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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le jeudi 26 septembre 2019, 11 h 22

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-trois minutes)

M. Bérubé : Bonjour. Je suis en compagnie de Sylvain Gaudreault, mon collègue responsable du dossier de l'environnement au Parti québécois.

On sort tout juste du salon bleu, où se tenait un vote important sur une motion du mercredi, une motion initiée par le Parti québécois, qui, essentiellement, demandait à l'Assemblée nationale de s'unir unanimement pour condamner le concept de corridor énergétique national tel que promu par le Parti conservateur du Québec. On a eu des échanges là-dessus hier. On considère que, lorsqu'on est nationaliste, encore plus lorsqu'on est indépendantiste, ce n'est pas seulement l'amour des Québécois et des Québécoises, l'amour de notre culture et notre langue, il y a l'amour physique du pays. Et ça passe par la préservation de nos paysages, de nos rivières, de notre faune, de notre flore.

Alors, il n'y a pas rien à gagner pour le Québec d'être ce trait d'union entre différentes provinces qui veulent exporter leur énergie. Alors, le Québec n'est pas gagnant. Il faut envoyer un message clair. D'ailleurs, le premier ministre l'a dit souvent lui-même qu'il n'y avait pas d'acceptabilité sociale. Alors, il y a de ces tests à passer. Et je croyais aujourd'hui qu'on aurait un appui unanime des parlementaires. On a obtenu l'appui de deux groupes d'opposition, Québec solidaire et le Parti libéral du Québec. Et, à notre grande surprise, la CAQ a décidé de ne pas supporter cette motion, et ça dit beaucoup de choses, d'abord, qu'ils ne sont pas cohérents avec leur déclaration, deuxièmement, que le nationalisme dont ils s'autoproclament, ça ne vaut rien quand ça compte. Ils décident, là, que c'est le Canada d'abord, les intérêts canadiens, ne pas se chicaner avec le Canada, entretenir de bonnes relations.

Alors, la prochaine fois que quelqu'un vous dira : Les caquistes, ils sont nationalistes, vous pouvez leur dire une chose : L'affairisme et le nationalisme, ça rime, mais ce n'est pas la même chose. Allez voir les définitions. Sylvain?

M. Gaudreault : Oui, effectivement, les masques tombent aujourd'hui, là, parce que c'est une incohérence totale de la part du gouvernement de la CAQ. On ne peut pas accepter, au Québec, un projet qui, sous couvert de corridor énergétique, amène finalement un Énergie Est 2.0. On ne se contera pas de peurs, là, c'est exactement ce que veut faire Andrew Scheer et le Parti conservateur.

Alors, quand le gouvernement de la CAQ nous dit : On ne veut pas se mêler de l'élection fédérale, je voudrais juste rappeler au premier ministre, là, qu'il a envoyé une lettre il y a quelques semaines avec des demandes précises aux partis politiques fédéraux, avec des engagements. Alors, le premier ministre lui-même s'en est mêlé les deux mains, de la campagne fédérale. Puis là ils nous disent aujourd'hui : On ne veut pas s'en mêler. Donc, on ne veut pas condamner le projet de corridor énergétique.

M. Bérubé : On ne veut pas nuire aux conservateurs.

M. Gaudreault : Exact. Ça, c'est la première contradiction.

La deuxième contradiction. On a adopté une motion unanime en mai dernier où on dit qu'il faut qu'en matière de protection du territoire en environnement seul le Québec ait ces pouvoirs, ait tous les pouvoirs en cette matière, et on serait contre un projet d'oléoduc qui traverserait le territoire du Québec. Donc, il y a une deuxième contradiction là. Et on sait très bien que M. Legault a dit à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas d'acceptabilité sociale pour un projet d'Énergie Est au Québec.

Donc, ce projet de corridor énergétique, c'est exactement ce que veut faire le Parti conservateur, c'est de se trouver une formule, de trouver une astuce pour passer un projet de pipeline exactement comme celui d'Énergie Est. Alors, ça ne tient pas la route, et il faut qu'on le dise fortement. Il faut que le nationalisme veuille dire quelque chose, que ça ne soit pas juste des paroles creuses. Et aujourd'hui, malheureusement, le gouvernement de la CAQ a raté une occasion de le faire valoir.

M. Bérubé : Alors, en résumé, une opportunité qui nous était donnée, toute l'Assemblée nationale, en pleine élection fédérale, de dire : Nous condamnons le projet de corridor énergétique national. On s'est exprimés. On a tous convenu qu'il fallait protéger notre environnement, protéger le territoire physique du Québec. Résultat des courses, le gouvernement de la Coalition avenir Québec, pour maintenir ses liens avec le Parti conservateur, pour ne pas les froisser, décide de faire faux bond et est le seul qui permettrait le passage de ce corridor énergétique national. Alors, ça, ce n'est pas du nationalisme, c'est de l'abandon, c'est de l'affairisme et c'est regrettable. Merci.

(Fin à 11 h 28)

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