(Neuf heures quatre minutes)
M. Legault
: Bonjour, tout
le monde. Bien, écoutez, c'est un moment important, un moment touchant, parce
que la prochaine fois qu'on va revenir ici, à l'Assemblée nationale, bien, il y
aura un nouveau gouvernement.
Et la première chose que je veux faire,
avant de commencer, c'est de dire merci aux 20 personnes qui sont autour
de moi. Écoutez, on a passé quatre ans ensemble. Ça a été des moments où il y a
eu des hauts, des bas. C'est devenu comme une famille, hein? Je pense qu'on se
connaît, on se jase à peu près de tout. Je pense qu'on peut se le dire, là, je
sais que je ne suis pas objectif, mais je pense que cette équipe-là a été la
meilleure équipe, a été la vraie opposition officielle. Évidemment, c'est la
dernière fois qu'on se voit comme groupe, comme ça. Donc, c'est quelque chose
de spécial, puis je veux vous dire à tout le monde, là, un immense merci pour
ces belles quatre années, en particulier André qui nous quitte. On a eu du
plaisir, et je m'en souviendrai toute ma vie.
Aujourd'hui, je ne ferai pas le bilan de la
session. Aujourd'hui, c'est l'heure, après 15 ans, de faire le bilan de ces 15
années libérales. Et je pense, aussi, c'est le temps de dire aux Québécois
qu'il y a de l'espoir. Dans trois mois et demi, dans trois mois et demi, on va
pouvoir tourner la page sur ces 15 années libérales, 15 années où on
aurait pu faire mieux en éducation, en économie, en santé entre autres.
Si je prends ces trois priorités, d'abord
en éducation, rappelons-nous qu'il y a 15 ans, je le sais parce que je le
suivais comme ministre de l'Éducation presque à chaque année, le Québec avait
le même taux de diplomation que l'Ontario, hein? On visait à être meilleurs,
mais on avait le même taux de diplomation, il y a 15 ans, que l'Ontario. Aujourd'hui,
on a pris 10 points d'écart. Le taux de diplomation du Québec est de 10 %
plus bas que celui de l'Ontario. Puis on a beau dire : Ah! la note de
passage n'est pas la même. Écoutez, la preuve que les diplômes sont
comparables, bien, c'est que le Québec reconnaît les diplômes de l'Ontario.
Donc, il y a un problème. C'est un écart
qui est énorme. C'est un écart qu'on ne peut pas accepter, surtout dans une
société du savoir. La pire décision, parce que ça va peut-être être une de vos
questions, là, la pire décision qu'a prise Philippe Couillard, c'est de couper
dans l'aide aux enfants qui ont des difficultés d'apprentissage. Il y a
20 % des enfants aujourd'hui qui ont des difficultés d'apprentissage. On a
le devoir de s'occuper de ces 20 % d'enfants. Actuellement, la majorité ne
réussissent pas à obtenir un diplôme, puis pourtant, la majorité ont le
potentiel de le faire. Donc, c'est ça, le bilan des 15 années libérales en
éducation.
Ensuite, en économie... J'écoutais tantôt
le premier ministre. C'est vrai qu'il s'est créé des emplois, mais il faut
regarder l'ensemble du bilan. Il faut regarder la qualité des emplois. Il y a
15 ans, Québec avait un écart négatif sur son salaire moyen d'à peu près
10 % avec l'Ontario, mais aujourd'hui, c'est encore 10 %. Donc,
aucune amélioration sur la qualité des emplois.
Et encore pire, il faut regarder combien
il reste dans les poches des Québécois. Il y a 15 ans, le Québec avait,
quand on regarde le revenu disponible, donc le revenu après impôt et taxes, il
y a 15 ans, le Québec était la quatrième province sur 10 pour le revenu
disponible. Aujourd'hui, le Québec est 10e sur 10, dernier. C'est
catastrophique. C'est ça, le bilan des 15 années libérales.
Et vous savez quoi? Philippe Couillard, en
2014, avait trois grandes promesses électorales. Un, ne pas augmenter les
tarifs de garderie. Il a rompu sa promesse.
Ne pas augmenter les tarifs d'électricité
de plus que l'inflation. Juste dans les deux premières années de son mandat, il
a augmenté les tarifs d'électricité de plus de 10 %. Donc, il a rompu cette
deuxième promesse.
Troisième promesse, il avait promis qu'il
s'organiserait pour ne pas que les taxes scolaires augmentent de plus que
l'inflation. Écoutez, je me promène au Québec, il y a beaucoup d'endroits où il
y a eu des augmentations de taxes scolaires de plus de 100 % puis de façon
inéquitable d'une région à l'autre.
Donc, comment on peut croire les nouvelles
promesses de Philippe Couillard en 2018, alors que ses trois principales
promesses de 2014, il les a rompues? C'est ça, le bilan de Philippe Couillard
en économie.
En Santé, hein, les plus vieux vont s'en
rappeler, Philippe Couillard se présentait aux côtés de Jean Charest comme
ministre de la Santé puis il disait : C'est fini, là, l'attente en santé.
C'est fini, il n'y en aura plus d'attente en santé. Bien, posez-vous la
question : Est-ce qu'il y a eu du changement dans le réseau de la santé
depuis 15 ans? Moi, le seul changement que j'ai vu, là, c'est le changement des
salaires des médecins. C'est ça, le seul changement qu'on a vu. Puis, à chaque
semaine, il y a une nouvelle histoire d'horreur sur la façon dont on traite nos
aînés. C'est gênant. Donc, c'est ça, le bilan des 15 années libérales en santé.
Mais s'il y a une tache qui a marqué ces
15 années libérales, bien, ce sont les scandales, le copinage. Au cours des 15
dernières années, les libéraux ont nommé leurs petits amis, ont fait comme si le
gouvernement leur appartenait, on l'a encore vu cette semaine, comme si les
libéraux étaient au-dessus des lois. C'est la plus grande tache sur le bilan
des 15 années libérales.
Donc, aujourd'hui, je veux dire aux
Québécois : Il y a de l'espoir. Il y a de l'espoir. Il y a de l'espoir
d'avoir un gouvernement qui va faire de l'éducation une vraie priorité
nationale. Il y a de l'espoir d'avoir un gouvernement qui va créer des emplois
payants, qui va enrichir les Québécois, qui va s'assurer que l'innovation soit
payante, qui va s'assurer qu'on augmente, de façon très importante, les investissements
des entreprises, un gouvernement qui va s'assurer aussi de diversifier ses
exportations. Avec ce qui se passe aux États-Unis, c'est important. Puis un
gouvernement qui va remettre de l'argent dans les poches des Québécois. C'est
important de le faire. Les Québécois ont besoin de cet argent pour aider à
acheter des vêtements pour leurs enfants, pour faire des sorties en famille. On
en a besoin puis on va avoir... C'est possible d'avoir un gouvernement qui va
remettre de l'argent dans le portefeuille des Québécois.
Il y a l'espoir aussi d'un gouvernement
qui va traiter nos aînés et nos proches aidants comme ils le méritent, hein, de
façon digne. Il y a l'espoir aussi d'un gouvernement intègre, qui va remplacer
le cynisme par la confiance, la confiance des Québécois envers leur
gouvernement, une confiance qui n'est plus là aujourd'hui. Il y a l'espoir d'un
gouvernement qui va gérer de façon beaucoup plus efficace l'argent qui est
confié par les Québécois.
Il y a l'espoir d'une équipe compétente.
Il y a les 20 qui sont autour de moi, puis, vous avez vu, on a commencé à
annoncer des candidats, des candidates. Moi, je les connais un par un, une par
une. Ils ont des nouvelles idées. On a besoin d'un nouveau gouvernement avec
des nouvelles idées. C'est ça qu'on va offrir aux Québécois.
Donc, je veux dire aux Québécois : Le
Québec peut faire mieux. Le Québec peut faire mieux, entre autres, en
éducation, en santé, en économie. Et faire plus, faire mieux, ce n'est pas un
slogan. C'est un engagement que je prends personnellement.
Since 50 years, Quebeckers are divided. It's time to work all together for a better Québec for you, for your
families. We can do better.
De plus en plus de Québécois veulent un
changement de gouvernement, mais, je le répète à mes collègues à tous les
jours, il n'y a rien de joué. Il reste trois mois et demi, et la confiance des
Québécois, ça se mérite. Donc, au cours des prochains trois mois et demi, je
vais travailler fort, on va travailler fort. Au cours des trois prochains mois
et demi, on va aller à la rencontre des Québécois, je vais aller présenter
cette équipe de 125 candidats, candidates. On va aller ensemble expliquer les
changements qu'on propose pour que ça aille mieux au Québec.
C'est sûr, là, on se prépare, les libéraux
vont essayer de mener, comme ils le font toujours, une campagne de peur. Mais,
à la peur, on va opposer l'espoir, l'espoir. Donc, au cours des trois prochains
mois et demi, on va proposer l'espoir de faire plus, de faire mieux pour tous
les Québécois. Merci.
Le Modérateur
: Merci,
M. Legault. Nous allons maintenant passer à la période des questions. Étant
donné que nous avons un temps limité, je vous demanderais, s'il vous plaît, de
vous limiter à une question et une sous-question. On va commencer par le micro
à votre droite avec Mathieu Dion de Radio-Canada.
M. Dion (Mathieu) : Bonjour à
tous. Justement, M. Couillard tantôt a fait référence à la peur, à l'ère de
Donald Trump. Pourquoi le Québec serait en de meilleures mains avec François
Legault que Philippe Couillard à l'ère de Donald Trump?
M. Legault
: On a
combien de minutes pour répondre à ça? Écoutez, bien, c'est un peu pour... ce
que je viens de vous dire, on a une nouvelle équipe avec des nouvelles idées,
une équipe qui va faire mieux, entre autres dans trois domaines : en
éducation, en économie, en santé. Donc, on va avoir des propositions concrètes
à faire. Je pense qu'on va avoir la meilleure plateforme.
Déjà, vous en avez une partie, hein,
des... L'évaluation précoce des enfants qui ont des difficultés, la maternelle
quatre ans, cinq heures de plus au secondaire, une transformation d'Investissement
Québec, une réduction des taxes scolaires, etc. Ça sera un changement pour le
mieux pour les Québécois, un changement responsable, parce qu'on a beaucoup de
gens ici qui ont déjà géré des grandes organisations, et on va mieux gérer
l'argent qui nous est confié par les Québécois.
M. Dion (Mathieu) : Mais
lui, il parle surtout de l'incertitude économique, là, pas d'éducation, pas de
santé, là. On parle d'incertitude économique, d'échanges commerciaux.
M. Legault
: Bien,
posez-vous la question : Est-ce que vous aimez mieux avoir un premier
ministre qui est un docteur ou un premier ministre qui est un homme d'affaires?
M. Dion (Mathieu) : Juste
une autre question, ça ne sera pas bien long.
Le Modérateur
: Une dernière
sous-question.
M. Dion (Mathieu) : On
vous a senti prudent, au cours des dernières semaines, des derniers mois, dans
vos propos, dans vos déclarations, lors de vos points de presse. Quel est le
plus grand danger qui vous guette à l'approche des élections?
M. Legault
: Bien,
c'est de prendre pour acquis les résultats qu'on voit actuellement. Il reste
trois mois et demi, il ne faut rien prendre pour acquis. Il faut continuer de
travailler fort. Il faut mériter la confiance des Québécois.
Donc, il faut être partout, partout, dans
les 125 comtés, aller expliquer aux Québécois c'est quoi la CAQ, hein? C'est
encore un jeune parti, six ans et demi. Donc, il ne faut rien prendre pour
acquis, et c'est ce que je répète à chaque jour. C'est peut-être effectivement,
là, l'erreur qu'on pourrait faire puis qu'on ne fera pas.
Le Modérateur
: Véronique
Prince, micro de gauche.
Mme Prince (Véronique) :
Bonjour, M. Legault. Bonjour à tous les députés.
Je vais poursuivre sur la prudence. En
fait, je vais vous faire part de certaines de mes observations. Cette semaine,
vous avez été disponible une fois au foyer. Hier, vous n'êtes même pas sorti,
en fait, concernant l'histoire de votre candidat, M. Le Bouyonnec, ce
qui nous a quand même surpris. Et lorsqu'on demande des entrevues à des
députés, de plus en plus on nous offre des entrevues individuelles dans un
bureau, surtout pas en scrum, sauf pour les deux, trois députés qui sont
autorisés à commenter sur tous les sujets.
Alors, je voudrais savoir, si vous êtes au
pouvoir, quelle sera votre gestion des communications.
M. Legault
: Bien,
je me rappelle très bien qu'il n'y a pas plus tard que six mois, il y avait
beaucoup de journalistes qui disaient : François Legault, est-ce qu'il a
une équipe, hein? Donc, la décision qu'on a prise il y a plusieurs mois, hein,
ce n'est pas depuis quelques semaines, là, depuis plusieurs mois, c'est de dire :
le chef va faire un point de presse par semaine, puis les autres jours, on va
vous montrer comment on a une bonne équipe.
Donc, c'est ça que j'ai choisi de faire,
puis je pense qu'aujourd'hui il n'y a plus personne qui se demande :
Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre que François Legault à la CAQ? Les gens le
voient, là, il y a une équipe compétente qui est prête à gouverner. Il y a une
alternative. Donc, c'est un choix qui a été fait, puis je pense que de répondre
à vos questions une fois par semaine... là, je réponds à toutes vos questions
aujourd'hui puis je le fais une fois par semaine.
Mme Prince (Véronique) :
Même quand vous avez un candidat qui est dans l'embarras et qui place le parti
dans l'embarras comme c'était le cas hier?
M. Legault
: Bien,
écoutez, on s'est assuré d'émettre un communiqué. Si vous avez des questions
là-dessus aujourd'hui, ça va me faire plaisir d'y répondre.
Le Modérateur
:
Louis Lacroix, micro de droite.
Mme Prince (Véronique) :
J'avais une dernière question. Je sais que mes collègues ont des questions sur
M. Le Bouyonnec. Je vais leur laisser la chance aussi d'en poser.
Par contre, je voudrais vous demander...
la corde principale à l'arc du Parti libéral, ils prétendent que c'est l'économie,
qu'ils sont les plus expérimentés, les mieux outillés en la matière. À la Coalition
avenir Québec, c'est quoi, la meilleure corde à votre arc?
M. Legault
: L'économie.
Mme Prince (Véronique) :
Aussi?
M. Legault
: Aussi. Parce
que, écoutez, on a un gros désaccord, moi puis Philippe Couillard, tu sais.
Philippe Couillard, il est satisfait qu'on reçoive 11 milliards de
péréquation parce qu'on est moins riches que le reste du Canada. Philippe
Couillard est satisfait qu'on ait un écart de salaire de 10 %, qui n'a pas
bougé depuis 15 ans. Philippe Couillard, il est satisfait que le Québec soit
10e province sur 10 pour le revenu disponible moyen.
Moi, je ne suis pas satisfait. Je pense
qu'on peut faire mieux en économie. J'ai un plan très clair dans ma tête sur
comment le faire. Moi, je suis convaincu que je vais être bien meilleur que M.
Couillard en économie.
M. Lacroix (Louis) :
Mesdames, messieurs, M. Legault, bonjour.
M. Legault
: M.
Lacroix.
M. Lacroix (Louis) : Hier, M.
Le Bouyonnec, le président de la CAQ, a continué à défendre l'entreprise dont
il détient toujours des parts, là, jusqu'à preuve du contraire, là. Il n'a
jamais été capable de dire en entrevue que ça ne correspondait pas aux valeurs
de la CAQ. Il a dit que c'était une entreprise dont le mandat était louable,
là, même s'il ne faisait pas ça au Québec, ça se faisait ailleurs, puis c'était
correct, ça correspondait à une demande, etc. Il a désavoué M. Caire et
d'autres députés également qui ont dit que ce n'était pas des valeurs de la
CAQ. Est-ce que ça ne disqualifie pas M. Le Bouyonnec à titre de candidat dans
La Prairie et de président de la CAQ, M. Legault?
M. Legault
: Bon,
Stéphane a fait une erreur, hein, de s'associer à cette entreprise. Il a
annoncé hier qu'il va se retirer du conseil d'administration puis qu'il va
vendre ses actions. Donc, pour moi, là, je ne pense pas que ça justifie son
renvoi comme candidat, mais, pour moi, ça ne respecte pas nos valeurs puis,
pour moi, c'est une erreur.
M. Lacroix (Louis) : Mais M.
Le Bouyonnec se départit... veut se départir de ses actions dans la compagnie,
quitte le conseil d'administration de cette compagnie-là, mais ça fait longtemps
qu'il sait que ce n'est pas dans les valeurs de la CAQ, ça là, là.
M. Legault
: Mais je
vous le dis qu'il a fait une erreur...
M. Lacroix (Louis) : Mais
pourquoi... Ça ne vous dérange pas qu'il ait attendu des mois avant... et, en
fait, qu'il ait attendu que ça sorte publiquement dans les journaux avant qu'il
prenne la décision de se départir de ses actions et de quitter la compagnie,
alors qu'il savait déjà que ce n'était pas dans les valeurs de la CAQ?
M. Legault
: C'est une
erreur, et il la corrige. Et pour moi, ce n'est pas une erreur suffisante pour
le mettre dehors du parti.
M. Lacroix (Louis) :
Étiez-vous au courant, M. Legault, que M. Le Bouyonnec détenait des parts dans
cette compagnie-là? Est-ce que vous le saviez?
M. Legault
: Bien,
j'ai vu, dans son C.V., quand je l'ai annoncé, qu'il était sur le conseil
d'administration. Je ne savais pas qu'il détenait des actions puis je ne savais
pas les activités de cette entreprise-là. Il était sur plusieurs conseils
d'administration, mais je ne savais pas, jusqu'à hier, quelles étaient les
activités...
M. Lacroix (Louis) :
Est-ce que c'est une autre faille dans votre processus de vérification?
M. Legault
: Je ne
pense pas. Je ne pense pas.
Le Modérateur
:
Marc-André Gagnon, micro de gauche.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bonjour, M. Legault. Si je ne trompe pas, je crois que c'est lors de votre
congrès national, vous avez dit qu'à la CAQ, ce serait tolérance zéro. Vous
venez de reconnaître que M. Le Bouyonnec a fait une erreur. Où est la tolérance
zéro?
M. Legault
: Bien,
j'ai dit : Pour l'intégrité, ce sera tolérance zéro. Puis je vous le
répète aujourd'hui : Pour l'intégrité, ce sera tolérance zéro. Mais, dans
le cas qui nous concerne, il n'y a pas de corruption.
M. Gagnon (Marc-André) :
La ministre Thériault dit que le modèle d'affaires, là, dans lequel il
s'implique, c'est faire de l'argent sur le dos du pauvre monde. Êtes-vous
d'accord avec cette affirmation-là?
M. Legault
:
Qu'est-ce que Mme Thériault pense du fait que son chef était associé avec
Arthur Porter?
M. Gagnon (Marc-André) :
Le Parti québécois demande une enquête au Commissaire à l'éthique concernant M. Lamontagne,
parce qu'en commission parlementaire il a fait une intervention qui aurait pu,
si l'amendement qu'il proposait avait été adopté, favoriser le genre de modèle
d'affaires que défend M. Le Bouyonnec. Est-ce que vous allez l'exclure de votre
caucus?
M. Legault
:
Écoutez, c'est ridicule. C'est ridicule parce qu'André Lamontagne est contre ce
genre de pratique. Je suis contre ce genre de pratique. La CAQ est contre ce
genre de pratique. Donc, André a émis exactement l'opinion de la CAQ.
Le Modérateur
:
Caroline Plante, micro de droite.
Mme Plante (Caroline) :
Bonjour à tous. Bonjour, M. Legault.
M. Legault
:
Bonjour.
Mme Plante (Caroline) :
Dans ce que vous proposez, qu'est-ce qui va faire rêver les Québécois?
M. Legault
: Bien,
un Québec où on est capables d'offrir à nos jeunes, hein, entre autres, avec le
Projet Saint-Laurent, avec l'innovation, des emplois où il y a beaucoup de
valeur ajoutée, avec le manufacturier innovant, avec l'intelligence
artificielle, des belles écoles, hein? On va s'assurer d'avoir des belles
écoles, des écoles où on s'occupe mieux de nos enfants, surtout les enfants qui
ont des difficultés d'apprentissage. Un Québec où on a accès à son médecin de
famille quand on est malade. Parce que c'est bien beau, Gaétan Barrette, de
dire : Il y a 1 million de personnes de plus qui ont un médecin de
famille, mais ce médecin de famille là, il n'est pas disponible quand tu es
malade.
Donc, c'est avec l'éducation, avec des
emplois de qualité, avec l'innovation, c'est avec tout ça qu'on va faire rêver
les Québécois.
Mme Plante (Caroline) :
Spontanément, quand je vous pose la question, spontanément, ce qui vous arrive
en tête, c'est le Projet Saint-Laurent? Est-ce que c'est le projet de société
porteur que vous proposez?
M. Legault
: Oui.
Bien, écoutez, je pense que les jeunes, entre autres je regarde mes deux gars
de 24 puis 25 ans, ce qu'ils veulent, c'est d'être capables d'avoir des grands
défis au Québec. Bien, on va avoir des grands défis au Québec. On va les
relever.
Le Modérateur
:
Dernière question.
Mme Plante (Caroline) : Pour
vous, on voit que vous avez des activités à l'horaire cet après-midi, donc à
l'Espace 400e. Donc, pour vous, la campagne électorale commence dès
aujourd'hui?
M. Legault
: Ah! elle
est déjà commencée depuis longtemps.
Mme Plante (Caroline) : Mais,
sur le terrain, ça commence aujourd'hui.
M. Legault
: À mon
avis, là, écoutez, j'ai annoncé beaucoup de candidats. Je vais en annoncer
encore au cours des prochains jours. Je suis tellement fier de ces candidats
puis de l'équipe de candidats, candidates qui s'ajoutent à des députés
exceptionnels.
Donc, je vais être sur le terrain. Je sais
que Philippe Couillard, ça l'inquiète que je ne prenne pas de vacances cet été.
Moi, ça ne m'inquiète pas, là. Je me sens en forme, et puis, trois mois et demi,
je suis capable de donner un coup comme ça, là, puis, oui, je vais être au
barbecue, puis après je vais être en Beauce un peu plus tard cet après-midi.
Puis dimanche, j'annonce un candidat, puis lundi aussi, puis mardi, puis
mercredi. Je vais être sur le terrain, là, pendant les trois mois et demi qu'il
reste.
Mme Plante (Caroline) : Avant
tout ça, aujourd'hui, allez-vous consentir à l'adoption du projet sur les
sources journalistiques?
M. Legault
: Bien,
j'aimerais ça. J'aimerais ça. J'ai hâte de voir comment le gouvernement va se
comporter.
Mme Plante (Caroline) : O.K.
Merci.
M. Laforest (Alain) : Bonjour
à vous.
M. Legault
: Bonjour.
M. Laforest (Alain) : Juste
une précision. Est-ce que ça a été une bonne journée, hier, M. Legault?
M. Legault
: Bien,
écoutez, il y a eu des meilleures journées qu'hier.
M. Laforest (Alain) : Quand
votre candidat dans La Prairie dit que cette entreprise-là était pour
faire des tests sur de l'intelligence artificielle en Ontario, alors qu'on
charge des taux d'intérêt de 90 % et que vous dites que ce n'est pas des
valeurs de la CAQ, pensez-vous qu'il devient fragile?
M. Legault
: Bien, je
pense, c'est une erreur qu'il a faite, mais ça ne le disqualifie pas pour être
candidat de la CAQ.
M. Laforest (Alain) : Ce
n'est pas ma question. Est-ce qu'il devient fragile?
M. Legault
: Non.
M. Laforest (Alain) : On va
passer sur un autre sujet. Dans un gouvernement de la CAQ, vous voulez
rebrasser les choses, vous avez souvent dit qu'il fallait revoir le modèle,
revoir le système. Est-ce que le panier de services est en danger?
M. Legault
: Pas du
tout, pas du tout. Et puis c'est une des choses que je reproche au gouvernement
libéral, sur 570 000 employés, il y en a 200 000 dans la
bureaucratie, dans les bureaux, et il n'est pas question de toucher aux
350 000 qui donnent des services. Il n'est pas question de toucher au
panier de services, mais il est question par contre de donner des services de
façon beaucoup, beaucoup, beaucoup plus efficace.
Le Modérateur
: Martine
Biron, micro de droite.
Mme Biron (Martine) : Bonjour
à tous.
M. Legault
: Bonjour.
Mme Biron (Martine) :
Bonjour, M. Legault. Vous dites que vous êtes le parti de l'économie. Que
pensez-vous... Est-ce que l'expression «rigueur budgétaire» fera partie de
votre vocabulaire?
M. Legault
: Oui. Si
vous connaissiez un petit peu Éric Girard, là, qui est notre candidat qui est
trésorier de la Banque Nationale, vous n'auriez aucun doute. Mais je veux aussi
vous dire que, pour moi, là, ça sera très important, la rigueur budgétaire. Il
y a encore du travail à faire pour faire du ménage dans les dépenses.
Mme Biron (Martine) : D'ailleurs,
Éric Girard qui avait dit qu'il trouvait ça bien, ce que les libéraux...
M. Legault
:
Certaines choses, certaines.
Mme Biron (Martine) :
Alors, vous allez dans la continuité?
M. Legault
: Oui,
il y a certaines mesures appliquées par les libéraux qui étaient bonnes, mais
Éric est un grand défenseur de l'éducation et est aussi fâché que moi des
coupures que le gouvernement de M. Couillard a faites en éducation.
Mme Biron (Martine) :
Mon autre question, c'est… Ce que vous avez dit un peu plus tôt, vous avez dit :
Qu'est-ce que vous préférez : un premier ministre docteur ou un premier
ministre homme d'affaires? Ce n'est pas bon, un docteur comme premier ministre?
M. Legault
: Bien,
la question, c'était en économie, hein? Pour répondre à une certaine
incertitude causée par Donald Trump, qui est le meilleur pour diversifier nos
exportations? Qui est le meilleur pour attirer les investissements des
entreprises? Qui est le meilleur négociateur?
Regardez comment Philippe Couillard a
négocié avec les médecins spécialistes. Il leur a donné 1 milliard de trop.
Regardez ce qu'il a fait avec Bombardier, ce n'est quand même pas rien, là.
Regardez les états financiers du Fonds de développement économique, là. Il y a
une réserve de la Vérificatrice générale. Moi, j'ai été vérificateur dans ma
vie, là. C'est très rare que, dans des états financiers, il y a une réserve. Il
y a une réserve pourquoi? Parce que la vérificatrice n'a pas eu accès aux
informations pour démontrer qu'il y a une moins-value sur le placement de
1,3 milliard. Je l'ai dit à Philippe Couillard avant qu'il signe avec
Bombardier qu'il aurait dû demander de mettre de l'argent dans Bombardier,
quitte à ce que l'argent soit utilisé dans la division CSeries.
Je pense humblement que je suis un bien
meilleur négociateur que Philippe Couillard.
Le Modérateur
: Martin
Croteau, micro de gauche.
M. Croteau (Martin) :
Merci. Bonjour à tous. Bonjour, M. Legault.
M. Legault
:
Bonjour.
M. Croteau (Martin) :
Juste, je reviens brièvement sur M. Le Bouyonnec, là. Vous avez dit dans votre…
M. Caire, il a dit que M. Le Bouyonnec a contrevenu aux valeurs de la CAQ.
Vous, vous avez dit qu'il a fait une erreur. Vous avez dit que, pour
l'intégrité, c'est tolérance zéro, mais pour le respect des valeurs de la CAQ,
vous semblez avoir une tolérance.
Alors, ma question est : Pourquoi
est-ce que le respect des valeurs de la CAQ chez vos candidats est moins
important que l'intégrité?
M. Legault
: Bon,
regardez, j'ai dit que c'était une erreur. Je dis que ça ne fait pas partie des
valeurs de la CAQ. J'ai dit que ça serait tolérance zéro en matière
d'intégrité. Puis, pour ce qui est de respecter les programmes, les valeurs,
bien, il faut se servir de son jugement. Je ne pense pas que cette erreur
mérite de congédier un candidat.
M. Croteau (Martin) :
Mais est-ce que ça ne met pas en péril les valeurs de la CAQ d'avoir un
candidat comme ça?
M. Legault
: Bien non.
Bien non. Écoutez, il a comme avoué son erreur en disant : Je démissionne
du conseil d'administration, je vends mes actions. Bon, écoutez, là, est-ce
qu'on veut le crucifier?
M. Croteau (Martin) : Vous
avez dit, en lever de rideau, que vous vous attendez à une campagne de peur du
Parti libéral. Est-ce que vous convenez… Est-ce que vous craignez vous-même
d'avoir des appréhensions à vaincre au sein de la population, des gens qui
pourraient avoir peur de voter pour la CAQ? Est-ce que c'est un défi que vous
estimez avoir à relever?
M. Legault
: Bien, c'est
un défi. Écoutez, moi, je le vois, là, déjà, c'est commencé, hein, la campagne
de peur. François Legault est un raciste, François Legault est brouillon,
François Legault n'aime pas les femmes, François Legault…
Écoutez, à un moment donné, ça devient
ridicule, là, mais il y a peut-être des gens qui vont prendre ça au sérieux.
Donc, nous, on va offrir l'espoir en échange. Philippe Couillard va offrir la
peur; nous, on va offrir l'espoir.
M. Croteau (Martin) : Mais
est-ce que vous avez une petite pente à remonter de ce côté-là? Est-ce qu'il y
a des gens qui actuellement réfléchissent peut-être à voter pour vous mais
hésitent? Est-ce que vous sentez qu'il y a une petite hésitation?
M. Legault
: Pour
l'instant, je ne pense pas qu'on ait une pente à remonter. Je ne pense que ça
soit moi qui a une pente à remonter.
Le Modérateur
:
Marie-Michèle Sioui, micro de droite.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour, M. Legault.
M. Legault
: Bonjour.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour à votre équipe. Vous venez de… Vous
avez déclaré plus tôt que c'est peut-être mieux d'avoir un homme d'affaires
qu'un médecin à la tête d'un État.
M. Legault
: Pour
l'économie.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Donald Trump est un homme d'affaires. Est-ce
que ça fait de lui un bon homme d'État?
M. Legault
: Écoutez,
je vais répéter pour la 150e fois que, si j'avais été Américain, j'aurais voté
pour Hillary Clinton. Je vais répéter qu'il faut tirer des leçons de l'élection
de Donald Trump. Si on veut éviter des dérapages à la Donald Trump, c'est
important de mettre des balises sur l'intégration des immigrants. C'est ce que
j'ai dit, c'est ce que je répète. Je n'ai rien à ajouter.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Vous venez de livrer un message sur l'espoir.
Dans le passé, on vous a attaqué parce que vous répétiez souvent : On
verra. Il y a certaines de vos propositions que vous n'avez toujours pas
expliquées. Vous visez la péréquation zéro. Votre plan en santé, vous ne l'avez
toujours pas chiffré.
Est-ce que vous ne devenez pas une cible
plus facile quand vous n'allez pas dans le comment, dans l'explication surtout
monétaire ou budgétaire de vos propositions?
M. Legault
: Écoutez,
là, il reste plus de 100 jours avant... Il faut que je m'en garde un peu, là,
hein? Vous allez être les premiers, pendant les 32 jours, à me dire : C'est
quoi la nouvelle aujourd'hui? Il faut que je m'en garde un peu pour la
campagne. Soyez patients.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Puis juste une petite dernière. Vous venez de
dire que les libéraux ont pris des bonnes décisions en matière de rigueur
budgétaire.
M. Legault
: Quelques
bonnes décisions.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Lesquelles?
M. Legault
: Bien,
entre autres, ça a pris trois ans, hein... On a répété : Il faut remettre
le 1 000 $ que vous avez pris dans le portefeuille des Québécois.
Bien, ça a pris trois ans puis ça a pris surtout l'élection de Geneviève dans
Louis-Hébert pour qu'il comprenne puis il l'a fait l'automne passé. Donc, ça,
ça a été une bonne décision.
Le Modérateur
: On va
maintenant passer aux questions en anglais en commençant par Raquel Fletcher,
au micro de droite.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good morning, everyone.
M. Legault
:
Good morning.
Mme Fletcher (Raquel) : I'm just curious because often we talk about the woman or the women
behind the man, but in this case, you have actually two brightly colored women
in front of you. Was that deliberate?
M. Legault
:
I think, right now, I'm happy to see that, so far, we have half of our
candidates that are women, and I'll try to have as much as possible.
Mme Fletcher (Raquel) : OK. But why are you guys standing so close to… What kind of image
is this presenting here?
M. Legault
:
Yes. I think it's the image of the CAQ, yes.
Mme Fletcher (Raquel) : And that's gender balanced.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, micro de gauche…
Mme Fletcher (Raquel) : I just have one other question. Anglos are maybe wary of the CAQ as
being a nationalist party, that you're going to put French first, and that
Québec Anglophones are going to be cast aside if you are to form government.
There's also some speculation in the rest of Canada of having a nationalist
party governing Québec, who puts Québec first.
How would that work with
the rest of Canada? I'm wondering if you can speak to that, how you're going to
include or exclude Anglophones or how you're going to work with the federal
Government as well.
M. Legault
:
What I will repeat to the Anglophones, for the next three months and a half, is
that, first, a CAQ government will never, never hold a referendum on
sovereignty. Second, I will repeat that a CAQ government will do better in
economy, in education, in health care, and that concerns all Quebeckers, and I
think these are also the priorities of the Anglophones.
Le Modérateur
:
La période des affaires courantes commence dans cinq minutes, donc je vais vous
demander, s'il vous plaît, de limiter vos questions à une question et à une
sous-question. Merci.
Mme Senay (Cathy) : Mr. Legault, you just laughed in saying : I'm not the one who
has to climb the hill right now. You're the one that may fall rapidly. How are
you going to be able to deal with this, especially with yesterday, with the
challenges that you had to maintain your own team together?
M. Legault
:
Yes. I think that, right now, Mr. Couillard proposes a fear campaign. I will
propose a campaign for hope, for better : better education, better in
economy, better in health care. I will repeat that for three months and a half
with concrete proposals.
Mme Senay (Cathy) : But these are keywords. People are more
intelligent than this, Mr. Legault.
M. Legault
: Yes, but kindergarten, five hours more in all high schools, change
the agreement with the general practitioners, reduce school taxes, this is
concrete proposals. So I think people will have the choice. They have an
alternative. The Anglophones have finally an alternative. Even the PQ doesn't
propose a referendum on sovereignty, so…
Mme Johnson (Maya) : Does that mean people should vote for the PQ, Anglophones?
M. Legault
: It's a possibility, but they know very well that they have a hidden
agenda. They want to have a referendum in…
Mme Johnson (Maya) : 2022?
M. Legault
: 2022, 2023, maybe 2030, it depends the week. But they have a hidden
agenda. We don't have any hidden agenda.
Mme Johnson (Maya) : I apologize for jumping in there. You and your team have taken to
quoting Michelle Obama saying, you know, when they go low, we go high. Can you
commit to that in the upcoming election campaign, no matter how many attacks
come your way? Because of course they will, given your party's position in the
polls right now.
M. Legault
:OK. My objective
right now… and, as you can imagine, right now, we're already working on the
publicity and the messages. So far, all the messages are positive, but I want
to see what they'll do. Of course, if they start attacking me, I'll have to
answer. So I hope it'll be a positive campaign, but at the same time, I don't
want to be naïve. I will need maybe to answer those negative attacks of
Philippe Couillard.
Mme Johnson (Maya) : So this could be a dirty campaign.
M. Legault
: I hope not.
Le Modérateur
: Catou MacKinnon, micro de gauche.
Mme MacKinnon (Catou) : Mr. Legault, why are you keeping somebody in the party who is
essentially running a kind of a... or was involved in a loan shark business?
M. Legault
:OK. I said that he
made an error. Stéphane resigned yesterday from the board. He will sell his
shares, and I think it is not enough to through him out of the party.
Mme MacKinnon (Catou) : Why not?
M. Legault
: Because I don't think it's enough. I think he made an error, but it
doesn't concern integrity.
Mme MacKinnon (Catou) : Your party and the kind of... your party before the ADQ had
problems with candidates coming out… we found out during elections there were
problems. What are you going to do to really review who you're going to ask to
be on your team?
M. Legault
: We saw that all parties have problem with few candidates. So we try
to minimize that, but the PQ, the Liberals, they've changed some candidates,
even recently. So we'll try to minimize that.
Mme MacKinnon (Catou) : How?
M. Legault
: In making sure that we have a good research about the past of each
eventual candidate. That's what we're doing right now.
Mme MacKinnon (Catou) : And why do you think Mr. Couillard would say… You said : Oh!
he's going to say I hate women and I'm racist. Why are you saying those things?
M. Legault
: Because Mr. Couillard and all the Liberals, they are used to have a
fear campaign, to win elections, about the sovereignty of Québec. And for the first time in the last
50 years, they cannot use this argument this time. So he's trying to find
another subject for a fear campaign.
Le Modérateur
: One very last question, Phil Authier.
M. Authier (Philip)
: Yeah, I just wanted to... I want to double-check one thing. It
seems to me, the other day you said that the total promises that the Liberals
have made, total, was it $38 billion?
M. Legault
: Billion, yes.
M. Authier (Philip)
:OK. Are you able to
provide a list of those…
M. Legault
: I guess so, yes.
M. Authier (Philip)
:OK, that number is
the one you've… OK. That's all
I want to check. Thanks.
Le Modérateur
:
Merci.
M. Legault
: Merci, tout
le monde, hein? Bon été. Bon été, tout le monde.
(Fin à 9 h 43)