit chaque jour, c'est vraiment chaque jour que des étudiantes viennent nous voir. Dans la lettre ouverte qu'on a publiée ce matin, qui a été signée, je le répète, par 300 exécutantes d'associations étudiantes, on rassemble certains de ces témoignages-là, des témoignages typiques, je vous dirais. C'est assez commun d'en entendre. Donc, je vous en lis un : «Mon directeur de thèse a fermé la porte de son bureau lors d'une de nos rencontres et m'a fait des avances sexuelles explicites. J'ai refusé. Il a menacé de couper ma charge d'auxiliaire de recherche si j'en parlais. J'ai quand même porté plainte auprès du département, mais ça a seulement mené à une rencontre de médiation où on m'a invitée sans me dire que je devrais le confronter. Les choses ont empiré, et je dois continuer de travailler avec lui chaque jour malgré tout.» Ce genre de témoignage là, on en entend toutes les semaines.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Merci.

La Modératrice : Une autre question. Catherine Lévesque, Huffington Post.

Mme Lévesque (Catherine) : Oui, si je peux me permettre, on a beaucoup entendu parler du cas du professeur Larose. Je voulais savoir qu'est-ce que ça montre un peu, cet exemple précis là, sur le processus de l'université.

M. Forest (Simon) : En fait, dans l'article de La Presse, c'est bien clair que le processus disciplinaire est une des principales causes, là, de cette affaire Larose là, là. Donc, après ce genre de témoignages là, qui sont parus dans cet article-là, bien, je pense que le message est clair, il est temps que les choses changent. Et c'est le devoir de la ministre de passer à l'action.

Mme Lévesque (Catherine) : C'est ça. Bien, le professeur Larose, aussi, ça faisait plusieurs années, là, aussi qu'il était professeur puis que ces choses-là se savaient. Est-ce qu'on peut parler… en anglais, tu sais, on dit le «whispering», là, tu sais, les gens se chuchotaient, dans le fond, des choses à propos de lui entre eux. Est-ce qu'on peut parler un peu de la même culture du chuchotement, si on veut?

M. Forest (Simon) : Mais, exactement, il y a une culture du chuchotement. Moi, je vous dirais que c'est une culture du silence, en fait, là, parce que les personnes survivantes ne portent pas plainte. Quand elles prennent connaissance du processus, bien, à ce moment-là, ne décident pas, et ça en reste seulement à l'étape des chuchotements et des silences.

Une voix : Merci.

Une voix : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 48)

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