L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Saul Polo, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie et de ressources naturelles

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Saul Polo, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie et de ressources naturelles

Version finale

Le jeudi 19 septembre 2019, 11 h 37

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-sept minutes)

M. Polo : Alors, écoutez, aujourd'hui j'ai eu la chance d'interpeller le ministre, lors de la période de questions, et une des choses qui est ressortie de cette question, c'est que le ministre a clairement un manque de connaissance sur les mots qui ont été utilisés par le passé par la députée de Saint-Hyacinthe. Il a carrément remis en cause le terme «trop-perçus» alors que, comme on peut le voir, la députée de Saint-Hyacinthe s'est levée à maintes reprises dans les dernières années. Je devrai vous dire d'ailleurs que le mot «trop-perçu» a été répété plus souvent que le vrai coût des maternelles quatre ans au cours des dernières années.

Alors, le ministre a clairement une incapacité à expliquer la cohérence ou, si on peut dire, la logique derrière le projet de loi n° 34. En commission parlementaire, il s'efforce à utiliser des tableaux que personne ne comprend. Aujourd'hui, il s'est efforcé à utiliser des termes que M. et Mme Tout-le-monde ne comprennent pas. Parce qu'à la fin de la journée, les Québécois, qu'est-ce qu'ils attendent de ce gouvernement-là ? C'est qu'ils remplissent leurs promesses et c'est qu'ils répondent aux attentes qu'ils ont eux-mêmes créées en demandant un remboursement de 1,5 milliard de trop-perçus.

Aujourd'hui, depuis le début de la semaine, ce que les groupes nous ont dit en commission parlementaire, c'est que... Tout d'abord, laissez-moi citer, par exemple, la Fédération canadienne des contribuables, qui dit : «Le raisonnement selon lequel le gel tarifaire proposé pour l'année 2020 signifierait une épargne d'un milliard de dollars sur 5 cinq ans repose sur des prémisses boiteuses.» Donc, tout d'abord, on n'est pas certains pour les Québécois s'ils vont recevoir leur remboursement de 1 milliard de ces trop-perçus. Et, dans le cas du 500 millions de dollars annoncé, qui devra être remboursé au début de l'année prochaine, le mécanisme de remboursement mis en place par Hydro-Québec en 2017 devait de toute façon rembourser cet argent-là au cours des trois à cinq prochaines années.

Alors, aujourd'hui, le ministre est incapable d'expliquer aux Québécois comment le projet de loi n° 34 va faire sauver de l'argent, va réellement établir le juste prix des tarifs d'hydroélectricité pour les contribuables, et deuxièmement il est incapable de définir... en fait, de démontrer une cohérence face au terme «trop-perçus» utilisé par sa propre formation politique au cours des dernières années.

M. Dion (Mathieu) : Qu'est-ce qu'ils essaient de faire, en fait? C'est de se sortir d'une promesse puis...

M. Polo : Bien, tout d'abord, retournons au 12 juin, lorsqu'ils ont déposé leur projet de loi. Ils ont fait une opération politique à la va-vite, à la dernière minute d'une session parlementaire pour créer tout d'abord une diversion et également créer une illusion auprès des consommateurs, auprès des contribuables, qu'ils allaient avoir le retour de 1,5 milliard.

Nous, ce qu'on dit, là, c'est que la façon la plus simple de répondre aux attentes des contribuables, c'est de faire ce que sa collègue de Saint-Hyacinthe a elle-même dit par le passé : Faites un chèque à la population et remboursez les trop-perçus à même les profits de l'État, à même les surplus que nous avons laissés et que... Le premier ministre reconnaît aujourd'hui que les coffres de l'État sont pleins et que les coffres de l'État débordent. Ils ont la capacité financière de faire un chèque et de respecter eux-mêmes leur propre engagement.

M. Dion (Mathieu) : Est-ce que j'ai bien compris ou M. Julien a dit que la notion de trop-perçus n'existe pas?

M. Polo : Il a carrément remis en cause la notion de trop-perçus, alors que c'est sa propre formation politique qui martèle cette notion-là depuis les dernières années.

M. Dion (Mathieu) : Est-ce que, pour des gens qui n'étaient pas là pendant que la... Avez-vous l'impression des fois, avec la CAQ, que... comme M. Julien n'était pas là pendant les années où ils ont fait des critiques... Avez-vous l'impression que les gens qui sont maintenant au gouvernement et qui n'étaient pas avec la CAQ avant ne comprennent pas trop le passé qui est derrière, l'ensemble des revendications qu'ils ont eues par le passé? Puis là c'est comme si de rien n'était... Avez-vous cette impression-là des fois?

M. Polo : Ce que vous dites, c'est qu'il y a une incohérence, effectivement, entre les nouveaux élus de la Coalition avenir Québec... avec leurs collègues qui étaient là dans la 41e législation. En effet, je pense que les nouveaux élus, que ce soient ministres ou députés, considèrent que, dès qu'ils sont arrivés au pouvoir, il y a de cela un an, ils sont arrivés avec une page blanche, donc ils pouvaient, d'une façon magique, oublier toutes les promesses qu'ils ont faites aux Québécois, tous les dossiers qu'ils ont défendus auprès de la population, toutes les attentes qu'ils ont créées, et, aujourd'hui, partir d'une page blanche, et faire comme si de rien n'était.

J'aimerais également préciser que la notion des trop-perçus, à travers le projet de loi n° 34... C'est impossible, à travers le projet de loi n° 34, de déterminer quel sera le montant des trop-perçus. Ça ne veut pas dire qu'ils vont disparaître, mais il est faux de prétendre qu'il n'y aura plus de trop-perçus. Ils seront simplement cachés ou invisibles pendant cinq ans avec le projet de loi n° 34. C'est M. Sylvain Audette de la Chaire de recherche de gestion du secteur de l'énergie qui l'a affirmé.

Des voix : Merci.

M. Polo : Merci.

(Fin à 11 h 42)

Participants


Document(s) associé(s)