(Onze heures quarante-deux minutes)
M. Nadeau-Dubois :
Bonjour. Québec solidaire souhaitait réagir à la levée du lock-out à l'Université
du Québec à Trois-Rivières. Je vous dirais qu'on réagit avec un sentiment de
soulagement prudent. Soulagement parce qu'enfin les étudiants, les étudiantes
vont pouvoir rentrer en classe, parce que les professeurs vont pouvoir
recommencer à travailler et parce que, surtout, les négociations vont pouvoir
reprendre, mais également prudence parce qu'on se pose énormément de questions
sur la promesse qui a été faite par le premier ministre Couillard au recteur de
l'université. Le premier ministre semble avoir promis une loi spéciale d'ici la
fin de la session. La question qui est en suspens, c'est : Qu'est-ce que
va contenir cette loi spéciale là?
Pour nous, il est très important que les
conditions de travail des professeurs à l'Université du Québec à Trois-Rivières
soient négociées. Alors, si M. Couillard a promis au recteur une loi pour
fixer les conditions de travail, bien, c'est littéralement une épée de Damoclès
qui est suspendue au-dessus de la tête des professeurs puis de toute la
communauté universitaire à Trois-Rivières; si c'est une loi spéciale pour
prolonger la négociation et le processus de médiation, c'est une tout autre
histoire.
Donc, voilà, un soulagement prudent,
soulagement parce que la crise est, pour le moment, dénouée, mais prudence
parce qu'on se demande bien ce que le premier ministre Couillard a promis au
recteur de l'université.
M. Dion (Mathieu) :
Qu'est-ce que ça vous dit, qu'il a fallu l'intervention du premier ministre ce matin,
si j'ai bien compris, là, pour que la direction de l'UQTR mette fin au
lock-out?
M. Nadeau-Dubois : Moi,
je n'ai jamais vu une direction d'université aussi isolée et aussi entêtée. Et
j'ai déjà eu, dans une autre vie, moi aussi, maille à partir avec des
directions universitaires, et c'est assez exceptionnel, là, le niveau
d'entêtement et le niveau d'isolement du recteur, à l'heure actuelle. Il a
réussi à se mettre toute la communauté universitaire à dos, il a réussi à se
mettre à dos une ministre libérale de l'Enseignement supérieur et le premier
ministre. Je veux dire, c'est quand même exceptionnel, là. Moi, je n'ai jamais
vu ça.
Il faut rappeler, là, un recteur, ce n'est
pas un P.D.G.; un recteur, c'est le représentant et le serviteur d'une
communauté universitaire. Alors, de voir le comportement du recteur actuel à
Trois-Rivières, qui se comporte comme un P.D.G., qui se comporte comme un chef
d'entreprise, c'est très inquiétant, et je ne pense pas que c'est le genre
d'attitude qu'on souhaite voir à la tête d'une institution d'État comme
l'Université du Québec à Trois-Rivières.
Le Modérateur
: Merci,
tout le monde.
(Fin à 11 h 45)