(Douze heures quarante-huit minutes)
M. Legault
: Oui.
Bonjour, tout le monde. Bien, un peu comme tout le monde ce matin, j'ai été
attristé par le testament politique de M. Daoust. J'ai une pensée pour les
membres de sa famille qui sont obligés encore de vivre ça. J'ai été choqué
aussi de voir la réaction du premier ministre, là, qui refuse d'assumer sa responsabilité
pour la vente des actions de RONA qui étaient détenues par Investissement
Québec.
Là, on le sait plus que jamais, c'est
confirmé aussi par son fils, Jacques Daoust était contre la vente des actions
de RONA détenues par Investissement Québec. Et le premier ministre n'est pas
crédible quand il dit que cette vente n'a pas été approuvée par son bureau.
Autant à l'époque qu'aujourd'hui, Philippe
Couillard n'a pas le courage de défendre sa décision, d'en porter la responsabilité.
Et Philippe Couillard, au lieu d'assumer ses responsabilités, bien là il a pris
l'habitude de lancer des accusations, hein, comme il l'a fait sur les signes
religieux pour les policiers. Tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui ne
sont pas des vrais citoyens. Même son député libéral de Portneuf l'a avoué, maintenant
qu'il ne se représentera pas, là, qu'il y a eu des discussions difficiles puis
qu'il n'y a rien de réglé dans le dossier des signes religieux.
Donc, je reviens sur RONA. Au lieu de
prendre ses responsabilités, Philippe Couillard insulte ses adversaires. Les
Québécois sont tannés de cette attitude condescendante du premier ministre.
Philippe Couillard, là, aujourd'hui, il a l'obligation puis la responsabilité
de répondre à une question très simple : Qui à son bureau a approuvé la
vente des actions de RONA?
Le Modérateur
: Merci
beaucoup, M. Legault. Nous allons procéder à la période de questions. Je
vous invite à vous limiter à une question et une sous-question. Marc-André
Gagnon, Journal de Québec, Journal de Montréal.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bonjour, M. Legault. En même temps, il y a déjà un ménage qui a été
effectué depuis. C'est-à-dire que M. Dufresne n'est plus là,
M. Ouelet n'est plus là. Donc, qu'est-ce que M. Couillard peut
réalistement faire, là, aujourd'hui?
M. Legault
: Bien,
vous avez entendu comme moi, il a dit : Ce n'est pas mon cabinet. Bien,
Jean-Louis Dufresne, hein, puis ce que je comprends, c'est que Jacques Daoust
pense que c'était Jean-Louis Dufresne, si c'est son chef de cabinet, à Philippe
Couillard, qui a approuvé la vente des actions de RONA, qui a fait que RONA, aujourd'hui,
n'est plus une entreprise québécoise, mais appartient à des Américains, bien qu'il
assume, Philippe Couillard. Son chef de cabinet... Si mon chef de cabinet prend
une décision, là, je n'essayerais pas de mettre ça sur le dos d'un de mes ministres.
Qu'il assume. Qu'il assume, Philippe Couillard. Qu'il arrête, là, d'essayer de
mettre ça sur le dos de M. Daoust.
M. Gagnon (Marc-André) :
Vous accusez M. Couillard d'insulter ses adversaires. En même temps, comme
M. Couillard l'a rappelé tout à l'heure en Chambre, à l'époque, là, au
plus fort de la saga de l'affaire RONA, les partis de l'opposition ne se sont
pas gênés, là, pour lancer de la boue envers M. Daoust.
M. Legault
: Écoutez,
rappelons la petite histoire. Raymond Bachand, ministre libéral, achète un bloc
d'actions, demande à Investissement Québec d'acheter un bloc d'actions de RONA
pour ne pas que RONA soit vendu aux Américains. Il n'y a personne qui pense,
là, qu'Investissement Québec a pu vendre ce bloc d'actions là, acheté, hein,
sous les ordres d'un gouvernement libéral, sans avoir l'accord du gouvernement
libéral. D'ailleurs, je répète, là, je veux citer la Vérificatrice générale,
elle dit : «Les membres du conseil d'administration d'Investissement
Québec ne considéraient pas avoir la latitude pour autoriser la vente sans
avoir consulté le gouvernement.»
Bien, à l'époque, nous, ce qu'on se
disait, c'était que le ministre, M. Daoust, avait approuvé la vente, hein?
C'est ça qu'on demandait à M. Daoust à l'époque. Là, ce qu'on apprend aujourd'hui
dans son testament politique, c'est que M. Daoust dit : Moi, je n'ai jamais
été pour la vente des actions de RONA. Donc, ce n'est pas venu du ciel, cette
affaire-là, là. C'est venu de Jean-Louis Dufresne, de quelqu'un du bureau de
Philippe Couillard. Pourquoi Philippe Couillard ne veut pas assumer ses
responsabilités puis, à la place, il préfère, là, accuser tout le monde des
autres partis qui lui posent des questions? Qu'il s'assume, là. Qu'il nous dise :
C'est mon chef de cabinet qui a accepté de vendre les actions de RONA, donc je
prends la responsabilité de la perte de siège social puis du fait qu'il y a
beaucoup de fournisseurs, au Québec, qui ont maintenant de la difficulté à
vendre leurs produits à Loews, qui a remplacé RONA.
Donc, que Philippe Couillard s'assume, là.
Qu'il arrête cette attitude condescendante puis d'essayer de toujours dire que
ceux qui ne pensent pas comme lui, bien, ce n'est pas des vrais citoyens. Qu'il
s'assume.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) :
Oui. Bonjour, M. Legault. Concernant la publication du sondage hier, on
voit que la CAQ est toujours en bonne posture, mais vous accusez un déficit
important au niveau des intentions de vote chez les femmes, il y a un écart
important entre celles des hommes et celles des femmes. À quoi vous
l'attribuez?
M. Legault
:
Écoutez, je ne ferai pas d'analyse, là. Je vais juste vous dire que je suis
très content, hein, de voir la situation actuelle. Je pensais que ça serait
encore plus serré que ça puis je pense que ça va être une élection serrée. Puis
honnêtement, là, de voir les libéraux à 29 puis le PQ à 21, là, je me dis :
Ça pourrait peut-être un petit peu s'améliorer, peut-être. Donc, ça va être
serré jusqu'au 1er octobre. Ça ne sera pas une promenade dans le parc, facile,
là. Ça va être serré. Puis je suis très content de la place où on est.
M. Lavallée (Hugo) : Et
sur la question des femmes?
M. Legault
: Je ne
veux pas faire d'analyse, là.
M. Lavallée (Hugo) : Ça
ne vous préoccupe pas?
M. Legault
: Je ne
peux pas essayer de voir, là, pourquoi.
M. Lavallée (Hugo) :
Aucune explication?
M. Legault
: Hein,
nos propositions s'adressent aux hommes puis aux femmes.
M. Lavallée (Hugo) : Sur
un autre sujet, concernant les propos de votre candidate dans la
circonscription de Nelligan, là. Je comprends qu'elle a dit qu'elle n'appuyait
pas M. Trump. Mais, sur le fait d'émettre des commentaires assez
intempestifs contre les médias, fussent-ils américains, ça vous semble
acceptable?
M. Legault
: Bien,
elle s'est excusée hier, hein? On a publié un communiqué où elle a dit :
Bon, je n'étais pas d'accord avec les propos tenus par un analyste politique
dans un média américain, je suis allée trop fort. Je suis allée trop fort. À
partir du moment où elle s'excuse, bien, c'est correct.
M. Lavallée (Hugo) : …
M. Legault
: Bien,
écoutez, un citoyen a le droit de dire : Moi, il y a un journaliste, dans
tel média, qui, selon moi, n'émet pas des opinions objectives ou peu importe.
Le Modérateur
: Merci…
M. Legault
: Bon,
elle est allée trop fort, là. Elle a mis en cause tout le média, puis elle
s'est excusée, puis elle a avoué être allée trop fort comme citoyenne, là.
C'était avant qu'elle soit candidate.
M. Lavallée (Hugo) :
Merci.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Jean-Frédéric Moreau, Le Soleil.
M. Legault
: Oui.
M. Moreau (Jean-Frédéric) :
Bonjour, M. Legault.
M. Legault
:
Bonjour.
M. Moreau (Jean-Frédéric) :
Investissement Québec, on apprend ce matin qu'ils ont déboursé à peu près
1,8 million, depuis 2011, en parties de hockey et autres activités de
réseautage. Qu'est-ce que vous en pensez?
M. Legault
: Quand
vous regardez le volume de transactions d'Investissement Québec depuis 10 ans,
il n'y a eu à peu près aucune croissance. Donc, moi, j'aimerais voir
Investissement Québec beaucoup plus actif pour aller rencontrer des dirigeants
d'entreprises dans leurs bureaux, hein? Ce n'est pas obligé d'aller au Centre
Bell, là, pour rencontrer des dirigeants d'entreprises. Donc, ce que je vois, c'est
que les résultats ne sont pas là. Je pense qu'il faudrait au moins doubler le
volume de transactions d'Investissement Québec.
Vous allez voir qu'un gouvernement de la
CAQ, là, ça va bouger chez Investissement Québec. Actuellement, là, bien, ils
mettent de plus en plus d'argent pour aller voir des matchs de hockey ou faire
des sorties de toutes sortes, puis ça ne donne pas de résultats. Le volume n'est
pas là.
M. Moreau (Jean-Frédéric) :
Sur un autre sujet, sur la question de la gestion de l'offre, M. Laurent
Lessard a été appelé tout à l'heure à commenter certains propos tenus par
Maxime Bernier dans son livre. M. Lessard a dit que Maxime Bernier ferait,
si on veut, un bon... un ministre de l'Agriculture dans un gouvernement de la
CAQ. Qu'est-ce que vous en pensez?
M. Legault
:
Écoutez, la CAQ a une position très claire. Encore des accusations libérales
non fondées. On l'a dit, puis je le répète encore : On va défendre bec et
ongles la gestion de l'offre dans les trois domaines que vous connaissez.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Caroline Plante, La Presse canadienne.
M. Legault
: Oui.
Bonjour.
Mme Plante (Caroline) :
Réduire le nombre d'immigrants, comme vous le proposez, donc, ferait en sorte,
selon les ministres Heurtel et Anglade, de laisser 6 000 postes vacants la
première année, 12 000 la deuxième année, 18 000 la troisième année.
Est-ce qu'on peut se permettre ça en pénurie de main-d'oeuvre?
M. Legault
: Bon,
d'abord je remarque que Dominique Anglade était d'accord pour réduire le nombre
d'immigrants en 2012. Est-ce qu'elle est crédible, aujourd'hui, d'avoir changé
d'idée? Deuxièmement, quand je regarde le nombre d'immigrants, aujourd'hui,
qu'on reçoit, on en reçoit à peu près 50 000. Après cinq ans, il y en a
26 % qui ont quitté le Québec, puis, dans ceux qui restent, il y a un taux
de chômage de 15 %. Donc, si vous faites un petit calcul, là, avec un
gouvernement de la CAQ, qui va accepter 40 000 immigrants, qui va bien les
intégrer, qui va bien les choisir en fonction, entre autres, de leurs
qualifications, il va y avoir, avec la CAQ, plus de gens au travail, chaque
année, qui viennent de l'immigration que ce qu'on voit actuellement avec le
Parti libéral
Mme Plante (Caroline) :
Donc, pas question pour vous de revoir vos positions en matière d'immigration.
M. Legault
: Non.
Actuellement, c'est un échec. Ça ne fonctionne pas. 26 % qui quittent
après cinq ans, 15 % de chômage chez ceux qui restent. On est mieux d'en
prendre 40 000, qualifiés, bien les intégrer au marché du travail, leur
faire apprendre le français, que d'avoir l'échec que vivent les libéraux
actuellement.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.Alain Laforest, TVA nouvelles.
M. Laforest (Alain) :
Oui. Je vais faire des petites questions courtes. On ne vous a pas entendu sur
les familles blanches.
M. Legault
: Bien,
écoutez, si je commence à répondre à toutes les accusations des libéraux, là,
je vais être continuellement en point de presse avec vous, là. Ils sont en
panique, les libéraux. Ils sont en panique puis ils disent n'importe quoi, là.
Il y a-tu quelqu'un qui croit à ça, là? Ça ne se tient pas debout, là. Puis
Philippe Couillard, il tolère ça, que sa ministre de la Justice dise des choses
aussi ridicules que ça. Ça ne vaut même pas la peine d'être commenté.
M. Laforest (Alain) :
M. Lisée a dit ce matin que votre boule de neige est en train de fondre.
M. Legault
: À
21 %, là, Jean-François Lisée, moi, si j'étais à sa place, je m'occuperais
de mes affaires.
M. Laforest (Alain) :
Est-ce que vous êtes toujours d'accord avec la hausse du salaire des
enseignants? Parce que, vous le dites souvent, l'éducation, c'est important
pour vous, et vous avez déjà dit que vous vouliez augmenter le salaire des
enseignants.
M. Legault
: Bon,
ça va faire partie des sujets qu'on va discuter dans la prochaine campagne
électorale. Une chose qui est certaine, la profession d'enseignant n'est pas
assez valorisée au Québec. Il y a plusieurs façons de valoriser cette
profession, il y a le salaire, il y a aussi les conditions d'emploi. Donc, il
faut davantage valoriser le travail de nos enseignants. Puis je vous demande
d'attendre pendant la campagne électorale pour entendre nos propositions.
M. Laforest (Alain) : Mais
vous l'avez déjà dit par le passé, là.
M. Legault
: Mais
je l'ai déjà dit. Ça a déjà fait partie de notre programme, d'augmenter de 20 %
le salaire des enseignants. Ça a déjà fait partie de notre programme.
Maintenant, suspense, est-ce que ça fera partie de notre prochain programme?
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Gilbert Lavoie, journal Le Soleil.
M. Lavoie (Gilbert) :
Bonjour, M. Legault.
M. Legault
: Oui,
bonjour.
M. Lavoie (Gilbert) : À
partir du moment où vous constatez vous-même, bon, une petite baisse dans les
sondages, une élection anticipée qui va être serrée, et c'est ce que vous dites,
et à partir du moment où vous vous présentez comme le parti du changement,
est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de devancer un peu l'annonce de ce que sera ce
changement, de le préciser au lieu d'attendre en campagne électorale où on
marche sur des slogans pendant 30 jours?
M. Legault
: Bien,
écoutez, d'abord, un gouvernement de CAQ va doubler, tripler le rôle d'Investissement
Québec pour augmenter les investissements privés des entreprises au Québec. Deuxièmement,
la CAQ va investir 700 millions de dollars pour réduire les taxes
scolaires pour qu'on ait un taux de taxe scolaire qui soit le même partout au
Québec. Un gouvernement de la CAQ va mettre en place des maternelles quatre ans
pour tous les enfants au Québec, alors qu'actuellement il y a seulement
5 % des enfants qui ont accès à la maternelle quatre ans. Un gouvernement
de la CAQ va ajouter cinq heures par semaine dans toutes les écoles
secondaires. Un gouvernement de la CAQ va renégocier le contrat avec les
omnipraticiens pour changer le mode de rémunération pour qu'il y ait une réelle
prise en charge des patients. Un gouvernement de la CAQ va renégocier le
contrat avec les spécialistes parce qu'actuellement on leur donne
1 milliard de trop. Commençons par digérer ça, là. Il va s'ajouter d'autres
propositions, mais il y en a déjà beaucoup, des propositions de la CAQ sur la
table.
M. Lavoie (Gilbert) :
Mais, si on prend le plus grand défi du gouvernement ou un des plus grands
défis, qui demeure la santé, je pense bien, c'est complexe, la moitié du budget
du gouvernement, je pense que ce n'est pas suffisant de dire qu'on va
renégocier avec les spécialistes pour 1 milliard de dollars pour annoncer
comment on va régler les listes d'attente en santé, par exemple.
M. Legault
: Je
pense que le geste le plus important qui doit être posé dans le réseau de la
santé, puis je pensais ça, puis je pensais que Gaétan Barrette pensait ça
aussi, je pense que ça pourrait régler 80 % des problèmes du réseau de la
santé, c'est de s'assurer que les médecins de famille dans des GMF prennent en
charge les 8,4 millions d'habitants, d'éviter d'avoir, comme on a
actuellement, 40 % des patients dans les urgences du Québec qui ont des
problèmes mineurs qu'on appelle P4, P5, O.K.? Si ces patients-là avaient accès,
incluant le soir, la fin de semaine, à un groupe de médecine de famille, on
réglerait 80 % des problèmes du réseau de la santé. Donc, c'est déjà
beaucoup, c'est déjà très important.
À mon avis, le geste le plus important, là...
puis vous avez ça dans tous les rapports, entre autres, prenons le rapport
Clair, la première ligne. Ça ne donne rien de mettre plus d'argent dans les
urgences, c'est en première ligne qu'il faut agir, avoir des groupes de
médecine de famille disponibles sept jours sur sept, avoir des soins puis des
services à domicile disponibles pour éviter que les patients soient obligés
d'aller en deuxième, troisième ligne parce qu'ils n'ont pas une première ligne
forte. C'est d'abord ça qu'il faut faire. Évidemment qu'il y aura d'autres
propositions, mais ça, c'est la plus importante.
Quand Gaétan Barrette, en 2012, s'est
joint à la CAQ, j'avais convenu avec lui que c'est ce qu'on ferait en premier.
Malheureusement, il n'a pas eu le courage de le faire.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Et nous allons procéder aux questions en anglais, je crois. Maya Johnson, CTV.
M. Legault
:
Bonjour.
Mme Johnson (Maya) : Hello, Mr. Legault. Is there something dark, morbid about having a
partisan political debate over a deceased minister? I mean, is it right to be
discussing this?
M. Legault
:
I think it's too bad that we have to have this discussion. And the reason why
we have this discussion is because Mr. Couillard refuses to take responsibility
for the sale of RONA shares. I think it's still the same problem. The General
Auditor is saying clearly that the board of Investissement Québec didn't have
the power, didn't feel like they had the power to sell those shares, that they
needed the approval of the Government. And Mr. Couillard is trying to convince
us that it's the fault of Mr. Daoust. It's not true! It's not true! And Mr.
Daoust thinks that it's the result of a gesture of Jean-Louis Dufresne. So, why
is Mr. Couillard not taking responsibility for that? Why is he trying to
blame Mr. Daoust? I don't understand, and it's too bad.
Mme Johnson (Maya) : On another issue, do you still have confidence in your candidate in
Nelligan, Mme Karen Cliffe, who was forced to shut down her Twitter account
because of questionable tweets that raised questions about her judgment?
M. Legault
:
So, there was a notice written by her yesterday saying that, bon, she disagreed
with a journalist at CNN, alright, and she hit too hard and she excused herself
for that. I think she said that : I went too far. But, at the time, she
was a normal citizen trying to say that : I disagree with a journalist.
So, right now, she apologized, she said : I went
too far. That's fine.
Mme Johnson (Maya) : But she's completely contradicting a position that she seemed to
hold very firmly in terms of
support for Donald Trump and some of his policies.
M. Legault
: No, no, no. She said clearly that she never supported Mr. Trump...
Mme Johnson (Maya) : Despite the tweets?
M. Legault
: She said it clearly. I've read the tweet. She never said that she
supports Donald Trump.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup. Peut-être une dernière question du Soleil, juste...
M. Moreau (Jean-Frédéric) :
Oui. M. Legault, le juge François Huot vient de remettre son jugement sur
la possibilité, en fait, pour les médias de diffuser des images de la tuerie de
la mosquée de Québec. Rapidement, votre réaction, peut-être, là-dessus.
M. Legault
: Bien,
ce que je comprends, c'est qu'on ne pourra pas diffuser les images. Moi,
j'appuie cette décision.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
M. Legault
:
Bonjour, tout le monde!
(Fin à 13 h 7)