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Point de presse de M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé et services sociaux

Version finale

Le mercredi 2 octobre 2019, 15 h 02

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trois minutes)

M. Zanetti : Bonjour, tout le monde.

Alors, je suis ici pour parler de la question du salaire des médecins spécialistes. On voit que le gouvernement Legault est en train d'appréhender cette question-là finalement. Mais en même temps ce qui inquiète, c'est qu'on se demande s'il va y avoir un recul par rapport à la promesse électorale qui était de dire : On va aller, là, récupérer 1 milliard de dollars. Je comprends que, là, il ne veut pas chiffrer les choses. Si c'est parce qu'il veut nous faire une belle surprise puis aller chercher plus que 1 milliard de dollars, tant mieux. Mais ça va être très important qu'il maintienne ça et qu'il le fasse rapidement parce qu'en ce moment, à chaque année qui passe où ne fait pas ça, c'est 1 milliard de dollars qui ne s'en va pas dans les services sociaux, qui ne s'en va pas pour régler le temps supplémentaire des infirmières, qui ne s'en va pas pour améliorer la qualité de travail des gens qui font l'aide à domicile, qui sont préposés aux bénéficiaires, qui sont partout dans le réseau de la santé, qui crient à l'aide.

Et, quand on voit que le gouvernement a décidé, là, face à la demande des représentants de la DPJ, de ne pas mettre 270 millions de dollars là, le 270 millions de dollars qui est requis, puis qu'ils ont décidé de mettre seulement une portion, une petite portion de cette somme-là, bien, on se dit : C'est complètement inacceptable. Et ce milliard-là, on ne peut pas le laisser comme ça, un an et deux ans, à aller s'accumuler dans les poches de personnes qui en ont moins besoin. Ce n'est pas important que ce milliard-là reste là. C'est important de l'enlever et c'est important de le mettre le plus rapidement possible dès maintenant dans les services sociaux.

M. Cormier (François) : Est-ce que c'est une bonne chose que les professionnels de la santé, peu importe leur rôle dans le système de santé, soient 9 % en bas de la moyenne canadienne?

M. Zanetti : Je pense qu'il faut évaluer les conditions de travail pas à l'aune de l'Ontario ou de quelconque province canadienne, mais qu'on doit évaluer d'abord de quelles conditions ces gens-là aussi ont besoin pour ne pas être exténués, pour donner un service de qualité aux personnes, parce qu'en ce moment le problème dans les conditions de travail puis le problème dans le service de santé, dans le système de santé en général vient du fait que nos employés sont à bout de souffle. Et tant qu'on est dans cette... c'est ça qu'il faut régler. Et l'argent qu'on doit y mettre doit correspondre à nos besoins, les besoins des citoyennes et citoyens du Québec, plutôt qu'à un rapport statistique à d'autres provinces qui ont des réalités différentes, où le coût de la vie est différent puis où les ressources et les revenus gouvernementaux sont différents aussi.

M. Cormier (François) : Je comprends l'argumentaire philosophique de dire : Prenons l'argent là où il est et mettons-le là où on en aurait besoin. Du moment, maintenant, où, dans la réalité, il y a un exode qui est mentionné de médecins vers l'extérieur, là, vous vous retrouvez avec un problème supplémentaire. Est-ce que vous ne craignez pas les effets d'enlever de l'argent à ces médecins spécialistes qui pourraient aller ailleurs?

M. Zanetti : Ils iraient où, les médecins?

M. Cormier (François) : Bien, l'Ontario.

M. Zanetti : Je comprends. On a eu, de façon assez répétée, ce débat-là au Québec, et la grande menace, c'est : Les médecins vont partir. La réalité, là, c'est que... Je n'ai pas les chiffres de cette année ou de ces années-ci, mais c'est quand même... Dans les années où on présentait ça comme un problème on voyait qu'une année il y avait six, neuf, quelques médecins qui avaient quitté. Rien n'indiquait qu'ils avaient quitté pour des raisons de salaire insuffisant. Tu sais, des fois, c'est... Tout simplement, il y a un conjoint, une conjointe qui s'en va ailleurs, on le suit, puis c'est ça qui arrive. Donc, ça a toujours été une espèce d'épouvantail. Et puis aujourd'hui, là, il ne faut pas mettre 1 milliard... laisser 1 milliard dormir là par peur que les médecins s'en aillent et puis voilà.

Une voix : Merci beaucoup.

M. Zanetti : Merci. Bonne journée.

(Fin à 15 h 7)

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