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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition, Mme Geneviève Guilbault, députée de Louis-Hébert, et M. Éric Caire, député de La Peltrie

Version finale

Le mercredi 13 juin 2018, 12 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-huit minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, je vous le dis tout de suite, je n'ai pas l'intention de commenter les sondages, sauf pour vous dire que je ne prends rien pour acquis, que la confiance, ça se mérite, et que je vais travailler très fort avec mon équipe, jusqu'au 1er octobre au soir, pour mériter la confiance des Québécois, et mon objectif, c'est de rester proche des préoccupations des Québécois. Et je pense que c'est la grande différence entre la CAQ puis le Parti libéral. Le Parti libéral, on le voit encore aujourd'hui, est là d'abord pour protéger la clique libérale. On a deux exemples, aujourd'hui encore, de copinage libéral.

D'abord, le rapport de la Vérificatrice générale. On voit très bien, dans le rapport de la Vérificatrice générale, que la Société immobilière a signé des baux trop chers, trop longs avec des amis de la clique libérale.

Deuxième exemple, Pierre Paradis, ce n'est quand même pas rien : le gouvernement libéral vient de nous annoncer qu'il va voter contre les recommandations de la Commissaire à l'éthique. Je rappelle que la Commissaire à l'éthique a été nommée par un vote du deux tiers, c'est une personne indépendante de l'Assemblée nationale. Donc, c'est du jamais vu, c'est un précédent inquiétant, et la CAQ a l'intention, dès demain, de déposer une motion pour réitérer notre confiance en Mme Mignolet.

Donc, on le voit, les libéraux sont prêts à tout pour protéger la clique libérale. C'est la clique avant l'éthique, c'est ça, le gouvernement libéral. Et puis il ne faut pas chercher trop loin pourquoi les résultats des sondages : Bien, on voit que les Québécois sont tannés de ces façons de faire, sont tannés du copinage libéral, sont tannés que les décisions soient prises en fonction de la clique libérale. Donc, ils veulent se débarrasser d'un gouvernement usé, un gouvernement où il y a une très forte odeur de fin de régime, là, jour après jour, on le voit très bien encore aujourd'hui.

Le Modérateur : Merci beaucoup, M. Legault. Nous allons procéder à la période des questions. Je vous invite à vous limiter à une question et une sous-question. Alain Laforest, TVA Nouvelles.

M. Laforest (Alain) : Gaspésie, Outaouais : Auriez-vous rêvé de ça il y a six mois?

M. Legault : Bien, écoutez, je vous ai dit que je ne commenterai pas les sondages, donc, je ne les commenterai pas non plus en Gaspésie puis en Outaouais, mais c'est encourageant. Mais il ne ne faut rien prendre pour acquis, rien, rien prendre pour acquis. Je vais visiter toutes les régions du Québec, d'ici le 1er octobre, pour une deuxième, troisième, quatrième fois. Je ne prends rien pour acquis.

M. Laforest (Alain) : Juste une sous-question là-dessus : Vous n'avez aucun candidat de présenté encore dans l'Est du Québec, Gaspésie, tout ça, là?

M. Legault : Bien, on a Marie-Ève Proulx dans un comté du Bas-Saint-Laurent, et puis il y en aura dans les prochains jours qui seront annoncés en Gaspésie.

M. Laforest (Alain) : Le recrutement était dur. Là, ça va être plus facile?

M. Legault : Non. Il y a des candidats qui vont être annoncés en Gaspésie dans les prochains jours. Puis on en a déjà d'annoncés en Outaouais.

Le Modérateur : Merci. Hugo Lavallée, Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Oui. Bonjour, M. Legault. Concernant M. Paradis, il s'est défendu, dans une correspondance qu'il a envoyée à l'Assemblée nationale. Il reproche notamment à la Commissaire à l'éthique d'être en conflit d'intérêts, puisque la personne qui a déposé la plainte, semble-t-il, a déjà travaillé pour elle. Il dit que les règles ne sont pas claires non plus. Mais, si je comprends bien, vous, vous êtes convaincu qu'il est coupable. C'est ça?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je fais confiance à la Commissaire à l'éthique, là. On n'est pas pour commencer à prendre les recommandations de la commissaire quand ça fait notre affaire. Quand on a eu des recommandations sur Claude Surprenant, on les a endossées. Je veux dire, quand on choisit un ou une commissaire à l'éthique avec un vote du deux tiers de l'Assemblée nationale, on ne peut pas aller, à la pièce, décider quand on aime les recommandations puis quand on ne les aime pas.

Moi, ce que j'ai hâte de savoir, la question que tout le monde se pose : Est-ce que Philippe Couillard a toujours confiance en Mme Mignolet? Est-ce qu'il va la démettre de ses fonctions? Qu'est-ce qui se passe avec elle, là, c'est grave.

Moi, je peux vous dire que, moi, j'ai confiance en Mme Mignolet. On va déposer une motion demain pour voir si tous les députés l'appuient toujours. Mais c'est très grave. C'est du jamais vu. Pourquoi ils font ça? Bien, parce que Pierre Paradis, c'est un vieux libéral qui est là depuis longtemps, puis ils veulent protéger la clique libérale. Mais on ne refera pas l'enquête de Mme Mignolet.

M. Lavallée (Hugo) : Une question, peut-être pour M. Caire, concernant les conclusions de la Vérificatrice générale sur la Commission de la capitale nationale. On parle de gestion contractuelle déficiente, manque de vision. Vous en pensez quoi?

M. Caire : Bien, j'en pense que, quand vous avez trois ministres responsables de la Capitale-Nationale en quatre ans, c'est ça que ça donne. Il n'y avait pas de berger, il n'y avait personne aux commandes. On a eu M. Hamad qui a été empêtré dans ses problèmes qu'on connaît, donc qui n'avait certainement pas la tête au travail. On a eu François Blais, que j'ai qualifié du fantôme de la Capitale-Nationale parce que, je veux dire, ça a été un règne insipide. Et là, bien, on voit que Sébastien Proulx, ce n'est pas mieux. Quand le fédéral a déposé son budget, aucun commentaire, rien pour défendre l'aéroport, rien pour défendre le pont de Québec. On le voit aussi avec le dossier du troisième lien, comment ils sont incapables de s'imposer par rapport aux ministres montréalais. Donc, que ce soit un peu le chaos à la Capitale-Nationale, bien, quand il n'y a pas de leader, c'est ce qui arrive. C'est ce que arrive et c'est à ça qu'il faut s'attendre, malheureusement. Mais, pire encore, quand Sébastien Proulx nous annonce la phase 3 Samuel-De Champlain comme une grande réalisation libérale, et que la Vérificatrice générale nous dit : Non, non, ce n'est pas une grande réalisation, c'est un fiasco de gestion, bien, on voit à quel point, comme le disait M. Legault, c'est un gouvernement en fin de régime, déconnecté, qui n'est plus en phase avec la population.

M. Lavallée (Hugo) : Qu'est-ce qu'un gouvernement de la CAQ ferait différemment de la Capitale-Nationale? Il faut remplacer les administrateurs? Qu'est-ce qu'on doit faire?

M. Caire : Bien, premièrement... Puis là, je ne veux pas présumer des décisions qui seront prises par M. Legault, si tant est que la population décide de lui confier les rênes du pouvoir, mais j'imagine que d'avoir un ministre qui a la tête à assumer son ministère, ça serait déjà un gros, gros, gros changement, et pas simplement un beau titre sur une carte d'affaires, là. Ça prend un ministre qui s'occupe de la Capitale-Nationale, qui a à coeur la Capitale-Nationale et qui travaille en fonction des intérêts de la Capitale-Nationale.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Patricia Cloutier, Le Soleil.

Mme Cloutier (Patricia) : Juste pour poursuivre sur le même thème, M. Caire : Est-ce que vous, quand vous dites que c'est un fiasco, la promenade Samuel-De Champlain, la phase 3, est-ce que vous pensez quand même que ça doit aller de l'avant ou est-ce qu'on doit arrêter les travaux?

M. Caire : Nous, on a déjà dit qu'on était en faveur des projets de la phase 3 notamment — Samuel-De Champlain — puis de la phase 4. Le problème n'est pas le projet. Le problème, c'est que le gestionnaire qui avait à faire avancer ce projet-là n'a pas fait le travail, n'a pas livré la marchandise. Donc, il ne faut pas tirer sur le projet. Oui, c'est un beau projet. Oui, c'est un projet intéressant. D'ailleurs, on l'a soutenu. Dès l'origine du projet, la Coalition avenir Québec a toujours soutenu ce projet-là. Souvenez-vous-en.

Maintenant, ce que l'on voit, c'est que, comme dans d'autres projets, le Parti libéral est incapable de livrer la marchandise : incapable de livrer la marchandise sur la tête des ponts; incapable de livrer la marchandise sur le projet Samuel-De Champlain; incapable de livrer la marchandise sur les terrains du zoo à Charlesbourg; incapable de livrer la marchandise sur le troisième lien. Ils ne sont même pas capables de convoquer le comité politique. Là, c'est le maire de Lévis qui tape du pied pour dire : Aïe! on a un comité politique, qu'est-ce que vous attendez pour nous convoquer? Puis le ministre a dit : Bien, s'il a des questions à poser, il a juste à venir me voir. Alors, vous comprenez, là, il n'y a aucun leadership, il n'y a aucune volonté de donner à Québec son véritable statut.

Puis j'en profite pour souligner le fait que le premier ministre du Québec accueille le président de la France à Montréal. Tous les Québécois se sont sentis insultés, et ça, c'est une autre grande réalisation de notre bon ministre de la Capitale-Nationale.

Mme Cloutier (Patricia) : Et je reviens sur Pierre Paradis, la question serait pour M. Legault. Ce que je comprends, c'est que vous allez demander aux députés de la CAQ de voter pour le rapport de la Commissaire à l'éthique ou ça sera un vote libre, si on veut?

M. Legault : Nos votes sont toujours libres, mais on va avoir une discussion au caucus. Mais écoutez, là, ça serait tout un précédent que des députés votent contre des recommandations de la Commissaire à l'éthique, qui est indépendante de l'Assemblée nationale, qui est là pour nous surveiller. Je veux dire, si on vote contre les recommandations, on vote une non-confiance à Mme Mignolet, là. C'est très grave puis on n'est pas rendus là.

Mme Cloutier (Patricia) : Mais, quand même, les libéraux évoquent le fait que les règles ne sont pas claires, qu'il faut absolument les revoir, que ce n'est pas... Pour vous, c'est clair. Est-ce qu'il y aura un travail... Par exemple, dans un futur gouvernement de la CAQ, est-ce qu'on travaillerait pour revoir ces règles-là?

M. Legault : C'est possible, effectivement, de revoir les règles, mais à partir du moment où on se donne des règles puis qu'on se donne un arbitre pour évaluer si les règles sont suivies, bien, il faut écouter l'arbitre. On ne peut pas, en plein milieu de la partie, changer les règles. Mais, oui, on pourra, si c'est nécessaire, revoir certaines règles.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Geneviève Lajoie, Journal de Québec et Journal de Montréal.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour, M. Legault. Écoutez, est-ce que vous vous sentez un peu, comme le dit M. Lisée, comme Denis Coderre ou Thomas Mulcair, là, à la veille de leurs élections et de leurs défaites? Est-ce que vous n'avez pas peur, un peu, que cette situation-là vous arrive?

M. Legault : Est-ce que M. Lisée se sent un peu comme Martine Ouellet? Non, non, écoutez, je ne commencerai pas à commenter, là, les commentaires de Jean-François Lisée. Il avait dit que la CAQ, au printemps, fondrait comme une boule de neige. Je ne commencerai pas à... les prédictions, là, de Jean-François Lisée...

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais est-ce que ça vous inquiète d'être aussi haut dans les sondages? Il y a encore du temps avant la campagne électorale.

M. Legault : Il reste trois mois et demi. Je ne prends rien pour acquis, je l'ai déjà dit. Je ne prendrai pas de vacances cet été, je vais tout donner, jusqu'au 1er octobre, pour mériter la confiance des Québécois, puis je m'attends à ça aussi de l'équipe qui est avec moi, puis, écoutez, on annonce à tous les jours — il va y en avoir dans la prochaine semaine — des excellents candidats, candidates, compétents, compétentes. Donc, c'est ce que je vais continuer à faire jusqu'au 1er octobre. Je ne prends rien pour acquis.

Mme Lajoie (Geneviève) : Dans le rapport de la V.G., aujourd'hui, sur le REM, elle signale que si...

Une voix : ...

Mme Lajoie (Geneviève) : ...non, c'est pour vous — si on arrête le projet, ça serait extrêmement coûteux. Il y a vraiment beaucoup, beaucoup de millions de dollars associés à ça. Qu'est-ce qu'il va arriver avec votre position si jamais vous formez le prochain gouvernement?

M. Legault : Bien, nous, on a déjà dit qu'on était en faveur du REM. On a vu qu'on a déjà commencé, avec les gens de la Rive-Sud, à parler d'un prolongement du REM. On va annoncer ce qu'on fait sur la Rive-Nord au cours des prochains jours. Donc, je vous demande d'être patiente, là, peut-être encore une petite semaine ou deux, puis vous allez voir tout le plan. Mais, nous, on veut ajouter au REM. On ne veut pas l'annuler puis le démolir, comme le Parti québécois, là, on veut ajouter.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Hugo Pilon-Larose, LaPresse.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Oui, bonjour. Sur la culture. Le milieu culturel, hier, a relativement bien accueilli le plan culturel du gouvernement libéral, mais s'est montré inquiet en disant : On arrive en campagne électorale, si on change de régime, un nouveau parti prend le pouvoir, est-ce que le 600 millions qui lui est consacré sur cinq ans pourrait tomber? Dans votre cas, la vision que vous avez pour la culture, est-ce que c'est plus ou moins que le 600 millions qui a été annoncé?

M. Legault : Écoutez, d'abord, c'est très important de protéger et de faire la promotion de notre identité. Et, quand on parle de culture, la première chose qu'on parle, c'est le français. Et on ne peut pas dire que M. Couillard, depuis quatre ans, a fait la promotion du français, là, à l'étranger puis ici au Québec. Ensuite, quand on parle de culture, on parle d'accessibilité. Je vous rappelle que la CAQ s'engage à ajouter cinq heures par semaine dans toutes les écoles secondaires pour, entre autres, avoir plus d'activités artistiques. Donc, ça va dans le sens de ce qui a été déposé hier.

Mais moi, la question que j'ai pour Philippe Couillard, c'est que ça fait 15 ans que les libéraux sont là, comment ça se fait qu'ils attendent à la veille des élections pour annoncer des choses en culture? Pourquoi ils n'ont rien fait depuis 15 ans? C'est ça qu'il faut se demander. Mais avec un gouvernement de la CAQ, c'est important, on va protéger puis on va développer la culture. Et donc il y aura des annonces de faites en temps et lieu.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Je réitère ma question malgré tout. Est-ce que le milieu culturel doit se sentir sécurisé par la réponse que vous venez de donner? Est-ce que ça peut être en bas de qu'est-ce qui a été annoncé ou avez-vous des visions qui sont encore plus grandes pour la culture?

M. Legault : Écoutez, je n'annoncerai pas aujourd'hui mon cadre financier, là. Vous allez comprendre que je vais attendre durant la campagne électorale. Donc, je ne veux pas me scooper moi-même. Mais la culture va avoir une grande place.

Le Modérateur : Merci beaucoup. On va toujours limiter à une question, une sous-question.

M. Legault : M. Croteau.

Le Modérateur : Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour. Comment ça va?

M. Legault : Ça va bien.

M. Croteau (Martin) : Je sais que vous êtes un amateur de sport. On vient d'apprendre que le Canada, les États-Unis et le Mexique se voient attribuer la Coupe du monde, ou l'organisation. Il est question d'investissements importants, là, au Stade olympique ou, en tout cas, dans les installations de Montréal pour qu'elle puisse tenir des matchs dans cette compétition. Est-ce que vous êtes à l'aise à ce que le gouvernement québécois allonge des sommes, là, qui pourraient être substantielles, là, pour permettre la tenue de cet événement à Montréal?

M. Legault : Bon, d'abord, c'est une excellente nouvelle. Moi, je suis content de voir qu'il y aura des matchs ici. Il faut qu'il y en ait le plus possible au Québec. Je pense que c'est une belle alternative qu'il y ait des matchs au Stade olympique. De toute façon, il faut investir dans le Stade olympique. Donc, tant qu'à investir, on est aussi bien d'être prêts pour avoir, entre autres, des matchs de soccer. Donc, c'est quelque chose… On est ouverts. On regarde ça positivement, d'investir au Stade olympique.

M. Croteau (Martin) : O.K. Mais est-ce que vous fixez un plafond? Parce que, bon, on sait combien ça a coûté, à date, le toit du stade.

M. Legault : Je ne suis pas encore à cette étape-là, mais on sait qu'il y a quand même des fonds importants à investir au Stade olympique, là, pour la pérennité de ce monument, qui doit devenir plus positif.

M. Croteau (Martin) : Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Une dernière avant de passer aux questions en anglais. Alain Laforest.

M. Laforest (Alain) : Guy Laforest. Guy Laforest.

M. Legault : Guy Laforest?

M. Laforest (Alain) : Oui, c'est dans mon baptistère. Concernant une réaction du maire Lehouillier, qui vous accuse, là, de faire le jeu des libéraux dans le troisième lien...

M. Legault : Lehouillier ou Labeaume?

Une voix : C'est Véronyque Tremblay...

M. Laforest (Alain) : Véronyque Tremblay, oui.

Une voix : ...qui vous accuse.

M. Legault : O.K. Bien, écoutez, là, je l'ai souvent dit, moi, je comprends le maire Lehouillier d'être choqué. Il y a eu une promesse claire, en 2014, par Philippe Couillard, de commencer à faire des études. Quatre ans plus tard, on ne sait même pas si le troisième lien va être à l'est. On est obligé... La ministre dit à M. le maire de Lévis : Écrivez vos questions, et puis je vais y répondre. C'est insultant, là. Ce n'est pas comme ça qu'on devrait travailler. Je comprends que le maire Labeaume préfère, s'il y a de l'expansion, que ça se fasse dans les banlieues de Québec, je comprends ça, mais le rôle du gouvernement du Québec, c'est d'arbitrer l'intérêt commun et de Québec et de Chaudière-Appalaches. Donc, je ne comprends pas, là, que Philippe Couillard n'ait aucun leadership puis laisse M. Lehouillier seul dans son coin, je ne comprends pas ça.

M. Laforest (Alain) : M. Caire, là-dessus?

M. Caire : Bien, je trouve ça insultant de la part de Véronyque Tremblay, une ministre qui a déposé un devis dans lequel on demande au... en tout cas, si tant est qu'effectivement il y a un bureau de projet, parce que là il semble qu'ils ne savent même pas à quel étage ils sont. Ils sont-u au deuxième, au troisième? Ça avait l'air des travaux d'Astérix, là. Je ne sais pas s'il faut signer le formulaire A-38 pour finir par savoir où est le bureau de projet.

Ceci étant, le bureau politique ne se réunit pas. On a déposé un devis dans lequel on doit analyser les habitudes de mobilité à Saint-Antoine-de-Tilly, le télétravail, la nouvelle tarification pour savoir si on va mettre un troisième lien à l'est, dans le secteur de l'île d'Orléans. Je veux dire, c'est d'un ridicule consommé. Alors, oui, je pense que le maire Lehouillier ne fait pas le jeu de la CAQ, le maire Lehouillier fait le jeu de ses citoyens, qui sont impatients, qui se sentent méprisés par les libéraux, par Dominique Vien, notamment, qui fait semblant de croire au troisième lien, mais qui ne fait rien pour que ça arrive, et, dans ce sens-là, bien, je pense que Mme Tremblay a un grave problème de crédibilité, puis elle devra assumer les conséquences de ça.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Nous allons procéder maintenant aux questions en anglais. Catou MacKinnon, CBC.

Mme MacKinnon (Catou) : Mr. Legault, to your knowledge, are there members of your party who use their stipend to pay a mortgage for a place that they own here in Québec City?

M. Legault : People... The MNAs of CAQ respected the rules, and I think it's unacceptable to see the Liberal Government refusing some recommendation of the Ethics Commissary. I remember to everybody that two thirds of the members of the National Assembly supported Mrs. Mignolet. So, right now, it's something important. I haven't… I never saw that before, a government refusing the recommendation of an independent commissary. So, I think, right now… I don't want to redo the inquiry of Mrs. Mignolet. I have confidence, she's got all my confidence, and I respect the conclusions.

Mme MacKinnon (Catou) : So, do you know of any of your own members who, instead of renting a place here, are using their stipend to pay down a mortgage?

M. Legault : Oh! But again, it's different, what you say, than the exact situation of Mr. Paradis. They can pay a mortgage, but for their own purposes, not for somebody else's purposes.

Mme MacKinnon (Catou) :OK, so they could own a place and, if their son-in-law or daughter-in-law or whoever lived there, that would not be OK?

M. Legault : Well, again, I think, what is important is that first purpose is to make sure that you have a place when you're in Québec city, that's what is important, so it has to be for your purpose, you have to have your room, you have to have your facilities.

Le Modérateur :Thank you…

Mme MacKinnon (Catou) : Oh no, I'm sorry, I've got…

Le Modérateur : Last question, please.

Mme MacKinnon (Catou) : I've got two other subjects, for other people as well.

Le Modérateur :OK, last question. Thank you.

Mme MacKinnon (Catou) : So, on the Auditor General, who found that the SQI is basically not looking at the market, not getting the best deal, what would you do differently?

M. Legault : I think that, again, we see that the main objective of this Liberal Government is to help liberal friends. They rented some space above the market to some friends of the Liberal Party. It's unacceptable. And I think that it confirms again what the Auditor General is saying today and what the position of the Liberal Party about Pierre Paradis… that we have a government that is used, that is at the end of a 15-year, and it's about time we change this government, because, right now, they take decisions like if the Quebeckers' money was their money.

Mme MacKinnon (Catou) : Is it all right when the SQI rents space from liberal friends and actually gets a really good deal?

M. Legault : They have to make sure that there's some competition, but the Auditor General is telling us that it wasn't the case, that they didn't have competition. So, why do they always need to help some friends, like Mr. Bibeau?

Mme MacKinnon (Catou) : The Auditor General, on the allegations of Annie Trudel that the AMF and the UPAC were basically saying: Hey! You got to go through these firms to get government contracts, she found that unfounded but she said: People such as Annie Trudel should go to the Ombudsman's hotline, whistle-blower hotline. Is that the right venue for this type of corruption allegations?

M. Legault : I think so, but I think it's importantalso to remember, when you read the report, that there are important lacks, management lacks in the way that it was managed. So, I think, right now, maybe, there was not a scheme but at least there were a lot of mismanagement.

Le Modérateur : Thank you. Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Yes. Mr. Legault, I know you said you didn't want to comment on the poles but I also noticed you had a huge smile on your face as you said that. So I think, really, you do want to talk about it. What can you tell us about what these numbers say?

M. Legault : The only thing I want to say about the poles is that I don't take anything for granted, so I will work very hard. Myself, I won't have any vacation this summer, so until the night of October 1rst, I'll work very hard, we will work very hard to get the support, the confidence of the population and there's a lot of time, a lot of work to do until October 1rst. So, I want to be careful with these poles.

Mme Johnson (Maya) : A broader question: The PQ keeps repeating that there's no real difference between the CAQ and the Liberals, so if Quebeckers are looking for change, your party isn't really it. How do you respond to that?

M. Legault : I think the CAQ right now is proposing kindergarten at four years old, five hours more in our high schools. We propose to renegotiate the contracts with our doctors. We propose to decrease school taxes. So we have many differences with the Liberal Party, but the main difference is that our objective and our priority is about the needs of the population, not about the friends of the Liberal Party, that's the main issue, and you can see that today with two examples, the Auditor General confirming that the SQI signed some leases above the market with some friends — Mr. Bibeau, Mr. Gantcheff — of the Liberal Party, and — I'm very surprised, very, very surprised, it's the first time I see that — the Liberal Government will vote against recommendation of the Ethics Commissary. It's incredible. So, they pick what they want coming from the Ethics Commissary. Why? To protect an old friend like Pierre Paradis. It's totally unacceptable and I guess that's why people are fed up of the Liberal Party. After 15 years, they want to change.

Mme Johnson (Maya) : Merci.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 12)