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Point de presse de M. Pierre Arcand et Mme Filomena Rotiroti

Version finale

Le vendredi 5 octobre 2018, 12 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures trente-huit minutes)

Mme Rotiroti : Alors, bonjour, tout le monde. Alors, aujourd'hui le caucus du Parti libéral du Québec s'est réuni pour statuer sur deux enjeux très importants. Alors, on a statué sur l'avenir du député de Chomedey. Alors, on a décidé d'exclure M. Guy Ouellette du caucus libéral du Québec. Ça, c'est la première chose.

La deuxième chose, il a fallu passer au vote pour élire notre chef par intérim, et c'est avec grande joie que je vous annonce que notre chef par intérim, ça sera le député de Mont-Royal, M. Pierre Arcand.

(Applaudissements)

M. Arcand : Alors, évidemment, je suis très heureux aujourd'hui d'assurer, évidemment, une succession, la succession de M. Couillard.

Je pense que M. Couillard, plusieurs de mes collègues l'ont dit, il a été un grand premier ministre pour le Québec et je pense qu'il est important de rappeler, encore une fois, que M. Couillard... Je suis certain que les historiens seront très heureux de voir ce qui a été accompli. Je pense qu'il a marqué le Québec au cours des dernières années, le Parti libéral a marqué le Québec au cours des dernières années, et nous allons véritablement travailler ensemble pour continuer dans cette voie.

Notre parti, c'est le parti des grandes réalisations. Nous avons toujours, au cours des dernières années, su concilier le développement économique et le développement social. Les grands chantiers que l'on a mis de l'avant au cours des dernières années avaient toujours la même préoccupation, c'est-à-dire améliorer la vie des Québécois.

Nous avons contribué à cette fierté du Québec, mais lundi dernier notre équipe a subi un dur coup. Nous devons l'admettre, une vague de changement a soufflé sur le Québec. Maintenant, il faut se relever, regagner la confiance des électeurs, de nos membres. Et, au cours du dernier mandat, notre travail colossal a été accompli avec l'atteinte de l'équilibre budgétaire, et cette réalisation, semble-t-il, n'a pas suffi à convaincre l'électorat.

Une chose est certaine, c'est que nous ne voulons plus de déficit au Québec. Pendant des années, nous avons vécu avec des déficits et nous avons laissé le Québec dans une position où le Québec a les moyens de réussir ses ambitions.

Notre plus grande force, c'est l'expérience. Chacun de mes collègues ici présents représente un atout indéniable pour l'avenir, et je veux utiliser toutes les ressources qu'on a et tout le talent de notre caucus parce que c'est nous qui sommes l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.

La Coalition avenir Québec ne peut pas compter sur une telle expérience. La Coalition avenir Québec a beaucoup promis aux Québécois lors de la campagne électorale. Nous allons leur dire, nous allons leur dire de façon très claire, dès la reprise des travaux de l'Assemblée nationale, nous allons leur dire, avec toute l'expérience que nous avons eue jusqu'ici : Vous avez beaucoup promis, maintenant vous allez devoir livrer la marchandise aux Québécois.

Déjà, on a senti hier qu'il y avait même des tentatives de leur part de museler certains de leurs députés. Je rappelle que ce sont des élus, leur rôle est de représenter les citoyens et de défendre les intérêts.

D'ailleurs, M. Legault devra nous expliquer comment il compte faire sa maison des aînés, faire son troisième lien en moins de deux ans et également qu'est-ce qu'il va faire au niveau des seuils d'immigration.

Pour nous, le travail commence maintenant. Nous sommes déterminés, tous ensemble, maintenant, à travailler ensemble. Nous avons beaucoup à faire, nous le savons, pour reconquérir l'électorat, mais nous allons travailler avec nos militants, prendre acte et identifier la cause des défaites ou les causes de défaite de lundi dernier. Forts de cet exercice, nous allons nous rebâtir, et notre parti sera de nouveau un parti fort, et ce, dans toutes les régions du Québec.

Comme vous le savez, tout au long de ma carrière, j'ai eu à gérer des équipes, des équipes de travail. Même dans les moments les plus difficiles, j'ai su rassembler et adresser les problèmes avec respect et dignité. Je suis quelqu'un d'équipe. J'ai toujours été présent pour aider le parti et les députés et je vais continuer de l'être. L'unité du parti politique qu'est le Parti libéral, l'unité de mon groupe ici, c'est ma première priorité. Ma réflexion pour assurer ce rôle de chef de l'opposition par intérim, évidemment, n'était pas, lundi soir, dans mes plans. Mais les événements se sont bousculés au cours des derniers jours et évidemment, naturellement, j'ai pris cette direction.

Je crois donc, en toute humilité, qu'en attendant l'élection d'un nouveau chef, d'une prochaine course au leadership... je pense avoir les qualités nécessaires pour assumer cette responsabilité. J'ai toujours été libéral et je le serai plus que jamais. Dans les moments difficiles, il faut savoir se relever. Le Parti libéral a déjà eu des moments difficiles, mais le Parti libéral va se relever, et c'est exactement ce que nous ferons. Merci infiniment.

La Modératrice : Donc, merci beaucoup. On va passer à la période de questions. Est-ce que j'ai des gens qui ont été...

M. Cormier (François) : Bonjour. François Cormier, TVA. M. Arcand, concernant Guy Ouellette, c'est sans appel, il ne pourra pas s'expliquer devant ses collègues du caucus et il ne reviendra pas au caucus, c'est terminé?

M. Arcand : Veux-tu répondre?

Mme Rotiroti : Oui, oui, oui. Alors, M. Ouellette avait l'opportunité, ce matin, de se présenter au caucus pour s'expliquer. Il a choisi d'envoyer une lettre, que j'ai lue devant l'ensemble des élus, et par la suite le caucus a statué sur son avenir. Alors, il est exclu du caucus.

M. Cormier (François) : Une lettre qui disait quoi, Mme Rotiroti?

Mme Rotiroti : Ça, c'est confidentiel. Ça sera à M. Ouellette... S'il veut la rendre publique, ce sera à lui à la rendre publique.

M. Cormier (François) : Qu'est-ce que vous dites aux électeurs de Chomedey qui ont voté libéral, là?

Mme Rotiroti : Bien, écoutez, ils ont toujours un député, hein? M. Ouellette a été élu par la démocratie, par ses citoyens. Il demeure toujours député de Chomedey.

M. Cormier (François) : M. Arcand, quelle sera votre priorité à vous?

M. Arcand : Bien, la première priorité, évidemment, c'est l'unité de tous. On a quand même 25 % de la députation qui est nouvelle, alors je pense qu'il est très important que les gens apprennent à se connaître, dans un premier temps.

Deuxièmement, on doit vivre aujourd'hui avec cette nouvelle réalité pour notre formation politique et on va travailler, donc, à faire en sorte qu'on puisse rebâtir, si on veut, le parti. Mais dans un premier temps, bien sûr, on va être prêts pour la reprise des travaux éventuels à l'Assemblée nationale. On va former des équipes, on va avoir des critiques qui, je suis certain, seront des gens qui auront des questions bien précises et bien incisives également à la Coalition avenir Québec. Et nous allons non seulement être là pour s'assurer que le gouvernement livre la marchandise, mais il est également très clair que nous allons aussi discuter de ce qui se passe avec Québec solidaire. Je pense que tout le monde reconnaît que certaines de leurs propositions n'ont pas été très réalistes durant la campagne. On s'en chargera, de démontrer de quelle façon cela aussi est clair que ça n'a pas été réaliste du côté économique.

M. Cormier (François) : Le PQ ne fait plus partie de vos...

M. Arcand : Le PQ aussi, bien sûr, mais je dirais que, pour l'instant, on a ciblé ces deux premiers, d'abord et avant tout.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour. Pour quel motif M. Ouellette a-t-il été expulsé du caucus libéral?

M. Arcand : Bien, écoutez, d'abord et avant tout, je pense que c'était la volonté unanime. Je pense que ce que les députés ont exprimé, évidemment, c'est leur grande inquiétude face à ce qui a été publié dans les journaux, qui était considéré, dans plusieurs cas, comme étant des faits.

L'autre élément, c'est que M. Ouellette a été invité, de la même façon que les autres, au caucus ce matin, il a choisi de ne pas se présenter. Et, encore une fois, les députés en ont conclu que c'était, évidemment, motif aussi à expulsion du caucus.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, en clair, là, pour les gens qui nous regardent et nous écoutent, il a commis une faute grave qui était de dévoiler des documents confidentiels...

M. Arcand : Écoutez, je pense qu'on ne révélera pas ce qui s'est passé dans le détail dans le caucus, mais j'ajouterai simplement que c'est un bris de confiance, tout simplement, et c'est de même qu'il faut l'interpréter.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Avez-vous déjà nommé ou avez-vous déjà en tête les personnes qui assumeront les responsabilités d'officiers?

M. Arcand : Donnez-moi quelques instants, là, et puis on regardera ça très bientôt, certainement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bon. Plusieurs peuvent s'étonner aujourd'hui, à peine quelques jours après les élections, que vous passiez déjà à l'offensive notamment en rappelant les promesses de la CAQ, mais en dépeignant aussi Québec solidaire comme un parti qui a fait des promesses irréalistes. Ce n'est pas un peu tôt, dans la mesure où la population s'est exprimée il y a moins d'une semaine?

M. Arcand : Bien, moi, je veux juste vous dire qu'on fait partie de l'opposition, ça va être une opposition qui va être crédible, c'est une opposition qui sera là pour ramener les choses à l'ordre selon notre point de vue, bien sûr. Mais il est clair qu'on a été un peu, je dirais, agressés un peu cette semaine quand on s'est fait dire que c'était eux, l'opposition officielle. Moi, je n'accepte pas ça, hein? L'opposition officielle, c'est nous. Et entre notre formation politique et la Coalition avenir Québec, ce n'est pas la même chose du tout. Et, jour après jour, on va avoir l'occasion de le démontrer, de le voir, de le faire. Et, encore une fois, je peux simplement vous dire qu'on va travailler dans cette direction-là, mais toujours dans l'intérêt des Québécois.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais est-il dans votre intention de reconnaître comme groupe parlementaire le Parti québécois…

Des voix : ...

M. Bélair-Cirino (Marco) : Ma question a été posée... Alors, je la repose, là, parce que j'ai été interrompu. Est-ce que c'est votre intention de reconnaître comme groupes parlementaires le Parti québécois et Québec solidaire?

M. Arcand : Nous n'avons pas pris de décision. Alors, il y aura des discussions au niveau du Bureau de l'Assemblée nationale.

La Modératrice : On va passer au micro ici. Patricia.

Mme Cloutier (Patricia) : Oui, bonjour, M. Arcand. J'aimerais savoir : Est-ce qu'il a été question, lors du caucus, de la course à la chefferie, dans combien de temps on la veut et les modalités, là, de cette course à la chefferie?

M. Arcand : Absolument pas.

Mme Cloutier (Patricia) : C'est trop tôt pour…

M. Arcand : C'est beaucoup trop tôt. Vous savez, il y aura des discussions. L'exécutif de notre formation politique... je salue d'ailleurs M. Atallah, Antoine Atallah, qui est président du Parti libéral du Québec, qui est ici, et il y aura évidemment des discussions à cet effet, et une décision sera prise probablement d'ici les prochains mois.

Mme Cloutier (Patricia) : Mais vous, comme chef intérimaire, est-ce que vous avez un certain pouvoir décisionnel là-dedans ou pas du tout, là? Ça va être au parti de…

M. Arcand : Non, absolument pas. C'est une décision qui appartient au parti.

Mme Cloutier (Patricia) : Et une précision aussi. Vous avez dit tout à l'heure : La CAQ doit réaliser, doit commencer à construire le troisième lien d'ici deux ans. Est-ce que c'était une erreur de votre part?

M. Arcand : Non, pas du tout. C'est parce qu'à un moment donné ils ont parlé qu'ils pouvaient faire ça beaucoup plus rapidement que nous, etc. Alors, c'était, je dirais, une pointe d'ironie parce que, clairement, ils ne pourront pas le faire d'ici deux ans.

Mme Cloutier (Patricia) : Mais ils ont promis plutôt d'ici quatre ans.

M. Arcand : On verra, hein?

Mme Cloutier (Patricia) : Ou, en tout cas, vous pensez qu'ils veulent être plus rapides que ça?

M. Arcand : Oui, c'est parce que les conférences de presse ont changé très régulièrement à leur niveau, alors il y a eu différentes versions. Alors, on verra comment ça va fonctionner.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour, Patrice Bergeron, La Presse canadienne. Bonjour à vous tous. Félicitations, M. Arcand! Quels sont les arguments qui ont milité en votre faveur pour votre choix à titre de chef intérimaire?

M. Arcand : Bien, il faudrait le demander à l'ensemble des collègues. Moi, quand j'ai parlé…

M. Bergeron (Patrice) : …alors?

M. Arcand : Non, mais quand j'ai parlé aux collègues, je pense que ce qu'on recherche, c'est d'abord quelqu'un qui a toujours été un militant libéral, je dirais, d'expérience. J'ai oeuvré au sein de quatre ministères. J'ai, je pense, toujours eu avec les collègues une attitude… Je suis en politique pour les bonnes raisons. Je pense que je suis également… J'ai une certaine notoriété dans les régions du Québec parce que j'ai été ministre de l'Énergie, des Ressources naturelles, j'ai donc oeuvré un peu partout, que ce soit en Mauricie, en Estrie, un peu partout. Alors, je pense que ça fait partie des raisons qui ont motivé mes collègues, et une expérience de gestion indéniable aussi.

M. Bergeron (Patrice) : Et, si on comprend bien, vous n'avez aucune idée de la durée de votre mandat à titre de chef intérimaire, là.

M. Arcand : Oui, mais j'ai l'énergie pour faire plusieurs mois, ça, je peux vous le dire.

M. Bergeron (Patrice) : Et, quant à vos priorités dans les prochains jours, qu'est-ce qui est votre priorité à titre de chef intérimaire maintenant?

M. Arcand : Bien, la première priorité, ça va être de composer une équipe, hein? Il faut avoir une équipe qui va être aguerrie, qui va être solide et vraiment être une opposition officielle qui sera crédible et qui va également poser des questions qui sont les questions qui, pour nous, seront les priorités de tous les Québécois et toutes les Québécoises.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Pascal Dugas, de l'Agence QMI. Est-ce que le vote a été serré pour vous élire ce matin?

M. Arcand : On ne le sait pas. C'est un vote confidentiel.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : O.K. Mais il a fallu quand même... Ce n'est pas à l'unanimité. Il a fallu...

M. Arcand : Il y a eu 100 % de participation.

Des voix : Ha, ha, ha!

M. Boissonneault (Alex) : Alex Boissonneault, Radio-Canada. Félicitations!

M. Arcand : Merci.

M. Boissonneault (Alex) : Petite question. Pour M. Ouellette, pendant la campagne, M. Couillard l'a défendu quand même vigoureusement. Il a dit : M. Ouellette veut faire son possible pour le Parti libéral, veut faire élire un gouvernement libéral. Pourquoi, si rapidement après les élections, vous prenez cette décision-là? Est-ce que ça ne dit pas quelque chose aux électeurs, qu'on voulait garder M. Ouellette jusqu'à l'élection, puis là maintenant que c'est terminé, on passe à autre chose?

M. Arcand : Écoutez, je ne peux pas entrer dans le détail, n'est-ce pas, de discussions du caucus, qui sont toujours des discussions confidentielles. Le caucus a parlé, le caucus a décidé de ce qu'il voulait faire, et je pense qu'il faut respecter ce choix-là. Mais je n'entrerai pas, aujourd'hui, là, dans le détail de ça.

M. Boissonneault (Alex) : Juste pour que les électeurs comprennent, qu'est-ce qu'on dit aux électeurs à qui on a proposé de voter libéral en votant pour M. Ouellette, mais que, tout de suite après, on dit : Bien là, maintenant, on a changé notre fusil d'épaule?

M. Arcand : Ce qu'on dit aux électeurs, essentiellement, encore une fois, c'est que M. Ouellette est le député de Chomedey mais il sera un député indépendant à Chomedey. Alors, nous respectons à la fois la volonté des électeurs qui est de l'élire, mais, comme je l'ai expliqué, il y a, je dirais, un problème de confiance qui s'est installé au sein de l'équipe, et donc on juge, pour nous, qu'il était nécessaire de s'assurer que la situation se règle le plus rapidement possible.

La Modératrice : Merci. Mathieu, je suis vraiment désolée, c'est ton collègue, c'est... alors...

M. Dion (Mathieu) : Il n'y a pas de problème. C'est mon collègue, donc ça va. Il y avait d'autres personnes qui étaient intéressées par la direction intérimaire du parti. Pouvez-vous nous décrire les discussions, ce matin, qui ont mené à votre élection?

M. Arcand : Écoutez, je viens de dire tout à l'heure que les discussions que nous avons au caucus sont confidentielles. C'est un bel essai de votre part, mais malheureusement on n'ira pas plus loin que ça.

M. Dion (Mathieu) : Pouvez-vous nous dire quel sera le ton de Pierre Arcand comme chef intérimaire au salon bleu, par exemple?

M. Arcand : Respectueux, vigoureux, déterminé et en confiance.

La Modératrice : Alors, merci. Marie-Michèle, on passe ici.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour, M. Arcand. En campagne, on a demandé plusieurs fois à M. Couillard s'il avait l'intention d'exclure M. Ouellette du caucus, il a répété qu'il ne regardait pas vers le passé, qu'il regardait vers l'avenir, et donc que M. Ouellette allait faire partie du caucus libéral. Qu'est-ce qui s'est passé ce matin? Est-ce que vous avez eu des nouvelles informations ou est-ce que, contrairement à votre ex-chef, vous avez décidé de regarder vers le passé?

M. Arcand : Encore une fois, les discussions que nous avons eues ce matin sont confidentielles, et donc je vous communique aujourd'hui la décision... c'est-à-dire que Mme Rotiroti a communiqué la décision qui a été prise par le caucus dans son ensemble. Elle est la présidente de ce caucus, elle vous a communiqué cette décision-là, et on n'a pas à donner des raisons particulières.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais, en tout respect, M. Arcand, vous ne répondez pas. Est-ce que vous avez eu des nouvelles informations?

M. Arcand : Écoutez, les discussions au caucus sont confidentielles. Ce qui y est discuté est tout à fait confidentiel.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que M. Ouellette a tenté de démentir les informations qui ont été publiées à son sujet ou est-ce qu'elles sont acceptées comme des faits, un peu comme vous venez de le dire?

M. Arcand : En fait, ce que je vois, c'est que vous prenez des moyens pour essayer de savoir ce qui s'est passé dans le caucus, mais je ne le dirai pas.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais c'est que vous dites le contraire de ce que votre chef a dit dans la dernière semaine. C'est un peu normal qu'on dépose ces questions, non?

La Modératrice : Non, mais, Marie-Michèle, je pense que la question a été répondue.

M. Arcand : Bien, écoutez, c'est moi qui dirige, actuellement, le Parti libéral, et donc la décision, elle est claire, elle est limpide. On ne reviendra pas sur le passé.

La Modératrice : Caroline.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour, M. Arcand. Félicitations!

M. Arcand : Merci.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que ça veut dire... C'est-à-dire, est-ce que vous allez pouvoir aller au micro de Paul Arcand, votre frère, à titre de chef du Parti libéral?

M. Arcand : La beauté, c'est qu'il prend congé de temps en temps, et, dans ce temps-là, au 98.5, on m'appelle et puis on me dit : Vous pouvez passer. Et il y a d'autres émissions, également, dans la journée.

Mme Plante (Caroline) : Alors, vous allez éviter d'aller à son émission?

M. Arcand : Bien, c'est-à-dire, je vais y aller si je suis invité.

Mme Plante (Caroline) : Vous allez y aller?

M. Arcand : Je vais y aller s'il m'invite. Mais je suis loin d'être sûr qu'il va m'inviter.

Mme Plante (Caroline) : Mais est-ce que ça met frère dans une position un peu délicate?

M. Arcand : Bien oui, mais qu'est-ce que vous voulez? C'est ça. Ça fait des années que ça fonctionne de même.

Mme Plante (Caroline) : ...a changé passablement...

M. Arcand : Ah! peut-être, mais, écoutez, je ne pense pas qu'il y ait de problème. Il y a beaucoup de médias qui existent, et puis on sera présents un peu partout.

La Modératrice : O.K. Merci. Donc, on va passer aux questions en anglais.

M. Authier (Philip) : Hi there. How are you?

M. Arcand : I'm very good.

M. Authier (Philip) : Congratulations, Mr. Arcand!

M. Arcand : Thank you.

M. Authier (Philip) : One theory about Mr. Ouellette is that… Now that he's outside of the caucus, do you fear he could be a problem for the Liberal caucus, with all that he knows, and that he might emerge as someone who would cause problems for your party?

M. Arcand : I don't know. I think that this has been… I would say, for the last few days especially, there were questions, and the caucus decided this morning that, you know, he needed to be excluded from the caucus. Again, discussions have been going on for a while because, as you know, a few months ago, there were discussions also on Mr. Ouellette. The conclusion of the caucus is that, if we want to be a good Opposition, we need to have confidence within the caucus, and that is the decision that has been taken by the caucus today.

M. Authier (Philip) : You have no further confidence in him?

M. Arcand : No further comments right now, yes.

Des voix : Comments.

M. Arcand : Comments.

Une voix : Comments, not confidence.

M. Arcand : Comments, comments.

Une voix : ...

M. Authier (Philip) : Yes, I'm done.

M. Arcand : OK, thank you.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Arcand, just to ask a last question on my side for Mr. Ouellette. Betrayal, this feeling was too strong for you this morning? You could not come over this?

M. Arcand : Again and again, we have concluded that there was a breach of confidence that existed and it was necessary for him to go away and to be a MNA that will be an independent MNA at the National Assembly.

Mme Senay (Cathy) : How do you see your challenge ahead in the next few days, in the next weeks, in the next months? The Liberal Party went through one of its worst defeats in its own history. How do you see this challenge to make sure that you're able to rebuild?

M. Arcand : Well, first of all, it's an opportunity, an opportunity to rebuild the party.

Mme Senay (Cathy) : But, as a human being, Mr. Arcand, how do you see this challenge?

M. Arcand : Well, I see it as a great challenge, but I have the energy. I have very much confidence in my caucus. I think that we have a great group that has been elected, a good mixture of people of experience, people who are newcomers that will have a very bright future, so when I look… and we have a good balance men, women, people that are younger, people that are older. I mean, when you look at our caucus, you can see that there is a lot of good people there.

Mme Senay (Cathy) : It's just that the task ahead is huge.

M. Arcand : This task will be huge, but we are determined to make sure that we're going to do what is best for all Quebeckers.

Mme Johnson (Maya) : Good afternoon. Maya Johnson, CTV News. We know there are differences of opinion in terms of how long this transition period should be. Where do you stand in terms of how much time you should be in this position as interim leader?

M. Arcand : Well, you know, there are some people who argue that it should be not for a long period of time and others say we should take our time. So, obviously, I don't want to say how much time it will take, but I guess that those who want to do it probably rapidly, they want to do it probably in the fall of 2019, others want to do it in 2020, so we'll see, in the end, what the decision will be. But, in the meantime, we will be working very hard and we want to make sure that, you know, we are a good Opposition and that we are ready, that we will be ready, in four years from now, to govern again.

Mme Johnson (Maya) : And, Mme Rotiroti, we were obviously all waiting to find out who the interim leader would be, but the very first thing that you addressed was Guy Ouellette. Why was that the first order of business?

Mme Rotiroti : There was no order. I figured it was automatic that we knew that it was Pierre, since I came out with him. We addressed the two issues, and I thought it was important, in no particular order, to address the two issues.

Mme Johnson (Maya) :OK. Could you just tell us, as you did in French, what exactly happened this morning? There was a letter that you read out to the caucus? How did that go down?

Mme Rotiroti : Yes, well, what I said was that everybody was invited for the caucus. The attendance is obligatory at a caucus, normally. Mr. Ouellette decided, instead of presenting himself, to address himself to the caucus by writing me a letter which he asked me to read in front of the caucus members. I did that. And then there was a discussion, and the result was that Mr. Ouellette needed to be excluded from our caucus. It's a privilege to be part of a political caucus, and the caucus decided that he needs to sit independent.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. Raquel Fletcher, from Global News. Mr. Couillard was questioned extensively about Mr. Ouellette and whether or not he would run as a Liberal and stay in the caucus. He repeated over and over again that he would stay in the Liberal caucus. Why did your caucus today think that it was OK to go against Mr. Couillard's promise to the people of Chomedey?

M. Arcand : I just need to remind you that all discussions inside the caucus are confidential. So, I think that the only thing I can say again, there was a breach of confidence that remains and I think that this is what needed to be done at this particular stage.

Mme Fletcher (Raquel) : But you did break an electoral promise.

M. Arcand : I don't think it was a promise. I don't think it was a promise.

Mme Fletcher (Raquel) :OK. Also, this is the first time that there are more women than men in your caucus…

Des voix :

M. Arcand : I see no problem with that.

Mme Fletcher (Raquel) : I'm just wondering how it is that a woman was not voted as the interim leader.

M. Arcand : Well, what can I say? It's the choice of the caucus. You know, I think it's a democratic choice, I think that… You know, we voted secretly, and there was a decision that was made. So, you know, I don't think the gender has nothing to do. I think it's a question of experience and it's a question of trying to find, at this particular moment, the best person according to the members of the caucus. So, I think that, basically, that's it. I will work with everybody, no matter those who didn't vote for me necessarily, I will support them. I think that it's very important that we are united as a group and I will work hard to make sure that we remain as united as possible.

Mme Fletcher (Raquel) : You don't think that sends the message, though, that even when women are more numerous, they still can't break through the glass ceiling?

M. Arcand : Oh! I'm sure there will be other campaigns and, you know, I'm sure there will be other events in the years to come, and I have the impression that, in the future, women in major roles inside the party and outside the party will be good. I was part of a Conseil des ministres and every time there were nominations, whether on state corporations or any ministries involved, we always made sure that there was a good balance between men and women. And, if you look at the progress that has been made over the last few years, I think this progress is quite important.

Mme Fletcher (Raquel) : Thank you.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Arcand : Thank you, thank you.

(Fin à 13 h 9)


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