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Point de presse de Mme Catherine Fournier, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration

Version finale

Le jeudi 28 février 2019, 11 h 28

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-neuf minutes)

Mme Fournier : En ce qui concerne la motion déposée aujourd'hui par la CAQ, il faut savoir qu'il n'y a absolument rien de nouveau. Ça fait trois semaines que le projet de loi n° 9 est déposé et ça fait trois semaines que le ministre Jolin-Barrette invite les gens à déposer une nouvelle demande dans le système Arrima. C'est la même chose pour les gens qui sont déjà au Québec, qui occupent déjà un emploi et qui parlent déjà français.

Nous, ce qu'on demande, c'est que le gouvernement traite plutôt ces dossiers maintenant, au lieu de demander à ces gens qui ont déjà fait leurs démarches d'immigration de recommencer à zéro. On trouve que ça ne fait aucun sens. Le gouvernement a tout en main pour traiter les dossiers maintenant, et il a également tout en main pour transférer les dossiers de la balance, des 14 000 autres, dans le nouveau système Arrima, puisqu'il n'aurait simplement qu'à demander le consentement pour l'utilisation des données personnelles. Ça peut se faire avec un lien dans un courriel.

Donc, ce qu'on dit, c'est qu'on est seulement à un clic de s'entendre puis on ne comprend pas pourquoi le gouvernement, malgré que de nombreux groupes admettent que nous avons la bonne proposition, ne choisit pas de tendre la main et d'accepter le compromis que nous lui proposons.

Mme Prince (Véronique) : Je m'excuse, je viens d'arriver, là. En fait, est-ce que vous êtes étonnée de voir qu'il n'y a pas eu de consentement? Parce que ce que vous avez proposé, ça rejoint quand même en partie la motion, là, tu sais?

Mme Fournier : Non, il faut distinguer. En fait, c'est que le gouvernement demande... il invite, en fait, les gens à déposer une nouvelle demande dans Arrima, puis c'est ensuite qu'il dit que les dossiers seront traités de façon prioritaire. Mais c'est bien sûr que les dossiers vont être traités de façon prioritaire dans Arrima parce que justement Arrima fait en sorte qu'il y a un maillage entre les employeurs et les gens qui demandent un emploi. Mais là on parle des gens qui ont déjà cet emploi-là au Québec.

Ce qui ne fait pas de sens, selon nous, c'est qu'on leur demande de recommencer leurs démarches à zéro avec le système Arrima, de présenter une nouvelle demande. Ce qu'on voulait, c'est que le gouvernement traite les dossiers maintenant des gens qui sont déjà au Québec puis qu'ensuite, bien, tous les autres dossiers, il puisse les transférer automatiquement dans Arrima, sans demander aux gens de recommencer à zéro. Le gouvernement a déjà toute l'information. Puis on sait que c'est un gouvernement qui, pourtant, semble se préoccuper de l'efficacité dans les services publics. Bien là, il demande aux fonctionnaires de refaire le travail, il demande aux gens de refaire le travail. Bref, ils compliquent la vie de tout le monde, sauf la leur.

Mme Prince (Véronique) : Donc, vous non plus, vous n'avez pas donné votre consentement pour cette motion-là.

Mme Fournier : On n'a pas donné notre consentement parce qu'il n'y a absolument rien qui change avec la motion. Ça fait trois semaines que le projet de loi est déposé, ça fait trois semaines que le ministre de l'Immigration invite les gens à déposer une nouvelle demande dans Arrima. Là, il n'est pas question d'annuler... il est toujours question, en fait, d'annuler les présentes demandes. Il n'y a absolument rien qui change avec la motion du gouvernement.

Mme Prince (Véronique) : Puis que le gouvernement, finalement, ne se rende pas aux arguments de la Protectrice du citoyen, qui demande des excuses, qui demande un remboursement, qui demande justement de traiter en priorité, est-ce que ce n'est quand même pas particulier? La Protectrice du citoyen, c'est rare qu'elle se prononce de cette façon-là, là.

Mme Fournier : Effectivement, la Protectrice du citoyen, hier, est venue nous livrer un véritable cri du cœur. Parce que le gouvernement semble gouverner avec des termes très administratifs, tout en oubliant le côté humain des gens qui se cachent, en fait, derrière les dossiers qui ont été annulés. Alors, ce que la protectrice nous a dit, c'est que c'est la moindre des choses de traiter tout de suite les dossiers des gens qui se sont déjà intégrés à notre société, alors qu'ils parlent déjà français, qu'ils ont déjà un emploi, puis, ensuite, bien, évidemment, de rembourser les autres demandeurs. Mais nous, le compromis qu'on tend au gouvernement, c'est qu'il puisse transférer automatiquement la balance des 14 000 dossiers, donc les gens qui ne sont pas déjà au Québec, dans le nouveau système Arrima. Ce serait plus facile pour tout le monde.

Et, franchement, ce n'est tellement pas compliqué qu'il devrait admettre qu'il s'est trompé, la première fois, envoyer un courriel aux gens qui avaient déposé une demande, leur demander leur consentement pour l'utilisation de leurs données personnelles, où ils pourraient simplement cliquer une petite case, et là le ministère pourrait lui-même transférer les dossiers qui sont dans Mon projet Québec, les amener dans Arrima. C'est aussi simple que ça.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 33)

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