(Onze heures quatre minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout
le monde. Merci d'être ici ce matin avec nous. Cette semaine, on va marquer un
triste anniversaire. Ça fait presque un an jour pour jour que le Québec est
paralysé par l'inaction climatique sous François Legault. Mais c'est aussi
cette semaine qu'une mobilisation internationale sans précédent se met en
branle pour réveiller la classe politique, pour exiger que les politiciens
arrêtent de tourner autour du pot.
Ici, au Québec, on a un gouvernement
climatopassif. La jeunesse lui parle, mais le premier ministre n'entend rien.
Le message a l'air de juste ne pas passer. Alors, cette semaine, Québec
solidaire va s'assurer qu'il passe, le message, ici, à l'Assemblée nationale.
Pendant que les jeunes de partout dans le monde vont se mobiliser, bien, les 10
députés solidaires vont eux aussi organiser à l'Assemblée leur semaine du
climat.
On va dédier, cette semaine, toutes nos
questions, toutes nos motions, toutes nos énergies à la question de
l'environnement et des changements climatiques et seulement à la question de
l'environnement et des changements climatiques. Mais on ne va pas seulement
mettre de la pression, on va aussi faire des propositions. Deux projets de loi
vont être déposés cette semaine par les députés solidaires pour que le
gouvernement réalise qu'il y en a, des solutions sur la table pour s'attaquer à
la crise climatique. C'est simple, rendus où on est, avec ce que les
scientifiques nous disent, toutes les semaines devraient être des semaines du
climat. Mais cette semaine en particulier, vous allez nous entendre tous les
jours sur la question, et on ne va pas se prier pour dire leurs quatre vérités
aux députés de la Coalition avenir Québec.
Je ne veux pas vous brûler tous les punchs,
parce qu'on veut quand même vous réserver quelques surprises, mais déjà je peux
vous dire que le point culminant de cette semaine du climat ici, à l'Assemblée
nationale, va être, bien sûr, la grande manifestation de vendredi, une
manifestation à laquelle tous les députés solidaires vont participer dans leurs
régions respectives. Ce jour-là, c'est clair pour nous, la priorité, c'est d'être
avec nos concitoyens et nos concitoyennes dans la rue, pas d'être ici, à l'Assemblée
nationale du Québec. Et c'est ce qu'on va faire. C'est, selon nous, la meilleure
manière d'être à la hauteur du mandat que nos électeurs nous ont confié le
1er octobre dernier.
Mais ce n'est pas tout. Puisqu'il y a plusieurs
personnes qui vont être en grève cette journée-là, plusieurs personnes, donc,
qui vont aller manifester et qui vont perdre une journée de salaire pour ce
faire, bien, nous aussi, les 10 députés solidaires, on va faire, cette
journée-là, un don équivalent à une journée de salaire à des organismes environnementaux
dans nos circonscriptions respectives. Au total, donc, les 10 solidaires
vont verser environ 4 000 $ au mouvement qui se met en branle au
Québec. C'est un geste symbolique, c'est vrai, mais c'est le genre de geste qu'il
faut poser dans des journées symboliques comme celle du 27 septembre
prochain. Vendredi prochain, ça ne sera pas une journée comme les autres. La
crise climatique, ce n'est pas une crise comme les autres. Et nous, on ne veut
pas faire comme les autres politiciens, attendre à la prochaine élection avant
d'agir.
Dans le cadre de notre campagne
Ultimatum 2020, le gouvernement doit savoir qu'il reste maintenant un an,
il lui reste un an pour poser des gestes et pour éviter le barrage
parlementaire et populaire de Québec solidaire. François Legault doit écouter
la population, doit écouter ce que les gens ont à lui dire, et je suis
convaincu que c'est ce qui va lui être dit dans la manifestation vendredi
prochain. Il faut une réponse musclée à la crise climatique actuelle. Il faut
la fin des projets d'hydrocarbures au Québec. Il faut un plan ambitieux de
réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce vendredi, il va y avoir des
centaines de milliers de Québécois et de Québécoises dans la rue. Nous serons
avec eux et avec elles, à Montréal, bien sûr, mais aussi dans des dizaines d'autres
villes partout au Québec.
Avant de terminer, je veux saluer les
employeurs, les commissions scolaires, les cégeps, les universités qui ont eu
le courage de reconnaître l'importance de cette journée-là en permettant à leur
monde d'aller manifester. Et cette semaine, on espère qu'il y a encore plus
d'employeurs et d'institutions qui vont emboîter le pas pour qu'on soit le plus
de gens possible dans la rue vendredi prochain.
On ne sait pas encore il y aura combien de
gens dans la rue vendredi, mais plusieurs s'attendent à une mobilisation d'une
ampleur comparable aux moments les plus forts du printemps étudiant de 2012.
Comme en 2012, ce mouvement-là est issu de la jeunesse, mais il est en train de
se généraliser à de plus en plus de gens, il est en train de rallier de plus en
plus de générations. Comme en 2012, Québec solidaire a choisi son camp, c'est
d'être avec ces gens-là, vendredi prochain, dans la rue. Et j'ai une pensée
particulière aujourd'hui pour les jeunes militants, les jeunes militantes qui
sont sur leurs campus en train de mobiliser, en train d'essayer d'inviter leurs
collègues de classe à se présenter à la manifestation de vendredi. Et je veux
leur adresser mes derniers mots : Ne lâchez pas, continuez, c'est important,
ce que vous faites. Puis je veux tout de suite leur dire que, si vendredi
prochain, ils battent le record qu'on avait établi en 2012 pour la plus grande
manifestation de l'histoire du Québec, bien, non seulement je ne vais pas leur
en vouloir, mais, au contraire, je vais être très content qu'ils aient battu
notre record.
La Modératrice
: Merci.
On va passer à la période de questions. Je vous invite, s'il vous plaît, à vous
limiter à une question et une sous-question, si possible. François Cormier.
M. Cormier (François) :
Bonjour. François Cormier, TVA.
M. Nadeau-Dubois : Bonjour.
M. Cormier (François) : On a
bien entendu le climatopassif. Est-ce que vous partagez par contre les propos
de Dominic Champagne selon lesquels M. Legault et son gouvernement sont
climatosceptiques?
M. Nadeau-Dubois : La question
se pose, parce que M. Legault dit croire aux changements climatiques, mais il
agit de manière contraire. Il pose des gestes qui vont aggraver les changements
climatiques. On peut penser au projet de GNL Québec ou au troisième lien, par
exemple.
Donc, la question qu'il faut se poser, c'est :
Qu'est-ce qu'on doit croire? Les gestes de M. Legault ou ses paroles?
M. Cormier (François) : Il a quand
même reconnu l'effet de l'homme sur les changements climatiques, non? Est-ce
que vraiment on peut le juger...
M. Nadeau-Dubois : Comme je le
dis, M. Legault parle comme quelqu'un qui reconnaît les changements climatiques,
mais il pose des gestes qui vont les aggraver. Alors, M. Champagne pose une question
pertinente. Si on y croit, bien, il faut agir en conséquence.
M. Cormier (François) : ...
M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne
suis pas dans la tête de François Legault, ça fait que je ne peux pas pénétrer
son for intérieur pour savoir quelles sont ses convictions personnelles. Mais,
comme premier ministre, il a dit, à son discours inaugural : Je crois aux changements
climatiques, je crois au caractère urgent de cette crise et je vais poser des
gestes. Pour le moment, il n'y a eu que des paroles et aucun geste.
Donc, oui, il y a une ambiguïté sur la
position de M. Legault. Il dit reconnaître les changements climatiques, mais il
agit pour les aggraver. Donc, je comprends la question de M. Champagne puis je
pense que beaucoup de Québécois se la posent, cette question-là. Quand on croit
aux changements climatiques, il faut poser des gestes en conséquence.
La Modératrice
:
Charles Lecavalier.
M. Lecavalier (Charles) :
Bonjour. Je ne vous parle pas de GNL Québec, qui est un projet, le troisième
lien, qui est un projet, mais qu'est-ce que le gouvernement Legault peut faire,
demain, pour montrer qu'il a un geste de bonne volonté pour réduire les GES,
pour l'instant, du Québec, là?
M. Nadeau-Dubois : M. Legault
aurait pu poser un geste dans le cadre de son dernier budget, par exemple. Il
aurait pu suivre l'exemple de l'Ontario, qui n'est quand même pas une
république écosocialiste, là, et investir au moins autant d'argent en transport
en commun qu'en infrastructures routières. Il n'a même pas fait ça. Il a
continué à investir toujours plus d'argent dans les infrastructures routières
qu'en transport en commun. Il a suivi la tendance des dernières années. Donc,
ça, c'était une occasion ratée majeure pour le gouvernement, son dernier
budget.
Il pourrait également poser des gestes
très concrets pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Donc, par
exemple, je ne peux pas tout dire ce matin, mais il y aura des projets de loi
de déposés cette semaine par Québec solidaire. Il va y en avoir deux qui sont directement
liés à la question de la lutte aux changements climatiques et il peut les
appeler dès la semaine prochaine, s'il souhaite poser des gestes dès maintenant.
M. Lecavalier (Charles) :
Est-ce que vous invitez les électeurs... Il y a une élection fédérale qui s'en
vient, il y a une urgence climatique. Est-ce que, selon vous, les électeurs
doivent voter pour le parti qui a la meilleure plateforme environnementale? Et,
si oui, quel est ce parti?
M. Nadeau-Dubois : Comme vous
le savez, nous, on a décidé, à Québec solidaire, de ne pas prendre parti dans
le cadre des élections fédérales. Donc, on ne donnera pas, ni aujourd'hui ni
demain, de consigne de vote au d'appel au vote.
Mais bien sûr qu'on est contents de voir
que la question environnementale est au cœur de la campagne. Ça, c'est une
bonne nouvelle et, peu importe le parti qui en parle, tant qu'il y a des partis
qui en parlent, c'est une bonne nouvelle, et oui, nous, on s'attend à ce qu'aux
élections canadiennes, tout comme dans toutes les élections à travers le monde,
il y ait des partis qui soient élus, qui fassent avancer la question de la
lutte aux changements climatiques.
M. Lecavalier (Charles) :
Mais ce n'est pas un peu paradoxal? Je veux dire, dans le fond, vous dites que
la neutralité de Québec solidaire est plus importante que l'urgence climatique.
M. Nadeau-Dubois : Non, ce que
je vous dis, c'est que nos militants...
M. Lecavalier (Charles) :
Parce que vous pourriez dire : Ce parti-là, c'est lui qui a la meilleure
plateforme. On appelle à voter pour lui.
M. Nadeau-Dubois : Oui. La
neutralité, ce que ça veut dire pour nous, c'est que nous, on ne va pas,
puisqu'on est un parti indépendantiste, s'impliquer directement dans la
campagne et puis encourager un parti plutôt qu'un autre. Mais on a invité aussi
nos militants, nos militantes à aller sur le terrain, à s'impliquer dans la
campagne dans le parti qui correspond le mieux à leurs convictions puis au
projet de société de Québec solidaire.
Mais nous, comme parti indépendantiste, on
juge que ce n'est pas notre rôle de faire des appels au vote en élection
fédérale.
La Modératrice
:
Valérie Gamache.
Mme Gamache (Valérie) : Pour
rebondir là-dessus, est-ce que vous allez inviter quand même les chefs de
partis fédéraux, les candidats fédéraux, à être présents à la marche vendredi?
M. Nadeau-Dubois : Tant mieux,
s'il y a des politiciens de plusieurs partis à la marche de vendredi.
Franchement, tant mieux, mais c'est un geste symbolique, comme je le disais
moi-même tantôt. Ce à quoi on s'attend de la part de toute la classe politique,
au fédéral et au niveau québécois, c'est des gestes, des gestes concrets, des
gestes rapides, des gestes ambitieux.
Alors, moi, à chaque politicien qui va
venir manifester vendredi, je dis : Tant mieux, mais soyez conscients que,
ce faisant, vous créez des attentes et que Québec solidaire sera là pour vous
rappeler à ces attentes-là.
Mme Gamache (Valérie) : Vous
parliez tantôt des étudiants, bon, de l'appel à sortir. Vous n'appelez quand
même pas ces étudiants-là à sortir si leurs institutions... si les votes des
associations ne sont pas pris en bonne et due forme, là.
M. Nadeau-Dubois : Ah mon
Dieu! J'ai assez défendu l'importance des processus démocratiques dans les
associations étudiantes pour savoir qu'une grève, c'est un geste collectif. On
le pose ensemble et, bien sûr, comme je l'ai toujours fait, on pense que c'est
par des votes démocratiques que les étudiants peuvent lever leurs cours
vendredi prochain.
La Modératrice
: Louis
Lacroix.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour.
M. Nadeau-Dubois : Bonjour.
M. Lacroix (Louis) : Vous
dites, juste pour être très terre à terre, vous dites que les députés vont
donner l'équivalent d'une journée de salaire. Ils vont le prendre dans leurs
poches à eux ou dans un budget discrétionnaire quelconque?
M. Nadeau-Dubois : C'est une
excellente question.
M. Lacroix (Louis) : Merci
beaucoup, c'est ce que je pense aussi.
M. Nadeau-Dubois : Ce sera un
don de l'équivalent d'une journée de salaire pris à même leur salaire. Donc, ce
n'est pas de l'argent qui va être pris dans nos budgets de soutien à l'action
bénévole ou ce qu'on appelle nos budgets discrétionnaires. Chaque député va
prendre l'équivalent d'une journée de salaire, va sélectionner dans sa région,
dans sa circonscription, un organisme environnemental ou un organisme de lutte
contre les changements climatiques. Chaque député va faire son don dans les
prochaines semaines.
M. Lacroix (Louis) : O.K. À
partir de ses propres fonds.
M. Nadeau-Dubois : À partir de
ses propres fonds...
M. Lacroix (Louis) : Propres
fonds. O.K. Bon, vous, encore... Non, mais ça aurait pu... parce que vous avez
dit : L'équivalent d'une journée de salaire. L'argent peut venir de
n'importe où, là.
M. Nadeau-Dubois : Le
contraire aurait été un peu cheap, parce que notre raisonnement...
M. Lacroix (Louis) : C'est ce
que je me disais aussi.
M. Nadeau-Dubois : C'est ça, je
suis d'accord avec vous. Le raisonnement qu'on fait, c'est de dire : Nous,
on appelle les gens à faire la grève cette journée-là, donc à, si c'est
possible, manquer une journée de travail. Donc, les gens qui vont manquer une
journée de travail, ils vont manquer une journée de salaire. Donc, par
cohérence, on se dit : Bien, nous, c'est un geste symbolique, on va nous
aussi prendre l'équivalent d'une journée de salaire et on va le donner en don à
un organisme de lutte contre les changements climatiques.
M. Lacroix (Louis) : Et là
vous revenez, encore une fois, avec votre menace de blocage des travaux
parlementaires l'année prochaine, là. Jusqu'à maintenant, est-ce qu'il y a...
En fait, qu'est-ce qu'il faudrait que le gouvernement Legault fasse pour ne pas
que vous en arriviez là?
M. Nadeau-Dubois : On a émis,
au printemps dernier, trois conditions. Ces trois conditions-là n'ont pas
changé puis ce sont trois conditions minimales. Alors, ce qu'on demande au gouvernement
Legault, d'abord, c'est un plan de lutte aux changements climatiques qui permet
d'atteindre les cibles fixées par la communauté internationale, par le GIEC.
Deuxièmement, on souhaite que ce plan-là
soit un plan approuvé par des experts indépendants du gouvernement. Et,
troisièmement, que le gouvernement Legault mette fin aux projets d'exploitation
puis d'exploration d'hydrocarbures au Québec.
Donc, comme vous voyez, on ne demande pas
à François Legault d'appliquer le programme de Québec solidaire. Ce serait
présomptueux de notre part. Ce n'est pas ce qu'on fait. On fixe trois
conditions minimales pour démontrer son sérieux d'agir sur la lutte aux changements
climatiques et ce qu'on a dit, c'est que, si ces conditions-là n'étaient pas
remplies le 1er octobre 2020, nous allions cesser de collaborer ici avec
le gouvernement et faire ralentir son agenda législatif.
M. Lacroix (Louis) : Quelle
va être votre position sur les pesticides, ce qu'on va entendre, la commission,
cet après-midi? la position de Québec solidaire sur
l'utilisation des pesticides, quelle est-elle, là?
M. Nadeau-Dubois :
Bien, on a des attentes élevées envers cette commission-là. On pense qu'il faut
poser des gestes forts. Ceci étant dit, ma collègue Émilise Lessard-Therrien va
être en point de presse à 13 h 15, alors je vais lui laisser le
plaisir de vous détailler les gestes en question, parce que c'est son dossier
et elle le connaît beaucoup mieux que moi.
La Modératrice
:
Cathy Senay.
Mme Senay (Cathy) : Hi! Good morning. So you said this week your main team is going to
be climate change?
M. Nadeau-Dubois :
Yes.
Mme Senay (Cathy) : Asking questions at QP, two bills, to separate bills. OK. So what
do you want to change or what do you want people to... the population to
understand once for a while about climate changes?
M. Nadeau-Dubois :
You know, when I look at the mobilisation these days, when I look at the poles
coming out in the context of the federal election, what I see is that the
population is already convinced of the necessity to do something and something
quick about climate change. Our climate week, the climate week that Québec
solidaire is organizing here, in the National Assembly, is targeted at the Government
because we have a government here, in Québec, that says it believes in climate
change, but acts differently. They are planning projects that will actually
increase the problem of climate change. So our goal this week is to make sure
that every MNA of the Coalition avenir Québec understand the seriousness of the
situation and that they understand the responsibility to do something now, not
after the next election.
Mme Senay (Cathy) : But they said that they understand.
M. Nadeau-Dubois :
That's the main problem with Mr. Legault and his colleagues. They say they
understand the climate change but they act differently. So the question that a
lot of Quebeckers have, I think, is : What should we believe : their
words or their actions?
La Modératrice
:
Maya Johnson.
Mme Johnson (Maya) : Good morning. You talked earlier about the magnitude of the protest
and how big you expect them to be... you think this is something that could surpass
what we saw on the streets back in 2012? Why do you think so?
M. Nadeau-Dubois :
I think and I hope so. What we're seeing right now is something very similar to
the mobilisation of 2012 because it started as a mobilisation of the youth. It started
by young people, you know, standing tall and saying : You know, there's a
problem, we have to do something. And what we're seeing in the next... the last
days in the week is that movement growing and growing and people from all generations
joining it to tell the Government : Now, we cannot
do business as usual anymore, we got to do something now. And when I look at
the magnitude of the mobilization on the campuses, I do hope that they are
going to beat the record that we established in 2012. I have no pride in
defending that record, I really hope that these young folks are going to say
out loud that we need to do something.
Mme Johnson (Maya) : And back to the spring, you issued an ultimatum to the Government. Do you feel like there has been
any progress since that time back in March and now?
M. Nadeau-Dubois : No. In the last months, what we've seen is the opposite. We've seen
a government repeating
declarations, that they think climate change is a big deal, we have to do
something, I could not look my children in my eyes, but then, a few days after
that, it's all about pipelines, it's all about oil, it's all about new road infrastructures. So that's a blatant
contradiction, and I think that's why someone like Dominic Champagne asked the question : Do we have a government that believes in climate change?
I think the question is
pertinent, because they say something, but they do something else.
So the question is : Which one should we
believe? Should we believe what they say or what they do? And the expectations
of the youth, the expectations of the movement, they are growing, and the government will have to choose on which side
of that movement they are, one day or another.
Mme Johnson (Maya) : I know you mentioned that your colleague
Émilise Lessard-Therrien will be speaking later on this afternoon, but if I'm
not mistaken, she doesn't speak any English. So I'm going to go ahead and ask
you the question about the pesticides commission and what you, as a party, are
hoping will come out of it.
M. Nadeau-Dubois :
Well, we have very high expectations for that commission. The Louis Robert
scandal really exposed a huge problem in the independence of research on that
issue, and Émilise, as an MNA, but also as someone that comes from the
agricultural sector, knows how this issue is very important on a daily basis
for our... les agriculteurs, comment on dit ça en anglais?
Mme Johnson (Maya) : Producers or farmers.
M. Nadeau-Dubois :
Our farmers, yes. So Émilise, she comes from the agricultural sector, so she
knows that it's a daily issue for producers, and she will be there defending
their voice, and she will probably be able to give you some details later
today.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
(Fin à 11 h 24)