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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition, M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de finances, et Mme Geneviève Guilbault, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de famille

Version finale

Le mercredi 28 mars 2018, 12 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-huit minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. Bien, je veux revenir sur le budget d'hier, un budget électoral comme on s'y attendait. Évidemment, ce n'est rien pour réduire le cynisme de la population à l'égard de toute la classe politique. Je pense que les Québécois voient bien dans le jeu de Philippe Couillard. Pendant les premières années du mandat, il a coupé dans certains services. Il a pigé dans le portefeuille des familles du Québec et là, en fin de mandat, à la veille des élections, bien, il remet une partie de l'argent qu'il a pris durant les premières années. Donc, après 15 ans, là, les gens commencent à être habitués, là. Je ne pense pas que le gouvernement libéral va faire beaucoup de millage avec ce budget-là.

Ce qui est important de dire, c'est que les investissements qui sont faits dans certaines dépenses importantes, je pense, entre autres, à l'éducation puis à la santé, on est d'accord, à la CAQ, avec ces réinvestissements au total. Par contre, je veux rappeler qu'un gouvernement de la CAQ va revoir chaque dépense, parce qu'on pense qu'on peut faire mieux, qu'on peut donner des services plus efficaces en santé, en éducation, avec le budget actuel.

Évidemment, la première chose qu'un gouvernement de la CAQ va faire, c'est de renégocier l'entente avec les médecins spécialistes. On parle d'un montant important, 1 milliard de dollars par année de trop qui est versé aux médecins spécialistes. Philippe Couillard a fait le choix de mettre ce milliard dans les poches des médecins. À la CAQ, on veut mettre cet argent-là dans les poches des familles québécoises.

Donc, il y aura plusieurs façons de redonner ce milliard, mais le premier 700 millions, bien, ça sera pour avoir un taux de taxe unique pour le scolaire au Québec. Je rappelle, là, que c'est totalement inéquitable de voir que, par exemple, des régions comme Laval, Lanaudière, ont un taux de taxe qui est le double de leur région voisine qui est les Laurentides. Et, puis c'est là que je ne comprends pas Philippe Couillard, dans sa propre région, Saguenay—Lac-Saint-Jean, puis c'est la même chose en Mauricie, il y a un taux de taxe qui est le triple, 0,30 $ comparativement à 0,10 $ dans les Laurentides. Je pense que c'est important de rétablir une équité entre les régions. Je ne vois pas pourquoi certaines régions seraient pénalisées, pourquoi on redonnerait un 600 millions à certaines régions mais pas à d'autres. Je pense qu'il faut être équitable de ce côté-là.

Il y a une autre chose aussi qu'un gouvernement de la CAQ va faire dès le début du mandat, c'est de revoir tout le gaspillage. Je pense, entre autres, à l'informatique. Actuellement, c'est un bar ouvert, c'est probablement le prochain scandale après la construction. Actuellement, on dépense beaucoup trop en informatique. Cet argent pourrait être investi, entre autres, pour remettre dans le portefeuille des familles.

Donc, les Québécois veulent un gouvernement responsable. Les Québécois souhaitent qu'on gère mieux leur argent. C'est ce que va proposer la CAQ d'ici le 1er octobre. Puis nous, on pense définitivement, là, c'est possible à la fois de bien financer des services et remettre l'argent qui a été pris dans le portefeuille des familles du Québec.

Le Modérateur : Merci beaucoup, M. Legault. Nous allons procéder à la période de questions. Nous vous invitons à vous limiter à une question et une sous-question. Alain Laforest, TVA Nouvelles.

M. Laforest (Alain) : Bonjour. Est-ce que le budget de M. Leitão va partir avec l'eau du bain si vous arrivez au gouvernement?

M. Legault : Bien, comme je viens de le dire, quand on regarde les dépenses des deux principaux ministères, Éducation, Santé, on est d'accord avec le niveau des dépenses. Donc, de ce côté-là, ça ne changera pas.

Par contre, on veut se garder la possibilité de réaménager certaines dépenses pour donner des services plus efficaces, d'avoir moins d'argent dans la bureaucratie, plus d'argent dans les services. Mais le gros changement qu'on verra, c'est qu'on aura 1 milliard de moins dans les salaires des médecins puis 1 milliard de plus dans les poches des familles du Québec. Donc, ça, ça sera la grosse différence avec le budget libéral.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que votre parti est prêt à rendre disponibles les données que vous captez avec Coaliste?

M. Legault : Absolument. Puis j'ai été surpris ce matin... En fait, pour répondre à votre question, là, c'est Québec solidaire qui a déposé ce matin une motion demandant que soient rendues publiques les données qui sont achetées par les partis politiques. On a appuyé cette motion, mais, de façon très surprenante, Philippe Couillard et les libéraux se sont fait prendre à leur propre jeu. Alors que la semaine dernière, Philippe Couillard accusait sans savoir les autres partis d'acheter des données, bien, le seul parti à l'Assemblée nationale qui a refusé aujourd'hui de rendre ses contrats publics, c'est le Parti libéral.

M. Laforest (Alain) : Mais vous ne faites pas de ciblage avec Coaliste...

M. Legault : Ce qu'on fait actuellement...

M. Laforest (Alain) : ...ceux qui s'inscrivent, là.

M. Legault : Bien, ceux qui s'inscrivent, évidemment qu'on garde leurs données, comme tout le monde l'a fait. Quand on fait du pointage, bien, s'il y a un sympathisant, on a son numéro de téléphone. Aujourd'hui, on a en plus, dans certains cas, le courriel de la personne qui est sympathisante. Ça fait partie de la politique depuis que la politique existe.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Isabelle Porter, Le Devoir.

Mme Porter (Isabelle) : Bonjour. Vous avez parlé du fait que vous étiez d'accord avec plusieurs investissements en santé, en éducation, mais, dans bien des cas, il y a des sommes aussi qui sont prévues pour l'année prochaine, l'année subséquente.

Donc, si vous êtes élu, est-ce que vous entendez maintenir ces engagements-là?

M. Legault : Oui. Quand on regarde le total des dépenses, en particulier, dans les deux budgets qui sont les plus importants, santé, éducation, le niveau de dépenses, autant pour cette année que pour les prochaines années, oui, on a l'intention de garder ces niveaux de dépenses. Par contre, on se garde le droit d'analyser chaque poste ou sous-poste de dépenses pour donner des services de façon plus efficace en santé puis en éducation.

Mme Porter (Isabelle) : Une autre petite question. Vous avez parlé des spécialistes, mais pourquoi ne pas regarder du côté de l'entente avec les omnipraticiens? Ça, à vos yeux, c'est correct, on n'a pas besoin de rejouer dedans ou...

M. Legault : Non. On veut aussi réouvrir l'entente avec les omnipraticiens, pas pour aller chercher de l'argent, mais pour avoir quelque chose en échange de ce qui a été donné dans les dernières années, c'est-à-dire une réelle prise en charge des patients sept jours sur sept, d'avoir aussi un nouveau mode de rémunération, qu'on appelle la capitation, donc les payer par patient. Pourquoi? Pour avoir un meilleur incitatif à déléguer des actes aux infirmières, à faire certains actes par téléphone.

Donc, oui, on veut changer le mode de rémunération, mais l'enveloppe globale qui est prévue pour les omnis, on n'a pas l'intention de la changer.

Mme Porter (Isabelle) : Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Mathieu Dion, Radio-Canada.

M. Dion (Mathieu) : Vous avez beaucoup parlé de la cagnotte qui a été accumulée par les libéraux avec des années de rigueur budgétaire. Les gens, c'est bien connu, en politique, oublient des choses qui se sont produites dans le passé. Dans quelle mesure vous allez rappeler constamment ces années de rigueur? Jusqu'à quel point ça prendra une place pour éviter que ce soit oublié, par exemple? Jusqu'à quel point vous allez mettre l'emphase là-dessus?

M. Legault : Comptez sur moi pour rappeler les promesses de Philippe Couillard de 2014, hein? Ceux qui ont suivi la campagne, je ne me rappelle pas si vous étiez là durant la campagne, peut-être pas, mais on se rappelle très bien que Philippe Couillard avait promis de ne pas augmenter les tarifs de garderie. Il a rompu sa promesse, il les a augmentés de 40 %, 50 %.

Il avait promis aussi de ne pas laisser augmenter les tarifs d'électricité et les taxes scolaires de plus que l'inflation. Il a complètement rompu aussi ces deux promesses-là.

Donc, que valent les promesses de Philippe Couillard en 2018? Je pense que c'est important de rappeler aux Québécois les promesses qui ont été rompues, les promesses de 2014 de Philippe Couillard.

M. Dion (Mathieu) : Est-ce que les Québécois vont vraiment s'en rappeler?

M. Legault : Bien, je vais m'assurer de ça puis je vais m'assurer aussi... je devrais être souvent au Saguenay—Lac-Saint-Jean, parce que je pense que les citoyens au Saguenay—Lac-Saint-Jean ne savent pas tous qu'ils payent trois fois le taux de taxe des Laurentides. Donc, je vais essayer de m'assurer qu'il y ait le plus de citoyens possible du Saguenay—Lac-Saint-Jean qui sachent qu'ils sont traités inéquitablement par leur propre député de Roberval.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Dion (Mathieu) : Une petite question sur la machine à 1 million de dollars, je reviens avec ça. Vous avez dit l'autre jour que ça ne coûtait pas 1 million de dollars. Or, oui, ça coûte 1 million de dollars quand on prend en compte l'ensemble des ressources des développeurs. Stéphane Le Bouyonnec avait déjà dit que c'était une machine qui coûtait 1 million de dollars. Pourquoi avoir dit l'autre jour que ça ne coûtait pas 1 million?

M. Legault : Bien, quand on regarde la machine pour collecter des données dans les 125 comtés, on est très loin du 1 million de dollars. Si on ajoute le site Web, donc, pour présenter nos propositions, là, on peut peut-être arriver proche de 1 million de dollars, ce qui est une aubaine quand on compare à ce que ça a coûté dans d'autres partis politiques au Québec ou au Canada.

M. Dion (Mathieu) : Qu'est-ce qui coûte si cher? Est-ce que c'est d'aller chercher des données, justement?

M. Legault : Non. Je pense qu'il faut avoir un site qui est flexible, hein? Vous le voyez, à chaque jour, on ajoute des informations, on veut être capables de mettre des vidéos, on veut être capables de mettre des messages, des photos. On veut être capables aussi de cibler certaines régions.

Donc, on veut avoir un site Web qui est très flexible puis on veut aussi avoir un mode de pointage par comté qui est facilement accessible. Tu sais, on veut être capable, par exemple, quand un bénévole fait du porte-à-porte pour pointer des sympathisants, qu'il puisse tout de suite les enregistrer sur le site. Je pense que... Moi, je suis fier, là, de ce qu'on a bâti de façon moderne, avec les moyens de 2018.

Le Modérateur : Patrick Bellerose, Journal de Montréal, Journal de Québec.

M. Legault : Oui.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Legault. Est-ce que je comprends que la baisse de taxe scolaire que vous promettez est liée à votre capacité de renégocier l'entente avec les médecins spécialistes?

M. Legault : Bien, entre autres. Je vous rappelle aussi qu'on pense aller chercher des montants importants en informatique, mais oui, on pense... pas juste on pense, on va réduire de 1 milliard la rémunération des médecins spécialistes. Et de mettre la taxe scolaire à 0,10 $ du 100 $ pour tous les Québécois, ça coûte 700 millions. Donc, c'est possible effectivement de faire un lien entre les deux.

M. Bellerose (Patrick) : Mais il n'y a vraiment rien qui oblige les médecins à rouvrir l'entente qui est déjà conclue. Comment allez-vous réussir à faire ça, là?

M. Legault : Moi, je suis convaincu qu'on n'aura pas besoin de se rendre à une loi spéciale. Je suis convaincu qu'on va faire un bon travail pour avoir l'appui d'une grande majorité de Québécois. Je vois déjà des médecins spécialistes qui ne sont pas d'accord pour gagner plus que leurs équivalents en Ontario. Donc, je pense que plus on va informer la population, plus la pression va être forte sur les médecins spécialistes pour garder le même écart qu'ont tous les travailleurs du Québec avec ceux de l'Ontario.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Bellerose (Patrick) : ...vous entendre, qu'est-ce que vous pensez du recul de M. Leitão sur la question du troisième lien? Donc, hier, il disait... dans le PQI; ce matin, on dit : Oui, ça va être possible de l'inscrire au PQI plus tard.

M. Legault : Bien, écoutez, j'ai apporté, au cas où j'aurais cette question-là, la motion qu'on a déposée, que Geneviève a déposée ce matin :

«Que l'Assemblée nationale réfute les propos du président du Conseil du trésor, affirmant qu'il n'y a pas de consensus régional à l'égard du projet de troisième lien entre Québec et Lévis.»

Je vous rappelle que les libéraux ont refusé d'appuyer cette motion. Donc, il continue à y avoir un certain flou du côté libéral concernant le troisième lien.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, quatre ministres sont sortis ce matin pour venir corriger le tir. Ça sent la panique, selon vous?

M. Legault : Bien, je sens, là, qu'il y a beaucoup de pression, hein? Il y a peut-être Véronyque, Sébastien, Dominique d'un côté, puis Pierre, Carlos et compagnie de l'autre côté, là. Je vois ça dans les faces des députés quand on pose des questions sur le troisième lien. Je remarquais ça lorsqu'Éric Caire posait sa question ce matin, les faces ne sont pas pareilles dépendamment s'ils viennent de Montréal ou de Québec.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Jean-Frédéric Moreau, Le Soleil.

M. Moreau (Jean-Frédéric) : M. Legault, quand vous avez appris le plaidoyer de culpabilité de M. Bissonnette, d'Alexandre Bissonnette, comment vous avez réagi?

M. Legault : Bien, je pense que c'est un certain soulagement. On ne souhaite jamais, là, être obligés de réexpliquer ce drame, là, pénible et puis de faire vivre ça aux familles des victimes. Donc, je pense, d'une certaine façon, que c'est une bonne nouvelle, puis ça permet aux familles des victimes de faire leur deuil puis de passer à autre chose.

M. Moreau (Jean-Frédéric) : Quand même, de savoir que la preuve ne sera pas présentée puis qu'on ne connaîtra peut-être jamais, au fond, les motivations du tireur, ça vous fait quoi, ça?

M. Legault : Oui, mais je pense qu'à partir du moment, là, où il reconnaît qu'il est coupable et qu'il est responsable, je pense que le but est atteint.

M. Moreau (Jean-Frédéric) : Puis, rapidement, vous parlez souvent du Saguenay—Lac-Saint-Jean ces temps-ci. Est-ce qu'on peut s'attendre à une candidature d'exception dans Roberval, ou ailleurs dans la région, ou beaucoup d'énergie de la part de la CAQ?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est certain que la CAQ veut faire des gains au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Nos sondages nous montrent que c'est possible de faire des gains au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Et, comme je le disais tantôt, je pense que Philippe Couillard n'est pas montrable au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Comment peut-il expliquer aux citoyens qu'il accepte que le taux de taxe soit trois fois celui des Laurentides? Il n'est pas montrable. Donc, c'est certain que, dans Roberval et dans tous les comtés au Saguenay—Lac-Saint-Jean, on va espérer une victoire.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour à tous.

M. Legault : Bonjour.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, M. Legault. Je reviens un peu sur la question de Coaliste, là, qui est revenue dans quelques questions. Un petit développement, là, qui a eu lieu aujourd'hui, c'est que, oui, le gouvernement a refusé de consentir à la motion de Québec solidaire, mais compte présenter une motion à son tour demain qui appellerait le DGE à se pencher sur les pratiques des partis politiques. Seriez-vous ouverts à cette idée?

M. Legault : On va être ouverts. Si les libéraux déposent une motion qui va dans ce sens-là, on va être ouverts.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que vous espérez que le DGE, et le gouvernement, et les partis politiques s'entendent sur des balises claires en vue des élections d'octobre, quant à l'usage des données...

M. Legault : Je pense que ce serait souhaitable. Je pense que ce serait souhaitable, oui.

M. Croteau (Martin) : Puis, pour être très précis, quelles données la CAQ collige-t-elle sur les électeurs ou ses sympathisants? Est-ce que cette collecte se fait avec le consentement libre et éclairé de tout le monde? Et quel usage fait la CAQ de ces données?

M. Legault : Bien, quand les électeurs communiquent avec la CAQ, acceptent de dévoiler leur adresse courriel, bien, cette adresse est gardée, et puis je pense que c'est comme ça dans tous les partis politiques, donc peut être utilisée éventuellement pour rejoindre des sympathisants, pour leur dire de ne pas oublier d'aller voter le jour du vote.

M. Croteau (Martin) : Donc, la seule donnée que la CAQ collige, c'est l'adresse courriel des gens qui sympathisent.

M. Legault : Bien, il y a différents niveaux, là : est-ce qu'on est sympathisant, est-ce qu'on veut travailler comme bénévole, est-ce qu'on veut financer le parti. Donc, il y a différentes étapes, là, qui sont considérées puis consignées au côté de chacun des noms.

M. Croteau (Martin) : Donc, vous ne colligez pas seulement les adresses courriel.

M. Legault : Bien, on voit effectivement si la personne est intéressée à être bénévole, mais on va la mettre dans la liste des bénévoles. Si la personne est intéressée à être membre ou à faire du financement, bien, on va la mettre dans ces listes-là.

M. Croteau (Martin) : Donc, jusqu'où ça va et dans quelles données... Ma question est très précise : Quelles données la CAQ collige-t-elle?

M. Legault : ...c'est à peu près ce que je vous dis.

M. Croteau (Martin) : Mais donc, justement, donc, pour un simple... Pouvez-vous être plus précis? Donc, pour un simple sympathisant ou quelqu'un qui se connecte...

M. Legault : Sympathisant, membre, financement.

M. Croteau (Martin) : ...à ce moment-là, on demande seulement l'adresse courriel. Et ensuite quels sont les autres degrés de collecte, finalement?

M. Legault : Il n'y a pas d'autre degré de collecte, là, on demande si c'est bénévole, membre, financement.

Le Modérateur : Questions en anglais. Merci. On va passer à une prochaine question. Maya Johnson...

M. Laforest (Alain) : Une complémentaire. Le troisième lien, vous le financez à quelle hauteur? On ne l'a jamais su encore.

M. Legault : Écoutez, je vous ai dit qu'on va le faire au meilleur coût possible, mais c'est une infrastructure qui est nécessaire pour offrir un transport, dans des délais raisonnables, aux automobilistes de Lévis et de Québec.

M. Laforest (Alain) : Quitte à emprunter pour le faire?

Le Modérateur : Merci. On va passer aux questions en anglais.

M. Legault : Bien, écoutez, il y a un PQI de 100 milliards sur 10 ans. Donc, il y a déjà quand même un fonds important qui est disponible.

Le Modérateur : On va se limiter à une question et une sous-question. Phil Authier, The Gazette.

M. Legault : Good afternoon.

M. Authier (Philip) : Good afternoon. I just want to get your reaction to Mr. Bissonnette's guilty plead this morning. Is this helpful for the families? Does it avoid a lot of grief over…

M. Legault : I think it's good news for families. They won't have to again hear about all what all happened that night. So I think it's good news for everybody, and I hope it will help families to get to other matters.

Le Modérateur : Merci. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Mr. Legault, I know you said that yesterday's budget is a pre-electoral budget clearly, where the Liberals are trying to make up for the mistakes of the first few years of their mandate, but it also sounds like there's not much for you to criticize and that, given that you would also invest in health, in education, you would do the same kind of spending, correct?

M. Legault : Right. Yes, I said it. Regarding the level of expenses, we quite agree with the budget. Where we disagree is with the amount that is put back in the pockets of taxpayers. I think this government increased a lot tariffs and taxes for the first four years, so I expected that they would give back the money, but they didn't. And one of the main reason they didn't is because they offered a billion dollars too much to the doctors.

So what I'm saying is that one of the first step that will be taken by a CAQ government will be to renegotiate and get back this $1 billion from the doctors and give that in portfolio of families.

Mme Johnson (Maya) : OK. >So you think that you would be able to give Quebeckers tax breaks, based on money that you would get back from doctors?

M. Legault :Right now, what we propose is to have the same level of school taxes for all Quebeckers. It costs $700 million. If I take, for example, Montréal, in Montréal taxpayers pay $0.17 per $100 of evaluation. In the Laurentians, it's $0.10. So it means that people in Montréal, they pay 70% more for the same value, the same house value than what they pay in the Laurentians. It's unfair. So I think we must reduce from $0.17 to $0.10 the tax rates in Montréal.

Mme Johnson (Maya) : And that's the main way. The school taxes is the main way you see as…

M. Legault : In doing so, we will give back $700 million to taxpayers. The other $300 million, we already said that we want to propose something regarding the second and third children. So it will be announced before October 1st.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 8)