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Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Le mardi 24 avril 2018, 15 h 14

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures quatorze minutes)

M. Khadir : Alors, nous sommes, bien sûr, reconnaissants que le gouvernement et les deux autres partis, c'est-à-dire les partis d'opposition, aient accepté la motion que nous avons présentée aujourd'hui pour demander à ce qu'il y ait un compte rendu détaillé des dépenses publié après chacune des missions parlementaires, missions parlementaires qui ont entraîné plein de questionnements de la part des journalistes récemment, mais ça fait des années que nous demandons comment l'argent public est dépensé et comment peut-on justifier certaines de ces dépenses dans leurs détails. Il ne suffit pas de savoir le budget général. Parce qu'actuellement, oui, il y a un rapport de chaque mission avec son budget, et on sait globalement combien ça a coûté, mais le public veut savoir, dans les temps de restrictions budgétaires que le Québec a connus, comment les missions organisées par l'Assemblée et dans lesquelles participaient des membres du gouvernement ont utilisé l'argent public.

Cependant, il y a une exigence pour que tout ça soit valide. C'est que les partis d'opposition, là, qui ont accepté, et le gouvernement, qui a accepté, ils siègent au Bureau de l'Assemblée nationale, et, pour être cohérents avec ça, il faut qu'au Bureau de l'Assemblée nationale les partis cessent tout le temps de bloquer les demandes pour savoir les décisions de l'Assemblée quant aux dépenses qui touchent les députés, par exemple les dépenses de logement. Ça fait des années qu'on en parle. Québec solidaire, nous sommes le seul parti à dévoiler nos dépenses de logement. Je pense que c'est un droit inaliénable du public de savoir comment est dépensé l'argent du public pour la fonction des députés. Et donc pour être cohérent avec ça, pour que ça ne soit pas juste du vent, je demande au PQ, je demande à la CAQ et je demande au Parti libéral au Bureau de l'Assemblée nationale, où nous, nous ne siégeons pas, qu'ils fassent la démonstration qu'ils oeuvrent pour la transparence.

M. Lecavalier (Charles) : Donc, pour mieux comprendre la mécanique, ça serait au Bureau de l'Assemblée nationale de demander à Jacques Chagnon et à son cabinet d'être plus transparents dans la divulgation des dépenses de missions parlementaires?

M. Khadir : Vous avez très bien compris le sens de mon propos, parce que, sans cette collaboration des trois partis, M. Chagnon, il ne peut pas agir seul, là, pour dévoiler tout ça. C'est des missions parlementaires, et là où M. Chagnon doit répondre de quels rapports il fait, c'est au Bureau de l'Assemblée nationale. Donc, c'est bien beau ici, sur le parquet du salon bleu, d'accepter une motion pour parler en termes généraux, mais il faudrait qu'ils collaborent pour que M. Chagnon puisse dévoiler les dépenses.

M. Lecavalier (Charles) : À votre avis, pourquoi M. Chagnon refuse-t-il d'être davantage transparent?

M. Khadir : Bien, c'est une question qu'il faut lui poser. Moi, je ne crois pas qu'il y a de raison valable. Si ce sont les partis d'opposition ou le parti... c'est-à-dire le Parti libéral qui l'en empêchent, il doit nous le dire. C'est le premier pas de cette transparence, au moins pour savoir qui bloque quoi.

M. Lecavalier (Charles) : Donc, vous pensez qu'avec cette... si le BAN... Simplement pour comprendre la mécanique, est-ce que cette motion-là doit... c'est un ordre à Jacques Chagnon ou c'est un...

M. Khadir : Ça n'a pas été formulé comme ça. Ça aurait pu être formulé comme ça, mais nous voulions donner la chance et la latitude à M. Chagnon et aux membres de l'Assemblée de se gouverner de manière, disons, digne. Ce n'est pas nécessaire d'en faire un ordre, mais il me semble que c'est un engagement moral minimum après toutes ces années où chacun prétend être transparent.

M. Lecavalier (Charles) : Sur l'UPAC, le commissaire Lafrenière a indiqué ce matin que... bon, après avoir dit par le passé qu'il n'y aurait aucune arrestation pendant les campagnes électorales, il s'est ravisé puis là il a plutôt dit qu'il pourrait effectivement arrêter quelqu'un en campagne électorale si jamais la preuve est là puis que le dossier finit là. Qu'est-ce que ça vous dit, ça?

M. Khadir : J'ai déjà témoigné de mon problème avec ce genre d'affirmation de M. Lafrenière. Je lui rappelle qu'on ne serait pas dans cette gêne, pour ne pas utiliser d'autres mots plus accablants, si l'UPAC avait fait son travail. Si aujourd'hui l'UPAC avait fait le travail, une partie du travail de Robert Mueller, aux États-Unis, qui, tambour battant, en moins d'un an, a épinglé les plus hauts responsables entourant M. Trump, si M. Lafrenière avait fait la job, si l'UPAC avait fait la job, puis aujourd'hui on saurait qui, au sein du Parti libéral, a orchestré cet acte criminel de mentir, de procéder à du faux pour ramasser de l'argent illégalement pour le Parti libéral puis pour gagner des élections, si l'UPAC avait fait la job, là, on ne se poserait pas cette question-là, on n'en serait pas à ce genre d'explication. C'est un peu insultant de se faire servir ça maintenant, là, c'est un peu insultant.

M. Lecavalier (Charles) : Merci.

M. Khadir : Merci.

(Fin à 15 h 19)

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